Catégorie : Sevrage - 30 septembre 2014 à 01:21
1
Aujourd'hui la situation se dégrade, mon entourage ne supporte plus mon addiction et à a leur fait bien plus de mal qu'à moi (quoi que...)
Je me trouve donc face à un cruel dilemme dans ma petite tête :
1. Continuer l'héroïne et continuer de les faire souffrir
2. Arrêter l'héroïne et me laisser mourir de désespoir donc les faire souffrir et de me voir dépérir et de me perdre quand même au final
3. Arrêter l'héroïne et la vie avec...
salut, arf et oui choix cornelien mais pas forcément si figé en 3 possibilités et étrangement tu n'envisages pas par exemple d'autre options possibles comme la 4 ou 5 que je peux te proposer en plus pour compléter ta liste.... pourtant c'est l'option des centaines de personnes choisissent chaque année puisque (a mon sens) ça reste le meilleur moyen de gérer ce bordel.
4. Trouver une alternative viable : pourquoi pas le sken ?
5. S'appuyer sur la méthadone pour continuer l'heroine tout en l'arrêtant - ca peut paraitre idiot - mais en tout cas, moi ces dernières années, j'ai toujours eu un renfort de TSO pour m'aider et ça change tout - ca rend la dépendance moins après - le besoin moins virulent et ça adoucit surbeaucoup de plans; et puis quand t'en as marre pour de bon, le basculement se fait naturellement; et ca empêche de te faire un petit délire de temps en temps si vraiment la vie sans came t'es insupportable à la longue; par ex, moi je suis pas prêt "pour le plus jamais" et j'aime bien quand même un samedi soir tous les 36 du mois aller prendre ma boule en cité et passer un samedi soir à glander dans les limbes - mais des le dimanche la métha fait déjà son travail. Le lundi je taff comme si de rien n'était; je le redis pour l'image, mais au bilan la méthadone m'a permis de transformer l'hero en mode de consommation plus proche de la wheed que du krokodil!!!
ziggy a écrit
5. S'appuyer sur la méthadone pour continuer l'heroine tout en l'arrêtant - ca peut paraitre idiot - mais en tout cas, moi ces dernières années, j'ai toujours eu un renfort de TSO pour m'aider et ça change tout - ca rend la dépendance moins après - le besoin moins virulent et ça adoucit surbeaucoup de plans; et puis quand t'en as marre pour de bon, le basculement se fait naturellement; et ca empêche de te faire un petit délire de temps en temps si vraiment la vie sans came t'es insupportable à la longue; par ex, moi je suis pas prêt "pour le plus jamais"
C’est tout sauf idiot, j’y ai pensé, au debut je me disais que ça ne pouvais pas tenir mais après tout pourquoi pas… A condition que j’arrive quand même à passer des journée seulement sous Méthadone !!
cristaline a écrit
Tu sais je suis, moi-même, passée par des phases terribles. J'ai commencé l'héro je n'avais pas encore 16 ans. Tous les gens qui me connaissent me voyaient finir très tôt.
Pourtant, je suis là à 34 ans. J'ai une fille de 9 ans que j'aime plus que tout et j'ai des projets.
Merci, ça donne de l’espoir de lire des histoire comme ça ;-)
@mortfine : le simple fait de continuer l’héroïne les fait souffrir !!
Woopwoop a écrit
jai 23ans aussi j'ai tous commencer a 16ans aussi et je vie la meme vie / mort ? ,que toi
j'ai reussi a tenir un mois la sans mais je ne sait jusqua quand je vais tenir ...
la vie est tellement plus douce apâisante et calme avec cette merde que cette vie dur et violente a suporter sobre.
je trouve ca tellement meilleur que un xanax (ce serai mieu si cetait pure evidament mais pour guérir d'un syndrome de dépréssion).
la c'est n'est pas physiquement dépandante ?!
venez pas me dire ca car j'en ai vu qui au bout de 1ans de conso ne plus arriver a se lever de leur lit.
certe elle ne fait pas de douleur hormis des courbatures mais quand même !
Les antidépresseurs ne fonctionnent pas forcément sur tout le monde... Et , c'est sur que l'héroïne remplis bien ce rôle de redonner un peu de douceur à la vie quand elle devient trop amère...
Tu sais en ce qui concerne la c je pense que la pire des addictions n'est pas le côté physique. En ce qui concerne l'héroïne, j'ai déjà été capable d'arrêter à la dure après une période d'un an de conso quotidienne; j'en ai chié mais si c'était à refaire, physiquement, je saurais probablement le refaire... Seulement je suis incapable de vivre sans l'héro, c'est elle qui me permet de me lever le matin, de ne pas sombrer de nouveau dans une dépression d'où je ne survivrais pas et de pouvoir apprécier la Vie !!!
Donc à mon avis, le côté addiction mentale est bien plus fort que l'addiction physique. Par exemple le jeux au casino ne crée pas de manque non plus et pourtant il y a des gens qui deviennent dingues à la simple idée de ne pas pouvoir jouer dans les jours à venir...
En tout cas, chapeau pour tenir sans héro !!
inlack69 a écrit
Tout d'abord Merci à tous pour vos réponses. ça fait vraiment du bien de pouvoir parler librement comme ça et de pouvoir enfin se sentir écouté sans jugement et en pouvant recevoir une autre réponse que "la drogue : c'est pas bien!!"
peut-être qu'avant d'envisager de continuer et faire du mal à ton entourage ou arrêter et en mourir de chagrin, une 6ème solution est envisageable...
continuer en réduisant au max les risques et aller en parler "pour de vrai" (ça veut pas dire que sur le forum, c'est pour de faux mais c'est une 1ère étape à MON avis), c'est à dire dans un lieu spécialisé genre CSAPA où tu trouverais une écoute sans jugement, sans le "la drogue = caca" qui n'aide personne on est bien d'accord...
et ça permettrai une continuité IRL avec les réflexions amorçées sur le forum
qu'ess t'en penses ?
peut-être l'as-tu déjà fait ?
psychodi
melissa60 a écrit
Bonjour a tous je mapelle melissa jai 22 ans et jai ete héroïne man pendant 1 ans a mes 18ans, tomber dedans a cause de mauvaise fréquentations et problème perso.
Bonjour!!
@Melissa: tu dis avoir été accro pendant 1 an, à tes 18 ans, soit il y a 4 ans, si je calcule bien.
De fait, tu n'as rien repris du tout depuis les 2 mois ou tu dis avoir replongé? Entre tes 19ans et maintenant, tu as su ne rien reprendre, sans substitution??
Je te pose la question, car comme les collègues te l'ont dit plus haut, le TSO n'est pas une mince affaire, et si il peut se révéler salvateur à bien des niveaux, il est aussi souvent un compagnon pour pas mal de temps.
A ton age, et avec une addiction pas encore "installée", si on peut dire, il faut y reflechir fois plus.
Ton mec consomme t il? Il est avec les 'mauvaises fréquentations' que tu mentionnes??
Bon courage en tout cas!!
VF
Topmax a écrit
"Pourquoi ne pas atténuer le manque en prenant de la métha pour avoir une vie qui ne tourne pas uniquement autour d'une came à 15% vendue à prix d'or?".
Si ce post m'est adressé
Je t'avoue que je ne comprends pas le pourquoi de cette phrase...
J'ai bien l'intention de passer à la métha de façon progressive comme je dis mais le plus gros problème ce n'ets pas la crainte du manque c'est que (comme je l'explique dans mon preimer message) l'héroïne est la seule chose qui m'a permis de ne pas me buter
noibé a écrit
Avec toutes les galères qu'il m'est arrivé ,mes plus de 20 ans d'héro comme toi m'ont permis de ne pas me buter,
Mais objectivement maintenant,des fois je suis comme 1 mort qui survit encore
Souvent je pense a une dernière grosse prise de plusieurs g d'1 coup qui me feraient partir en douceur,1 ami a moi a fait ce choix ce WE avec 480mg de metha d'1 coup ,il s'est endormi paisiblement pour ne jamais se réveiller
C'est sûr que niveau antidépresseur, je n'ai pas encore trouvé plus performant que l'héroïne (d'ailleurs, si on y réfléchit bien, c'est la seule molécule au monde à possèder un nom pareil; AUCUN autre médicament n'a jamais été baptisé "sauveur" ou "miracle"... Si je ne dis pas de connerie, je crois bien que son nom originel signifiait "héroïque" -en Allemand-)
Bref, après avoir réussi puis râté mon suicide (c'est assez étrange de dire ça comme ça^^) et après avoir attrocement souffert pendant quelques jours de mon retour à la vie (après un petite semaine de coma) et surtout en ayant vu la terreur, la détresse et la peine que j'avais infligé à mes proches je me dis que le suicide... C'est vraiment en dernier, dernier mais alor de chez dernier recours...
Tant qu'il te reste une chose qui te raccoche à la Vie, quelque chose que tu aimes faire, quelqu'un que tu aimes ou à qui tu tiens... Tant qu'il reste un dernier espoir (aussi minime soit il) je pense qu'il faut tout faire pour s'y accrocher de toutes nos forces... De tout nootre être...
noibé a écrit
C mieux que de voir son corps et l'esprit se dégrader acquise du das et de l'hvc qu'il est hors de question de soigner
Pourquoi "hors de question de soigner" ???
@Fabrice: aujourd'hui j'ai été au CSAPA où on m'a expliqué le protocole/la grosse galère pour obtenir un traitement Méthadone et ça m'a profondément blasée/dégoutée/énervée...etc. !!
Mais j'avoue que, de lire ton petit message, ça "redonne un peu de moral aux troupes"^^ ça me redonne un peu de courage en me disant que j'ai surent choisis la bonne solution et surtout, si, comme tu le dis, la Métha joue sur la dépression, c'est exactement ce qu'il me faut !!
(Chez moi aussi, la prise de Bupré -même pris normalement- c'est une catasrophe !!)
Attention, il y a une nuance entre avoir de moins en moins envie de came, et ne plus en acheter car les effets sont moindres!!
Dans le premier cas, c'est toi qui t'autolimite, et dans le second, tu continues de 'subir', quelque part, puisque tu n'achetes plus non pas parce que tu n'en as plus envie, mais juste parce que les effets sont quasi absents. Je connais du monde qui continue de taper, malgré la metha dans le corps, juste pour le geste, ou le besoin dans avoir dans le corps.
inlack69 a écrit
@psychodi : je ne vois pas vraiment ce que tu appelle "en parler pour de vrai" mes proches savent que je consommes mais ça reste délicat comme truc.
en parler "pour de vrai" c 'est pour moi en parler en face à face avec quelqu'un...parce que nous, pauvres humains, parlons aussi avec nos corps et que les communications virtuelles (utiles, je ne conteste rien, la preuve, je viens aussi sur le forum) ne sont parfois plus suffisantes pour être pleinement aidé...
des psys cool, sans jugement, à l'écoute, ça existe, tu en as trouvé un(e)...c'est juste ça que j'appelle "pour de vrai", parler dans un corps à corps...et pas forcément avec les proches (qui souvent ont du mal à y comprendre quelques choses, eux-mêmes pris dans leurs propres souffrances de voir les autres consommer)
en espérant que des bonnes choses pour toi par la suite
1