Ecstasy-MDMA, effets, risques, témoignages

De PsychoWiki, le wiki de Psychoactif
Révision datée du 23 août 2016 à 19:56 par Meu (discussion | contributions) (orthographe, typographie + style)
Aller à la navigation Aller à la recherche

L'ecstasy (ou extasy), dont le principe actif est le MDMA (pour 3,4-Méthylène-Dioxy-n-MéthylAmphétamine) est une molécule de la famille des amphétamines, qui est également proche de l'hallucinogène mescaline. En 2014, 3,8 % des jeunes de 17 ans ont consommé de l'ecstasy[1] et 4,3 % des 18-64 ans ont déclaré avoir expérimenté du MDMA et/ou de l'ecstasy dans leur vie, contre 2,7 % en 2010. L'ecstasy et le MDMA sont classés comme stupéfiants.

Histoire brève

Synthétisée par les laboratoires Merck en 1914, ce dérivé de l’amphétamine est distribué pendant la 1ère Guerre Mondiale aux soldats allemands. Cumulant certains effets des stimulants et des hallucinogènes, la MDMA était censée atténuer la fatigue, la faim et redonner le moral aux soldats. Les États-Unis s'en sont également servis à des fins militaires dans les années 1950 pour les interrogatoires.

La découverte des effets de l'ecstasy doit beaucoup à Alexander Shulgin, un pharmacoloque et chimiste américain, qui s'y intéresse, à partir de 1965. Il la synthétise lui-même et publie en 1976 avec David Nichols les impressions issues de l'usage de la MDMA. Suite à cette publication, la MDMA commence à se populariser et à être disponible dans la rue. Elle sera progressivement prohibée, dans la plupart des pays, à partir du milieu des années 1980 et listée à la convention sur les substances psychotropes de 1971.

L'ecstasy va connaître une hausse de la consommation durant les années 90, en phase avec l'avènement du mouvement techno, et s'est généralisé dans tous les milieux depuis les années 2000.

À la fin des années 2000, suite à une diminution de l'accessibilité des précurseurs du MDMA, la pureté moyenne des échantillons d'ecstasy a diminué. Depuis 2014, avec la concurrence des nouvelles drogues de synthèse, on trouve des comprimés de masse plus importante avec une concentration de MDMA plus importante.

L'utilisation des effets thérapeutiques du MDMA, notamment pour le stress post-traumatique fut stoppé suite à sa prohibition. Mais depuis les années 2000, des pays comme la Suisse ou l'Espagne ont développé des protocoles expérimentaux, notamment avec le soutien de MAPS

Qu'est ce que c'est

Aspect, à quoi ça ressemble ?

Cachets d'ecstasy "Bitcoin" et "USB"
Cristaux de MDMA
Cristaux de MDMA
Sachet et Cristaux de MDMA

L'ecstasy-MDMA peut prendre plusieurs formes. Il peut se présenter sous la forme de cachets de taille et de couleur variables, dont le nom du motif sert à nommer l'ecstasy (par exemple Mercedes, Playboy, etc.). Il peut se présenter sous forme de poudre, de gélule, ou encore de cristaux translucides, dont la couleur varie du blanc au brun en passant par le rose.

« La couleur (du MDMA) dépends de la fabrication je crois, donc c'est pas vraiment un gage de qualité. Moi je sais que celle qui m'ont marqué c'était la grise (très bonne),la rose, la violette (waouuw), de la rouge.et une blanche (elle avait un peu l'aspect du verre polie). »
-(Source, Ullateck, Psychoactif)

Les autres noms et surnoms

Taz, tata, XTC, plomb, cachetons, bonbons, pilule de l'amour, MD, D, xeu, etc.

Le prix

Extasy sous forme de cachet : de 5 à 10 euros à l'unité, mais peut baisser jusqu'à 2,5 € si on en prend plusieurs[2].

MDMA (sous forme de cristaux) : 50 ou 60 euros le gramme.

Produits de coupe

Des milliers de comprimés ont été analysés en France depuis plus de dix ans. Les nombreuses analyses faites dans le cadre de SINTES ont quelquefois permis d’identifier des produits inquiétants comme l’atropine, mais pas de toxiques majeurs qu’on pourrait qualifier de poisons. La présence d’amphétamine, parfois détectée mais rarement en quantités significatives, est toutefois à considérer car le mélange pourrait accroître la neurotoxicité du MDMA. Nuit Blanche analyse les cachets d'ecstasy en Suisse[3] et on peut se rendre compte de leur différents composés.

De nombreux médicaments sont parfois vendus pour de l’ecstasy. Les plus fréquents sont des antipaludéens, corticoïdes, hypotenseurs, bétabloquants, antiparkinsoniens, mais aussi des antidépresseurs et sédatifs divers qui peuvent entraîner effets psychoactifs, malaises, interactions avec troubles divers. Lors des teknivals, on trouve de nombreuses boites vides de Nivaquine®, Celestamine®, Effexor®, Lepticur®, Defanyl®, Celectol®, Loftyl®, etc. qui toutes ont la particularité d’avoir des logos pouvant laisser penser qu’il peut s’agir d’ecstasy.

Pureté

La proportion de MDMA dans la composition des comprimés est comprise entre 40 % et 50 %, mais du fait de l'augmentation de la masse, un comprimé-dose en 2013 correspond à une teneur plus importante que les années précédentes. Ainsi, la teneur moyenne des saisies douanières était habituellement de 60 à 80 mg par comprimé ; elle est passée à 145 mg sur le dernier semestre 2013[4].

La MDMA en poudre ou en cristaux est réputée plus "pure". En 2013, les saisies d'échantillons montraient un taux de pureté moyen de 60 %[5]. Cependant sa pureté diminue à mesure que le nombre d'intermédiaires augmente. Elle est généralement coupée avec du paracétamol et/ou de la caféine.

Tests de dépistage

La MDMA et son métabolite principal, la MDA, peuvent être identifiés et quantifiés pendant 24 heures dans les milieux biologiques tels que le sang, la salive et la sueur, et 72 heures dans les urines.

Pharmacologie

Le MDMA agit principalement sur un neurotransmetteur, la sérotonine. Il libère des quantités importantes de sérotonine dans le cerveau. Pour plus d'information sur la pharmacologie, voir Une présentation de la neurochimie de la MDMA.

Les modes de consommation

L'ecstasy est principalement ingéré, soit sous forme de cachet ou de gélule, soit sous forme de parachute (avec la poudre). On peut également le sniffer ou, plus rarement, le fumer (chasser le dragon)[6] ou l'injecter.

« Sinon, je me rappelle une fois, j'en avais pris avec des potes, on l'avait inhalé aiiiiie ... MALHEUREUX, Mais qu'est qu'on a pas fait. J'ai cru franchement que j'allais y passer. Je n'avais plus conscience des distances, du coup je galérais pour marcher ou chopper des objets ... J'avais également des déformations visuelles, des arrêts sur image suivi d'accélération, des spasmes comme des grosses crispations ... un truc de ouf ! Quand j'y repense ... »
-(Source, Kiwi, Psychoactif)

Le parachute

Le parachute est un moyen de consommation courant de la MDMA quand elle est en poudre ou en cristaux. Il s'agit d'enrouler la poudre dans une feuille à rouler, puis de l'avaler avec un verre d'eau.

« Pour faire ton parachute, tu peux utiliser une feuille à rouler entière. Si ça éclate dans la bouche c'est vraiment désagréable mais c'est pas non plus un problème, dans ce cas faire couler avec de l'eau....Tu peux écraser la MD pour avoir quelque chose de plus homogène. L'idéal est d'avoir une balance bien sûr (pour t'assurer que tu as bien 1 g aussi) mais sinon si tu as l'oeil tu peux au pire (mais je ne le conseille pas) séparer ton gramme en 10. C'est un conseil qui ne vaut pas pour d'autres produits, attention. On ne plaisante pas avec le risque de surdose, surtout que chacun réagit différemment aux produits...Il vaut mieux ne pas dépasser 200 mg par personne dans une soirée (à partir de 300 pour la majorité des personnes ça devient vraiment pas terrible à mon sens, de sales délires et la gueule en vrac). Et je conseille de le faire en 2 ou 3 fois. »
-(Source, Sludge, Psychoactif)


Chasser le dragon / fumer

Les cristaux de MDMA sont parfois fumés, à l'aide d'un papier d'alu, c'est ce qu'on appelle chasser le dragon

« De toutes les facons de consommer, je préfère de loin la fumer. C'est une histoire de gout par contre, car l'effet est pas exactement pareil qu'en trace ou para. C'est plus doux et plus fort en meme temps (bon ca veut rien dire ce que je dis). Je consomme pas en IV, mais je trouve qu'il y a un vrai flash en fumant, qui s'en rapproche un peu d'après ce qu'on ma dit, mais en moins fort. Ca monte très très vite et il y a cette chaleur qui monte a la tete que je retrouve pas en trace.

Sur l'alu, la goutte roule super bien, mais c'est plus dur que l'héro pour pas se louper. Ca crame plus vite j'ai l'impression aussi, et ca brule jamais pareil d'un gramme a l'autre. Le seul hic, c'est le gout qui est juste atroce, melange de plastique et d'anis ou de reglisse brulé. Perso quand je fume, j'ai toujours un chewing gum,un bonbon ou a boire a coté, pour vite masquer le gout, mais sinon ca passe.

»
-(Source, Ptit Dav, Psychoactif)

Les effets recherchés

Les effets des produits dépendent non seulement de la dose, de la fréquence d'usage et du mode de consommation mais également des caractéristiques de chaque individu et du contexte.

Quand on l'ingère, les effets de la MDMA mettent au moins 30 minutes à monter, et durent de 6 à 8 heures. Quand on la fume, l'injecte, ou la sniffe, les effets sont pratiquement immédiats.

Le MDMA agit en libérant une dose massive de sérotonine et de dopamine dans le cerveau, ce qui modifie notamment l'humeur.

Les principaux effets recherchés peuvent être l’empathie, la désinhibition, une sensation d’énergie, l'exacerbation des sens, une sensation de bonheur et d'euphorie.

A haute dose, le MDMA peut être hallucinogène.

« Après 1h30 de trip je vois mes potes s'arrêter de danser net.. Je me demande ce qui peut arriver ! C'est totalement inormal qu'on s'arrête en êtant aussi fait ! Donc je me pose des questions du type : ' qui peut perturber ce moment ?' et la seule personne m'êtant venu à l'esprit était la belle mère de mon pote... Donc à ce moment je fixe mon pote qui était sur le pc en train de règler la musique et là juste après un clignement d'oeuil j'aperçois sa belle mère à sa place ! J'étais juste totalement duper et je ne comprenais pas ! ça a duré 10 sec pas plus avant que je fonce aux chiottes reprendre mes esprits.. Le problème était que personne n'est venu dans la chambre.. J'ai eu une vraie hallucination ! »
-(Source, pitondesertique, Psychoactif)

Les risques de la consommation d'ecstasy-MDMA

Dangerosité et dommages du produit selon différents classements

Les facteurs de dangerosité selon le rapport Roques (1998) [7]
Dépendance physique Dépendance psychique Neurotoxicité Toxicité générale Dangerosité sociale

Trés faible

?

Très forte. Controversé. Cela dépend de la dose et de la fréquence.

Eventuellement forte

Faible (?)

Echelle de classement des dommages créés par différentes drogues.2007 [8]
Le cube de la dangerosité pharmacologique, selon Alain Morel[9]


Les effets secondaires

Les effets à court terme

Augmentation de la tension artérielle, accélération et trouble du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, vomissement, hyperthermie, contraction des mâchoires, sentiment de bouche sèche, maux de tête, engourdissement et picotements dans les extrémités, tachycardie. La MDMA peut aussi provoquer des hallucinations et des pharmacopsychoses avec des symptômes de paranoïa.

« J'ai fait l'erreur un jour de prendre par voie orale 0,3g de mdma marron en cristaux. Déjà ça m'a completement bouffé la gueule (aphtes, machouillage des joues.) J'ai faillit y rester, montée archi forte, sueurs, confusion, machoire archi-serrée et un descente qui a durée deux semaines.(deprime, dur de s'amuser , de sourire...) 0,1g dans un parachute est un dose amplement sufisante pour s'amuser, ne depasser jamais les 0,2 ça devient carrément glauque pour soi et les autres »
-(Source, m77, Psychoactif)
Les effets à long terme

Le MDMA serait neurotoxique : en cas d'usage répété, les effets à long terme de la consommation d'ecstasy peuvent être l'amaigrissement, l'affaiblissement, l'irritabilité, l'insomnie, l'anxiété, la dépendance, voire des troubles de la personnalité et des anomalies des valves cardiaques (comme le Mediator). À moyen et à long terme, nous ne savons pas actuellement si les taux de sérotonine et dopamine reviennent à leur niveau normal et, si oui, en combien de temps.

Il y a aussi de plus en plus d'évidence que la MDMA serait hépatotoxique.[10].


Le bad trip

Tous comme avec le LSD, il est possible de faire un bad trip avec le MDMA, qui peut laisser des séquelles psychologiques. Il peut arriver que l'on soit submergé par la "montée". La personne se sent dépassée, surtout si c'est sa première expérience. La modification de la conscience peut aller jusqu'à une perte de contact avec la réalité.

« J'avais déjà testé le produit deux fois avant au cour de l'année passée. Cette fois-ci, vu qu'on était entre nous et qu'on connaissait les effets, on a décidé d'augmenter un peu (beaucoup) la dose. Je crois qu'en 7h, on en a pris 5 fois et en tout 300 à 400mg par personne...J'ai eu des hallu toute la soirée, au début c'etait super, je découvrais, je n'avais jamais eu ça. Les effets étaient vraiment différent par rapport à avant. Et puis paf, après la dernière prise, j'ai vécu l'horreur. Je ne voulais plus voir ces hallu, c'était trop "electrique", j'etais toute parano. Le lendemain après quelques heures de repos, mes yeux étaient toujours en pleine agitation et je n'arrivais plus à les contrôler. Puis je pleurais tout le temps, j’étais persuadée avoir passé une sale soirée et que mes yeux n'allaient plus jamais revenir à la normal. »
-(Source, Loshka, Psychoactif)


Le syndrome serotoninergique

Le MDMA agit sur la sérotonine. Il peut, seul ou en association avec d'autres drogues/médicaments, déclencher un syndrome serotoninergique, qui peut être mortel. Ce syndrome n'est pas dose-dépendant. Il associe des troubles neuropsychiatriques, neurovegetatifs et neuromusculaire apairaissant moins de 24h après la prise. Les symptômes sont par exemple une hypertension, hyperactivité, confusion, hyperthermie, tachycardie, tremblements.

Le coup de chaleur est principalement un syndrome serotoninergique. Le MDMA provoque un échauffement corporel excessif, qui est compensé par la transpiration. Si on n'oublie de boire, en particulier dans un endroit surchauffé, et faisant des efforts physiques (comme danser), le corps se déshydrate. C'est ce qu'on appelle le "coup de chaleur". Celui-ci peut s'accompagner d'un accident cardiaque ou d'un épuisement (perte de connaissance, coma). Cette déshydratation peut être mortelle.

« Sludge, ton exemple sur le risque sérotoninergique MD/MXE est très bon. J'en ai déjà fait les frais.

Ce qu'il faut savoir avec le syndrome S, c'est qu'il peut se manifester sous des formes plus ou moins violente. Le plus souvent, c'est sous ses formes les moins violentes qu'on assimile la plupart du temps à un effet secondaire lambda. Je parle ici en connaissance de cause, car il y quelques années, j'ai souffert de plusieurs symptômes d'un S.S. (à l'époque je ne savais pas que ça en était un) et j'ai du consulté plusieurs médecins puis des spécialiste (ORL, Ophtalmo puis enfin neurologue). Je souffrais de brainzaps (ces fameux vertiges qui t'assaillent au moment de dormir voire toute le temps pendant plusieurs semaines dans mon cas), d'hyper sensibilité aux images qui défilent vite et aux sons..

Un neurologue m'a enfin expliqué qu'il s'agissait là d'un des symptômes d'un S.S.

La plupart du temps, il est provoqué par une sur consommation d'une même drogue (trop de MD pdt plusieurs jours d'affilé, trop de mephedrone, trop de speed...). On va dire que dans ces cas là, le plupart des gens s'en remettent. Là où ça devient plus corsé, c'est quand on consomme à la fois un libérateur de sérotonine et un autre qui empêche la recapture de sérotonine. Un exemple: le combo MD/DXM qui peut être fatal.

Pour ma part, je me sens le friser à chaque fois que je consomme trop sur une longue période.

»
-(Source, L'alchimiste, Psychoactif)
La descente

L'un des revers de la consommation d'ecstasy, c'est la descente qui intervient immédiatement après et peut durer quelques jours : le cerveau manque de sérotonine, ce qui correspond à une réelle dépression. Certains usagers utilisent des opiacés pour amoindrir les effets de la phase de dépression. Cela peut avoir un effet traître, parce qu'on a envie de consommer pour se sentir bien, et on attend le prochain week-end en ne pensant plus qu'à cela.

« Quand j'ai pris pas mal de MD, tu peux être sur que les deux ou trois jours qui suivent j'ai le moral dans les chaussettes. Crise de larmes pour rien. Hier matin parce que je me suis roulé un pète et il y avait un jour entre le tabac et le carton et que le carton voulait pas remonter. Alors je là je pète un câble, je reprend mes esprit essaie de réparer le truc et le carton me reste dans les mains... T'imagine pas dans l'état que je me suis mise. En larme pendant 30 minutes. Pour une connerie! J'avais envie de me foutre en l'air. Et c'est tout le temps comme ça. Je fais la gueule pour rien.. »
-(Source, Triipounette, Psychoactif)
« Je viens d'avoir 23 ans et je veux vraiment arrêter la MD. Je me sens différent depuis que j'ai commencé il y a 4 mois. Je sais, c'est peu de temps mais j'en prends tout les week-end et de plus en plus. Depuis je pense qu'à ça, j'en viens à me dire que je suis tombé dedans et ça me fait peur. »
-(Source, tony333x, Psychoactif)
« Pour réduire la descente, tu peux prendre dès le lendemain (attendre 12h), une fois par jour, ensemble, 100mg de 5-HTP et 400mg d’Extrait de Thé Vert, pendant 3 à 7 jours : Le 5-HTP est le précurseur directe de la sérotonine (5-HT). Il est créé à partir du tryptophane dans votre alimentation en utilisant l’enzyme tryptophane hydroxylase (TPH). La MDMA peut réduire les niveaux de TPH pendant des semaines après son utilisation. La production corporelle de 5-HT à partir d’une alimentation normale sera alors rendu plus difficile. Le 5-HTP ne nécessite pas de TPH, vous aiderez votre corps à restaurer ses niveaux en 5-HT en utilisant ce complément pendant les jours suivant le roll. Le 5-HTP peut passer votre barrière sang/cerveau, alors que le 5-HT ne le peut pas. Cela signifie que quand vous utilisez un supplément de 5-HTP, vous vouez être sûr qu’il soit converti en 5-HT dans votre cerveau et non dans sa périphérie. L’enzyme qui convertie le 5-HTP en 5-HT est l’acide aromatique L-amino decarboxylase. Il se trouve dans votre estomac et sa périphérie, ainsi que dans votre cerveau. Vous devez donc l’inhiber, afin que votre 5-HTP ait le temps de passer la barrière sang/cerveau. L’extrait de thé vert est un inhibiteur de l’acide L-amino decarboxylase (aussi appelé DOPA decarboxylase). IL FAUT TOUJOURS PRENDRE DE L’EXTRAIT DE THÉ VERT avec votre 5-HTP afin de s’assurer que c’est bien votre cerveau qui reçoit la sérotonine, et non sa périphérie. L’excès de 5-HT dans la périphérie peut provoquer des dégats aux valves cardiaques. »
-(Source, alx, Psychoactif)

MDMA, mélanges et interactions avec les drogues et médicaments

MDMA + Alcool

L'utilisation simultanée de MDMA et d'alcool peuvent masquer les effets de l'alcool[10] et, une fois l'effet de l'XTC estompé, l'ivresse peut survenir brutalement. C'est particulièrement dangereux, en fin de soirée, lorsque vous reprenez le volant (perception faussée, diminution des réflexes, endormissement, etc.).

L'alcool peut ralentir le métabolisme de la MDMA, et augmenter la concentration de MDMA de 9 à 15 %, bien que le mécanisme ne soit pas clairement déterminé. De plus, la consommation d'alcool diminue la perception des signaux d'alarme qui annoncent le coup de chaleur (douleurs musculaires, etc.).

Enfin, ce mélange contribue fortement à la déshydratation et à la surcharge du foie.

MDMA + antidépresseur
  • Pour les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) (Niamid®, Aurorix®, Iproclozide®), risque de syndrome sérotoninergique, et de grave crise d'hypertension, danger de mort !
  • Avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) (Prozac, Lexapro, Zoloft, Deroxa), les effets de la MDMA sont extrêmement amoindris : en gros les SRIS « bloquent » la partie de votre cerveau dans lequel la MDMA a besoin de se fixer pour que vous en ressentiez les effets.
  • Pour les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSNA, ou hétérocycliques) : certains (comme le Nefazodone ou le Buproprion) réduisent légèrement les effets de la MDMA et d'autres les augmentent légèrement (comme la Mianserine). Quelques-uns (comme la Mirtazapine) ne provoquent aucune modification mais d'autres (comme l'Effexor) annihilent carrément les effets de la MDMA.

Le MDMA et les antidépresseurs sont tous deux capables de causer une hyponatrémie (concentration en sodium dans le plasma sanguin inférieure à 136 mmol/l). Il y a un risque théorique que ces effets s'additionnent, spécialement quand le MDMA est utilisé dans des situations ou une déshydration peut survenir, comme des longues périodes sur le dance-floor.


« j'ai largement tenté de prendre de la MD et en très grande quantité car a dose usuel cela ne fonctionnais pas... 0,5 dans un para --> aucun effet..., a l'époque j'avais effexor a 225MG, j'ai eu également du zoloft mais ca a été la même donc tampis. »
-(Source, polo187, Psychoactif)
MDMA et inhibiteur de la protéase (traitement VIH)

Plusieurs cas ont été signalés où l'utilisation simultanée de MDMA et de ritonavir a produit des sérieuses interactions, parfois fatales.

MDMA et inhibiteur du CYP2D6

Et plus généralement, les inhibiteurs du CYP2D6 sont susceptibles de provoquer une interaction pharmacocinétique avec la MDMA. C'est le cas notamment de clomipramine, fluoxétine, paroxétine, moclobémide, chlorpromazine,rispéridone, halopéridol, lévomépromazine, prométazine, cimétidine, flécainides, etc.

MDMA + amphétamines

Le MDMA appartenant à la familles des amphétamines, le mélange des deux accentue le phénomène de surchauffe et le risque d'hyperthermie ainsi que le risque de survenue de troubles cardiaques.

MDMA + cannabis

De nombreuses usagers combinent les deux drogues, soit pour augmenter les effets du MDMA, soit pour atténuer la descente (dépression) du MDMA. Il existe en effet des études qui montrent que les cannabinoïdes peuvent masquer les comportements induit par le MDMA, tel que l'agressivité et les symptômes somatiques[11]. D'une autre coté, les usagers réguliers du mélange MDMA + cannabis peuvent manifester des problèmes psychologiques variés tel que l'impulsivité, l'anxiété, des problèmes somatiques, des comportements psychotiques, etc[12].

« Le point de rupture, l'histoire qui a tous changé et boulversé ma petite vie tranquille, c'était après un fat weekend de clubbing non stop à Berlin où je me suis perché plus que de raison. Le lundi soir, de retour en France certes patraque mais encore dans ma bulle happy d'avoir surkiffé mon weekend, je me fume mon goodnight spliff et trés vite des sensations de décharges électriques dans mon cerveau m'assaillent. J'ai l'impression de tomber dans le vide, j'ai peur, j'ai mal!! Aujourd'hui, 6 mois aprés, j'ai toujours ces terribles vertiges qu'une simple bouffée de spliff fait ressurgir, je suis plus fatigué qu'avant, moins enthousiaste. »
-(Source, tribun du join, Psychoactif)


« J'allume le bédo et après quelques lattes je sens vraiment la MD remonté et je kiff ma race, ça se floute un peu autour mais je sens grave les effets anxiogènes du cannabis (du shit très moyen pour être plus précis) et là donc cash la main sur le coeur... »
-(Source, Gonzoo, Psychoactif)
MDMA + depresseurs du système nerveux central (héroïne, méthadone, Valium, Vanax, Tranxène...)

Ces substances ont tendance à atténuer l'effet stimulant du MDMA. Elles sont donc principalement consommées en descente. Attention à la dépendance rapide qu'entraînent tous ces produits[13] !

MDMA + LSD

Ce mélange est commun dans les rave-party. Le LSD maximiserait les effets du MDMA[14], ce qui augmente la probabilité de bad trip, de dépersonnalisation et d'hallucinations.

Contre-indications à la prise de MDMA-Ecstasy

  • L'ecstasy est toxique pour le foie et peut déclencher des cirhose fulgurante. Il ne faut pas en prendre si vous avez une hépatite.
  • Le MDMA passe la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Il est donc fortement déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent.
  • LE MDMA peut déclencher des crises d'épilepsie. Les personnes sujettes à de telles crises ne doivent pas prendre de MDMA.
  • La consommation d'ecstasy est particulièrement dangereuse en cas de troubles du rythme cardiaque, d'asthme, d'épilepsie, de diabète, de problèmes rénaux et d'asthénie.
  • L'usage de MDMA en même temps que les antidépresseurs de type IMAO peut conduire à un syndrome serotoninergique délétère.

Comment réduire les risques

  • On ne peut pas savoir à l'avance ce qu'il y a dans un cachet d'ecstasy, même d'une même série. Il faut toujours commencer par en prendre un quart, et attendre au moins une demi-heure que l'effet monte.
  • L'ecstasy entraîne une descente pénible et un état dépressif les jours suivant la prise. Il est conseillé de ne pas reconsommer pendant ces jours, et de se reposer, de manger des produits vitaminés.
  • Il faut éviter d'avoir l'estomac plein ou vide au moment de la prise (nausée, vomissement)
  • L'ecstasy peut déclencher un bad trip. Il vaut mieux consommer avec des personnes de confiance, et dans un endroit ou l'on se sent bien. De même, ne prendre un ecstasy que si on se sent bien physiquement et mentalement. En prenant un produit psychoactif lorsque vous vous sentez mal ou angoissé, votrer état risque d’empirer.
  • Pour éviter le coup de chaleur, il faut boire fréquemment de l'eau en petites quantités, et se rafraîchir (en prenant l'air, en s'aspergeant la nuque d'eau froide, etc.).
  • Éviter toute activité exigeant de la concentration (travail sur des machines, conduite automobile, etc.) : excitation, euphorie, nervosité, voire agressivité peuvent entraîner des conduites inadaptées ou une prise de risque inconsidérée.
  • Il faut espacer les prises d'ecstasy. Une pause d'un mois minimum devrait être observée entre chaque prise. Les effets secondaires à long terme apparaissent surtout quand le consommateur n'espace pas suffisamment ses prises.
  • Le manque de sommeil induit de nombreux effets secondaires liés à la consommation de MDMA. Prévoir un temps limité de consommation et une quantité donnée de produit.
  • Toutes les drogues, dont l'ecstasy, entraînent une baisse de vigilance qui peut être à l'origine de relations sexuelles non-protégées et, parfois, non-désirées. Avoir toujours des préservatifs à portée de main. Lorsque vous sortez avec un groupe d'amis, veillez les uns sur les autres.
  • Des compléments alimentaires peuvent aider à réduire la neurotoxicité de la MDMA [15] mais l'administration de 5-HTP est recommandée essentiellement sur des bases non scientifiques. Les articles scientifiques sur le sujet[16] sont beaucoup moins en faveur et mettent en garde contre le risque de créer un déficit en dopamine. Ils préconisent une prise équilibrée avec d'autres précurseurs, ce qui devient très complexe. Par ailleurs les études ne semblent pas montrer un effet majeur même quand c'est bien utilisé[17][18].

Références

  1. ESCAPAD 2014 : estimations 2014 des consommations de produits psychoactifs à 17 ans - OFDT
  2. http://www.ofdt.fr/produits-et-addictions/de-z/ecstasy-et-amphetamine/
  3. http://nuit-blanche.ch/warning/nuitblanche.html
  4. Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) : données 2010 à 2013, non publiées.
  5. http://www.ofdt.fr/publications/collections/periodiques/lettre-tendances/substances-illicites-ou-detournees-les-tendances-recentes-2013-2014-tendances-96-decembre-2014/
  6. https://www.psychoactif.org/forum/t8306-p1-fumer-MDMA.html
  7. Tableau sur la dangerosité des produits par le Pr. Bernard Roques
  8. Source:Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007 "Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse" The Lancet 2007; 369:1047-1053. (PMID 17382831; doi:10.1016/S0140-6736(07)60464-4)
  9. Aide-Mémoire en addictologie (Edition Dunod)
  10. 10,0 et 10,1 Dean A. Pharmacology of psychostimulants. In: Baker A, Lee N, Jenner L, eds. Models of intervention and care for psychostimulant users - National Drug Strategy Monograph Series,. 2nd ed. Canberra: Australian Government Department of Health and Aging; 2004. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Models of intervention and care for psychostimulant users » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  11. Milani RM, Parrott AC, Scgifano F, Turner JJD. Pattern of cannabis use in ecstasy polydrug users: moderate cannabis use may compensate for self-rated aggression and somatic symptoms. Humn Psychopharmacol Clin Exp. 2005;20:249–61.
  12. Daumann J, Hensen G, Thimm B, Rezk M, Till B, Gouzoulis-Mayfrank E. Self-reported psychopathological symptoms in recreational MDMA users are mainly associated with regular cannabis use: further evidence from a combined cross-sectional/ longitudinal investigation. Psychopharmacology (Berl). 2004;173:398–404.
  13. MDMA: Interactions with other psychoactive drugs, Wael M.Y. Mohamed, Sami Ben Hamida, Jean-Christophe Cassel, Anne Pereira de Vasconcelos, Byron C. Jones, dans Pharmacology, Biochemistry and Behavior, 2011
  14. Schechter MD. Candyflipping: synergistic discriminative effect of LSD and MDMA. Eur J Pharmacol 1998;1998(341):131–4.
  15. http://blog.alexgirard.com/mdma-reduction-des-risques-grace-a-des-complements-alimentaires/
  16. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3415362/
  17. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20737522
  18. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23380314


Liens