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Dernière modification par kaneda (11 décembre 2024 à 06:37)
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Ayden93 a écrit
Mon déclic mental est certainement dû à la metha, chose que le sub ne me faisait pas du tout, avec le sub j avais tendance à ne plus être moi même et faire les choses machinalement sans me poser la question de diminuer
Alors pour toi, aucune idée mais moi 6ans avec un tso bupré et 13ans maintenant avec la méthadone, donc un sevrage quel qu'il soit mais ce n'est même plus une chose que j'envisage et que je ne souhaite pas.
D'ailleurs en dépression je ne suis pas sûr que cela soit la meilleure solution...
Amicalement
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meumeuh a écrit
Ayden93 a écrit
Mon déclic mental est certainement dû à la metha, chose que le sub ne me faisait pas du tout, avec le sub j avais tendance à ne plus être moi même et faire les choses machinalement sans me poser la question de diminuer
Alors pour toi, aucune idée mais moi 6ans avec un tso bupré et 13ans maintenant avec la méthadone, donc un sevrage quel qu'il soit mais ce n'est même plus une chose que j'envisage et que je ne souhaite pas.
D'ailleurs en dépression je ne suis pas sûr que cela soit la meilleure solution...
Amicalement
Je profite du fait que la metha sa fait seulement trois semaines que je suis dedans.
Comme le dit prescripteur, pour l’instant ça fait 8%, profitons en.
Je me suis beaucoup dit que je n arriverai plus à vivre sans opiacé, mais c est fini, j’ai le déclic.
Pour la dépression je suis d accord, sans doute pas le moment de se sevrer, la ok ça ne fera qu’accentuer.
Elle est réactionnelle cette dépression, je tiens plus pour des raisons perso, et je compte bien surmonter ces raisons, une hospitalisation pour me couper de tout, éviter d’avoir de mauvaises idées car j’arrive au bout du bout.
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Dernière modification par Mynight (12 décembre 2024 à 18:56)
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Je ne suis pas de ton avis,avec ce passage car tu fais une quasi affirmation que TOUTES personnes ne pourrons jamais diminuer ... ou résister aux cravings ( pour moi si jamais j'ai des cravings c'est plutôt avec des stimulants) donc peut être que ce n'était pas voulu mais les mots ont un sens donc nous y sommes très attentifs.
Merci de bien parlé en témoignage personnel ( en JE ).
Amicalement
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meumeuh a écrit
Je ne suis pas de ton avis,avec ce passage car tu fais une quasi affirmation que TOUTES personnes ne pourrons jamais diminuer ... ou résister aux cravings ( pour moi si jamais j'ai des cravings c'est plutôt avec des stimulants) donc peut être que ce n'était pas voulu mais les mots ont un sens donc nous y sommes très attentifs.
Merci de bien parlé en témoignage personnel ( en JE ).
Amicalement
Entièrement d'accord !
Perso , j'ai détesté la methadone , en ayant pris 7-8 ans et j'ai tout fait pour l'arrêter progressivement et me suis senti bien mieux sans methadone qu'avec et ne prenant plus rien d'autre que des joints à l'époque !
Je revivais sans methadone ( et sans dépendance aux opis en plus du coup ) vu comme je détestais ses effets secondaires et n'y trouvais aucun effet agréable mais j'avais quelque chose à quoi me raccrocher dans ma vie à ce moments là qui me,motivait vraiment et ça m'a énormément aidé d'avoir ça , en plus d'avoir décidé d'arrêter la methadone et d'en avoir la volonté , ainsi que l'endurance .
Car ça a été vraiment très difficile , surtout les deux dernières années et j'ai été en dépression pendant toutes les années où j'étais sous methadone , ça n'a jamais eu le moindre effet anti dépresseur sur moi , quelle que soit la dose !
J'ai toujours refusé les antidépresseurs , sauf en sortie de cure pour arrêter l'heroine , (et cannabis momentanément , dont j'étais trés dépendant aussi , contrairement aux autres drogues que je prenais en'plus type coke, acid, mdma ) des années avant de prendre de la méthadone ( car je suis retombé dans la came ensuite à cause de problèmes importants dans ma vie) , il y a 30-35 ans , pendant 8-10 mois mais j'ai détesté tous ces médocs ( surtout comparé à l'hero ) qu'ils m'avaient filé en sortie de cure , qui m'ont rendu alcoolique , pendant tout le temps où je les ai pris .
Cette cure était juste avant la généralisation des TSO en 1994 , alors que la methadone j'en ai pris vers 2001 ( entre 1994 et 1999, je n'étais plus dépendant aux opiacés/ opioïdes , je n'en prenais que de temps en temps. Et je n'avais pas de TSO. )
Je ne suis pas d'accord non plus sur le fait que pour tout le monde , il faudrait arrêter de prendre la molécile avec laquelle on est bien !
Toi tu as arrêté le tramadol pour prendre de la methadone et ça t'a été bénéfique et tant mieux , alors que pour d'autres , rester par exemple sous heroine ou Oxycodone au bon dosage , est une bien meilleure option et leur permet de vivre bien mieux que sous methadone ou subutex , quand ils ne supportent pas ces molécules !
Et tout le monde n'a pas forcément de mal à controler la molécule qui lui convient , meme quand ce n'est pas de la methadone ou du subutex mais de l'heroine , de l'oxycodone, de la morphine , hydromorphone ...etc
Ça dépend descgens, de différents facteurs dans leurs vie , tout comme on peut la controler pendant longtemps et ne plus la controler aussi bien à un moment car sa vie entière part en couilles et que du coup on est tenté d'augmenter pour faire face !
Mais beaucoup de gens péteraient les plombs et auraient du mal à controler si leur vie entière devenait un amas de ruines et qu'ils n'avaient plus rien à quoi se raccrocher et aucune perspective d'avenir valable , quell que soit la molécule qu'ils prennent !
Dernière modification par Acid Test (13 décembre 2024 à 17:56)
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meumeuh a écrit
Je ne suis pas de ton avis,avec ce passage car tu fais une quasi affirmation que TOUTES personnes ne pourrons jamais diminuer ... ou résister aux cravings ( pour moi si jamais j'ai des cravings c'est plutôt avec des stimulants) donc peut être que ce n'était pas voulu mais les mots ont un sens donc nous y sommes très attentifs.
Merci de bien parlé en témoignage personnel ( en JE ).
Amicalement
J'ai parlé de façon généraliste.
Évidemment que j'ai lu des témoignages d'arrêts réussis après des années de dépendance.
J'ai globalisé car je continue de penser que ces heureux dénouement sont moins nombreux, malheureusement.
Je me trompe peut-être, je n'ai pas de statistiques à donnée, je ne suis pas suffisamment calée.
J'ai peut-être parlé "pour moi".
Mais il me semble avoir lu tant de témoignages, lu tant d'articles médicaux, de statistiques, même si je suis incapable de les ressortir précisément aujourd'hui, que j'ai eu tendance, probablement, à formater ma pensée de la sorte.
Même si, je le répète, je sais que certains s'en sortent, totalement et définitivement, j'ai d'ailleurs toujours eu une admiration sans borne pour ces personnes ayant toujours eu le sentiment d'être particulièrement faible, sans volonté, ou beaucoup trop fragile, avec un cerveau si mal foutu que pour moi, oui, cela se révèle inenvisageable.
Je me trouve tellement en-dessous de tout vis à vis de ceux qui réussissent (j'entends là réussir réellement, en ayant une vie agréable, qui parviennent à revivre sans opiacés, être réellement heureux, sans rechute ou même sans jamais plus avoir l'envie de toucher à quelconque opiacé), si vous saviez...
Acid Test a écrit
e revivais sans methadone ( et sans dépendance aux opis en plus du coup ) vu comme je détestais ses effets secondaires et n'y trouvais aucun effet agréable mais j'avais quelque chose à quoi me raccrocher dans ma vie à ce moments là qui me,motivait vraiment et ça m'a énormément aidé d'avoir ça , en plus d'avoir décidé d'arrêter la methadone et d'en avoir la volonté , ainsi que l'endurance .
Sans indiscrétion (j'ai vraiment peur d'être indiscrète, si souvent, de quels effets secondaires as-tu souffert le plus? Ils ont persisté dans le temps, sans s'amoindrir?
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Acid Test a écrit
Car ça a été vraiment très difficile , surtout les deux dernières années et j'ai été en dépression pendant toutes les années où j'étais sous methadone , ça n'a jamais eu le moindre effet anti dépresseur sur moi , quelle que soit la dose !
J'ai toujours refusé les antidépresseurs , sauf en sortie de cure pour arrêter l'heroine , (et cannabis momentanément , dont j'étais trés dépendant aussi , contrairement aux autres drogues que je prenais en'plus type coke, acid, mdma ) des années avant de prendre de la méthadone ( car je suis retombé dans la came ensuite à cause de problèmes importants dans ma vie) , il y a 30-35 ans , pendant 8-10 mois mais j'ai détesté tous ces médocs ( surtout comparé à l'hero ) qu'ils m'avaient filé en sortie de cure , qui m'ont rendu alcoolique , pendant tout le temps où je les ai pris .
OK, je comprends mieux.
La Méthadone, excepté te préserver du manque, n'avait absolument aucun effet positif sur ta personne.
Nieffet antidépresseur, ni anxiolytique, et tu étais carrément en dépression sous Méthadone!!! Ton dosage était faible, moyen? Tu dis quelque soit la dose, donc j'imagine qu'on a du te monter la posologie et que malgré ça, tu ne réagissais pas positivement au produit...
Dans un cas comme ça, comment ne pas avoir envie de se débarrasser de ces médocs et de la dépendance qui va avec! J'aurais été la première à tenter d'arrêter, et le plus rapidement possible...
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Acid Test a écrit
Je ne suis pas d'accord non plus sur le fait que pour tout le monde , il faudrait arrêter de prendre la molécile avec laquelle on est bien !
Toi tu as arrêté le tramadol pour prendre de la methadone et ça t'a été bénéfique et tant mieux , alors que pour d'autres , rester par exemple sous heroine ou Oxycodone au bon dosage , est une bien meilleure option et leur permet de vivre bien mieux que sous methadone ou subutex , quand ils ne supportent pas ces molécules !
Et tout le monde n'a pas forcément de mal à controler la molécule qui lui convient , meme quand ce n'est pas de la methadone ou du subutex mais de l'heroine , de l'oxycodone, de la morphine , hydromorphone ...etc
Ça dépend descgens, de différents facteurs dans leurs vie , tout comme on peut la controler pendant longtemps et ne plus la controler aussi bien à un moment car sa vie entière part en couilles et que du coup on est tenté d'augmenter pour faire face !
J'aimerais par contre qu'on ne me fasse pas passer pour étroite d'esprit, et qui assène des "Il ne faut pas ci, ou ça", j'ai toujours été d'accord avec le fait que l'on peut être en harmonie avec sa dépendance, du moment qu'elle est bien gérée. Que NON, on n'est pas OBLIGÉ d'arrêter la molécule de laquelle on est dépendant.
J'ai peut-être parlé de façon un peu trop généraliste, mais je suis loin d'être sans nuances, et évidemment que les choses sont différentes pour chacun!
Moi-même, si ma Méthadone ne m'avait pas apporté de solution/si je ne l'avais pas supportée, j'aurais probablement tout fait pour pouvoir reprendre mon produit de base.
Je ne suis vraiment pas une personne manichéenne, qui voit tout en noir et blanc, qui ne nuance pas. Pardon, mais c'est tout sauf moi.
Et je ne donnerai, de ma vie, JAMAIS, de leçons.
Ou balancer mes propres idées et qui sont liées à mon vécu, comme étant la quintessence de la vérité, de ce qu'il faut faire.
Pourquoi? Parce que nos histoires, sans parler de nos réactions aux différentes molécules sont toujours tellement différent(e)s, que jamais je n'irais donner un conseil en avançant que c'est ça qu'il faut faire, forcément.
Non, certainement pas.
Encore une fois, j'espère m'être bien fait comprendre, je suis à mille lieues d'être ainsi. Sur ce spectre, je pense être à l'opposé.
Je ferai attention à d'avantage nuancer mes propos, car renvoyer l'image de quelqu'un braqué sur ses petites idées, avec des œillères, et moralisatrice, je le refuse.
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Mynight a écrit
Acid Test a écrit
Car ça a été vraiment très difficile , surtout les deux dernières années et j'ai été en dépression pendant toutes les années où j'étais sous methadone , ça n'a jamais eu le moindre effet anti dépresseur sur moi , quelle que soit la dose !
J'ai toujours refusé les antidépresseurs , sauf en sortie de cure pour arrêter l'heroine , (et cannabis momentanément , dont j'étais trés dépendant aussi , contrairement aux autres drogues que je prenais en'plus type coke, acid, mdma ) des années avant de prendre de la méthadone ( car je suis retombé dans la came ensuite à cause de problèmes importants dans ma vie) , il y a 30-35 ans , pendant 8-10 mois mais j'ai détesté tous ces médocs ( surtout comparé à l'hero ) qu'ils m'avaient filé en sortie de cure , qui m'ont rendu alcoolique , pendant tout le temps où je les ai pris .OK, je comprends mieux.
La Méthadone, excepté te préserver du manque, n'avait absolument aucun effet positif sur ta personne.
Nieffet antidépresseur, ni anxiolytique, et tu étais carrément en dépression sous Méthadone!!! Ton dosage était faible, moyen? Tu dis quelque soit la dose, donc j'imagine qu'on a du te monter la posologie et que malgré ça, tu ne réagissais pas positivement au produit...
Dans un cas comme ça, comment ne pas avoir envie de se débarrasser de ces médocs et de la dépendance qui va avec! J'aurais été la première à tenter d'arrêter, et le plus rapidement possible...
Je vais répondre à tes questiins.
Sinon, au passage , ne t'en fais pas , il n'y avait pas dans mon post, de ton accusateur vis à vis de tes propos , je voulais juste ajouter une / des précision(s) sur ces points là en particulier, ne faisant ( malheureusement ) pas partie des gens pour qui la méthadone a des effets ( meme pas un seul ) positifs , alors que ça m'aurait vraiment énormément facilité la vie, si la Methadone avait eu les effets positifs que certains disent avoir ressenti , avec la consommation de Méthadone !
J'envie ceux qui aiment la methadone et chez qui / a qui ça apporte tout les effets positifs qu'ils en attendent et décrivent !
Après ça dépend aussi de ce qu'on en attend.
Au passage , j'ai trouvé une petit paragraphe intéressant concernant la méthadone , sur Bluelight , dans une discussion ( dont je mettrai le lien , je ferai peut etre un topic en en recopiant une partie , car ce qui est dit , par quelqu'un semblant avoir un certain niveau de connaissances' sur le opiacés / opioïdes entre autres, est assez intéressant ) intéressante sur l'euphorie générée par les opiacés et qui aborde aussi différents opiacés / opioïdes pas forcément tres communs et parle également un peu de la methadone :
" Methadone was developed by Gustav Ehrhart and Max Bockmühl between 1937 and 1939 (they made a large series of compounds including phenadoxone, dipipanone as well as many other homologues. This is regarded as the first example of 'rational design' i.e. they recognized the key moieties and tried every combination possible so they could predict activity and then back it up with experimentation.
Methadone was first trialled in 1942 but wasn't widely adopted as it was considered 'too toxic'. Interestingly the Germans only adopted parenteral administration of methadone because oral administration results in wide variations in bioavailability, peak plasma level and T½ (49-78%, 2.5-5.5 hours, 19-25 hours). The majority of methadone undergoes sequential N-demethylation followed by cyclization (amine + ketone <---> imine) and being a reversible reaction means that the levels of dinormethadone (which is cardiotoxic) can vary based on genetic factors. This is why even today, monitoring of the QT time of all patients receiving methadone for pain is still undertaken (at least one BLer suffered a heart attack due to methadone's cardiotoxicity). "
Pour ceux ne parlant pas bien Anglais, la traduction :
" La méthadone a été mise au point par Gustav Ehrhart et Max Bockmühl entre 1937 et 1939 (ils ont fabriqué une grande série de composés, dont la phénadoxone, la dipipanone et de nombreux autres homologues). Ces travaux sont considérés comme le premier exemple de « conception rationnelle », c'est-à-dire qu'ils ont identifié les molécules clés et essayé toutes les combinaisons possibles afin de pouvoir prédire l'activité et de l'étayer par des expériences.
La méthadone a été testée pour la première fois en 1942 mais n'a pas été largement adoptée car elle était considérée comme « trop toxique ». Il est intéressant de noter que les Allemands n'ont adopté que l'administration parentérale de la méthadone, car l'administration orale entraîne de grandes variations de la biodisponibilité, du pic plasmatique et de la T½ (49-78 %, 2,5-5,5 heures, 19-25 heures). La majorité de la méthadone subit une N-déméthylation séquentielle suivie d'une cyclisation (amine + cétone <---> imine) et comme il s'agit d'une réaction réversible, les niveaux de dinorméthadone (qui est cardiotoxique) peuvent varier en fonction de facteurs génétiques. C'est pourquoi, aujourd'hui encore, on surveille l'intervalle QT de tous les patients recevant de la méthadone pour soulager leurs douleurs (au moins un usager de BL a subi une crise cardiaque due à la cardiotoxicité de la méthadone). "
Il faut préciser que d'aprés la littérature médicale disponible sur le sujet , ce serait surtout le cas à " haute dose "mais ce qui peut etre considéré comme " haute dose " , est assez relatif et en France , c'est surtout sur les patients recevants de hautes doses de methadone ( généralement dépendants aux opiacés , donc usage TSO ), que l'on controle l'espace QT , voir les patients à risques à qui on en donne pour la douleur mais en ce cas là , on leur donnera peut etre plutôt un opiacé standard pour la douleur plutôt que de la methadone !
On n'en parle pas forcément beaucoup de cette possibilité de risques cardiotoxiques avec la methadone , alors que pour les patients à haute dose , qui shootent le coke ( ce qui était mon cas pendant un certain temps lorsque j'étais sous methadone et je fumais beaucoup de cannabis tous les jours , en plus) , prennent du crack ou différentes choses pouvant avoir une influence au niveau cardiaque , ça pourrait avoir une utilité !
Pour en revenir à tes questions et y apporter des réponses , en effet ça n'avait sur moi aucun des effets positifs que décrivent les gens , ni anti dépresseur ni anxiolytique , ni effet opiacé agréable type opiacè standard ; ça m'enlevait juste le manque.
Je suais en permanence à grosses goutes , comme un porc, je ressentais un effet genre " camisole chimique " comme avec certains autres médocs non opiacés , que je ne ressent pas du tout avec les opiacés standards.
Ça ne me donnait pas non'plus cet espèce de détachement ( type anti dépresseur ) vis à vis des choses que je vivais, contrairement aux opiacés.
Ça détruisait totalement ma libido contrairement aux autres opiacés .
En effet je ressentais un état de dépression important , du au moins en partie à certaines choses dans ma vie mais que les opiacés standards éliminent en ayant , eux , un fort effet anti dépresseur sur moi.
Et je ne me sentais pas bien physiquement , je ne sais pas comment l'expliquer autrement que ce que j'en ai déjà dit mais c'est quelque chose que je ne ressent pas avec les opiacés standards , surtout Hero et oxy .
Et en effet j'ai pu essayer différents dosages car vu que le médecin qui m'a prescrit ça à l'époque , me prescrivait du subutex avant ça , il me connaissait depuis 2 ans et m'a mis directement à 120mg .
J'ai juste eu à aller faire tamponner un papier dans un centre et basta ( bien moins chiant que les procédés actuels oû ils te font venir tous les jours pendant une semaine pour trouver le " bon dosage " , te font pisser dans un bocal et tous ces emmerdements !
À 120 mg j'avais de la marge et je suis descendu assez rapidement par moi meme à une dose inférieur pour stabiliser un moment à 80 puis 60 mh mais quelle que soit la dose , j'avais le meme ressenti .
Mais il m'est arrive d'essayer 180 mg ( peut etre meme plus ) d'un coup , pour essayer de trouver une défonce plaisante que je n'ai jamais trouvé !
Et j'ai vraiment trouvé l'effet défonce de ce produit vraiment bas de gamme par rapport à un opiacé fort standard, comme de comparer un gros rouge qui tache genre villageoise ou vin en cubi , à un grand cru !
Aucune subtilité , un effet opioïde hyper bourrin , qui abruti totalement et t'endort mais sans l'euphorie des bons opiacés , ni leur finesse ( tout en ayant un fort effet mais de qualité , contrairement à la metha ! ).
Sur moi en tout cas.
Je comparerais ça à un mélange alcool avec certains médocs dans un sens , qui t'abruti sans effet agréables raffinés , contrairement aux bons opiacés qui ont cet effet " subtil et raffiné " tout en étant puissants / forts aussi ( selon la dose ) .
Je n'ai rapidement eu qu'un souhait , me débarasser de cette molécule et de ses effets sur moi , sauf que ça m'a pris des années avant d'y arriver !
Et les deux dernières années ( sur autour de 7 ou 8 ans en tout ) ont été particulièrement difficiles , j'étais épuisé , vidé en permanence .
Et ni l'autre médecin que je voyais à ce moment là ( ayant pris la suite de celui qui me l'avait prescrite au départ ) , ni le labo qui produisait la metha sirop ( bouchara recordati ) , n'ont été capables de me donner un protocol de diminution en vue d'un arret , pour que ce soit supportable .
Ils étaient meme surpris que je veuille arrêter , comme si ça n'avait pas été prévu qu'un patient veuille arrêter la metha !
Pour moi , la metha , c'était une punition, que des effets négatifs et aucun effet positif , sauf de ne pas etre en manque.
Et l'effet des bons opiacés me manquait tellement !
Je me suis senti revivre lorsque j'ai totalement arrêté , sachant que les tout derniers mg , j'avais baissé trés progressivement et étais resté un bon moment à 1 mg , alors je n'ai pas eu de paws ou de dépression à l'arrêt totale .
Je continuais à fumer des joints mais c'est tout ( j'avais arrêté les autres drogues plusieurs années avant ) .
Mais comme je le disais, le fait d'avoir une activité et une passion à laquelle me raccrocher à l'époque , m'a beaucoup aidé !
Dernière modification par Acid Test (17 décembre 2024 à 17:14)
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Tu vois, j'étais tellement mal informée que je ne savais même pas cela avant de venir ici...
Et les généralités, c'est pourtant pas mon truc comment aie-je ou écrire de la sorte!?!
Dernière modification par Mynight (19 décembre 2024 à 17:46)
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Mynight a écrit
Je viens seulement de lire ton topic.
J'en ai mal au ventre pour toi.
Tu es en train de subir tout ce que j'ai toujours redouté.
J'ai une longue histoire de dépendance au Tramadol (16 ans), sans avoir jamais réussi à diminuer, je ne parvenais qu'à augmenter au contraire pour retrouver les effets initiaux...
J'ai également énormément abusé des BZD (comme toi je montais à une dizaine de Temesta, je prenais du Rivotril gouttes directement au flacon...)
Travaillant à l'hôpital et étant responsable du rangement des médocs qui n'étaient pas du tout comptabilisés (sauf les stupéfiants), et qui arrivaient en excès, par caisses, chaque jour, j'avais la possibilité de prendre des dizaines des boîtes d'avance de BZD, et de Tramadol, sans parler du Gardenal (Phénobarbital), j'étais dans l'impossibilité de faire machine arrière quand je me suis retrouvée dépendante. J'ai cru que ma vie entière serait régie par les BZD et le Tramadol.
Mon histoire, notamment avec le Tramadol est longue, je ne veux pas te sortir un pavé, c'est pour t'expliquer à quel point je sais, une fois que l'on a vécu plusieurs années sous dépendance aux opiacés, que la vie "sans" est inenvisageable, que les essais de diminution sont vains. Le craving impossible à gérer non plus.
J'ai été sortie par ma psy de l'époque du milieu hospitalier, il a fallu que par malheur, elle décède, et que son successeur me propose de m'en prescrire, comme ça ce serait "encadré"...
Cela s'est en fait révélé être la vraie descente aux enfers.
J'ai toujours peur, d'ailleurs que l'on ne me croie pas quand je le raconte.
Qu'un psy me propose de me prescrire l'antidouleur duquel j'ai été addict durant des années (alors que j'avais eu la chance de réussir à diminuer et stopper ma consommation, tout comme ma conso de benzos, je n'en prenais plus que de façon encadrée et raisonnable, lorsque j'ai été mise en arrêt maladie longue durée, il était "encore temps" pour que cela soit possible, cela ne faisait que 3/4 ans que j'étais réellement addict...)
Pour lui, quel mal y avait-il à prendre la molécule qui me faisait du bien, tant que cela était encadré?
Où est le mal? Il est que très vite, et inévitablement, ma tolérance a très vite augmenté (je trouve que la tolérance augmente particulièrement vite avec le Tramadol, une vraie purge...)
Et que je me suis très vite retrouvée dans l'incapacité de gérer ma consommation, ni de respecter le dosage qui m'était prescrit...
Je prenais de grosses doses pendant 2 semaines, puis me retrouvais avec tout juste de quoi tenir, mais en étant bien mal pendant la 3ème semaine, trouvant la vie terriblement morne, et j'arrivais, au bout du rouleau, au bout des 21 jours réglementaires à la pharmacie, avec ma nouvelle ordonnance (il me les faisait à l'avance...)
Et la peur qu'une pharmacienne me fasse quand même une réflexion...
Je savais que cette situation ne pouvait pas durer, j'en étais terrorisée, mon humeur n'était jamais stable du fait des variations de dosages incessants (j'étais incapable de me contrôler, je crois qu'ici, je suis comprise, lorsque je dis que c'était impossible, ça l'était réellement, le craving était ingérable.)
J'étais bien au courant que trop d'années étaient passées (7 ans au total avec ce psy), et qu'un sevrage par réduction du dosage était devenu quasi impossible, puisque je n'étais déjà pas bien avec ce qu'on me prescrivait, que la dépression m'attendait à la moindre baisse, et un bon PAWS pour couronner le tout me tomberait dessus, à savoir que le sentiment dépressif est ce qu'il y a de pire pour moi, je ne supporte absolument pas la moindre baisse de moral (je ne suis heureusement pas du tout dépressive, j'ai juste vécu des moments très difficiles lorsque j'essayais justement d'arrêter, je ne supportais pas du tout cette chappe de plomb qui s'abattait sur moi), et comme je n'ai pas connu la dépression avant ces essais de sevrage, j'ai compris à quel point la dépression est un véritable enfer sur terre, et j'ai commencé à en avoir horriblement peur. Une véritable phobie...
Je ne savais pas comment faire, si jamais je n'avais plus les prescriptions de ce psy, et je faisais l'autruche, je ne me renseignais pas, ça me terrorisait trop. Je tournais en rond dans un espace réduit. En permanence.
Pourtant ce moment tant redouté est arrivé, il y a un peu plus d'un an.
J'ai cru que c'était la fin, que j'allais tout perdre, jusqu'à l'envie de vivre.
Et pourtant, c'est la meilleure chose qui pouvait m'arriver, mon nouveau psychiatre m'a envoyée au 1er CSAPA proche de chez moi, sans aucun jugement. J'ai également eu la chance que ce CSAPA soit excellent...
On m'a tout de suite proposé un traitement substitution par Méthadone, j'étais tellement soulagée, je pensais que je n'y avais pas droit pour un "simple" sevrage de Tramadol... Bourrique que je suis de ne pas m'être renseignée au préalable...
Il a fallu plusieurs mois pour trouver le bon dosage, à savoir 140mg, qui me permettent, avec mon traitement antidépresseur (j'ai été traitée très jeune non pour dépression, mais pour angoisses tres fortes et trop fréquentes depuis toujours), mon anxiolytique (Tranxène, à 40mg/jour), et ma Ritaline (je suis TDAH +++), d'avoir une qualité de vie que j'étais bien loin d'avoir avec le Tramadol, sans craving (qu'elle délivrance...), l’addictologue a augmenté les doses de Méthadone jusqu'à ce que je me sente réellement bien, et sans avoir envie d'en prendre d'avantage que ce qui m'est prescrit.
Je n'ai plus jamais ce problème horrible de devoir jongler car trop consommé au début de la prescription... Quelle horreur, quand je m'en rappelle, et je m'en rappellerai toute ma vie...
Comment parviens-tu à te procurer tes benzos? Sur le net? J'espère que tu as une source sûre d'approvisionnement, que tu ne dépends pas, en plus de tout ça de prescriptions à droite à gauche et que tu ne te retrouves jamais en rade, en manque, dans le mal?
Je rejoins le fait que cumuler ta dépression avec des arrêts de BZD et de Tramadol n'est vraiment pas une bonne idée, tu as l'air super déterminé, c'est tout a ton honneur, et je comprends totalement ton envie de couper net avec tout ça. C'est on ne peut plus compréhensible, mais de mon humble avis, et au vu de mon expérience, je pense qu'on ne peut pas espérer que tu y parviennes sans te retrouver dans un dépression sans fond, très difficile à traiter, de type PAWS.
Je crois qu'à ta place, et j'arrive parfaitement à m'imaginer dans quelle galère tu te trouves, je me ferais hospitaliser, comme tu en as eu l'idée, pour déjà, tenter de régler ton problème de dépression.
Tu dis qu'elle est réactionnelle, due à des problèmes perso, mais je t'assure que les variations médicamenteuses que tu te fais subir doivent l'aggraver...
Et de façon concomitante, si c'est possible là où tu te ferais hospitaliser, redemander un traitement substitutif par Méthadone.
L'idéal serait que tu tombes sur un bon addicto qui prenne le temps qu'il faut pour te prescrire suffisamment de Méthadone pour que tu sois le mieux possible, stable, et si possible sans craving.
Je pense que tu n'as sûrement pas été suffisamment dosé pour rester stable sur le long terme.
Ça peut réellement prendre du temps, j'en sais quelque-chose, il a fallu 4 bon mois pour me stabiliser à 140mg.
Je te souhaite vraiment de tout cœur de te sortir au plus vite de tout ça, je sais tellement combien c'est affreux à vivre.
Fais attention à toi, ne te sens pas plus fort que ces produits, ce n'est absolument pas être faible que de ne pas pouvoir s'en défaire facilement, comme je l'ai longtemps cru, me trouvant sans volonté.
J'ai totalement changé mon fusil d'épaule, et j'ai compris que je suis incapable de vivre sans Méthadone.
Oui, c'est possible de sortir de ce mauvais rêve, je t'assure.
Moi-même je n'y croyais pas, et pourtant...
Chaque jour, maintenant, je me dis, "It's a beautiful day, yes, it's a beautiful day", chaque jour.
Tu peux retrouver une stabilité, un meilleur moral, je t'assure, depuis quelques mois je connais enfin ce que c'est que de vivre sans un moral totalement bouleversé en permanence par les variations de Tramadol, être bien, vraiment bien, sans être euphorique certes, mais vraiment bien.
Ça n'a pas de prix, lorsqu'on a vécu ce que j'ai vécu, ce que tu es en train de vivre.
Tiens bon, donnes nous des nouvelles, ce serait super.
Et n'hésites pas si tu as besoin de parler, ton histoire fair vraiment écho chez moi.
Plein de pensées.
Hello !
Désolé de la réponse tardive.
DONC :
Pour répondre à ton message il est important pour moi de te dire que au début de celui ci, j’avais peur de ce que je lisais. Me disant que c’est foutu pour moi je ne m’en sortirai pas, puis au fur et à mesure j’ai entraperçu une lueur d’espoir.
Effectivement, on est semblable sur pas mal de point, à défaut du temps d’addiction de chacun.
Merci beaucoup pour ton message, je me sens moins seul, je comprends que cette molécule qu’est le tramadol n’est vraiment pas un petit opioide, qu’il peut nous foutre dans un bon petrain malheureusement.
Mais que l’on peut s’en sortir quand même si on le souhaite.
Pour ma part, j’ai compris la méthadone, c’est à dire que maintenant, sur mon corps, j’ai capter l’effet qu’elle a sur mon corps.
J’ai baisser en clair de 100mg au tout début à 65mg. Je vais tellement bien. Je me sens heureux. J’ai cette effet opiacé pendant 5-6 heures après la prise puis sa s’estompe, et du coup avant de dodo ou 2 alprazolam ou bien 1 Tercian et les angoisses s’en vont et tout va bien.
Je comprends que baisser les opiacés, chez moi en tout cas ça peut se faire.
Et que il faut absolument éviter l’effet rebond des médicaments couper trop subitement !
Ce qui me créer de gros épisodes dépressifs de maintenant deux semaines.
J’ajoute à cela que je suis sous DEROXAT 20mg par jour.
Ma thérapie en CSAPA me fait énormément de bien.
Je travail sur moi même et mon bonheur dans une possible sobriété pour plus tard, et ça marche!
J’évolue, j’ai pris conscience de la vie, je change, je ne regrette rien de mon usage des prods. C’est ce qui m’a permis d’évoluer, de devenir mature, et surtout heureux.
J’ai loin d’avoir fini avec les prods, mais j’y compte bien, je suis déterminé, et j’y arriverai!
Plus que 65Mg et c’est fini, après faudra tenir mais pour l’instant le mental est là.
En tout cas la méthadone, c’est pour moi bien plus utile que le sub, ça m’a rendu ce que j’etai avant, tous mes proches me le disent.
J’ai retrouvé une certaine lucidité, un bonheur que je ne connaissais plus, j’ai pourtant plus aucune defonce dans ma vie, à part le tercian qui m’endort à la rigueur.
En tout cas merci pour ton message, il m’a beaucoup aidé, je trouve que PA est d’utilité pour tous les usagers de prods, ce forum m’a toujours aidé avec bienveillance, et je l’en remercie.
Hors ligne
Ayden93 a écrit
Mynight a écrit
Je viens seulement de lire ton topic.
J'en ai mal au ventre pour toi.
Tu es en train de subir tout ce que j'ai toujours redouté.
J'ai une longue histoire de dépendance au Tramadol (16 ans), sans avoir jamais réussi à diminuer, je ne parvenais qu'à augmenter au contraire pour retrouver les effets initiaux...
J'ai également énormément abusé des BZD (comme toi je montais à une dizaine de Temesta, je prenais du Rivotril gouttes directement au flacon...)
Travaillant à l'hôpital et étant responsable du rangement des médocs qui n'étaient pas du tout comptabilisés (sauf les stupéfiants), et qui arrivaient en excès, par caisses, chaque jour, j'avais la possibilité de prendre des dizaines des boîtes d'avance de BZD, et de Tramadol, sans parler du Gardenal (Phénobarbital), j'étais dans l'impossibilité de faire machine arrière quand je me suis retrouvée dépendante. J'ai cru que ma vie entière serait régie par les BZD et le Tramadol.
Mon histoire, notamment avec le Tramadol est longue, je ne veux pas te sortir un pavé, c'est pour t'expliquer à quel point je sais, une fois que l'on a vécu plusieurs années sous dépendance aux opiacés, que la vie "sans" est inenvisageable, que les essais de diminution sont vains. Le craving impossible à gérer non plus.
J'ai été sortie par ma psy de l'époque du milieu hospitalier, il a fallu que par malheur, elle décède, et que son successeur me propose de m'en prescrire, comme ça ce serait "encadré"...
Cela s'est en fait révélé être la vraie descente aux enfers.
J'ai toujours peur, d'ailleurs que l'on ne me croie pas quand je le raconte.
Qu'un psy me propose de me prescrire l'antidouleur duquel j'ai été addict durant des années (alors que j'avais eu la chance de réussir à diminuer et stopper ma consommation, tout comme ma conso de benzos, je n'en prenais plus que de façon encadrée et raisonnable, lorsque j'ai été mise en arrêt maladie longue durée, il était "encore temps" pour que cela soit possible, cela ne faisait que 3/4 ans que j'étais réellement addict...)
Pour lui, quel mal y avait-il à prendre la molécule qui me faisait du bien, tant que cela était encadré?
Où est le mal? Il est que très vite, et inévitablement, ma tolérance a très vite augmenté (je trouve que la tolérance augmente particulièrement vite avec le Tramadol, une vraie purge...)
Et que je me suis très vite retrouvée dans l'incapacité de gérer ma consommation, ni de respecter le dosage qui m'était prescrit...
Je prenais de grosses doses pendant 2 semaines, puis me retrouvais avec tout juste de quoi tenir, mais en étant bien mal pendant la 3ème semaine, trouvant la vie terriblement morne, et j'arrivais, au bout du rouleau, au bout des 21 jours réglementaires à la pharmacie, avec ma nouvelle ordonnance (il me les faisait à l'avance...)
Et la peur qu'une pharmacienne me fasse quand même une réflexion...
Je savais que cette situation ne pouvait pas durer, j'en étais terrorisée, mon humeur n'était jamais stable du fait des variations de dosages incessants (j'étais incapable de me contrôler, je crois qu'ici, je suis comprise, lorsque je dis que c'était impossible, ça l'était réellement, le craving était ingérable.)
J'étais bien au courant que trop d'années étaient passées (7 ans au total avec ce psy), et qu'un sevrage par réduction du dosage était devenu quasi impossible, puisque je n'étais déjà pas bien avec ce qu'on me prescrivait, que la dépression m'attendait à la moindre baisse, et un bon PAWS pour couronner le tout me tomberait dessus, à savoir que le sentiment dépressif est ce qu'il y a de pire pour moi, je ne supporte absolument pas la moindre baisse de moral (je ne suis heureusement pas du tout dépressive, j'ai juste vécu des moments très difficiles lorsque j'essayais justement d'arrêter, je ne supportais pas du tout cette chappe de plomb qui s'abattait sur moi), et comme je n'ai pas connu la dépression avant ces essais de sevrage, j'ai compris à quel point la dépression est un véritable enfer sur terre, et j'ai commencé à en avoir horriblement peur. Une véritable phobie...
Je ne savais pas comment faire, si jamais je n'avais plus les prescriptions de ce psy, et je faisais l'autruche, je ne me renseignais pas, ça me terrorisait trop. Je tournais en rond dans un espace réduit. En permanence.
Pourtant ce moment tant redouté est arrivé, il y a un peu plus d'un an.
J'ai cru que c'était la fin, que j'allais tout perdre, jusqu'à l'envie de vivre.
Et pourtant, c'est la meilleure chose qui pouvait m'arriver, mon nouveau psychiatre m'a envoyée au 1er CSAPA proche de chez moi, sans aucun jugement. J'ai également eu la chance que ce CSAPA soit excellent...
On m'a tout de suite proposé un traitement substitution par Méthadone, j'étais tellement soulagée, je pensais que je n'y avais pas droit pour un "simple" sevrage de Tramadol... Bourrique que je suis de ne pas m'être renseignée au préalable...
Il a fallu plusieurs mois pour trouver le bon dosage, à savoir 140mg, qui me permettent, avec mon traitement antidépresseur (j'ai été traitée très jeune non pour dépression, mais pour angoisses tres fortes et trop fréquentes depuis toujours), mon anxiolytique (Tranxène, à 40mg/jour), et ma Ritaline (je suis TDAH +++), d'avoir une qualité de vie que j'étais bien loin d'avoir avec le Tramadol, sans craving (qu'elle délivrance...), l’addictologue a augmenté les doses de Méthadone jusqu'à ce que je me sente réellement bien, et sans avoir envie d'en prendre d'avantage que ce qui m'est prescrit.
Je n'ai plus jamais ce problème horrible de devoir jongler car trop consommé au début de la prescription... Quelle horreur, quand je m'en rappelle, et je m'en rappellerai toute ma vie...
Comment parviens-tu à te procurer tes benzos? Sur le net? J'espère que tu as une source sûre d'approvisionnement, que tu ne dépends pas, en plus de tout ça de prescriptions à droite à gauche et que tu ne te retrouves jamais en rade, en manque, dans le mal?
Je rejoins le fait que cumuler ta dépression avec des arrêts de BZD et de Tramadol n'est vraiment pas une bonne idée, tu as l'air super déterminé, c'est tout a ton honneur, et je comprends totalement ton envie de couper net avec tout ça. C'est on ne peut plus compréhensible, mais de mon humble avis, et au vu de mon expérience, je pense qu'on ne peut pas espérer que tu y parviennes sans te retrouver dans un dépression sans fond, très difficile à traiter, de type PAWS.
Je crois qu'à ta place, et j'arrive parfaitement à m'imaginer dans quelle galère tu te trouves, je me ferais hospitaliser, comme tu en as eu l'idée, pour déjà, tenter de régler ton problème de dépression.
Tu dis qu'elle est réactionnelle, due à des problèmes perso, mais je t'assure que les variations médicamenteuses que tu te fais subir doivent l'aggraver...
Et de façon concomitante, si c'est possible là où tu te ferais hospitaliser, redemander un traitement substitutif par Méthadone.
L'idéal serait que tu tombes sur un bon addicto qui prenne le temps qu'il faut pour te prescrire suffisamment de Méthadone pour que tu sois le mieux possible, stable, et si possible sans craving.
Je pense que tu n'as sûrement pas été suffisamment dosé pour rester stable sur le long terme.
Ça peut réellement prendre du temps, j'en sais quelque-chose, il a fallu 4 bon mois pour me stabiliser à 140mg.
Je te souhaite vraiment de tout cœur de te sortir au plus vite de tout ça, je sais tellement combien c'est affreux à vivre.
Fais attention à toi, ne te sens pas plus fort que ces produits, ce n'est absolument pas être faible que de ne pas pouvoir s'en défaire facilement, comme je l'ai longtemps cru, me trouvant sans volonté.
J'ai totalement changé mon fusil d'épaule, et j'ai compris que je suis incapable de vivre sans Méthadone.
Oui, c'est possible de sortir de ce mauvais rêve, je t'assure.
Moi-même je n'y croyais pas, et pourtant...
Chaque jour, maintenant, je me dis, "It's a beautiful day, yes, it's a beautiful day", chaque jour.
Tu peux retrouver une stabilité, un meilleur moral, je t'assure, depuis quelques mois je connais enfin ce que c'est que de vivre sans un moral totalement bouleversé en permanence par les variations de Tramadol, être bien, vraiment bien, sans être euphorique certes, mais vraiment bien.
Ça n'a pas de prix, lorsqu'on a vécu ce que j'ai vécu, ce que tu es en train de vivre.
Tiens bon, donnes nous des nouvelles, ce serait super.
Et n'hésites pas si tu as besoin de parler, ton histoire fair vraiment écho chez moi.
Plein de pensées.Hello !
Désolé de la réponse tardive.
DONC :
Pour répondre à ton message il est important pour moi de te dire que au début de celui ci, j’avais peur de ce que je lisais. Me disant que c’est foutu pour moi je ne m’en sortirai pas, puis au fur et à mesure j’ai entraperçu une lueur d’espoir.
Effectivement, on est semblable sur pas mal de point, à défaut du temps d’addiction de chacun.
Merci beaucoup pour ton message, je me sens moins seul, je comprends que cette molécule qu’est le tramadol n’est vraiment pas un petit opioide, qu’il peut nous foutre dans un bon petrain malheureusement.
Mais que l’on peut s’en sortir quand même si on le souhaite.
Pour ma part, j’ai compris la méthadone, c’est à dire que maintenant, sur mon corps, j’ai capter l’effet qu’elle a sur mon corps.
J’ai baisser en clair de 100mg au tout début à 65mg. Je vais tellement bien. Je me sens heureux. J’ai cette effet opiacé pendant 5-6 heures après la prise puis sa s’estompe, et du coup avant de dodo ou 2 alprazolam ou bien 1 Tercian et les angoisses s’en vont et tout va bien.
Je comprends que baisser les opiacés, chez moi en tout cas ça peut se faire.
Et que il faut absolument éviter l’effet rebond des médicaments couper trop subitement !
Ce qui me créer de gros épisodes dépressifs de maintenant deux semaines.
J’ajoute à cela que je suis sous DEROXAT 20mg par jour.
Ma thérapie en CSAPA me fait énormément de bien.
Je travail sur moi même et mon bonheur dans une possible sobriété pour plus tard, et ça marche!
J’évolue, j’ai pris conscience de la vie, je change, je ne regrette rien de mon usage des prods. C’est ce qui m’a permis d’évoluer, de devenir mature, et surtout heureux.
J’ai loin d’avoir fini avec les prods, mais j’y compte bien, je suis déterminé, et j’y arriverai!
Plus que 65Mg et c’est fini, après faudra tenir mais pour l’instant le mental est là.
En tout cas la méthadone, c’est pour moi bien plus utile que le sub, ça m’a rendu ce que j’etai avant, tous mes proches me le disent.
J’ai retrouvé une certaine lucidité, un bonheur que je ne connaissais plus, j’ai pourtant plus aucune defonce dans ma vie, à part le tercian qui m’endort à la rigueur.
En tout cas merci pour ton message, il m’a beaucoup aidé, je trouve que PA est d’utilité pour tous les usagers de prods, ce forum m’a toujours aidé avec bienveillance, et je l’en remercie.
Punaise que je suis heureuse de ire ça!
Que tu es suivi en CSAPA, que ÇA MARCHE!
Que tu es heureux!
Tu sais, depuis que j'ai définitivement abandonné le Tramadol pour la Méthadone, je ben ai jamais eu la nostalgie ne serait-ce qu'une seule fois.
La Méthadone m'apporte tellement plus!
II a fallu certes du temps pour que l'on trouve le bon dosage (étant donné que je suis un petit gabarit niveau poids, on pensait qu'entre 60mg et 80 mg, ça allait suffire, alors que non, il a fallu monter à 140 pour que je sois stable, et bien, depuis plusieurs mois maintenant.)
Le Dérogation est un antidépresseur que je plussoie, enfin sur moi (je l'ai pris pendant 6 ans), il a eu un excellent effet, sans me faire prendre de poids par chance (beaucoup de personnes ont tendance à prendre un peu avec le Deroxat, mais ce n'est pas automatique du tout, j'en suis là preuve.)
C'est un très bon choix d'antidépresseur.
Tu es donc suivi au CSAPA,es-tu content de la prise en charge, du personnel, médecins comme infirmiers?
Je suis sincèrement heureuse de lire cela, je t'avais déjà lu sur d'autres posts et pas mal de trucs que tu disais faisaient écho en moi, j'avais noté pas mal de similitudes.
Cette année se termine sous les meilleurs hospices pour toi, et je te souhaite le meilleur pour les mois à venir!
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