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Dernière modification par Mlle*Ordinaire (10 août 2024 à 09:34)
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Mlle*Ordinaire a écrit
Ce qui m'étonne vu que je croyais que ce genre de centre était anonyme .. ? Suis-je
Ciao
Le csapa si sont comme en Italie comme je crois, ne sont pas anonymes car sont geré par la Secu. A ma connaissance le seul anonyme en France est Marmottan à Paris qui est regi par une autre branche de la Sécu. C'est la même philosophie de Emergency,où on ne demande pas de papiers pour te recevoir/soigner
Je comprends ta crainte mais je crois tu aura du leur demander pendant ton premier contact. Moi je connais pas les csapa et selon les témoignages ici il y en as de biens et de moins bien. Tu trouveras des puds qui ont écrit bcp sur les csapa ici, en + et en -. Tu recevras autres reponses t'inquete, seulement on est pas un hot-line, on reponds pas toujours toutsuite
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Marco 68 a écrit
Mlle*Ordinaire a écrit
Ce qui m'étonne vu que je croyais que ce genre de centre était anonyme .. ? Suis-je
Ciao
Le csapa si sont comme en Italie comme je crois, ne sont pas anonymes car sont geré par la Secu. A ma connaissance le seul anonyme en France est Marmottan à Paris qui est regi par une autre branche de la Sécu. C'est la même philosophie de Emergency,où on ne demande pas de papiers pour te recevoir/soigner
Je comprends ta crainte mais je crois tu aura du leur demander pendant ton premier contact. Moi je connais pas les csapa et selon les témoignages ici il y en as de biens et de moins bien. Tu trouveras des puds qui ont écrit bcp sur les csapa ici, en + et en -. Tu recevras autres reponses t'inquete, seulement on est pas un hot-line, on reponds pas toujours toutsuite
Salut,
Ça dépend de la Secu pour les médicaments, mais c'est anonyme... Comme un cmp ou un cpef
En gros sur les résumés de la secu on ne verra jamais de facturation pour un csapa
On va voir par contre – et d'où la partielle desanonymisation – la délivrance des médicaments prescrits...
Ah, et j'ai oublié un truc.
Dans mon expérience, les csapa sont bien branchés tso "officiels". J'ai eu bien du mal à me faire prescrire du Dicodin, car les insistences pour la méthadone ou le sub étaient importantes...et j'ai du dire que je souhaitais un sevrage dégressif pour y arriver, car en tant que tso, il n'y avait que les options officielles possibles pour les médecins.
Après en soi c'est pas grave si un tso conventionnel te convient. Ça mérite d'y réfléchir en avance pour ne pas se retrouver bête si on en reçoit la proposition. Car à un moment je me suis retrouvé sans prescription du tout car au début j'avais dit que je ne souhaitais pas de la metha/sub (notamment par rapport aux conditions très contraignantes de ce même csapa qui m'empechaient de bosser) et le médecin a refusé de me prescrire du tramadol (en me sortant l'horrible phrase " je ne suis pas votre dealeur" ) et m'a dit que finalement il n'y avait plus aucune place pour l'induction des tso avant deux mois et que je n'étais pas "assez tox" et "le manque n'a jamais tué personne".
Mais j'étais tombé sur un connard...c'est pas du tout le cas !
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Mlle*Ordinaire a écrit
Bonjour à tous,
Je me permets de vous solliciter pour avoir quelques avis sur le CSAPA.
Je rappelle mon histoire afin que vous puissiez cerner les difficultés que j' ai rencontré et qui m'ont amené à me tourner vers un CSAPA .
Je suis suivie par mon médecin depuis janvier pour tenter de réussir un sevrage dégressif au tramadol L.I. Mais rien n'a évolué en 6 mois.
Du jour au lendemain, mon médecin m'a fait passer de 400 tramadol L.I, que je prenais tout en une fois à 300 tramadol L.I, fractionné en 3 fois soit 100 mg le matin, 100 mg le midi et 100 mg le soir. Et ceci, du jour au lendemain. Mon médecin m'avait bien averti que le début allait être difficile mais qu'après 3-4 jours, selon elle ça irait un peu mieux et que mon corps allait s'habituer au fil des jours.
Du coups, motivée, je me suis pliée aux règles.
Au début, j'arrivais à gérer mes prises et je n'avais pas trop mal physiquement Mais voilà que parfois je devais sortir, et bien souvent je me retrouvée en manque à l'extérieur après la 1ère prise de 100 mg. N'ayant pas le médicament sur moi, et étant en pleine crise de manque, je devais revenir chez moi pour les prendre au plus vite ... Je vous laisse deviner l'état dans lequel je pouvais être
Si bien que les jours suivants, je n'osais pas trop sortir de chez moi et je faisais en sorte de sortir après avoir pris au moins ma 2ème prise. Donc bien souvent, je devais anticiper les prises pour me rendre à tel ou tel endroit. Je faisais au mieux pour ne pas être trop mal même si moralement ce n'était pas vraiment ça
Mais malgré ma persévérance, je n'arrivais pas m'adapter à ce nouveau rythme. Je décide donc de changer mon fractionnement pour essayer d'être mieux et aussi pour retrouver un peu de liberté à l'extérieur. Donc, au lieu de faire 3 prises par jour de 100 mg tramadol L.I je me suis mise à fractionner mes 300 mg tramadol L.I en 2 prises: 150 mg le matin et 150 mg l'après midi. Ça allait mieux. Je me sentais un peu plus libre puisque les prises duraient plus longtemps.
J'en parle à mon médecin. Elle ne semble pas contre cette méthode de fractionnement à 2 prises mais insiste tout de même pour que dans un mois, après une phase de stabilisation de ces 2 prises, je me remette à un fractionnement à 3 prises.
Mais, le mois suivant je fais un peu yoyo avec les prises disons que je mélange les journées à 3 prises et les journée à 2 prises en fonction de mes obligations à l'extérieur. Mais, je m'aperçois très vite qu'avec la 3 ème prise, je ne parviens pas à rentrer dans le sommeil. Je me sentais un peu trop stimulée pour réussir à dormir. Alors un peu par défaut, je renonce à faire 2 prises par jour pour n'en garder que 2 prises par jour: soit 150 matin et 150 l'après midi ou bien 100 le matin et 200 l'après midi. Je revois mon médecin et je lui explique ma difficulté à dormir avec la 3ème prise de tramadol le soir. Elle comprend, et finit, elle aussi à renoncer à me faire faire un sevrage dégressif à 3 prises et m'autorise de poursuivre un sevrage dégressif à 2 prises avec 150 mg le matin et 150 mg l'après midi. Quant aux problèmes de sommeil, elle me prescrit du xanax (0,25) pour pouvoir dormir.
Une consultation qui m'a bien perturbée: déjà je me suis demandée pourquoi elle ne m'avait pas initié dès le début vers un sevrage dégressif à 2 prises? Au lieu de s'efforcer à me faire prendre 100 mg le matin, 100 mg l'après midi et 100 mg le soir ? Puis, je veux bien qu'elle m'aide pour mes problèmes de sommeil, mais me prescrire du Xanax alors que je suis déjà dépendante à un produit, c'est absurde non ? Je ne comprends donc toujours pas pourquoi elle a insisté tant à ce que je m'adapte à un sevrage dégressif à 3 prises si c'est pour au bout de compte y renoncer. En quoi pouvait-il être intéressant pour avoir autant insisté à me le faire faire?
Bref, après avoir abandonné cette méthode de fractionnement à 3 prises, elle me dit de stabiliser au maximum 150 matin et 150 après midi.
J'en profite pour lui demander pour savoir comment on sait qu'on peut baisser. Elle me répond qu'on ne le sait pas vraiment. Puisque selon elle, le tramadol n'est pas un produit que le corps a besoin pour vivre (comme manger ou boire), et donc que pour baisser, il faudra forcer la baisse ... Ce qui m'a bien laissé perplexe. Comment savoir que je m'en sors si je n'écoute pas mon corps ?
Je lui ai quand même précisé que j'étais mieux avec des prises plus grosses que 150 mg, et qu'il m'arrivait de faire 100 mg le matin et 200 l'après midi. Elle m'a dit qu'il ne fallait absolument pas dépasser les 150 mg au risque d'avoir des problèmes au niveau du foie ... J'étais bien embarrassée de sa réponse puisque tout ce mois, j'étais avec des prises à plus de 150 mg (en étant toujours attentive de ne pas dépasser les 300 mg journalière). Et puis, je me rappelle qu'elle m'a fait faire des prises de sang pour contrôler entre autre mon foie. Et mes prises de sang étaient très bonnes (d'ailleurs à ce moment là, j'étais au dessus de 200 mg et en prise unique ... Le maxi étant 400 mg en prise unique). Donc face à ces résultats positifs, je trouvais ça mise en garde un peu spécial...
Toujours est-il qu'elle me re stabilise une nouvelle à 300 mg tramadol l.i par jour tout en me mettant bien en garde de respecter les 150 mg le matin et les 150 l'après midi. Sauf que voilà, je n'arrive pas à rester trop longtemps sur un même fractionnement. Après une semaine, le tramadol me fait moins d'effets. Car j'ai l'impression qu'à force de stabiliser à un type de fractionnement, l'accoutumance fait que je n'arrive pas à être "bien" longtemps. Et en effet, le manque physique et la baisse morale ont tendance à s'installer. Alors comment est-il possible prévoir une baisse de dose si notre état physique et psychologique est déjà moyen ?
Quoiqu'il en soit, pour éviter de dépasser les 300 mg par jour, je jouais un peu avec ma tolérance. Par exemple, je fais quelques jours a 150 mg matin et 150 après midi. Et je re basculais à 100 mg le matin et 200 mg l'après midi (même si mon médecin n'aime pas les prises de 200 mg). De cette manière, je pouvais mieux sentir les 200, et un peu plus longtemps. Et quelque fois, je prenais mes 300 mg en une fois. Et quand je faisais cette dose unique de 300 mg tramadol LI, je me sentais bien pour 24h. Pour autant, ça ne m'empêchait pas de culpabiliser puisque prendre plus de 150 mg par prise m'était contre indiqué par mon médecin.
Désorientée, je me suis décidée à appeler le CSAPA pour prendre un RDV. Il m'ont donné une date en septembre à laquelle je rencontrerai d'abord l'infirmière. Le secrétariat m'a demandé une lettre de ma médecin expliquant ma situation et il leur faudra les dernières ordonnances. Ce qui m'étonne vu que je croyais que ce genre de centre était anonyme .. ? Suis-je obligée de leur fournir ?
J'aimerais bien avoir quelques retours d'expérience qui pourraient m'éclairer sur les modalités de prise en charge au CSAPA.
Les conseils d'anciens patients ayant réussi à s'en sortir seuls ou pas (les PUD, je crois?) sont les bienvenus. Si ça peut m'aider à avancer voire m'en sortir, je suis preneuse.
Merci d'avance.
Salut Mlle ordinaire ( a peu près)
Je pense que tu devrais tout simplement dire à ton médecin ( sans te sentir jugée, ou coupable d'aller voir en csapa) que finalement tu ne te sens pas assez motivée pour le sevrage dégressif, et que tu préfères aller voir des spécialistes en csapa.
Ton médecin et le csapa seront de toutes façons en contact.
Après niveau csapa il y a des bons et moins bons.
Moi perso ça a été excellent, médecin addictologue vraiment au top, que du positif et je te souhaite la même.
Cordialement
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cependant a écrit
par contre ce que je peux dire c'est que j'ai vu les
médecins en général s'en foutre de la distribution de la prise dans la journée...mais donner plus d'importance à la dose journalière.
Cela signifie, qu'il y aurait parmi une majorité des médecins (des addictologues?) une certaine autonomie accordée dans la manière de répartir sa dose journalière ? Peu importe le nombre de prises et de sa répartition dans la journée, ce qui compterai pour ces médecins c'est le respect de la dose journalière (plus que le nombre de prises)?
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Mlle*Ordinaire a écrit
Merci à vous tous.
"Cependant", reprends moi si je me trompe dans mon interprétation mais quand tu dis:cependant a écrit
par contre ce que je peux dire c'est que j'ai vu les
médecins en général s'en foutre de la distribution de la prise dans la journée...mais donner plus d'importance à la dose journalière.Cela signifie, qu'il y aurait parmi une majorité des médecins (des addictologues?) une certaine autonomie accordée dans la manière de répartir sa dose journalière ? Peu importe le nombre de prises et de sa répartition dans la journée, ce qui compterai pour ces médecins c'est le respect de la dose journalière (plus que le nombre de prises)?
Dans mon expérience, ce que auquel le médecin donne de l'importance c'est surtout la dose sur la journée (qui, d'ailleurs va changer l'ordo et la quantité de médocs délivré).
Après certes ça dépend du produit, pour tout ce qui est tso " normal", il y a un peu le dogme de la monoprise...mais pour le reste j'ai toujours réussi à discuter avec les médecins pour une répartition pendant la journée qui me convenait.
Moi j'en ai trouvé aucun qui butait sur une répartition spécifique. Étant mon médicament censé faire effet 12h, la prise est marqué deux fois par jour. Mais aucun n'avait des choses à dire sur comment je les distribuait...
Après ça dépend, je vois que dans ton cas ton médecin estimait qu'il était nécessaire de fractionner la prise en trois fois. Mais ça me semble une approche non habituelle pour les démarches de sevrage dégressif ou substitution... (Plus dans la recherche d'un effet antalgique, où il prévoient de fractionner la prise de méthadone par ex).
Après je ne peux pas savoir comment ça se passera pour toi, mais je pense qu'il est important de se sentir légitime à affirmer nos besoins !
À partir de là, tout se joue dans la relation thérapeutique qui, si ça en est une, doit impérativement prendre en compte, en plus des contraintes liées aux prescription (aam, pharmacologie, etc), des besoins de le personne...
Courage à toi pour trouver ce qui te convient !
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Dernière modification par SiC (18 août 2024 à 22:40)
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Mynight a écrit
Coucou.
Comme j'aimerais pouvoir te rassurer.
Comme j'aimerais pouvoir te dire que tout va se passer comme pour moi..?
Mon CSAPA a été absolument formidable à tout point de vue.
Assistante sociale, infirmiers, addictologues... De A à Z.
Depuis que j'ai poussé la porte de cette endroit pour la première fois, depuis que l'addictologue a progressivement adapté ma dose de Méthadone, mes journées sont plus radieuses. Ma vie est plus lumineuse, plus simple, remplie de tant de possibilités auxquelles je n'accédais pas auparavant.
Des blocages ont sauté.
Une page s'est définitivement tournée vers l'avenir.
Dans cet endroit je me suis sentie écoutée, tellement écoutée, comprise surtout. J'ai ri, oui j'ai même pu rire là-bas.
Lorsque je suis partie, une fois la délégation de prescription faite à mon médecin traitant, je n'ai pas pu retenir mes larmes dans le bureau de l'addictologue, de reconnaissance, pour avoir changé ma vie, pour tous les mots qu'elle m'a dits, concernant l'avenir.
Pour elle aussi c'était son dernier jour dans ce CSAPA, elle était sur le point de changer de poste. Je ne te dis pas le moment d'émotion!
Ces gens m'ont sauvé la mise.
La vie peut-être, je prenais parfois des doses de Tramadol qui me mettaient clairement en danger (je le souviens, peu de temps avant d'aller au CSAPA, je m'étais envoyé 1gr400. Sur un gabarit d'1m68 pour 53 kgs...)
Depuis la Méthadone, tout est plus simple, je peux enfin me concentrer sur le vrai travail en profondeur que je dois faire sur moi-même, je commence une psychanalyse d'ailleurs à la fin du mois.
L'horreur de mon enfance n'est pas digérée.
Assez parlé de moi.
J'ai déchanté ici, sur PsychoActif en lisant un topic concernant le vécu de chacun dans son propre CSAPA.
Je suis restée scotchée. J'ai lu des choses révoltantes, vraiment. J'avais presque la haine en lisant certains témoignages.
On t'en parle plus haut.
J'ai parcouru tout ce post les yeux comme des soucoupes, je n'arrivais pas à croire que dans un même type de centre que le mien, le personnel pouvait être aussi "vieille école", jugeant, cherchant à rabaisser et à rendre dépendants les usagers. Leur rendant parfois la vie impossible.
Mais j'ai envie d'y croire pour toi.
On était dans le même bateau avec le Tramadol. Et toi addict depuis bien moins longtemps et à doses bien moindres.
J'ose encore être optimiste et imaginer que la majorité des CSAPA ne renferment pas un personnel aussi odieux que ce que j'ai pu lire.
Je suis très heureuse pour toi que tu aies pris ce rdv.
Tu peux difficilement plus mal tomber que sur la généraliste qui "gère" ton sevrage en ce moment, j'insiste sur les guillemets, hein, tu connais mon opinion...
Encore une fois, je croise très fort les doigts pour que les choses se passent comme pour moi. Quelle que soit la méthode employée, sevrage dégressif, ou autre.
Je t'embrasse et dis-nous comment tu te portes en ce moment, comment tu gères?
J'espère de tout mon coeur que tu tiens bien le coup, et que la marée ne te fait pas flancher.
Tendres pensées.
ON VEUT LE NOM DE TON CSAPA !!
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Gaeshea a écrit
Mynight a écrit
Coucou.
Comme j'aimerais pouvoir te rassurer.
Comme j'aimerais pouvoir te dire que tout va se passer comme pour moi..?
Mon CSAPA a été absolument formidable à tout point de vue.
Assistante sociale, infirmiers, addictologues... De A à Z.
Depuis que j'ai poussé la porte de cette endroit pour la première fois, depuis que l'addictologue a progressivement adapté ma dose de Méthadone, mes journées sont plus radieuses. Ma vie est plus lumineuse, plus simple, remplie de tant de possibilités auxquelles je n'accédais pas auparavant.
Des blocages ont sauté.
Une page s'est définitivement tournée vers l'avenir.
Dans cet endroit je me suis sentie écoutée, tellement écoutée, comprise surtout. J'ai ri, oui j'ai même pu rire là-bas.
Lorsque je suis partie, une fois la délégation de prescription faite à mon médecin traitant, je n'ai pas pu retenir mes larmes dans le bureau de l'addictologue, de reconnaissance, pour avoir changé ma vie, pour tous les mots qu'elle m'a dits, concernant l'avenir.
Pour elle aussi c'était son dernier jour dans ce CSAPA, elle était sur le point de changer de poste. Je ne te dis pas le moment d'émotion!
Ces gens m'ont sauvé la mise.
La vie peut-être, je prenais parfois des doses de Tramadol qui me mettaient clairement en danger (je le souviens, peu de temps avant d'aller au CSAPA, je m'étais envoyé 1gr400. Sur un gabarit d'1m68 pour 53 kgs...)
Depuis la Méthadone, tout est plus simple, je peux enfin me concentrer sur le vrai travail en profondeur que je dois faire sur moi-même, je commence une psychanalyse d'ailleurs à la fin du mois.
L'horreur de mon enfance n'est pas digérée.
Assez parlé de moi.
J'ai déchanté ici, sur PsychoActif en lisant un topic concernant le vécu de chacun dans son propre CSAPA.
Je suis restée scotchée. J'ai lu des choses révoltantes, vraiment. J'avais presque la haine en lisant certains témoignages.
On t'en parle plus haut.
J'ai parcouru tout ce post les yeux comme des soucoupes, je n'arrivais pas à croire que dans un même type de centre que le mien, le personnel pouvait être aussi "vieille école", jugeant, cherchant à rabaisser et à rendre dépendants les usagers. Leur rendant parfois la vie impossible.
Mais j'ai envie d'y croire pour toi.
On était dans le même bateau avec le Tramadol. Et toi addict depuis bien moins longtemps et à doses bien moindres.
J'ose encore être optimiste et imaginer que la majorité des CSAPA ne renferment pas un personnel aussi odieux que ce que j'ai pu lire.
Je suis très heureuse pour toi que tu aies pris ce rdv.
Tu peux difficilement plus mal tomber que sur la généraliste qui "gère" ton sevrage en ce moment, j'insiste sur les guillemets, hein, tu connais mon opinion...
Encore une fois, je croise très fort les doigts pour que les choses se passent comme pour moi. Quelle que soit la méthode employée, sevrage dégressif, ou autre.
Je t'embrasse et dis-nous comment tu te portes en ce moment, comment tu gères?
J'espère de tout mon coeur que tu tiens bien le coup, et que la marée ne te fait pas flancher.
Tendres pensées.ON VEUT LE NOM DE TON CSAPA !!
Hé hé!
Alors c'est le CSAPA de Besançon, qui s'appelle Soléa.
Vraiment, je les ai aussi vus à l'œuvre avec des personnes dans des situations beaucoup plus compliquées que la mienne.
Un matin, un homme est arrivé dans tous ses états, en manque évident.
Je venais pour la distribution, je lui ai évidemment cédé ma place pour qu'il passe avant moi, rien que de le voir, j'avais mal pour lui, un manque violent, très visible.
Je ne sais même pas pourquoi il m'a remerciée de le laisser passer, pour moi c'était juste une évidence.
J'étais juste à côté du bureau infirmier là où se fait la délivrance.
Je n'ai pas pu faire autrement que d'entendre, la porte étant mal refermée.
Apparemment il ne venait pas régulièrement, ne suivait pas le programme établi par l'addictologue, continuait de consommer, et il a parlé aussi de sa situation de quasi SDF.
L'infirmier à pris le temps, de le rassurer, de lui faire expliquer sans aucune manière intrusive comment il gérait sa consommation, lui rappelant simplement de ne surtout pas cumuler Méthadone et héroïne, lui a conseillé d'aller voir les assistantes sociales du CSAPA pour l'aider à faire quelques démarches qu'il ne parvenait pas à faire tout seul dans l'espoir de retrouver un logement. Que les assistantes sociales pouvaient même l'accompagner pour ses démarches, l'accompagner physiquement j'entends.
Je n'ai senti que de la bienveillance, aucun ton culpabilisant, simplement: "Comment on va faire pour prendre le problème à bras le corps?"
Il lui a décroché un rdv dans la journée même avec l'addictologue.
J'ai été témoin de plusieurs scènes de ce genre.
Je me disais intérieurement que c'était exactement comme cela que j'aurais voulu que l'on m'aide, que l'on m'écoute dans ce type de situation terrible.
Un autre matin, j'arrive pour la distribution (à cette époque, j'y allais toutes les semaines, ils m'ont très vite "lâchée" dans la nature, je n'y suis allée que tous les 2 jours la toute première semaine, ensuite toutes les semaines, puis a la fin tous les 14 jours), le dosage était encore insuffisant, c'était au début de l'induction, j'étais dans le mal, ayant l'habitude de prendre la Métha au réveil, c'était le milieu de matinée. J'étais vraiment mal.
Une autre infirmière s'est tout de suite mise à ma place, m'a tout de suite fait prendre ma dose + 10mg, et idem, rdv avec l'addictologue dans la journée, elle était persuadée qu'il fallait augmenter davantage que de 10mg. Que je n'aurais pas du attendre le lundi suivant pour revenir, que j'aurais dû venir dans la semaine pour dire que ça n'allait pas. Moi qui ai toujours peur de déranger, ça ne m'était pas venu à l'esprit.
Et encore! J'avais tenté de ne trop rien laisser paraître, je déteste me plaindre, je ne voulais surtout pas arriver en chouinant, mais elle a immédiatement vu à mon visage que ça n'allait pas.
Encore une autre fois (désolée pour le nombre d'exemples, mais ils méritent d'être connus), toujours durant la période où nous n'en étions pas arrivés à la dose "de confort" comme ils l'appellent.
J'avoue avoir surconsommé et être en rade. (J'y suis allée le vendredi au lieu du lundi sinon je n'aurais pas eu de quoi tenir jusqu'au lundi, j'étaisterriblement honteuse, je ne savais plus oùme mettre, jetais certaines quils n'allaient plus avoir confiance en moi, resserer la vis etc):
Zéro culpabilisation, c'était moi qui me fustigeais selon eux, les infirmiers et l'addictologue m'ont rassurée, vraiment, en me disant que ce comportement est logique et normal lorsque la dose est trop faible. Et encore une fois, que j'aurais dû venir plus tôt, et ne pas rester à galérer toute la semaine.
Je n'ai ressenti aucune perte de confiance, c'était presque moi qui me faisais disputer du fait de ne pas être venue demander une dose supérieure plus vite, que je m'étais laissée dans le mal pour rien, jusqu'à en arriver à ne pas pouvoir faire autrement qu'en prendre un peu plus...
Je me rappelle qu'ils ont pris le temps de discuter avec moi pendant une bonne heure, et idem, augmentation de +25mg.
Ils ont d'ailleurs monté le dosage jusqu'à ce que je sois vraiment, mais vraiment bien.
Pas juste juste. Non, vraiment à l'aise (j'oscille entre 95mg et 115mg selon les jours, selon le besoin ressenti.)
Ils m'ont expliqué que pour eux, la réussite de l'arrêt net d'un produit, en l'occurrence le Tramadol à très hautes doses trl que je le prenais, il fallait absolument arriver à une fourchette de prise qui mette vraiment la personne confortable, réellement bien, la "dose de confort".
Et effectivement, depuis que cette dose a été trouvée, je revis, comme je l'ai évoqué plusieurs fois ici.
Non seulement, depuis que j'ai mis les pieds chez eux pour la première foie, je n'ai pas repris un seul comprimé de Tramadol.
C'était aussi un but que je m'étais fixé, quelque-chose de "vital", donc même en attendant l'ajustement de la dose, même quand elle était encore insuffisante, je n'en ai jamais repris.
Je sais même que j'ai entre 20 et 30mg de marge, sur ma dose actuelle... C'est extrêmement rassurant pour moi.
L'addictologue m'a dit qu'elle ne ferait la délégation à mon médecin traitant uniquement une fois que mon confort de vie soit proche de 100%, n'ayant pas de soucis dans ma vie par ailleurs, il ne me restait qu'à pouvoir... Profiter de cette vie!
Et je sais qu'ils sont "derrière moi" si j'ai le moindre souci de prescription, médecin absent etc... Ils me l'ont répété plusieurs fois.
Même si mon médecin généraliste est absolument top, (j'ai beaucoup de chance), les savoir derrière me rassure+++.
Un bilan est prévu tous les 6 mois au CSAPA.
Désolée Mlle*Ordinaire, j'ai pollué ton post en parlant en long en large et en travers de mon CSAPA...
Je te souhaite encore une fois de tout mon coeur que le CSAPA qui t'accueillera sera du même niveau.
Car je suis vraiment tombée des nues en lisant d'autres témoignages atroces, odieux, sur le topic qui rassemble justement les différents témoignages, ressentis des membres de PsychoActif par rapport à leur CSAPA.
Je croise les doigts encore une fois, le rdv est dans moins d'un mois, ça va passer vite.
Je me permets de te redemander comment va ton moral, et tes douleurs?
Pensées, et passez tous une excellente journée!:)
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Dernière modification par Gaeshea (20 août 2024 à 09:51)
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Mynight a écrit
Coucou.
Comme j'aimerais pouvoir te rassurer.
Comme j'aimerais pouvoir te dire que tout va se passer comme pour moi..?
Mon CSAPA a été absolument formidable à tout point de vue.
Assistante sociale, infirmiers, addictologues... De A à Z.
Depuis que j'ai poussé la porte de cette endroit pour la première fois, depuis que l'addictologue a progressivement adapté ma dose de Méthadone, mes journées sont plus radieuses. Ma vie est plus lumineuse, plus simple, remplie de tant de possibilités auxquelles je n'accédais pas auparavant.
Des blocages ont sauté.
Une page s'est définitivement tournée vers l'avenir.
Dans cet endroit je me suis sentie écoutée, tellement écoutée, comprise surtout. J'ai ri, oui j'ai même pu rire là-bas.
Lorsque je suis partie, une fois la délégation de prescription faite à mon médecin traitant, je n'ai pas pu retenir mes larmes dans le bureau de l'addictologue, de reconnaissance, pour avoir changé ma vie, pour tous les mots qu'elle m'a dits, concernant l'avenir.
Pour elle aussi c'était son dernier jour dans ce CSAPA, elle était sur le point de changer de poste. Je ne te dis pas le moment d'émotion!
Ces gens m'ont sauvé la mise.
La vie peut-être, je prenais parfois des doses de Tramadol qui me mettaient clairement en danger (je le souviens, peu de temps avant d'aller au CSAPA, je m'étais envoyé 1gr400. Sur un gabarit d'1m68 pour 53 kgs...)
Depuis la Méthadone, tout est plus simple, je peux enfin me concentrer sur le vrai travail en profondeur que je dois faire sur moi-même, je commence une psychanalyse d'ailleurs à la fin du mois.
L'horreur de mon enfance n'est pas digérée.
Assez parlé de moi.
J'ai déchanté ici, sur PsychoActif en lisant un topic concernant le vécu de chacun dans son propre CSAPA.
Je suis restée scotchée. J'ai lu des choses révoltantes, vraiment. J'avais presque la haine en lisant certains témoignages.
On t'en parle plus haut.
J'ai parcouru tout ce post les yeux comme des soucoupes, je n'arrivais pas à croire que dans un même type de centre que le mien, le personnel pouvait être aussi "vieille école", jugeant, cherchant à rabaisser et à rendre dépendants les usagers. Leur rendant parfois la vie impossible.
Mais j'ai envie d'y croire pour toi.
On était dans le même bateau avec le Tramadol. Et toi addict depuis bien moins longtemps et à doses bien moindres.
J'ose encore être optimiste et imaginer que la majorité des CSAPA ne renferment pas un personnel aussi odieux que ce que j'ai pu lire.
Je suis très heureuse pour toi que tu aies pris ce rdv.
Tu peux difficilement plus mal tomber que sur la généraliste qui "gère" ton sevrage en ce moment, j'insiste sur les guillemets, hein, tu connais mon opinion...
Encore une fois, je croise très fort les doigts pour que les choses se passent comme pour moi. Quelle que soit la méthode employée, sevrage dégressif, ou autre.
Je t'embrasse et dis-nous comment tu te portes en ce moment, comment tu gères?
J'espère de tout mon coeur que tu tiens bien le coup, et que la marée ne te fait pas flancher.
Tendres pensées.
Je serais prête a bouger pour aller jusqu'à ton CSAPA, histoire de me rassurer... Mais il me faudra faire 7 heures de routes pour aller là bas, ce n'est pas pour me simplifier l'existence, et puis j'aimerais préserver de ce qui me reste de liberté ...
Pour répondre à ta question, je continue un peu de faire yoyo. Je suis en vacances en ce moment (en camping car), et j'avoue que ce week end j'ai été jusqu'à 400. Mais ça m'a fait du bien . Je me suis remise à 300 depuis lundi, avec une bonne fatigue en retour..
Décidément la stabilité ce n'est pas facile, et je culpabilise ... d'avoir été mieux en augmentant au delà de 300 (sans doute l'accoutumance ?).
Tu vois un peu le cercle vicieu?
C'est tellement pas dans ma nature de partir dans tous les sens, je suis carrée en général (voire même de trop), que je ne me comprend plus... Mais l'envie d'être bien est tellement forte, c'est comme un chant des sirènes qui m'attire et me fais dire :
" Aller ça ne peut pas faire de mal un petit peu plus aujourd'hui, et promis demain je me recadre .."
Sauf que chaque jour c'est la même rengaine, d'autant plus qu'il suffit que je fasse plus de choses cette journée-là pour augmenter ma dose histoire d'être plus confortable dans ce que je fais...
Et puis rebelote, je re culpabilise d'en avoir pris en plus et pourtant j'ai 3 boîtes d'avances mais je reste tiraillée, et combien de fois je me suis retenue pour ne pas dépasser ma dose journalière de 300 ?
Sauf que voilà, je ne vis pas trop l'instant: tout est calculé, tout mes faits et gestes ainsi que ma liberté dépendent de ce médicament.
J'aimerais en parler à mon médecin de ce tiraillement finissant par des petites rechutes de ci, de là ...
Mais que vas t-on me dire ? De prendre sur moi ? D'avoir plus de volonté ? Sauf que malgré tout, je finis par céder à la tentation.. suis-je à ce point faible ?
Je veux juste être bien sans me préoccuper à telle heure et à quelle dose je devrais prendre mon tramadol pour ne pas être dans le mal du manque...
Et puis, on a beau dire, à se retenir, à céder etc, l'humeur fait aussi yo-yo si bien que je m'isole le temps que quelques effets positifs du tramadol reviennent.
Tout ce que je peux dire, j'avais moins de fluctuations d'humeur quand je prenais mon tramadol en une seule fois pour la journée. Mais maintenant que je fractionne, je ne sais pas ce qui se passe d'un point de vue neurologique, mais je n'ai plus cette stabilité émotionnelle...
Mon moral vacille en fonction des prises de tramadol, alors j'ai un peu l'oeil sur la montre.
En faite, aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est grâce au tramadol que j'arrive à continuer de vivre: il y en a qui vivent pour manger (au lieu de manger pour vivre), et moi je vis presque pour le tramadol ...
Le matin au levé, je suis obligée de penser tramadol puisque je suis bien en manque au réveil et ça va mieux dès que j'en prends. Alors je m'y accroche et je peux commencer à faire telle ou telle activité jusqu'à la prochaine prise où de nouveau en manque, puis suivi d'un mieux une fois les cachets avalés...
Tout s'enchaîne de cette façon, et chaque jour se passe sur le même schéma, tu parles d'une vie...
Comment vais je m'en sortir avec une baisse de tramadol? J'avoue avoir du mal à me projeter: il faudra encore m'accrocher (comme je suis en train de faire en ce moment en faite).
Et bah dis donc, je ne savais pas qu'un sevrage dégressif pouvait être aussi fatiguant...
Je me demande quand même si c'est normal
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linec13 a écrit
Maintenant je me réveille carrément dans la nuit, mon corps ou mon cerveau ou je sais pas quel diable m’empêche de me rendormir si je prends pas une dose, toutes mes articulations sont douloureuses
Je me sens comme une mamie invalide, je prends ma dose et hop tout se calme
Si j'ai le malheur de me réveiller en pleine nuit, c'est parti pour plusieurs heures sans pouvoir me rendormir tellement la douleur des articulations est forte. Une vraie torture Aucune position ne parviens à me soulager, alors je change de positions plusieurs fois dans la nuit et je prie pour que les heures passent vite afin de pouvoir prendre ma première prise de la journée
J'essaye de tenir comme ça toute la nuit sans en reprendre. Mais impossible de dormir si je ne prends rien
Et quand tu dis:"je me sens comme une mamie invalide" car quand je tente de me mettre debout : tout mes faits et gestes sont au ralentis et impossible de me concentrer sur quoi que ce soit, même pour les tâches les plus banales comme s'asseoir, se lever, prendre sa douche... Quel calvaire...
linec13 a écrit
L’addictologue m’a dessiné des courbes qui expliquent comment fonctionne le tramadol, avec des pics et des baisses, c’est normal de pas se sentir stable avec cette molécule
Si c'est normal de ne pas se sentir stable, comment peut on réussir un sevrage dégressif avec cette molécule? A moins d'un miracle, mon état ne va s'améliorer en baissant
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Pio a écrit
Pour les 3 prises, c'est juste une strategie de base pour diminuer la consommation.
En 3 prises, tu lisses ton pic, tu te déshabitue a avoir un pic. D'ailleurs tu le vois que c'est le pic qui te "plait".
De plus en, imaginons si tu étais en 10 prises de 30mg, tu peux imaginer que passer de 10 a 9x30mg c'est plus facile que de 3 a 2x100mg.
Bref; Plus t'as de petite prise régulière, moins t'as de pic de tramadol, plus c'est facile d'en sauter sur les semaines d’âpres.
C'est ce qu'a tenté de m'expliquer mon médecin en me faisant faire un sevrage dégressif à 3 prises. Je comprends bien l'idée de "déprogrammer" mon cerveau à ce shoot induit par la prise unique.
Mais j'ai toujours été habitué à prendre tout en une seule fois avant de débuter son sevrage dégressif.
Pourtant, j ai persévéré plusieurs jours à prendre les 300 en 3 fois. Mais tout ce que j'ai gagné c'est une fluctuation d'humeur, avec un état de manque plus tôt et plus accentué..
Alors, fallait-il insister quand même pour être sûre que la corps/le cerveau s'habitue à ce type de sevrage dégressif en 3 prises?
Après il faut savoir qu'à la veille du sevrage dégressif, j'étais à 400 tramadol L.I. Ma médecin m'a fait passer de 400 en dose unique à 300 (toujours en L.I), divisée en 3 prises, du jour au lendemain. Je ne vous cache pas que ce passage de 400 à 300 tramadol L.I, je l'ai un peu mal vécue.
Par ailleurs, je ne vois pas en quoi ce pic induit par la dose unique pourrait être mal ?
D'autant plus que ce pic fini par s'estomper doucement dans les heures qui suivent...
Et puis, le fait de prendre tout en une fois me dure aussi plus longtemps sans que j'ai le besoin d'en reprendre, (puisque pas de manque physique à signaler) et moralement, je me sens émotionnellement plus stable (à la fois énergique et calme; concentrée, efficace ...)
Alors qu'avec les 3 prises, rien à voir: certes j'ai toujours ce petit rush 45 minutes après une des prises de 100, mais c'est bien moins durable au niveau des effets et beaucoup d'instabilité émotionnelle induit par les 3 petits pics.
Alors, à choisir, pour éviter une telle fluctuation d'humeur: ne serait-il pas plus judicieux de se limiter au niveau des prises?
En faite, en fractionnant ma prise unique, j'ai l'impression d'avoir recréer une nouvelle dépendance: la dépendance des prises. J'ai toujours l'oeil sur la montre pour être sûre de ne pas rater une des prises car si je la rate, bonjour la crise de manque!
Alors pour éviter ça, je me suis mise à anticiper mes prises sans attendre les premiers signes de manque...
Même si au fond je pense que le bon sens serait d'attendre les tout premiers signes de manque pour prendre le médicament, non ?
Malgré tout, même si ma médecin ne sera pas d'accord, je me suis trouvée un compromis: je fais 100 le matin (9h) et 200 l'après midi (13h). Mais je doute que ce compromis plaise à ma médecin: elle n'apprécie pas que je prenne les 200 en une seule fois.
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Dernière modification par Mynight (23 août 2024 à 09:28)
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linec13 a écrit
Melle Ordinaire, le témoignage de Mynight m’a beaucoup aidé à franchir le cap de consulter des pro de l’addictologie
Ce que tu vis c’est ce que beaucoup d’entre nous ont vécu avant de consulter des spécialistes
Ne culpabilise pas sur tes consommations, c’est le propre de l’addiction et de la dépendance de réclamer encore et toujours plus
Maintenant je me réveille carrément dans la nuit, mon corps ou mon cerveau ou je sais pas quel diable m’empêche de me rendormir si je prends pas une dose, toutes mes articulations sont douloureuses
Je me sens comme une mamie invalide, je prends ma dose et hop tout se calme
L’addictologue m’a dessiné des courbes qui expliquent comment fonctionne le tramadol, avec des pics et des baisses, c’est normal de pas se sentir stable avec cette molécule
Si tu savais comme je suis heureuse d'avoir pu te donner un coup de main, aussi petit soit-il!
D'ailleurs, j'ai très hâte d'aller voir sur ton post comment s'est déroulé ton premier rdv ma belle!
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Mynight a écrit
Déjà, je pense que tu te tortures énormément à tenter de décrypter ce qui se passe précisément dans ton cerveau selon l'heure de prise, du "montant" de la prise.
Moi, je fais une sorte de bilan en te lisant:
Tu parles de liberté. Ta liberté est atteinte. Tu attends la prochaine prise pour pouvoir entamer une nouvelle activité. Ou être plus confortable dans ce que tu es en train de faire, sur une journée plus chargée par exemple.
La molécule gère tes journées, ce que tu fais, ce que tu as envie de faire. Sans compter les douleurs qui peuvent même ressurgir la nuit, non mais quelle horreur!
Tu dors, te lèves, manges, penses TRAMADOL.
Moi c'est ça que je vois, je ne fais aucun autre calcul, courbe, mais je vois le résultat.
Et tu as vu juste...
Et ça me fait doucement rire parce que j'aurais dû le voir plus tôt..
Mynight a écrit
Comment te sentir libre, et comment envisager l'avenir alors que tu ne parviens déjà pas, clairement, à te stabiliser à 300mg?
Et qu'on ne vienne pas me chanter le refrain de la volonté, de la culpabilisation, de "Il faut prendre sur soi", ça me donne des envies de baffes, vraiment.
Moi, tout ce que je vois, c'est que le palier n'est pas acquis, tes douleurs sont ingérables la nuit, la journée tu es sans cesse tiraillée.
Quand tu reprends 400, tu peux enfin profiter normalement de la vie, puis quand tu repasses à 300, tu te prends une claque dans la tronche, fatigue, et sûrement pensées quasi permanentes tournées vers le Tramadol (je pense, enfin j'ai l'impression que dans ce que tu décris, il y a beaucoup de moments de craving...)
En effet, j'ai du mal à m'avouer qu'il faudrait revenir à un palier au dessus pour aller mieux. Je ne te cache pas que cela m'attriste de devoir revenir en arrière (ce qui pourrait expliquer pourquoi je me compliquais la vie en utilisant diverses stratégies de fractionnement pour essayer d'être au mieux tout en restant à 300 par jour)
Mais aussi quel soulagement de savoir qu'on n'est pas obligé de souffrir pendant un sevrage. Pourtant, avec mon médecin, tout pensait à croire que je n'avais pas trop de le choix de prendre sur moi pour m'en sortir... Mais, apparemment, il en serait autrement.
Et ça ne peux que me redonner de l'espoir...
Dernière modification par Mlle*Ordinaire (25 août 2024 à 14:45)
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Mlle*Ordinaire a écrit
Mynight a écrit
Déjà, je pense que tu te tortures énormément à tenter de décrypter ce qui se passe précisément dans ton cerveau selon l'heure de prise, du "montant" de la prise.
Moi, je fais une sorte de bilan en te lisant:
Tu parles de liberté. Ta liberté est atteinte. Tu attends la prochaine prise pour pouvoir entamer une nouvelle activité. Ou être plus confortable dans ce que tu es en train de faire, sur une journée plus chargée par exemple.
La molécule gère tes journées, ce que tu fais, ce que tu as envie de faire. Sans compter les douleurs qui peuvent même ressurgir la nuit, non mais quelle horreur!
Tu dors, te lèves, manges, penses TRAMADOL.
Moi c'est ça que je vois, je ne fais aucun autre calcul, courbe, mais je vois le résultat.Et tu as vu juste...
Et ça me fait doucement rire parce que j'aurais dû le voir plus tôt..Mynight a écrit
Comment te sentir libre, et comment envisager l'avenir alors que tu ne parviens déjà pas, clairement, à te stabiliser à 300mg?
Et qu'on ne vienne pas me chanter le refrain de la volonté, de la culpabilisation, de "Il faut prendre sur soi", ça me donne des envies de baffes, vraiment.
Moi, tout ce que je vois, c'est que le palier n'est pas acquis, tes douleurs sont ingérables la nuit, la journée tu es sans cesse tiraillée.
Quand tu reprends 400, tu peux enfin profiter normalement de la vie, puis quand tu repasses à 300, tu te prends une claque dans la tronche, fatigue, et sûrement pensées quasi permanentes tournées vers le Tramadol (je pense, enfin j'ai l'impression que dans ce que tu décris, il y a beaucoup de moments de craving...)En effet, j'ai du mal à m'avouer qu'il faudrait revenir à un palier au dessus pour aller mieux. Je ne te cache pas que cela m'attriste de devoir revenir en arrière (ce qui pourrait expliquer pourquoi je me compliquais la vie en utilisant diverses stratégies de fractionnement pour essayer d'être au mieux tout en restant à 300 par jour)
Mais aussi quel soulagement de savoir qu'on n'est pas obligé de souffrir pendant un sevrage. Pourtant, avec mon médecin, tout pensait à croire que je n'avais pas trop de le choix de prendre sur moi pour m'en sortir... Mais, apparemment, il en serait autrement.
Et ça ne peux que me redonner de l'espoir...
Mais je sais bien!
Tu crois que depuis que je te suis, je n'ai pas remarqué que ta chère doctoresse prône le "prendre sur soi", "forcer la main", bref, galérer et souffrir pour être clair...
J'ai en horreur ces médecins qui ne sont jamais passés par là, n'ont même pas de diplôme, de réelles compétences dans le domaine (elle est simplement généraliste), et qui se permettent de te dire, dans une situation aussi difficile, de "prendre sur toi"...
Qu'en gros, c'est la punition.
Le Moyen-âge quoi.
Pardon mais je les pilerais sur place, ceux-là.
Ils ne se rendent même pas compte qu'ils peuvent fourré en l'air une bonne partie de la vie de patients.
Les faire tomber dans des souffrances psychiques inacceptables et insupportables.
Je n'accepterai jamais ces méthodes, et je me révolterai toujours contre.
Ça n'a rien à voir mais ça me rappelle, lorsque j'ai été hospitalisée pour mes TCA à l'époque de la psychiatre, lors de notre première entrevue, qui ne me connaissais ni d'Adam ni d'Eve, qui a décidé de me diminuer DE MOITIÉ ma dose d'antidépresseurs du jour au lendemain, sans aucune baisse progressive.
C'est tellement énorme que j'ai peur qu'on ne me croie pas.
Cette fameuse psy me trouvait trop "agitée et volubile" lors du premier entretien.
Et l'autre, elle me divise par deux ma dose de Venlafaxine, vraiment du jour au lendemain.
C'est toute une histoire et ce serait trop long à raconter ici, mais en gros, je suis sortie de cette hospitalisation qui ne m'a servie strictement à rien concernant mes TCA, mais avec une bonne dépression bien installée lorsque je suis rentrée chez moi.
Un comble.
Je n'ai tellement pas confiance, de base, en les médecins généralistes qui s'improvisent addictologues, et même des psychiatres.
J'ai réussi à faire confiance au psychiatre qui me suit maintenant depuis Décembre dernier, et à mon médecin traitant qu'après un certain temps également, après avoir constaté non seulement leurs compétences, mais aussi leur humilité, de ne pas avoir voulu toucher tout de suite à mon traitement, et de m'envoyer au CSAPA concernant mon problème de Tramadol.
Avant ça, j'ai enchaîné les "numéros" qui avaient rompu toute ma confiance en la médecine en général, et encore plus en la psychiatrie.
C'est mon CSAPA, et donc mon nouveau psychiatre ainsi que mon généraliste, qui m'ont redonné peu à peu confiance.
Tu as parfaitement cerné le problème: Tu n'es PAS confortable avec 300mg, même si cela est toujours pénible d'avoir l'impression de revenir en arrière, ce n'est pas une défaite crois-moi! C'est simplement t'étviter des souffrances, des prises de têtes avec le fractionnement etc...
Les professionnels du CSAPA auront une bien meilleure visibilité! Et te proposeront des réponses ADAPTÉES!
J'espère que tu as quand même passé un bon week-end, sans trop te torturer l'esprit?
Grosse pensée!
(D'ailleurs c'est cette semaine que tu revois la généraliste il me semble?)
J'espère que ça va aujourd'hui?
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Mynight a écrit
J'espère que tu as quand même passé un bon week-end, sans trop te torturer l'esprit?
Grosse pensée!
(D'ailleurs c'est cette semaine que tu revois la généraliste il me semble?)
J'espère que ça va aujourd'hui?
Malgré un chemin bien semé d'embûches, ton issue ne peut que me redonner de la force pour ne pas lâcher. Mais ce soir, je ne m'empêcher de stresser: j'ai mon rendez-vous demain avec ma médecin pour renouveler l'ordonnance. Et en même temps, il me faut une lettre de sa part pour le CSAPA. Je réfléchis donc à comment m'y prendre pour lui la demander sans trop me la mettre à dos. Je redoute tellement de me retrouver sans rien ... Ce qui fait que j'aurais tendance à m'écraser un peu. Et ce n'est tellement pas moi que ça me met bien mal ...
Aujourd'hui, je suis à 350 et c'est mieux qu'hier (j'étais à 300 et en soirée, j'étais déjà dans le manque)... Donc tant qu'il n'y a pas trop de manque, on va dire que ça va.
En tous cas, saches que tu m'es d'un très grand réconfort pour ne pas lâcher. Je te sens tellement bien, que je ne peux que tenir pour espérer être dans cet même état de sérénité
Dernière modification par Mlle*Ordinaire (25 août 2024 à 22:58)
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Dernière modification par Mlle*Ordinaire (27 août 2024 à 15:36)
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Wikipedia a écrit
Opioïde, il agit sur les mêmes types de récepteurs que la codéine et la morphine. C'est un agoniste des récepteurs opiacés, mais, contrairement à ces dernières, c'est aussi un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline,.
Voilà, tu montreras ça à ton médecin lors de ton prochain rendez-vous... A mon avis il n'y a pas besoin d'avoir fait médecine pour lire une page Wikipedia.
Je te mets le lien de la page juste là -> https://fr.wikipedia.org/wiki/Tramadol?wprov=sfla1
Mlle*Ordinaire a écrit
elle m'a quand même proposé un numéro d'un service d'addictologie pour revoir la prise en charge medicamenteuse et éventuellement psychologiquement.
Ah bah à force d'insister ! Au moins ça, c'est un bon point pour toi pour te permettre d'avancer. Je pense qu'elle réchignait à le faire car pour elle, ça lui aurait fait admettre l'échec de son approche. Après cela reste mon avis hein, je ne remets pas en cause ses capacités.
Selon moi un médecin généraliste ne peut pas être spécialiste en chirurgie, neurologie, addictologie, onconlogie... Comme un architecte en bâtiment ne peut pas être spécialiste en maçonnerie, électricité, sanitaire, couverture, peinture...
Bref, tout ça pour te renouveler mon soutien, ton rendez-vous va arriver. Courage, tiens bon !
Grosse pensée pour toi et bises.
SiC
Dernière modification par SiC (27 août 2024 à 20:46)
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Gaeshea a écrit
Merci pour ta réponse concernant le CSAPA.
Effectivement selon les équipes et les personnes qui travaillent l'ambiance des CSAPAs change beaucoup beaucoup (pour en avoir fait plusieurs). C'est pas du tout impossible de tomber sur des gros cons, comme c'est possible de tomber sur des gens tops. Ou alors sur un gros con dans un bon jour, ou un gens top dans un mauvais jour ... Bref toutes les combinaisons sont possibles.
Je suis contente de savoir que ceux de Besançon sont bons. Il parait qu'ils sont débordés, à une période ils renvoyaient sur les CSAPAs des départements voisins. Ça c'est ma Team (si vous me lisez Soléa / Le Collectif , coucou !)
Bonjour!
Je pense que j'ai également eu beaucoup de chance d'avoir pris contact avec eux sur orientation de mon psychiatre lors d'une période plutôt calme, j'ai été reçue super vite (2 semaines d'attente seulement!)
Tiens, j'y suis allée mardi pour faire un petit bilan avec les infirmier(e)s (et j'y retourne ce mois-ci pour faire également le point avec l'addictologue.
Un super moment...
Il y avait l'activité "petit déj entre filles" pile à ce moment-là, j'ai pu y aller, c'est super sympa, je pense y aller chaque mois, ce sont tous les derniers mardis du mois.
J'ai pu échanger avec des personnes très différentes et chacune, super intéressante, en toute simplicité et sans filtre.
Idem, ça y est, c'est décidé, je me mets au groupe de parole, qui a lieu également tous les mois.
Encore une fois, des professionnels au top, à l'écoute qui se rappelaient de détails dont je leur avais fait part, dont moi-même ne me souvenais pas!
J'ai été vraiment heureuse de revoir le personnel, et cela me réjouit de savoir que je vais les voir de nouveau régulièrement grâce à l'activité petit déjeuner entre filles, et le groupe de parole. Je me sens comme dans un cocon protecteur là-bas!
Moi qui suis pourtant totalement réfractaire aux hôpitaux, ou à n'importe quels autres lieux de prise en charge, quels qu'ils soient, concernant la santé/santé mentale, là-bas c'est tout l'inverse pour moi, ce CSAPA s'apparente à un havre de paix pour moi...
Je suis absolument désolée Mlle*Ordinaire d'avoir pollué ton post, j'espère que tu ne m'en veux pas!
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Mlle*Ordinaire a écrit
Petit retour du rendez vous chez ma médecin:
Elle m'a bien fait une lettre pour mon premier RDV CSAPA.
Et entendant de rencontrer le médecin addictologue et d'être bien suivie par celui-ci, elle me continue les prescriptions de 300 tramadol L.I par jour. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir insisté pour faire comprendre que ces 300 fractionnés en 2 prises ne me suffisent plus: puisque j'ai toujours l'oeil sur la montre pour compléter ma prise de 300 et je me réveille toujours en manque.
Je lui ai également avoué ma baisse de moral et je lui ai demandé si ça pouvait avoir un rapport avec l'action du tramadol comme antidépresseur, de son rôle sur les neurotransmetteurs tel la sérotonine?
Elle m'a répondu que le tramadol n'étais pas du tout un antidépresseur, et que si j'avais une baisse de moral c'était lié aux états de manques physiques que je subissais. Et qu'en aucun cas, il y aurait selon elle, un lien avec la sérotonine...
Pourtant...
Peut être que c'est moi qui ne comprend rien ?
En tous cas, pas vraiment génial pour la confiance en soi ..
Bref ...
Pour autant, voyant qu'il n'y avait pas de résultats positifs après une énième tentative de stabilisation à la même dose, elle m'a quand même proposé un numéro d'un service d'addictologie pour revoir la prise en charge medicamenteuse et éventuellement psychologiquement.
Comme ce service vient d'ouvrir, il se peut que, selon elle, les délais d'attente soient moins longs pour rencontrer le médecin addictologue par rapport au CSAPA où j'ai déjà une date de fixée (18 septembre).
Je suis navrée, comme à chaque fois que j'ai pu lire les comptes-rendus de tes rdv, je suis exaspérée, non, bien plus que simplement exaspérée dn fait, ça me met en colère.
Vraiment en colère.
Deux choses, déjà, me dépassent:
-Premièrement,l'incompétence, lorsqu'il est question de médecine.
Il s'agit de vie humaines, que ces gens manipulent, et une discipline qui ne laisse pas beaucoup de place à l'erreur selon moi.
Alors bien sûr, comme on dit, l'erreur est humaine.
Mais il y a erreur et erreur.
Depuis que je lis ce que cette bonne femme te sors concernant le Tramadol, ces effets, et l'impact d'un sevrage, je m'étouffe devant mon écran.
Deuxièmement, l'incapacité, en tant que médecin encore une fois, non seulement de se remettre en question, de se dire: "Bon, peut-être que là, je ne suis pas bien au point, je vais lire/me renseigner, me remettre à jour", ou tout simplement, avoir l'humilité de renvoyer TOUT DE SUITE vers un confrère spécialiste, si l'on est pas à l'aise avec un domaine, la situation d'un patient, ou que l'on ne se sent pas suffisamment calé dans ledit domaine.
Que vois-je là? Une médecin qui est totalement à côté de la plaque, qui te donne de FAUSSES INFORMATIONS, se trompe lourdement dans ce qu'elle avance (le coup du Tramadol qui n'agirait pas sur la sérotonine, qui n'aurait pas d'effetantidépresseur, alors là... Le bouquet final), ne se remet visiblement pas une seule seconde en question, ne s'est clairement pas renseignée, documentée (comme cela à été dit, il suffit déjà simplement de lire une page Wikipedia, pour commencer), qui continue de prendre en charge une situation qu'elle n'est PAS CAPABLE, de façon évidente, de prendre en charge, et aurait continué à faire absolument n'importe quoi avec toi, et ton sevrage, si tu n'avais pas toi-même tendu la perche et demandé une lettre pour pouvoir t'adresser à un CSAPA.
Regardes un peu, elle n'est même pas psychiatre. Mon propre psychiatre, dès notre première entrevue, même si il connaît très bien les tso et a l'habitude de les manier, et à déjà suivi nombre de sevrages dégressifs aux opiacés, il me l'a dit (tout cela du fait qu'il officie parallèlement à son activité à son cabinet, en prison) a préféré m'adresser directement au CSAPA. Il a tout de suite compris qu'un sevrage dégressif n'était pas du tout indiqué dans mon cas, qu'il allait me falloir un tso, donc passage en CSAPA obligatoire.
Et il m'a même dit que même si il avait pu envisager un sevrage différent, il m'aurait tout de même renvoyée dans un premier temps vers un addictologue ou le CSAPA pour avoir leur avis avant de démarrer quoi que ce soit.
C'est pourtant quelqu'un qui n'est plus tout jeune, qui a une expérience très longue et très variée, mais qui a pour autant L'HUMILITÉ de faire appel à ses confrères spécialisés en addicto au moindre doute.
Tu veux que je te dise très sincèrement ce que je pense? Ce que je ferais à ta place?
Quelle que soit la méthode choisie en accord avec l'addictologue du CSAPA, que tu sois mise sous tso, ou qu'un sevrage dégressif correctement mené soit mis en place, et j'insiste sur le "correctement", il est CLAIR, NET ET PRÉCIS que tu n'es pas bien avec 300mg.
Niveau moral, niveau douleur. Niveau tout.
Point.
Il faut que tu acceptes cela, je comprends totalement que tu puisses vivre cela comme un échec, je te sens énormément dans la culpabilité, tu t'auto flagelles tellement ma belle!
Tu ne mérites en rien cela, en rien!!!
A mon sens, je dis bien à mon sens, et l'on peut très bien ne pas être d'accord avec moi, accepter que même si tu t'y tiens, en rongeant ton frein, en regardant sans cesse la pendule en attendant la prochaine prise, avec un moral en berne, tu n'es absolument pas confortable avec ta dose actuelle de 300mg. Fractionnée ou non.
Tu t'es énormément pris le chou à tenter de savoir comment faire, comment fractionner, ce qui se passe au niveau biochimique en toi à telle ou telle heure... Stop!
La déduction est simple: Tu me sembles être en craving quotidiennement, tu es obnubilée par le Tramadol, tu penses manges, vis, dors Tramadol.
Ta liberté est lourdement entravée.
Jusque là, tu as été très, très mal prise en charge, et je pèse mes mots.
Par chance, le rdv au CSAPA se rapproche vraiment maintenant, plus que 3 bonnes semaines.
Du coup, je n'ai pas réellement fini ma phrase, lorsque je te disais ce que je ferais à ta place:
Si j'en avais la possibilité, je reprendrais un peu plus de 300mg, 350 par exemple, ou même 400, en cherchant la dose où tu te sens à peu près confortable en attendant ton rdv, et le jour J, tu expliqueras dans le détail, tout ce qui s'est passé (en somme, l'enfer qu'on t'a fait vivre par pire incompétence.)
On peut parfaitement ne pas être en accord avec ce que j'avance, je parle vraiment en m'imaginant moi-même dans la même situation.
Tu sais, que tu partes de 300mg, ou de 350mg par exemple, ne changera pas grand-chose au final à ta prise en charge. D'autant plus si tu es mise sous Méthadone!
Encore une fois je peux parfaitement comprendre l'impression d'échec et de retour en arrière que cela pourrait te faire ressentir, mais ce sentiment est faux.
Pourquoi souffrir, endurer comme cela? En quelle honneur? D'où cela serait-il un échec que de refuser de souffrir?
Et en plus, comme je te le disais, si cela ne changera rien à ta prise en charge au CSAPA?
J'ai toujours refusé en bloc de souffrir, mentalement surtout, inutilement, si une solution temporaire (non risquée, j'entends bien), est à ma disposition en attendant.
Tu ne seras ni nulle, ni "sans volonté", vraiment pas! Mets-le toi bien dans le crâne!
Et encore une fois, pourquoi te mener la vie dure, ne pas être bien, avoir mal, avoir le moral plus bas que d'habitude en attendant ton rdv au CSAPA?!? Pourquoi???
La culpabilité t'a fait suivre une médecin rigoureusement incompétente dans le domaine, tu t'es forcée à accepter et à suivre une solution qui n'en était pas une pour toi (son foutu sevrage, tel qu'elle a voulu le mettre en place alors qu'il ne te convient pas du tout, on peut le constater clairement aujourd'hui.)
Prends soin de toi.
Fais ce qui est le plus confortable pour toi, tout en restant très vigilante à la rdr mais là dessus, te concernant, je n'ai aucune inquiétude :), en attendant ce rdv.
Comment te sens-tu aujourd'hui?
J'espère vraiment que ce n'est pas trop compliqué.
Je pense à toi! BiZ!
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