« Poppers, effets, risques, témoignages » : différence entre les versions
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Les effets des poppers sont immédiats (quelques secondes) et ne durent pas plus de 2 minutes. Tous les poppers (les différents nitrites) ont les mêmes effets à quelques subtilités près. | Les effets des poppers sont immédiats (quelques secondes) et ne durent pas plus de 2 minutes. Tous les poppers (les différents nitrites) ont les mêmes effets à quelques subtilités près. | ||
Les poppers sont utilisés pour leurs effets '''euphorisants et désinhibants''', Ils provoquent des bouffées vertigineuses brèves, des sensations de chaleur interne et exacerbent la sensualité. | Les poppers sont utilisés pour leurs effets '''euphorisants et désinhibants''', Ils provoquent des bouffées vertigineuses brèves, des sensations de chaleur interne et exacerbent la sensualité. Ils sont surtout utilisé dans les relations sexuelles parce qu'ils augmentent la durée de l'érection, amplifient les sensations orgasmiques, retardent l'éjaculation et favorise la pénétration annale (détend les muscles). Ce sont aussi des désinhibiteurs permettant de faire reculer ses limites tout en intensifiant le plaisir ressenti. Il sont parfois utilisés pour aider la montée d’ecstasy ou de LSD. | ||
{{Citation|Lloigor|http://www.psychoactif.org/forum/t4343-p1-poppers-veut-mal-votre-petit-oeil.html|Mais bien bourré, je me rappel qu'un petit sniff des vapeurs du produit, accélérais mon rythme cardiaque (sûrement ce qui doit jouer dans le fait que cela fasse "plus" bander"), '''donnais une chaleur intense et une bonne désinhibition de 2min max'''.}} | {{Citation|Lloigor|http://www.psychoactif.org/forum/t4343-p1-poppers-veut-mal-votre-petit-oeil.html|Mais bien bourré, je me rappel qu'un petit sniff des vapeurs du produit, accélérais mon rythme cardiaque (sûrement ce qui doit jouer dans le fait que cela fasse "plus" bander"), '''donnais une chaleur intense et une bonne désinhibition de 2min max'''.}} |
Version du 28 mars 2014 à 21:51
Poppers est l'appellation commune attribuée à des dérivés nitrés : nitrites d’amyle, nitrites de butyle, ou nitrites d'isopropyle. Ce sont des vasodilatateurs. En France, les poppers ne sont pas considérés comme des stupéfiants mais une partie de la législation correspondante leur était appliquée : l'arrêté du 29 juin 2011 interdisait la vente de tous les poppers (nitrites d'alkyle aliphatiques, cycliques ou hétérocycliques et leurs isomères). Cet arrêté a été annulé par le Conseil d'Etat le 03 juin 2013[1]. La vente de poppers n'est donc théoriquement plus interdite. De plus, l'usage de poppers n'est théoriquement pas interdit non plus puisque la seule restriction concernait la vente. Selon le baromètre santé 2010, les poppers sont de plus en plus populaires : 5,3% des 18-64 ans en ont consommé au cours de leur vie.
Histoire brève
En 1844, le chimiste français Antoine-Jérôme Balard synthétise le nitrite d’amyle, et en 1867, l’écossais Thomas Lauder Brunton découvre l’intérêt cardiologique du nitrite d’amyle pour soulager les spasmes coronariens dans les cas d'angine de poitrine. Il sera remplacé par d’autres dérivés nitrés, dont la trinitrine, mais pas avant la moitié du XXe siècle.
Dès les années 1970, le remplacement du nitrite d'amyle par la trinitrine en cardiologie pousse la société pharmaceutique qui le fabriquait à chercher d'autres filières d'écoulement. Elle parvient donc à convaincre l'US Army d'en incorporer au paquetage des soldats envoyés au Vietnam, pour les "stimuler".
Sous la pression commerciale, la FDA (Food and Drugs Administration) en autorise la vente libre, puis recule devant les premiers accidents. Les poppers deviennent des aphrodisiaques populaires, et circulent dans les milieux homosexuels pour leurs effets sur la sexualité, puis se répandent dans une population plus jeune, davantage attirée par les effets euphorisants. Mais devant les premiers accidents (glaucomes, brûlures, crises cardiaques..), les poppers sont interdits à la vente.
En France, les poppers à base de nitrites de butyle et de pentyle sont interdits en 1990, tandis que ceux contenant du nitrite d'alkyle restent autorisés... jusqu'au 29 juin 2011, où tous les poppers sont interdits à la vente en France.[2] Mais cet arrêté, attaqué par le SNEG, New Millenium Production et Men's Club, a été annulé par le Conseil d'Etat le 03 juin 2013. Le Conseil d'État a motivé sa décision sur deux points principaux : la faible toxicité du produit aux doses habituelles de consommation et l'absence de pharmacodépendance et d'abus.[3]
Qu'est ce que c'est ?
Aspect : à quoi ça ressemble ?
Les poppers se présentent généralement sous la forme d’un liquide transparent jaunâtre très volatil et inflammable contenu dans une fiole brune ou ambrée de 8 à 30 ml.
Les autres noms et surnoms
Pop, et les noms commerciaux : Rush®, Jungle Juice®, Pig Juice®, Fuck Me®, Sex Line®, Gate®, Hot®, Bronx®, Girly Power®, Wesh Cousin®,...
Le prix
entre 8 et 15 € la fiole
Les modes de consommation
L’utilisation préconisée est de laisser le flacon ouvert dans une pièce et de laisser se diffuser les vapeurs dans l’air ambiant. Cependant, l’usage récréatif (généralement déconseillé) consiste à renifler directement les vapeurs avec le nez au-dessus de la fiole. Une autre méthode consiste à aspirer les vapeurs par la bouche, ce qui à l'avantage de préserver les narines des croûtes.
« | Je le prenais par la bouche en faisant un conduit avec ma main pour pas avoir de contact direct avec le flacon et ça marchait vachement mieux que par le nez | » |
-(Source, clemz, Psychoactif) |
Les effets recherchés
Les effets des poppers sont immédiats (quelques secondes) et ne durent pas plus de 2 minutes. Tous les poppers (les différents nitrites) ont les mêmes effets à quelques subtilités près.
Les poppers sont utilisés pour leurs effets euphorisants et désinhibants, Ils provoquent des bouffées vertigineuses brèves, des sensations de chaleur interne et exacerbent la sensualité. Ils sont surtout utilisé dans les relations sexuelles parce qu'ils augmentent la durée de l'érection, amplifient les sensations orgasmiques, retardent l'éjaculation et favorise la pénétration annale (détend les muscles). Ce sont aussi des désinhibiteurs permettant de faire reculer ses limites tout en intensifiant le plaisir ressenti. Il sont parfois utilisés pour aider la montée d’ecstasy ou de LSD.
« | Mais bien bourré, je me rappel qu'un petit sniff des vapeurs du produit, accélérais mon rythme cardiaque (sûrement ce qui doit jouer dans le fait que cela fasse "plus" bander"), donnais une chaleur intense et une bonne désinhibition de 2min max. | » |
-(Source, Lloigor, Psychoactif) |
(les fautes d'orthographe ont été conservées)
Les risques de la consommation de poppers
Dangerosité et dommages du produit selon différents classements
Les effets secondaires
Les poppers peuvent provoquer des vertiges, des maux de tête parfois violents, et augmentent la pression interne de l'œil.
Entre 1999 et 2009, les seuls centres antipoison français ont été contactés à 794 reprises pour des cas liés aux poppers. Dans 133 cas, les conséquences ont été graves, avec des effets secondaires allant des troubles respiratoires ou cardiaques aux convulsions, avec 29 comas et 5 décès.
Parmi les troubles fréquemment rencontrés, des problèmes visuels apparaissant immédiatement ou jusqu’à 3 jours après la prise : intolérance à la lumière, vision colorée, points lumineux dans le champ visuel, mais surtout baisse de l’acuité visuelle ont été recensés, de manière parfois persistante.
Renifler les vapeurs peut détériorer la muqueuse nasale, provoquer une inflammation au niveau des ailes du nez ainsi qu’une une dermatose faciale accompagnée de croûtes jaunâtres tellement significatives qu’on a donné au phénomène le doux nom de "poppers dermatitis".
« | Je me souviens que souvent , je finissais le lendemain avec des croûtes sur les narines, totalement rongé par le produit. Plusieurs fois quand j'en abusais ça me collait d'énormes migraines à me clouer au sol (un seul pas, et j'avais l'impression que mon cerveau se cognait sur les parois) | » |
-(Source, Lloigor, Psychoactif) |
Les mélanges avec les poppers
Poppers + hallucinogène (champignon, LSD, mescaline...)
« | Et un de mes meilleurs trips sous champis a été accompagné d'une bouteille de poppers (l'ancienne formule, pas le substitut minable d'aujourd'hui) qu'un pote avait apportée, et qui faisait remonter le trip à chaque fois que je redescendais. J'ai appris par la suite que le poppers pour faire durer le trip était une pratique courante chez les amateurs de champis, lsd, mescaline et cie... | » |
-(Source, Lloigor, Psychoactif) |
Poppers + Viagra®
Ne jamais associer poppers et Viagra® : risque d'arrêt cardiaque.
Poppers + alcool
Le mélange alcool et poppers favorise les maux de tête, les vertiges et les évanouissements
Dépendance, intolérance, accoutumance
Pas d'intolérance ou de dépendance physique observée, mais on décrit une dépendance psychique liée surtout au potentiel sexuel de ces molécules.
Poppers et grossesse
Les poppers franchissent la barrière placentaire et ont été identifié comme facteur de causalité pour certains syndromes du bébé bleu (méthémoglobinémie).
Comment réduire les risques
- Veillez à ce que vos muqueuses (yeux, bouche, nez) n’entrent jamais en contact avec les Poppers, et ne jamais les boire (brûlures graves).
- Ne jamais prendre des doses successives immédiatement (risque de surdose et danger de collapsus des fonctions circulatoires).
- Ne jamais conduire immédiatement après avoir pris du poppers.
- Le poppers est une substance très inflammable. Ne jamais approcher une flamme d'un flacon de poppers.
- En cas de mal de tête et/ou de vertige, cesser l’inhalation et aller respirer de l’air frais
- En favorisant une certaine excitation sexuelle, la prise de poppers peut aussi favoriser la prise de risque. Toujours avoir un préservatifs à portée de main !
Références
- ↑ Libération - 04/06/2013 : Les poppers pourront de nouveau être commercialisés en France.
- ↑ Poppers : publication au Journal Officiel de l'arrêté du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé
- ↑ http://www.pinkphenix.com/post/2013/06/07/309-Le-poppers-de-nouveau-autorise-mais
- ↑ Source:Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007 "Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse" The Lancet 2007; 369:1047-1053. (PMID 17382831; doi:10.1016/S0140-6736(07)60464-4)