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MORPHINE
'''La Morphine est l’alcaloïde principal de l'opium'''. L'opium brut contient de '''2 à 18 % de Morphine''' selon la provenance mais l'opium officinal doit en contenir 10 %.<ref>http://fr.wikipedia.org/wiki/Morphine</ref>.


== La Morphine est l'alcaloide principal de l'opium . ==
L'extraction de la morphine à partir  de l'opium est connue depuis le début du 19ème siècle (Sertruner) et elle a été utilisée en pharmacopée dès le milieu des années 1820-1830. Avec l'invention en 1850 de la seringue de Pravaz, elle a été  largement utilisée dans les guerres de la deuxième moitié du 19ème siècle (Guerre de Sécession, de Crimée).


L'opium brut contient de 2 à 18 % de Morphine selon la provenance mais l'opium officinal doit en contenir 10 %.(1)
La morphine est utilisée '''dans le traitement de la douleur, mais aussi pour la substitution à l'héroine'''. Elle est aussi détournée de son usage, principalement en injection sous la forme de Skénan. Elle est classée sur la liste des stupéfiants.


L'extraction de la morphine à partir  de l'opium est connue depuis le début du 19ème siècle (Sertruner) (1)(2) et elle a été utilisée en pharmacopée dès le milieu des années 1820-1830. Avec l'invention en 1850 de la seringue de Pravaz, elle a été  largement utilisée dans les guerres de la deuxieme moitié du 19ème siècle (Guerre de Sécession, de Crimée) .
==Historique==


== L'opium ==
===L'opium===


ttp://www.didier-pol.net/8hispav.html voir aussi De Quincey (3)(10)
====Un usage plurimillénaire====
Le pavot à opium est connu depuis des milliers d’années. Des graines et des capsules ont été retrouvées dans des habitats néolithiques européens datant de cinq mille ans avant notre ère. Les Sumériens le connaissaient près de quatre mille ans avant notre ère et une de leurs tablettes le qualifie de plante de la joie. Il était largement utilisé aussi dans l'ancienne Égypte, notamment par les Pharaons, non seulement à des fins thérapeutiques mais également pour ses propriétés psychotropes. Dans la Grèce antique, il figurait sur des monnaies et la déesse Déméter était représentée avec des plants de pavot dans ses mains. Le Népenthès, boisson procurant l’oubli de tous les chagrins décrite par Homère dans L’Odyssée, contenait vraisemblablement de l’opium de même que le soma de l’Inde antique. Il a probablement été introduit en Inde par les armées d’Alexandre le Grand trois siècles avant notre ère mais sa culture ne s’y est développée que vers le neuvième siècle. A la fin du treizième siècle, Marco Polo observa des champs de pavot dans le Badakhshan, région du nord de l’Afghanistan où se trouvent encore aujourd’hui de nombreuses plantations. 


 
====De la Rome antique aux Grands Moghols====
C'est à Rome que sa première description scientifique en fut faite par Dioscoride au premier siècle de notre ère. Un peu plus tard, Pline l'Ancien signalait ses propriétés analgésiques et antidiarrhéiques et c'était le principal constituant de la thériaque inventée par Galien. Il était d’ailleurs largement consommé dans la Rome impériale, pas seulement pour ses propriétés thérapeutiques, '''puisqu’en l'an 312 il y existait près de 800 magasins vendant de l’opium''' et que son prix, modique, était fixé par décret de l’empereur. La récolte y était faite par scarification des capsules comme c'est encore le cas aujourd'hui. Les Arabes utilisaient également l’opium, tant pour ses propriétés thérapeutiques que pour le plaisir et ils contribuèrent à le faire connaître dans tout l’ancien monde, notamment en Inde après les conquêtes musulmanes. Sous le règne des Grands Moghols, empereurs musulmans des Indes du seizième au dix-huitième siècle, la culture du pavot et le commerce de l’opium devinrent monopole d’état. L’opiophagie se développa alors puis l’habitude de le fumer, importée de Java ou de Formose. 


Un usage plurimillénaire
====L'Europe====
Le pavot à opium est connu depuis des milliers d’années. Des graines et des capsules ont été retrouvées dans des habitats néolithiques européens datant de cinq mille ans avant notre ère. Les Sumériens le connaissaient près de quatre mille ans avant notre ère et une de leurs tablettes le qualifie de plante de la joie. Il était largement utilisé aussi dans l'ancienne Égypte, notamment par les Pharaons, non seulement à des fins thérapeutiques mais également pour ses propriétés psychotropes. Dans la Grèce antique, il figurait sur des monnaies et la déesse Déméter était représentée avec des plants de pavot dans ses mains. Le Népenthès, boisson procurant l’oubli de tous les chagrins décrite par Homère dans L’Odyssée, contenait vraisemblablement de l’opium de même que le soma de l’Inde antique. Il a probablement été introduit en Inde par les armées d’Alexandre le Grand trois siècles avant notre ère mais sa culture ne s’y est développée que vers le neuvième siècle. A la fin du treizième siècle, Marco Polo observa des champs de pavot dans le Badakhshan, région du nord de l’Afghanistan où se trouvent encore aujourd’hui de nombreuses plantations. 
En Europe, l’Anglais '''Thomas Sydenham étudia son action au dix septième siècle et mit au point une nouvelle formulation du laudanum'''. Cette drogue opiacée, la première à  répondre à une formulation précise, avait été inventée par Paracelse un siècle plus tôt. Sans l’opium, la médecine serait manchote et bancale, écrivit Sydenham qui en consommait lui-même de grandes quantités. D’importants personnages politiques comme Pierre le Grand, Frédéric II, Catherine de Russie, Richelieu, Louis XIV et bien d’autres en consommaient tous les jours de même qu’un peu plus tard de nombreux artistes et intellectuels comme Goethe, Shelley, Coleridge, Goya, etc.


 
Si l’opium a été pendant des siècles l’un des médicaments les plus importants de la pharmacopée en raison de ses multiples propriétés physiologiques, l’abus d’opium à grande échelle en Europe est apparu au dix-huitième siècle en Angleterre, d’abord sous forme du Laudanum de Sydenham utilisé comme apéritif puis sous forme de pilules d’opium brut vendues dans les pharmacies. Au dix-neuvième siècle, des milliers d’ouvriers en consommaient en Grande-Bretagne tandis que l’habitude de fumer le chandou se développait en France. '''En 1916 il y avait environ 1 200 fumeries d’opium clandestines à Paris. '''
  De la Rome antique aux Grands Moghols
'''C’est à partir de l’opium qu’au début du dix neuvième siècle l’Allemand Friedrich Sertürner isola la morphine''', premier alcaloïde obtenu sous forme chimiquement pure. À partir de la morphine, fut ensuite fabriquée l’héroïne.
C'est à Rome que sa première description scientifique en fut faite par Dioscoride au premier siècle de notre ère. Un peu plus tard, Pline l'Ancien signalait ses propriétés analgésiques et antidiarrhéiques et c'était le principal constituant de la thériaque inventée par Galien. Il était d’ailleurs largement consommé dans la Rome impériale, pas seulement pour ses propriétés thérapeutiques, puisqu’en l'an 312 il y existait près de 800 magasins vendant de l’opium et que son prix, modique, était fixé par décret de l’empereur. La récolte y était faite par scarification des capsules comme c'est encore le cas aujourd'hui. Les Arabes utilisaient également l’opium, tant pour ses propriétés thérapeutiques que pour le plaisir et ils contribuèrent à le faire connaître dans tout l’ancien monde, notamment en Inde après les conquêtes musulmanes. Sous le règne des Grands Moghols, empereurs musulmans des Indes du seizième au dix-huitième siècle, la culture du pavot et le commerce de l’opium devinrent monopole d’état. L’opiophagie se développa alors puis l’habitude de le fumer, importée de Java ou de Formose. 


L'Europe
==Qu'est ce que c'est==
En Europe, l’Anglais Thomas Sydenham étudia son action au dix septième siècle et mit au point une nouvelle formulation du laudanum. Cette drogue opiacée, la première à  répondre à une formulation précise, avait été inventée par Paracelse un siècle plus tôt. Sans l’opium, la médecine serait manchote et bancale, écrivit Sydenham qui en consommait lui-même de grandes quantités. D’importants personnages politiques comme Pierre le Grand, Frédéric II, Catherine de Russie, Richelieu, Louis XIV et bien d’autres en consommaient tous les jours de même qu’un peu plus tard de nombreux artistes et intellectuels comme Goethe, Shelley, Coleridge, Goya, etc. 
Si l’opium a été pendant des siècles l’un des médicaments les plus importants de la pharmacopée en raison de ses multiples propriétés physiologiques, l’abus d’opium à grande échelle en Europe est apparu au dix-huitième siècle en Angleterre, d’abord sous forme du Laudanum de Sydenham utilisé comme apéritif puis sous forme de pilules d’opium brut vendues dans les pharmacies. Au dix-neuvième siècle, des milliers d’ouvriers en consommaient en Grande-Bretagne tandis que l’habitude de fumer le chandou se développait en France. En 1916 il y avait environ 1 200 fumeries d’opium clandestines à Paris. 
C’est à partir de l’opium qu’au début du dix neuvième siècle l’Allemand Friedrich Sertürner isola la morphine, premier alcaloïde obtenu sous forme chimiquement pure. À partir de la morphine, fut ensuite fabriquée l’héroïne.


== La Morphine ==
La Morphine est un alcaloide<ref>http://fr.wikipedia.org/wiki/Alcalo%C3%AFde</ref> de l'opium au côté de la codéine notamment. La plupart des alcaloides se présentent sous forme de sels et la Morphine ne fait pas exception à la règle (Sulfates et Chlorhydrates de Morphine, '''mais 1 mg de l'un correspondent à 1 mg de l'autre''').


La Morphine est un alcaloide (4) de l'opium au côté de la codéine notamment. La plupart des alacaloides se présentent sous forme de sels et la Morphine ne fait pas exception à la règle (Sulfates et Chlorhydrates de Morphine, mais 1 mg de l'un correspondent à 1 mg de l'autre)).
La Morphine exerce une action rapide sur la plupart des douleurs (15 à 30 mn par voie orale, quelques minutes par voie injectable) qui dure environ 4 heures. Des formes galéniques orales permettent de prolonger l'effet pendant 12 heures (Skenan, Moscontin).(Attention c'est la forme galénique qui donne la prolongation de l'effet. Si le comprimé est pilé et dilué, le surnageant contient de la Morphine « ordinaire »)
La Morphine exerce une action rapide sur la plupart des douleurs (15 à 30 mn par voie orale, quelques minutes par voie injectable) qui dure environ 4 heures. Des formes galéniques orales permettent de prolonger l'effet pendant 12 heures (Skenan, Moscontin).(Attention c'est la forme galénique qui donne la prolongation de l'effet. Si le comprimé est pilé et dilué, le surnageant contient de la Morphine « ordinaire »)


La Morphine est considérée comme l'opiacé de référence de première intention en cas de passage au traitement de niveau 3 de l'OMS (opiacés forts).  
'''La Morphine est considérée comme l'opiacé de référence de première intention en cas de passage au traitement de niveau 3''' de l'OMS (opiacés forts).  
D'ailleurs la pluaprt des autres opiacés de niveau 3 n'ont d'AMM que pour les douleurs d'origine cancéreuse et/ou en deuxième intention. Cf les indications de la Sophidone = Ce médicament est préconisé dans les douleurs intenses d'origine cancéreuse en cas d'échec ou d'intolérance aux opioïdes forts).
D'ailleurs la plupart des autres opiacés de niveau 3 n'ont d'AMM que pour les douleurs d'origine cancéreuse et/ou en deuxième intention. Cf les indications de la Sophidone = Ce médicament est préconisé dans les douleurs intenses d'origine cancéreuse en cas d'échec ou d'intolérance aux opioïdes forts).


La dose orale habituelle chez le sujet « naif » (ne prenant pas d'opiacé de manière chronique) est d'nviron 1 mg par kilo et par jour (donc divisée en 4 à 6 prises par jour pour les formes immédiates).
La dose orale habituelle pour le traitement de la douleur chez le sujet « naif » (ne prenant pas d'opiacé de manière chronique) est d'environ 1 mg par kilo et par jour (donc divisée en 4 à 6 prises par jour pour les formes immédiates).
Cette dose est divisée par 2 en cas d'injection sous cutanée et par 3 en cas d'injection intraveineuse.
Cette dose est divisée par 2 en cas d'injection sous cutanée et par 3 en cas d'injection intraveineuse.


La Morphine peut etre utilisée par voie orale, par voie injectable, par voie rectale (certains pays commercialisent des suppositoires). La Morphine peut etre également injectée directement au niveau du système nerveux central, par des procédures et dispositifs strictement réservés aux soins spécialisés (aneshésie, traitement de la douleur).
'''La morphine est aussi une substitution semi-officielle en France.''' Elle est utilisée par 3000 à 4000 personnes. Son statut de traitement de substitution est précaire puisqu'il ne dépend que d'une note de la Direction Générale de la Santé (appelée [http://www.psychoactif.org/psychowiki/images/c/c8/Girard_1996.pdf Circulaire Girard]). Il existe une possibilité très limitée d'un accord par le Médecin Conseil en cas d'intolérance avérée à la Méthadone et au Subutex. Mais cela dépend entièrement du bon vouloir du médecin conseil de la CPAM.


{{Citation|trytry|https://www.psychoactif.org/forum/t681-p1-effets-morphine.html|Pour moi, apres 15 ans d'heroine je suis passé au subu(2 ans) puis la metha(5 ans) et mntn depui 2 ans je suis au skenan. Avec le subu j'ai fait 2 trombophlebites aux 2 jambes(merci a l'etat pour le sterifilt) et j'arrivais a bosser. Avec la metha l'eccesive transpiration m'empechait de travailler même au moins j'ai epargné mes veines. Le skenan  de tmps en tmps en i.v avec la peur d'avoir les mm problemes du subu...Que dire, certe le skenan se rapproche le plus aux effets de l'hero mais le petit flash(si on peut le definir comme ca) disparait au bout de quelques semaines et les effets sont de +en+ courts(jusq'a 10 trou par jour de 100mg)et chaque fois c'est la frustration et par fois des larmes apres avoir chuté( on est loin de la beatitude qu'on cherche)}}


Les effets de la Morphine ne se limitent malheureusement pas à la réduction de la douleur, la Morphine a be aucoup d'autres effets qui peuvent se réveler gênants voire mortels.(8)
{{Citation|sofide42|https://www.psychoactif.org/forum/t10368-p1-shoot-methadone.html#p147922|Le medecin conseil de la secu nous laisse carte blanche Pour la prescription hors AMM du skenan, il est donc vrai que nos patients ont pu en bénéficier aisément (attention c'est une vraie démarche thérapeutique, la prescription est réfléchie. Sur nos 950 patients, une cinquantaine est sous sken).
Malheureusement,  '''la chef de service de notre medecin conseil ne comprend rien à l'addicto et pour elle "il est hors de question que soit remboursée la defonce des tox". Du coup, elle a refusé le protocole de soin d'un de nos patients que l'on vient de mettre sous skenan....'''.Malgré la circulaire Girard qui autorise la prescription de skenan apres echec des TSO.}}


Parmi les effets secondaires gênants, on peut citer la somnolence, parfois la desorientation, la constipation, les nausées et vomissements et le prurit (démangeaisons cutanées).
===Les formes pharmaceutiques (En France)===
L'effet secondaire le plus craint est la dépression respiratoire qui peut mener à l'arrêt de la respiration (apnée)  et à la mort.
Elle est notamment favorisée par les doses excessives (overdose) , par l'association à d'autres médicaments ou substances depressives (BZD, alcool, sédatifs, hypnotiques), par l'association à  des pathologies pulmonaires (bronchopneumopathie obstructive), neurologiques ou autres (âge avancé). L'injection intra-veineuse, notamment, par sa rapidité d'action est associée à un risque important de dépression respiratoire et d'apnée.
 
== Les formes pharmaceutiques (En France) ==
 
Les formes orales


====Les formes orales====
[[Image:Skenan100mg.JPG|thumb|right|200px|Une gélule de Skénan 100mg]]
[[Image:Moscontin.jpg|thumb|right|200px|Deux boîtes de Moscontin 60mg et 10mg]]
[[Image:Skenan10mg.jpg|thumb|right|200px|Une boite et une gélule d'ActiSkénan 10mg]]
[[Image:Morphine lavoisier.jpg|thumb|right|200px|Ampoule de morphine injectable Lavoisier]]
Il existe des formes à liberation immédiate, à prendre toutes les 4 heures soit en comprimé (ActiSkenan, Sulfate de Morphine) soit en solution buvable (Oramorph).
Il existe des formes à liberation immédiate, à prendre toutes les 4 heures soit en comprimé (ActiSkenan, Sulfate de Morphine) soit en solution buvable (Oramorph).
Des formes à libération prolongée permettent une prise toutes les 12 heures (Skenan, Moscontin, Sulfate de Morphine LP). Certaines formes peuvent etre diluées dans l'eau pour dispensiation par sonde gastrique (Skenan), d'autres non (Moscontin).
Des formes à libération prolongée permettent une prise toutes les 12 heures (Skenan, Moscontin, Sulfate de Morphine LP). Certaines formes peuvent être diluées dans l'eau pour dispensation par sonde gastrique (Skenan), d'autres non (Moscontin).
Il existait une forme orale durant 24h (Kapanol LP) mais elle n'est plus commercialisée.
Il existait une forme orale durant 24h (Kapanol LP) mais elle n'est plus commercialisée.


Les formes injectables
====Les formes injectables====


Chlohydrates et Sulfates de Morphine en concentration et volume variables, typiquement 10 ou 20 mg. Certaines préparations sont spécialement dédiées aux perfusions continues (PCA, pompes à morphine) ou à des indications spécifiques (injection sous durale par exemple).
Chlohydrates et Sulfates de Morphine en concentration et volume variables, typiquement 10 ou 20 mg. Certaines préparations sont spécialement dédiées aux perfusions continues (PCA, pompes à morphine) ou à des indications spécifiques (injection sous durale par exemple).


Règles de prescription des stupéfiants (AMELI)
===Règles de prescription de la morphine===


La prescription des stupéfiants et spécialités apparentées doit se faire sur une ordonnance sécurisée. Outre les mentions devant figurer sur les ordonnances de tout médicament, vous devez indiquer en toutes lettres : la quantité prescrite, les unités thérapeutiques par prise, les doses ou les concentrations de substances, etc. (Art. R5132-5 et 29 du code de la santé publique).
La prescription des stupéfiants comme la morphine '''doit se faire sur une ordonnance sécurisée'''. Outre les mentions devant figurer sur les ordonnances de tout médicament, vous devez indiquer en toutes lettres : la quantité prescrite, les unités thérapeutiques par prise, les doses ou les concentrations de substances, etc. (Art. R5132-5 et 29 du code de la santé publique).


L'ordonnance est exécutée dans sa totalité si elle est présentée au pharmacien dans les 3 jours suivant sa date d'établissement. Au-delà de ce délai, la délivrance sera limitée à la durée restant à courir.
L'ordonnance est '''exécutée dans sa totalité si elle est présentée au pharmacien dans les 3 jours suivant sa date d'établissement'''. Au-delà de ce délai, la délivrance sera limitée à la durée restant à courir.


Une nouvelle prescription de stupéfiants ne peut ni être établie ni être exécutée par les mêmes praticiens pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance prescrivant de tels médicaments, sauf si le prescripteur en décide autrement, par une mention expressément portée sur l'ordonnance (Art. R5132-33 du code de la santé publique).
Une nouvelle prescription de stupéfiants ne peut ni être établie ni être exécutée par les mêmes praticiens pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance prescrivant de tels médicaments, sauf si le prescripteur en décide autrement, par une mention expressément portée sur l'ordonnance (Art. R5132-33 du code de la santé publique).


Pour la Morphine orale la durée de prescription et de délivrance (sauf mention contraire) est de 28 jours au maximum. Il en est de même pour les prescriptions de morphine injectable par administration continue (pompe à morphine) , par contre pour les autres formes d'injection (y compris sous cutanée) la durée de prescription et de délivrance est de 7 jours.
Pour la Morphine orale '''la durée de prescription et de délivrance (sauf mention contraire) est de 28 jours au maximum'''. Il en est de même pour les prescriptions de morphine injectable par administration continue (pompe à morphine) , par contre pour les autres formes d'injection (y compris sous cutanée) la durée de prescription et de délivrance est de 7 jours.
 
==Mode de consommation==
Dans le traitement de la douleur, la Morphine peut être utilisée par voie orale, par voie injectable, par voie rectale (certains pays commercialisent des suppositoires), ou pluggé. La Morphine peut etre également injectée directement au niveau du système nerveux central, par des procédures et dispositifs strictement réservés aux soins spécialisés (aneshésie, traitement de la douleur).
 
===Biodisponabilité de la morphine===
* 30% ORAL/PER OS
* 25à30% SNIF
* 71% PLUG (IR ou intrarectal)
* 100 IM (intramusculaire)
* 100 IV (mais la rapidité d'absorption change radicalement la donne)
 
 
'''Lorsqu'elle est utilisée comme drogue, la morphine, principalement sous forme de Skénan est majoritairement injectée'''. Selon l’enquête Enacaarud de 2008, près de 9 usagers sur 10 vus en structures de première ligne ayant consommé du Skenan au cours du mois précédent l’ont ainsi injecté.<ref>http://www.pistes.fr/swaps/64_2.htm</ref> Un article récent (statistiques françaises mais résumé en anglais) montre que plus de 60 % des prises illégales de Skenan se font par voie intraveineuse.<ref>http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23428846</ref>


{{Citation|basile|https://www.psychoactif.org/forum/t6539-p1-probleme-injection-avec-skenan.html|sa fait a peu près 1 ans que je m'injecte du skènan, je prèpare de la façon suivante ''',j'ecrase mon sken dans du papier plier a l'aide d'un briquet''' je le réduit en fine poudre en suite je fais chauffer de l'eau dans ma cup puis verse la poudre dedans melange puis fais rechauffer léger; en suite je filtre le tout avec le coton du stéricup.}}


Voir aussi : [[Injection de Skenan en photos]]


Il peut être aussi pluggé (pris par voie annale)


{{Citation|sufenta|https://www.psychoactif.org/forum/t21991-p1-Quel-ROA-pour-skenan.html|Salut oui le plug ou IR intra rectal est après l'iv la voie la plus potante, en néo nat c'est la voie privilégié dite équivalente à l'iv. De mon ressenti c'est un peu en-dessous mais plus safe donc une bonne alternative selon le produit ou ses attentes et moins risqué en terme infectieux attention qd même à l'od. }}


Indications de la Morphine
Mais le Skenan peut être aussi pris oralement, fumé ou sniffé.


Les règles de prescription de la morphine sont relativement dissuassives en France, notamment quand on les compare aux règles européennes (7). La Morphine est en principe  le seul opiacé fort autorisé ou préconisé  pour les douleurs non cancéreuses. (6).
{{Citation|Stopmetha77|https://www.psychoactif.org/forum/t6878-p1-sniff-skenan.html|Pour ta réponse le skenan est tout a fait sniffable il faut juste mettre les billes dans une feuilles de papier et passer un briquet dessus plusieurs fois , ça va écraser les billes et en résulter une poudre blanche tout a fait sniffable.}}
De plus, il existe beaucoup de fausses representations sur la Morphine (notamment représentée par l'écriture abusive « mort fine ») qui freinent son emploi dans les douleurs aigues et chroniques (5). Il n'y a pas si longtemps elle était reservée en post opératoire aux interventions particulièrement douloureuses, mais heureusement son utilisation en post opératoire est en progression.
L'enquête du Sénat sur les règles européennes est donc particuliérement bienvenue. (7)




== Tolérance et  dépendance (8) (9) ==
1. Tolérance
La tolérance à la morphine se traduit par une diminution de ses effets lors des administrations répétées. Cette tolérance dont l'importance a peut-être été exagérée, peut être dissociée, l'effet analgésique s'atténuant plus rapidement que le myosis et la constipation. Les antagonistes NMDA et les inhibiteurs de la synthèse de NO réduiraient la tolérance à la morphine.
2.
2. Dépendance
Il existe une dépendance à la fois psychique et physique à la morphine qui se développe rapidement. Elle semble provenir d'une activation du système dopaminergique qui est étroitement lié au système enképhalinergique. L'arrêt brutal de la morphine chez un morphinomane se traduit par un état de manque psychique et physique. Les symptômes apparaissent environ 8 à 12 heures après l'arrêt : anxiété, appréhension, lacrymation, rhinorrhée, toux, sueurs. On observe également : élévation de la température, insomnie, céphalées, mydriase, hypertension, nausées, hypersalivation et diarrhée.
La dépendance se manifeste aussi chez le nouveau-né lorsque sa mère prenait de la morphine avant l'accouchement. Dans ce cas, à la naissance, on observe chez l'enfant hyperactivité, cris, tremblements, respiration accélérée, diarrhée, fièvre, traduisant l'état de manque.
La clonidine, a2-stimulant présynaptique, atténue le syndrome de sevrage morphinique en inhibant la libération de catécholamines qui est augmentée en cas de dépendance.


{{#evt:
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|description =Différentes manières de préparer le skenan avec le filtre toupie}}


La tolérance à la Morphine est en général largement sur-estimée. Si certains patients douloureux demandent en effet des doses croissantes d'opiacés pour calmer leur douleur, l'immense majorité se satisfait  de doses stables, une fois la douleur calmée correctement. 
==Les effets recherchés==
Les demandes d'augmentation importante des doses, que certains médecins craignent particuliérement quand ils prescrivent de la Morphine, sont le plus souvent dues à l'évolution de la maladie ou à la frilosité des dosages prescrits (9).


La dépendance  à la Morphine est par contre une réalité incontournable. Après quelques jours à quelques semaines de traitement l'arrêt brutal du traitement opiacé (d'ailleurs justement déconseillé) entraine un syndrome de manque. Toutefois ce syndrome de manque, essentiellement physique,  ne doit pas être confondu avec l'addiction, d'abord état mental et comportement, et dont la dépendance physique n'est que l'un des éléments. (12)
Les effets de la morphine ressemblent à ceux de l'héroine. Ils peuvent être '''désinhibants, anxiolytiques, euphoriques, calmant...'''
Les patients douloureux dont les douleurs guérissent peuvent, dans la grande majorité des cas, être sevrés dans un délai raisonnable par une diminution progressive des doses, associée ou non à des traitements adjuvants (ketamine, clonidine).(11). Toutefois certains patients n'arrivent pas à se sevrer de la Morphine. Lorsque cela entraine des difficultés médicales, psychiques ou sociales et que, malgré cela, le patient ne peut pas se sevrer, cela définit en principe l'addiction.(13)


L'addiction  à la Morphine est un trouble du comportement qui obéit à bien d'autres impératifs que le syndrome de sevrage (9) (13). Elle persiste après un sevrage physique, même totalement reussi,   et entraine  un risque  de rechute, notamment au cours de nouvelles rencontres avec le produit ou d'événements stressants.
'''Lorsqu'elle est injectée (avec des doses allant de 20mg à plusieurs centaines de milligramme), il y a un flash''' qui se traduit par des fourmillements/picotements dans tous le corps (au contraire de l'héroine).


{{Citation|ekko|https://www.psychoactif.org/forum/t6878-p1-sniff-skenan.html|l'''ors de l'injection tu ressent un fourmillement au pied et au jambe dans les main enfin c'est un flash que t'oubli pas tu chauffe tu te sens trop bien ouai''' c'est le pied !! de se qui est mon experience j'ai kiffé heureusement que je n'ai plus d'occaz d'en avoir car comme j'ai dit c'est pire que l'hero et que la méta d'ailleurs. De se qui est des mollécule elle se combine trés bien avec la méta tu na aucun risque !! pas comme si tu prenai du sub et de la méta la tu risque de le regretter et a 45 de méta 200MG sa va mais debute quand meme avec la moitier pour voir apres tou depend ton mode de prise}}




==  Addiction à la Morphine et détournement du Skenan. ==
{{Citation|ziggy|https://www.psychoactif.org/forum/t7934-p1-viens-realiser-Augmentation-incontrolee-skenan.html|en me shootant 200 mg, je peux etre peinard quelques heures mais à la moitié de la journée je suis déjà en sueur et quand je n'avais pas de sken sous la main, je commençai à etre extrêmement mal apres 10-12 heures... 24 heures après le dernier shoot, j'étais déjà totalement immobilisé dans un état de fièvre et de nausées... bref si tu peux tenir 48 h entre deux shoots, c'est pas mal... il te suffirait d'attendre quelques heures de plus (environ 96h) pour que ca s'estompe, les métabolites de morphine ne meme plus traçables dans les urines 5 jours après la dernière prise et un sevrage à ton niveau pourrait se régler en 5 jours.}}


L'addiction à la Morphine est relativement minoritaire dans les addictions aux opiacés.
En effet, la plupart des usagers de produit illégal utilisent l'héroine en sniff, en fumée ou en injection (rarement en plug rectal).
Pour les produits pharmaceutiques la Morphine vient « en concurrence » avec d'autres opiacés, Oxycodone, Hydromorphone (Dilaudid)  très utilisés en Amérique du Nord, Fentanyl.
D'autre part, la Morphine LP (Skenan, Moscontin) n'est pas acceptée en France comme Traitement de Substitution aux Opiacés (Il existe une possibilité très limitée d'un accord par le Médecin Conseil en cas d'intolérance avérée à la Méthadone et au Subutex. Circulaire Girard).
Il existe toutefois un problème spécifique avec l'injection de Skenan, très majoritairement,  et d'autres formes LP (Moscontin), qui justifie une vigilance. (14) (15) (16) (17).


voir notamment http://droguesblog.wordpress.com/2012/01/04/laffaire-du-skenan-a-saint-pol-une-hecatombe-pour-les-professionnels/


A signaler que l'Actiskenan est beaucoup plus difficile à détourner en injection,  avec plus d'effets secondaires.
==Les risques de la consommation de morphine==


===Effets secondaires===
Les effets de la Morphine ne se limitent malheureusement pas à la réduction de la douleur, la Morphine a beaucoup d'autres effets qui peuvent se révéler gênants voire mortels.<ref>http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Neuropeptidesa2_1.php</ref>
'''Parmi les effets secondaires gênants, on peut citer la somnolence, parfois la désorientation, la constipation, les nausées et vomissements et le prurit (démangeaisons cutanées).'''


http://www.pistes.fr/swaps/64_2.htm
====Allergie, boursouflures====
Les sulfates de morphine sont des opiacés disposant d’une AMM pour le traitement des douleurs intenses et/ou rebelles aux autres produits analgésiques. Ils sont disponibles sous forme de spécialités à action brève (Actiskenan) et à action prolongée (Moscontin LP et Skenan LP). Bien que ne disposant pas d’AMM pour cette indication, les présentations d’action prolongée sont parfois utilisées comme traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opiacés . Les effets des sulfates de morphine, proches de ceux de l’héroïne (flash et bien-être), leur confèrent une image favorable en tant que traitement substitutif auprès des patients mais expliquent aussi pourquoi ils sont parfois détournés de leur usage thérapeutique. C’est le cas du Skenan, dont la forme galénique (gélule), soluble dans l’eau, le rend relativement facile à injecter. Si l’effet ressenti après injection est proche de celui de l’héroïne, il est un peu plus court (environ 3 heures), conduisant certains usagers à rapprocher les prises de Skenan et majorant ainsi les risques sanitaires liés à l’injection (maladies infectieuses, abcès, endocardite, septicémie...) et les risques de surdoses. Selon l’enquête Enacaarud de 2008, près de 9 usagers sur 10 vus en structures de première ligne ayant consommé du Skenan au cours du mois précédent l’ont ainsi injecté.(14)
La morphine est histaminolibérateurs (allergene) : elle peut provoquer des boursouflures du visage, de l'urticaire, des démangeaisons ou des éruptions cutanés. Il faut alors prendre des anti-histaminiques


Un article récent (statistiques françaises mais résumé en anglais) montre que plus de 60 % des prises illégales de Skenan se font par voie intraveineuse. (18)
{{citation|sijavais|https://www.psychoactif.org/forum/t11330-p1-gonflement-main-shoot-skenan.html|Donc après j' injecte, dans une veines sur le dos de la main gauche, grosse monter, mais peu après je sens ma main qui s'engourdie, qui gonfle, et aussi des cloques sur l' intérieur du bras, comme des orties..... }}


{{citation|sijavais|https://www.psychoactif.org/forum/t11330-p1-gonflement-main-shoot-skenan.html|Heuuu...bizarre là ce qui vien de m'arriver ! Gonflement ouai, mais du visage (!!!!), et des genr de plaque gonflée un peu partout... j'ai pris 60 ans d'un coup, et mme sentait "gonflé" justement...}}


====Overdose====
'''L'effet secondaire le plus craint est la dépression respiratoire qui peut mener à l'arrêt de la respiration (apnée)  et à la mort.'''
Elle est notamment favorisée par les doses excessives (overdose) , par l'association à d'autres médicaments ou substances dépressives (BZD, alcool, sédatifs, hypnotiques), par l'association à  des pathologies pulmonaires (bronchopneumopathie obstructive), neurologiques ou autres (âge avancé). L'injection intra-veineuse, notamment, par sa rapidité d'action est associée à un risque important de dépression respiratoire et d'apnée.


===Tolérance et dépendance===
====Tolérance====
La tolérance à la morphine se traduit par une diminution de ses effets lors des administrations répétées. Cette tolérance dont l'importance a peut-être été exagérée, peut être dissociée, l'effet analgésique s'atténuant plus rapidement que le myosis et la constipation. Les antagonistes NMDA (ketamine, DXM, memantine) et les inhibiteurs de la synthèse de NO réduiraient la tolérance à la morphine.


== quelques témoignages ==
Dans le cas du traitement de la douleur, la tolérance à la Morphine est en général largement sur-estimée. Si certains patients douloureux demandent en effet des doses croissantes d'opiacés pour calmer leur douleur, l'immense majorité se satisfait  de doses stables, une fois la douleur calmée correctement.  
Les demandes d'augmentation importante des doses, que certains médecins craignent particuliérement quand ils prescrivent de la Morphine, sont le plus souvent dues à l'évolution de la maladie ou à la frilosité des dosages prescrits<ref>http://www.whocancerpain.wisc.edu/?q=node/245</ref>.


http://www.psychoactif.fr/forum/post.php?tid=7934&qid=121115
Dans le cas de l'injection du Skénan, la tolérance exisite bien et conduit les usagers a augmenter rapidement les doses pour avoir le même flash.
[quote=ziggy][quote=Psykelium]Je ne consomme pas tout les jours , 80 Mg tout les deux jours en une seule prise, et le reste je le gère avec quelque médocs quand je ne tiens plus.
Ça fais un an mais j'ai augmenter vite ces trois derniers mois[/quote]
Ca fait donc pas beaucoup et ta dépendance doit etre mineure, par ex pour prendre mon cas, en me shootant 200 mg, je peux etre peinard quelques heures mais à la moitié de la journée je suis déjà en sueur et quand je n'avais pas de sken sous la main, je commençai à etre extrêmement mal apres 10-12 heures... 24 heures après le dernier shoot, j'étais déjà totalement immobilisé dans un état de fièvre et de nausées... bref si tu peux tenir 48 h entre deux shoots, c'est pas mal... il te suffirait d'attendre quelques heures de plus (environ 96h) pour que ca s'estompe, les métabolites de morphine ne meme plus traçables dans les urines 5 jours après la dernière prise et un sevrage à ton niveau pourrait se régler en 5 jours.


Reste donc la partie psychologique à gérer, c'est à dire l'envie de défonce... ca c'est plus dur que tout. A te lire je ne suis pas persuadé que tu nécessites à ton stade un TSO, à toi de voir, mais s'engager dans la metha, c'est pour plusieurs années voire à vie. A méditer donc.... moi c'était vraiment 5 a 10 shoots sken par jour de minimum 100 par cuillère les petits jours, et 200mg par cup les jours de fete... :)
{{Citation|ziggy|https://www.psychoactif.org/forum/t7934-p1-viens-realiser-Augmentation-incontrolee-skenan.html|Moi aussi au début, je prenais les skens par moitié (50 mg) et je shootai deux fois ou trois maximum dans la journée... ca marche un moment puis à un moment, le truc s'effondre, '''t'as envie de sentir l'onde de choc et tu la sens de moins en moins, les proportions évoluent et progressivement un beau matin tu te rends compte que tu te shootes 1 gramme de morphine''' pur par jour et que ca va être chaud bouillant pour sortir de là, plus le choix, c'est metha direct et encore ca marche pas si bien que ça, au début avec le shoot en tete, meme apres des doses de 60/80 mg, l'envie d'un taquet peut etre extrêmement obsédante. La différence c'est qu'une fois sous metha, la morphine ne fait presque plus rien même à 300 mg dans la cuillere. }}


t'as encore un peu de marge , mais fais gaffe ca vient vite. Moi aussi au début, je prenais les skens par moitié (50 mg) et je shootai deux fois ou trois maximum dans la journée... ca marche un moment puis à un moment, le truc s'effondre, t'as envie de sentir l'onde de choc et tu la sens de moins en moins, les proportions évoluent et progressivement un beau matin tu te rends compte que tu te shootes 1 gramme de morphine pur par jour et que ca va être chaud bouillant pour sortir de là, plus le choix, c'est metha direct et encore ca marche pas si bien que ça, au début avec le shoot en tete, meme apres des doses de 60/80 mg, l'envie d'un taquet peut etre extrêmement obsédante. La différence c'est qu'une fois sous metha, la morphine ne fait presque plus rien même à 300 mg dans la cuillere. Progressivement la lassitude vient, l'habitude du shoot s'estompe au fil des mois et des années... avec le temps, y a moyen de gérer comme gofix le fait mais c'est des années de conso derrière et la lassitude et la fatigue qui va avec qui le permet.... le plus dur avec le fix pour moi, c'était le début. J'aimais trop l'effet. Avec le temps et les mois qui passent, ca devient banal et à la fin, c'est comme fumer une clope, si bien qu'au fur et à mesure, naturellement on s'en lasse un peu... meme si un bon shoot de temps à autre remet les idées en place :)
====Dépendance====
Il existe une dépendance à la fois psychique et physique à la morphine qui se développe rapidement. Elle semble provenir d'une activation du système dopaminergique qui est étroitement lié au système enképhalinergique. '''L'arrêt brutal de la morphine chez un morphinomane se traduit par un état de manque psychique et physique'''. Les symptômes apparaissent environ 8 à 12 heures après l'arrêt : anxiété, appréhension, lacrymation, rhinorrhée, toux, sueurs. On observe également : élévation de la température, insomnie, céphalées, mydriase, hypertension, nausées, hypersalivation et diarrhée.  


courage à toi;
La dépendance se manifeste aussi chez le nouveau-né lorsque sa mère prenait de la morphine avant l'accouchement. Dans ce cas, à la naissance, on observe chez l'enfant hyperactivité, cris, tremblements, respiration accélérée, diarrhée, fièvre, traduisant l'état de manque.
Ziggy[/quote]


http://www.psychoactif.fr/forum/viewtopic.php?id=6878
'''La clonidine, a2-stimulant présynaptique, atténue le syndrome de sevrage morphinique''' en inhibant la libération de catécholamines qui est augmentée en cas de dépendance.  


ello
le skénan ATTENTION tu devien accro plussssss que l'hérohttp://www.ofdt.fr/ofdt/fr/trend/bord11.pdf
question effet moi je me fait que des shoot de 300 mg mais en sniff je ne pense pas etre le bon moyen de prendre se genre de chacheton !!! lor de l'injection tu ressent un fourmillement au pied et au jambe dans les main enfin c'est un flash que t'oubli pas tu chauffe tu te sens trop bien ouai c'est le pied !!
de se qui est mon experience j'ai kiffé heureusement que je n'ai plus d'occaz d'en avoir car comme j'ai dit c'est pire que l'hero et que la méta d'ailleur
de se qui est des mollécule elle se combine trés bien avec la méta tu na aucun risque !! pas comme si tu prenai du sub et de la méta la tu risque de le regretter et a 45 de méta 200MG sa va mais debute quand meme avec la moitier pour voir apres tou depend ton mode de prise mais snifé des bille sa doit pas etre agréable


le skénan c'est le top !! mais avec modération après chacun sont mode de prise mais le conseil pas en snif
La dépendance  à la Morphine est une réalité incontournable. Après quelques jours à quelques semaines de traitement l'arrêt brutal du traitement opiacé (d'ailleurs justement déconseillé) entraîne un syndrome de manque. Toutefois ce syndrome de manque, essentiellement physique,  ne doit pas être confondu avec l'addiction, d'abord état mental et comportement, et dont la dépendance physique n'est que l'un des éléments.<ref> http://www.parl.gc.ca/content/sen/committee/371/ille/presentation/alexender-f.htm</ref>
'''Les patients douloureux dont les douleurs guérissent peuvent, dans la grande majorité des cas,  être sevré'''s dans un délai raisonnable par une diminution progressive des doses, associée ou non à des traitements adjuvants (ketamine, clonidine).<ref>http://www.epistemonikos.org/fr/documents/0d8eff43afca39659832de982f40ec564917683c</ref> Toutefois certains patients n'arrivent pas à se sevrer de la Morphine. Lorsque cela entraine des difficultés médicales, psychiques ou sociales et que, malgré cela, le patient ne peut pas se sevrer, cela définit en principe l'addiction.<ref> http://fr.wikipedia.org/wiki/Addiction</ref>


la 'bizzzz
===Addiction à la Morphine et détournement du Skenan===
Dernière modification par ekko (23-01-2013 19:47)


Bonjour a tous ,
'''L'addiction  à la Morphine est un trouble du comportement qui obéit à bien d'autres impératifs que le syndrome de sevrage.''' Elle persiste après un sevrage physique, même totalement réussi,   et entraîne  un risque  de rechute, notamment au cours de nouvelles rencontres avec le produit ou d'événements stressants.
J ai shooter pendant 6 mois du skenan et c est un produit bien pire que tout les substituants !!
Le plaisir du flash , le rituel de préparation sont des choses très addictives.
J ai pris pendant 3 jours du skenan et j me suis retrouver accro pendant 6 mois et même monter à 600 mg par jour . Aujourd'hui ça fait 1 an et demi que j suis sous traitement méthadone et il m arrive encore d avoir envie d un petit shoot pour retrouver ses frissons , grattement , chaleur ...
Pour ta réponse le skenan est tout a fait sniffable il faut juste mettre les billes dans une feuilles de papier et passer un briquet dessus plusieurs fois , ça va écraser les billes et en résulter une poudre blanche tout a fait sniffable. Et si tu es en manque de métha et que tu as que ça et bien oui tu peux le prendre sans risque d être malade ou quoi ... Par contre j rejoins une personne qui as dit prend la moitié d abord ... On sait jamais .
De plus j répète attention le skenan est pour moi une drogue qui rend extrêmement accro et ne devrais jamais être donner en tant que substitut , sa fonction est pour les malades de cancers en phase terminal ou autres maladie dans le genre .  
Bon courage a tous cordialement … Stopmatha77


http://www.psychoactif.fr/forum/viewtopic.php?id=681
L'addiction à la Morphine est relativement minoritaire dans les addictions aux opiacés.
Pour moi, apres 15 ans d'heroine je suis pass& au subu(2 ans) pui la metha(5 ans) e mntn depui 2 ans je suis au skenan.Avec le subu j'ai fé 2 trombophlebites aux 2 jambes(merci a l'etat pour le sterifilt) et j'arrivé a bosser.Avec la metha l'eccesive transpiration m'empechait de travailler mé au moins j'ai epargné mes veines.Le skenan  de tmps en tmps en i.v avec la peur d'avoir les mm problemes du subu...Que dire, certe le skenan se raproche le plus aux effets de l'hero mé le petit flash(si on peut le definir comme ca) disparé au but de quelques seimanes et les effets sont de +en+ courts(jusq'a 10 trou par jour de 100mg)et chaque fois c'est la frustration et par fois des larmes apres avoir chuté( on est loin de la beatitude qu'on cherche)La frustration est espliqué dans ma signature.Chacun de nous est different et on ne reagit pas pareil face au meme produit. Essaie de voir avec  quel de produit tu te sents le mieux sans abuser de ta substitution avant de .....t'arreter? faire avec? se suicider!?Encore une fois la chacun a ses propres idees...! @bientot. Trytry
Pour les produits pharmaceutiques la Morphine vient « en concurrence » avec d'autres opiacés, Oxycodone, Hydromorphone (Dilaudid) très utilisés en Amérique du Nord, Fentanyl.


http://www.psychoactif.fr/forum/t6539-p1-probleme-injection-avec-skenan.html
Il existe toutefois un problème spécifique avec l'injection de Skenan, très majoritairement,  et d'autres formes LP (Moscontin), qui justifie une vigilance.<ref> http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxmgmc.pdf</ref><ref>http://www.ofdt.fr/ofdt/fr/trend/bord11.pdf</ref>.
Bonjour


voila j'ai un petit souci qui m'inquiete légerement, sa fait a peu près 1 ans que je m'injecte du skènan, je prèpare de la façon suivante ,j'ecrase mon sken dans du papier plier a l'aide d'un briquet je le réduit en fine poudre en suite je fais chauffer de l'eau dans ma cup puis verse la poudre dedans melange puis fais rechauffer léger; en suite je filtre le tout avec le coton du stéricup.  Mais depuis peu plusieur hématome sont apparue sur le haut de mon bras et il sont douloureu, ce qui m'inquiete c'est qu'il ce trouve bocoup plus loin que les point d'injection qui sont eut sur une des veines de mon avant bras, en fait on dirait que le produit a obstruer la veine mais pas o point d'injection mais dans sa continuiter.Est ce que c possible que les produit nocif que contient le sken tel l'amidon ou le talc peuvent se deposer plus haut dans la veine,donc la boucher et se traduire par des hematome ou des bleus douloureux ? j'espére que ma question n'est pas trop compliquer a comprendre, desolè si c'est le cas. merci d'avance pour vos réponse.Pour info sa fais 3 jour que je refais un essaie avec de la métha , j'espere tenir et ne pas recraquer pour du sken cette fois ci, le tout c'est de s'occuper les main et la tete aprés la metha est la pour donner un sacré coup de pouce; voila bonne soiréé a vous tous
voir notamment http://droguesblog.wordpress.com/2012/01/04/laffaire-du-skenan-a-saint-pol-une-hecatombe-pour-les-professionnels/


== Traitement de la dépendance au Skenan détourné ==
== Traitement de la dépendance au Skenan détourné ==
Ligne 167 : Ligne 167 :
Mais, que la décision de changement ait été prise ou non, les techniques de Réduction des Risques doivent impérativement être proposées.
Mais, que la décision de changement ait été prise ou non, les techniques de Réduction des Risques doivent impérativement être proposées.


A travers le deuil de l'injection le toxicomane doit renoncer :
''A travers le deuil de l'injection le toxicomane doit renoncer :''
à la convivialité de la consommations
 
à tout le rituel de préparation de l'injection (tout ce travail occupe la pensée et la dirige hors de soi, de ses problèmes de son angoisse etc..)
*''à la convivialité de la consommation''
au reflexe conditionné autocréé : injection = apaisement
 
à une partie de son environnement
*''à tout le rituel de préparation de l'injection (tout ce travail occupe la pensée et la dirige hors de soi, de ses problèmes de son angoisse etc..)''
 
*''au reflexe conditionné autocréé : injection = apaisement''
 
*''à une partie de son environnement''
 
in « le médecin et le toxicomane – guide pratique » Vincent Fontaa
in « le médecin et le toxicomane – guide pratique » Vincent Fontaa


Sur l'injection voir la synthese de bibliographie de Chantal Mougin (19)
Sur l'injection voir la synthese de bibliographie de Chantal Mougin<ref> https://www.psychoactif.org/forum/t8989-p1-article-interressant.html#p132324</ref>


Lorsque la décision d'arrêt de l'injection a été prise, plusieurs pistes peuvent être proposées :
Lorsque la décision d'arrêt de l'injection a été prise, plusieurs pistes peuvent être proposées :


le sevrage progressif, avec ou sans substitution temporaire (Skenan pris per os, methadone, buprenorphine), avec ou sans hospitalisation.
* le sevrage progressif, avec ou sans substitution temporaire (Skenan pris per os, methadone, buprenorphine), avec ou sans hospitalisation.
la passage à un TSO. Dans ce cas, la methadone sirop est clairement le produit de choix, étant donné la quasi impossibilité de l'injecter.
Le sevrage peut être proposé avec un suivi qui permette l'induction rapide de Methadone sirop, en cas de récidive ou de risque imminent de récidive.
Certains ont proposé de conseiller des injections « substitutives » de serum salé isotonique mais, dans mon expérience ce conseil est rarement suivi. Toutefois certains usagers l'ont pratiqué avec succès. Il est donc important d'y penser.
 
L'expérience montre que l'addiction à l'injection de sulfate de morphine est particulièrement difficile à traiter et, pour les soignants,  il est important de la prévenir, notamment en reservant l'usage du Skenan aux indications indispensables.


* le passage à un TSO. Dans ce cas, la methadone sirop est clairement le produit de choix, étant donné la quasi impossibilité de l'injecter.


* Le sevrage peut être proposé avec un suivi qui permette l'induction rapide de Methadone sirop, en cas de récidive ou de risque imminent de récidive.


Certains ont proposé de conseiller des injections « substitutives » de serum salé isotonique mais, dans mon expérience ce conseil est rarement suivi. Toutefois certains usagers l'ont pratiqué avec succès. Il est donc important d'y penser.




L'expérience montre que l'addiction à l'injection de sulfate de morphine est particulièrement difficile à traiter et, pour les soignants,  il est important de la prévenir, notamment en reservant l'usage du Skenan aux indications indispensables.


==Références==
<references/>




==Liens==
*[https://www.psychoactif.org/forum/f64-p1-Morphine-Skenan-Moscontin.html Le forum Morphine sur Psychoactif]


== Bibliographie ==
{{#related:Injection_de_Skenan_en_photos}}
{{#related:Comment faire une injection a moindre risque}}
{{#related:PAWS, le syndrome prolongé de sevrage}}


      1)  http://fr.wikipedia.org/wiki/Morphine
[[Catégorie:Drogues]]
2) http://heroine-morphine.toile-libre.org/OpMorph.php
[[Catégorie:Opioïdes]]
3) ttp://www.didier-pol.net/8hispav.html
4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Alcalo%C3%AFde
5) http://www.e-cancer.fr/cancerinfo/se-faire-soigner/effets-secondaires/douleur/soulager-avec-des-medicaments/la-morphine
6) http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/409572c1abe862d46f52e80e2d4a537f.pdf
7) http://www.senat.fr/lc/lc41/lc41_mono.html
8) http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Neuropeptidesa2_1.php
9) http://www.whocancerpain.wisc.edu/?q=node/245
10) http://fr.wikipedia.org/wiki/Confessions_d%27un_mangeur_d%27opium_anglais
11) http://www.epistemonikos.org/fr/documents/0d8eff43afca39659832de982f40ec564917683c
12) http://www.parl.gc.ca/content/sen/committee/371/ille/presentation/alexender-f.htm
13) http://fr.wikipedia.org/wiki/Addiction
14) http://www.pistes.fr/swaps/64_2.htm
15) http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eftxmgmc.pdf
16) http://www.psychoactif.fr/forum/viewtopic.php?id=2111
17) http://www.ofdt.fr/ofdt/fr/trend/bord11.pdf
18) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23428846
19) http://www.psychoactif.fr/forum/t8989-p1-article-interressant.html#p132324

Dernière version du 19 mai 2018 à 20:13

La Morphine est l’alcaloïde principal de l'opium. L'opium brut contient de 2 à 18 % de Morphine selon la provenance mais l'opium officinal doit en contenir 10 %.[1].

L'extraction de la morphine à partir de l'opium est connue depuis le début du 19ème siècle (Sertruner) et elle a été utilisée en pharmacopée dès le milieu des années 1820-1830. Avec l'invention en 1850 de la seringue de Pravaz, elle a été largement utilisée dans les guerres de la deuxième moitié du 19ème siècle (Guerre de Sécession, de Crimée).

La morphine est utilisée dans le traitement de la douleur, mais aussi pour la substitution à l'héroine. Elle est aussi détournée de son usage, principalement en injection sous la forme de Skénan. Elle est classée sur la liste des stupéfiants.

Historique

L'opium

Un usage plurimillénaire

Le pavot à opium est connu depuis des milliers d’années. Des graines et des capsules ont été retrouvées dans des habitats néolithiques européens datant de cinq mille ans avant notre ère. Les Sumériens le connaissaient près de quatre mille ans avant notre ère et une de leurs tablettes le qualifie de plante de la joie. Il était largement utilisé aussi dans l'ancienne Égypte, notamment par les Pharaons, non seulement à des fins thérapeutiques mais également pour ses propriétés psychotropes. Dans la Grèce antique, il figurait sur des monnaies et la déesse Déméter était représentée avec des plants de pavot dans ses mains. Le Népenthès, boisson procurant l’oubli de tous les chagrins décrite par Homère dans L’Odyssée, contenait vraisemblablement de l’opium de même que le soma de l’Inde antique. Il a probablement été introduit en Inde par les armées d’Alexandre le Grand trois siècles avant notre ère mais sa culture ne s’y est développée que vers le neuvième siècle. A la fin du treizième siècle, Marco Polo observa des champs de pavot dans le Badakhshan, région du nord de l’Afghanistan où se trouvent encore aujourd’hui de nombreuses plantations. 

 

De la Rome antique aux Grands Moghols

C'est à Rome que sa première description scientifique en fut faite par Dioscoride au premier siècle de notre ère. Un peu plus tard, Pline l'Ancien signalait ses propriétés analgésiques et antidiarrhéiques et c'était le principal constituant de la thériaque inventée par Galien. Il était d’ailleurs largement consommé dans la Rome impériale, pas seulement pour ses propriétés thérapeutiques, puisqu’en l'an 312 il y existait près de 800 magasins vendant de l’opium et que son prix, modique, était fixé par décret de l’empereur. La récolte y était faite par scarification des capsules comme c'est encore le cas aujourd'hui. Les Arabes utilisaient également l’opium, tant pour ses propriétés thérapeutiques que pour le plaisir et ils contribuèrent à le faire connaître dans tout l’ancien monde, notamment en Inde après les conquêtes musulmanes. Sous le règne des Grands Moghols, empereurs musulmans des Indes du seizième au dix-huitième siècle, la culture du pavot et le commerce de l’opium devinrent monopole d’état. L’opiophagie se développa alors puis l’habitude de le fumer, importée de Java ou de Formose. 

L'Europe

En Europe, l’Anglais Thomas Sydenham étudia son action au dix septième siècle et mit au point une nouvelle formulation du laudanum. Cette drogue opiacée, la première à  répondre à une formulation précise, avait été inventée par Paracelse un siècle plus tôt. Sans l’opium, la médecine serait manchote et bancale, écrivit Sydenham qui en consommait lui-même de grandes quantités. D’importants personnages politiques comme Pierre le Grand, Frédéric II, Catherine de Russie, Richelieu, Louis XIV et bien d’autres en consommaient tous les jours de même qu’un peu plus tard de nombreux artistes et intellectuels comme Goethe, Shelley, Coleridge, Goya, etc.

Si l’opium a été pendant des siècles l’un des médicaments les plus importants de la pharmacopée en raison de ses multiples propriétés physiologiques, l’abus d’opium à grande échelle en Europe est apparu au dix-huitième siècle en Angleterre, d’abord sous forme du Laudanum de Sydenham utilisé comme apéritif puis sous forme de pilules d’opium brut vendues dans les pharmacies. Au dix-neuvième siècle, des milliers d’ouvriers en consommaient en Grande-Bretagne tandis que l’habitude de fumer le chandou se développait en France. En 1916 il y avait environ 1 200 fumeries d’opium clandestines à Paris.  C’est à partir de l’opium qu’au début du dix neuvième siècle l’Allemand Friedrich Sertürner isola la morphine, premier alcaloïde obtenu sous forme chimiquement pure. À partir de la morphine, fut ensuite fabriquée l’héroïne.

Qu'est ce que c'est

La Morphine est un alcaloide[2] de l'opium au côté de la codéine notamment. La plupart des alcaloides se présentent sous forme de sels et la Morphine ne fait pas exception à la règle (Sulfates et Chlorhydrates de Morphine, mais 1 mg de l'un correspondent à 1 mg de l'autre).

La Morphine exerce une action rapide sur la plupart des douleurs (15 à 30 mn par voie orale, quelques minutes par voie injectable) qui dure environ 4 heures. Des formes galéniques orales permettent de prolonger l'effet pendant 12 heures (Skenan, Moscontin).(Attention c'est la forme galénique qui donne la prolongation de l'effet. Si le comprimé est pilé et dilué, le surnageant contient de la Morphine « ordinaire »)

La Morphine est considérée comme l'opiacé de référence de première intention en cas de passage au traitement de niveau 3 de l'OMS (opiacés forts). D'ailleurs la plupart des autres opiacés de niveau 3 n'ont d'AMM que pour les douleurs d'origine cancéreuse et/ou en deuxième intention. Cf les indications de la Sophidone = Ce médicament est préconisé dans les douleurs intenses d'origine cancéreuse en cas d'échec ou d'intolérance aux opioïdes forts).

La dose orale habituelle pour le traitement de la douleur chez le sujet « naif » (ne prenant pas d'opiacé de manière chronique) est d'environ 1 mg par kilo et par jour (donc divisée en 4 à 6 prises par jour pour les formes immédiates). Cette dose est divisée par 2 en cas d'injection sous cutanée et par 3 en cas d'injection intraveineuse.

La morphine est aussi une substitution semi-officielle en France. Elle est utilisée par 3000 à 4000 personnes. Son statut de traitement de substitution est précaire puisqu'il ne dépend que d'une note de la Direction Générale de la Santé (appelée Circulaire Girard). Il existe une possibilité très limitée d'un accord par le Médecin Conseil en cas d'intolérance avérée à la Méthadone et au Subutex. Mais cela dépend entièrement du bon vouloir du médecin conseil de la CPAM.

« Pour moi, apres 15 ans d'heroine je suis passé au subu(2 ans) puis la metha(5 ans) et mntn depui 2 ans je suis au skenan. Avec le subu j'ai fait 2 trombophlebites aux 2 jambes(merci a l'etat pour le sterifilt) et j'arrivais a bosser. Avec la metha l'eccesive transpiration m'empechait de travailler même au moins j'ai epargné mes veines. Le skenan  de tmps en tmps en i.v avec la peur d'avoir les mm problemes du subu...Que dire, certe le skenan se rapproche le plus aux effets de l'hero mais le petit flash(si on peut le definir comme ca) disparait au bout de quelques semaines et les effets sont de +en+ courts(jusq'a 10 trou par jour de 100mg)et chaque fois c'est la frustration et par fois des larmes apres avoir chuté( on est loin de la beatitude qu'on cherche) »
-(Source, trytry, Psychoactif)
« Le medecin conseil de la secu nous laisse carte blanche Pour la prescription hors AMM du skenan, il est donc vrai que nos patients ont pu en bénéficier aisément (attention c'est une vraie démarche thérapeutique, la prescription est réfléchie. Sur nos 950 patients, une cinquantaine est sous sken).

Malheureusement, la chef de service de notre medecin conseil ne comprend rien à l'addicto et pour elle "il est hors de question que soit remboursée la defonce des tox". Du coup, elle a refusé le protocole de soin d'un de nos patients que l'on vient de mettre sous skenan.....Malgré la circulaire Girard qui autorise la prescription de skenan apres echec des TSO.

»
-(Source, sofide42, Psychoactif)

Les formes pharmaceutiques (En France)

Les formes orales

Une gélule de Skénan 100mg
Deux boîtes de Moscontin 60mg et 10mg
Une boite et une gélule d'ActiSkénan 10mg
Ampoule de morphine injectable Lavoisier

Il existe des formes à liberation immédiate, à prendre toutes les 4 heures soit en comprimé (ActiSkenan, Sulfate de Morphine) soit en solution buvable (Oramorph). Des formes à libération prolongée permettent une prise toutes les 12 heures (Skenan, Moscontin, Sulfate de Morphine LP). Certaines formes peuvent être diluées dans l'eau pour dispensation par sonde gastrique (Skenan), d'autres non (Moscontin). Il existait une forme orale durant 24h (Kapanol LP) mais elle n'est plus commercialisée.

Les formes injectables

Chlohydrates et Sulfates de Morphine en concentration et volume variables, typiquement 10 ou 20 mg. Certaines préparations sont spécialement dédiées aux perfusions continues (PCA, pompes à morphine) ou à des indications spécifiques (injection sous durale par exemple).

Règles de prescription de la morphine

La prescription des stupéfiants comme la morphine doit se faire sur une ordonnance sécurisée. Outre les mentions devant figurer sur les ordonnances de tout médicament, vous devez indiquer en toutes lettres : la quantité prescrite, les unités thérapeutiques par prise, les doses ou les concentrations de substances, etc. (Art. R5132-5 et 29 du code de la santé publique).

L'ordonnance est exécutée dans sa totalité si elle est présentée au pharmacien dans les 3 jours suivant sa date d'établissement. Au-delà de ce délai, la délivrance sera limitée à la durée restant à courir.

Une nouvelle prescription de stupéfiants ne peut ni être établie ni être exécutée par les mêmes praticiens pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance prescrivant de tels médicaments, sauf si le prescripteur en décide autrement, par une mention expressément portée sur l'ordonnance (Art. R5132-33 du code de la santé publique).

Pour la Morphine orale la durée de prescription et de délivrance (sauf mention contraire) est de 28 jours au maximum. Il en est de même pour les prescriptions de morphine injectable par administration continue (pompe à morphine) , par contre pour les autres formes d'injection (y compris sous cutanée) la durée de prescription et de délivrance est de 7 jours.

Mode de consommation

Dans le traitement de la douleur, la Morphine peut être utilisée par voie orale, par voie injectable, par voie rectale (certains pays commercialisent des suppositoires), ou pluggé. La Morphine peut etre également injectée directement au niveau du système nerveux central, par des procédures et dispositifs strictement réservés aux soins spécialisés (aneshésie, traitement de la douleur).

Biodisponabilité de la morphine

  • 30% ORAL/PER OS
  • 25à30% SNIF
  • 71% PLUG (IR ou intrarectal)
  • 100 IM (intramusculaire)
  • 100 IV (mais la rapidité d'absorption change radicalement la donne)


Lorsqu'elle est utilisée comme drogue, la morphine, principalement sous forme de Skénan est majoritairement injectée. Selon l’enquête Enacaarud de 2008, près de 9 usagers sur 10 vus en structures de première ligne ayant consommé du Skenan au cours du mois précédent l’ont ainsi injecté.[3] Un article récent (statistiques françaises mais résumé en anglais) montre que plus de 60 % des prises illégales de Skenan se font par voie intraveineuse.[4]

« sa fait a peu près 1 ans que je m'injecte du skènan, je prèpare de la façon suivante ,j'ecrase mon sken dans du papier plier a l'aide d'un briquet je le réduit en fine poudre en suite je fais chauffer de l'eau dans ma cup puis verse la poudre dedans melange puis fais rechauffer léger; en suite je filtre le tout avec le coton du stéricup. »
-(Source, basile, Psychoactif)

Voir aussi : Injection de Skenan en photos

Il peut être aussi pluggé (pris par voie annale)

« Salut oui le plug ou IR intra rectal est après l'iv la voie la plus potante, en néo nat c'est la voie privilégié dite équivalente à l'iv. De mon ressenti c'est un peu en-dessous mais plus safe donc une bonne alternative selon le produit ou ses attentes et moins risqué en terme infectieux attention qd même à l'od. »
-(Source, sufenta, Psychoactif)

Mais le Skenan peut être aussi pris oralement, fumé ou sniffé.

« Pour ta réponse le skenan est tout a fait sniffable il faut juste mettre les billes dans une feuilles de papier et passer un briquet dessus plusieurs fois , ça va écraser les billes et en résulter une poudre blanche tout a fait sniffable. »
-(Source, Stopmetha77, Psychoactif)


{{#evt: service=dailymotion |id=https://www.dailymotion.com/embed/video/x6jimyj |description =Différentes manières de préparer le skenan avec le filtre toupie}}

Les effets recherchés

Les effets de la morphine ressemblent à ceux de l'héroine. Ils peuvent être désinhibants, anxiolytiques, euphoriques, calmant...

Lorsqu'elle est injectée (avec des doses allant de 20mg à plusieurs centaines de milligramme), il y a un flash qui se traduit par des fourmillements/picotements dans tous le corps (au contraire de l'héroine).

« lors de l'injection tu ressent un fourmillement au pied et au jambe dans les main enfin c'est un flash que t'oubli pas tu chauffe tu te sens trop bien ouai c'est le pied !! de se qui est mon experience j'ai kiffé heureusement que je n'ai plus d'occaz d'en avoir car comme j'ai dit c'est pire que l'hero et que la méta d'ailleurs. De se qui est des mollécule elle se combine trés bien avec la méta tu na aucun risque !! pas comme si tu prenai du sub et de la méta la tu risque de le regretter et a 45 de méta 200MG sa va mais debute quand meme avec la moitier pour voir apres tou depend ton mode de prise »
-(Source, ekko, Psychoactif)


« en me shootant 200 mg, je peux etre peinard quelques heures mais à la moitié de la journée je suis déjà en sueur et quand je n'avais pas de sken sous la main, je commençai à etre extrêmement mal apres 10-12 heures... 24 heures après le dernier shoot, j'étais déjà totalement immobilisé dans un état de fièvre et de nausées... bref si tu peux tenir 48 h entre deux shoots, c'est pas mal... il te suffirait d'attendre quelques heures de plus (environ 96h) pour que ca s'estompe, les métabolites de morphine ne meme plus traçables dans les urines 5 jours après la dernière prise et un sevrage à ton niveau pourrait se régler en 5 jours. »
-(Source, ziggy, Psychoactif)


Les risques de la consommation de morphine

Effets secondaires

Les effets de la Morphine ne se limitent malheureusement pas à la réduction de la douleur, la Morphine a beaucoup d'autres effets qui peuvent se révéler gênants voire mortels.[5] Parmi les effets secondaires gênants, on peut citer la somnolence, parfois la désorientation, la constipation, les nausées et vomissements et le prurit (démangeaisons cutanées).

Allergie, boursouflures

La morphine est histaminolibérateurs (allergene) : elle peut provoquer des boursouflures du visage, de l'urticaire, des démangeaisons ou des éruptions cutanés. Il faut alors prendre des anti-histaminiques

« Donc après j' injecte, dans une veines sur le dos de la main gauche, grosse monter, mais peu après je sens ma main qui s'engourdie, qui gonfle, et aussi des cloques sur l' intérieur du bras, comme des orties..... »
-(Source, sijavais, Psychoactif)
« Heuuu...bizarre là ce qui vien de m'arriver ! Gonflement ouai, mais du visage (!!!!), et des genr de plaque gonflée un peu partout... j'ai pris 60 ans d'un coup, et mme sentait "gonflé" justement... »
-(Source, sijavais, Psychoactif)

Overdose

L'effet secondaire le plus craint est la dépression respiratoire qui peut mener à l'arrêt de la respiration (apnée) et à la mort. Elle est notamment favorisée par les doses excessives (overdose) , par l'association à d'autres médicaments ou substances dépressives (BZD, alcool, sédatifs, hypnotiques), par l'association à des pathologies pulmonaires (bronchopneumopathie obstructive), neurologiques ou autres (âge avancé). L'injection intra-veineuse, notamment, par sa rapidité d'action est associée à un risque important de dépression respiratoire et d'apnée.

Tolérance et dépendance

Tolérance

La tolérance à la morphine se traduit par une diminution de ses effets lors des administrations répétées. Cette tolérance dont l'importance a peut-être été exagérée, peut être dissociée, l'effet analgésique s'atténuant plus rapidement que le myosis et la constipation. Les antagonistes NMDA (ketamine, DXM, memantine) et les inhibiteurs de la synthèse de NO réduiraient la tolérance à la morphine.

Dans le cas du traitement de la douleur, la tolérance à la Morphine est en général largement sur-estimée. Si certains patients douloureux demandent en effet des doses croissantes d'opiacés pour calmer leur douleur, l'immense majorité se satisfait de doses stables, une fois la douleur calmée correctement. Les demandes d'augmentation importante des doses, que certains médecins craignent particuliérement quand ils prescrivent de la Morphine, sont le plus souvent dues à l'évolution de la maladie ou à la frilosité des dosages prescrits[6].

Dans le cas de l'injection du Skénan, la tolérance exisite bien et conduit les usagers a augmenter rapidement les doses pour avoir le même flash.

« Moi aussi au début, je prenais les skens par moitié (50 mg) et je shootai deux fois ou trois maximum dans la journée... ca marche un moment puis à un moment, le truc s'effondre, t'as envie de sentir l'onde de choc et tu la sens de moins en moins, les proportions évoluent et progressivement un beau matin tu te rends compte que tu te shootes 1 gramme de morphine pur par jour et que ca va être chaud bouillant pour sortir de là, plus le choix, c'est metha direct et encore ca marche pas si bien que ça, au début avec le shoot en tete, meme apres des doses de 60/80 mg, l'envie d'un taquet peut etre extrêmement obsédante. La différence c'est qu'une fois sous metha, la morphine ne fait presque plus rien même à 300 mg dans la cuillere. »
-(Source, ziggy, Psychoactif)

Dépendance

Il existe une dépendance à la fois psychique et physique à la morphine qui se développe rapidement. Elle semble provenir d'une activation du système dopaminergique qui est étroitement lié au système enképhalinergique. L'arrêt brutal de la morphine chez un morphinomane se traduit par un état de manque psychique et physique. Les symptômes apparaissent environ 8 à 12 heures après l'arrêt : anxiété, appréhension, lacrymation, rhinorrhée, toux, sueurs. On observe également : élévation de la température, insomnie, céphalées, mydriase, hypertension, nausées, hypersalivation et diarrhée.

La dépendance se manifeste aussi chez le nouveau-né lorsque sa mère prenait de la morphine avant l'accouchement. Dans ce cas, à la naissance, on observe chez l'enfant hyperactivité, cris, tremblements, respiration accélérée, diarrhée, fièvre, traduisant l'état de manque.

La clonidine, a2-stimulant présynaptique, atténue le syndrome de sevrage morphinique en inhibant la libération de catécholamines qui est augmentée en cas de dépendance.


La dépendance à la Morphine est une réalité incontournable. Après quelques jours à quelques semaines de traitement l'arrêt brutal du traitement opiacé (d'ailleurs justement déconseillé) entraîne un syndrome de manque. Toutefois ce syndrome de manque, essentiellement physique, ne doit pas être confondu avec l'addiction, d'abord état mental et comportement, et dont la dépendance physique n'est que l'un des éléments.[7] Les patients douloureux dont les douleurs guérissent peuvent, dans la grande majorité des cas, être sevrés dans un délai raisonnable par une diminution progressive des doses, associée ou non à des traitements adjuvants (ketamine, clonidine).[8] Toutefois certains patients n'arrivent pas à se sevrer de la Morphine. Lorsque cela entraine des difficultés médicales, psychiques ou sociales et que, malgré cela, le patient ne peut pas se sevrer, cela définit en principe l'addiction.[9]

Addiction à la Morphine et détournement du Skenan

L'addiction à la Morphine est un trouble du comportement qui obéit à bien d'autres impératifs que le syndrome de sevrage. Elle persiste après un sevrage physique, même totalement réussi, et entraîne un risque de rechute, notamment au cours de nouvelles rencontres avec le produit ou d'événements stressants.

L'addiction à la Morphine est relativement minoritaire dans les addictions aux opiacés. Pour les produits pharmaceutiques la Morphine vient « en concurrence » avec d'autres opiacés, Oxycodone, Hydromorphone (Dilaudid) très utilisés en Amérique du Nord, Fentanyl.

Il existe toutefois un problème spécifique avec l'injection de Skenan, très majoritairement, et d'autres formes LP (Moscontin), qui justifie une vigilance.[10][11].

voir notamment http://droguesblog.wordpress.com/2012/01/04/laffaire-du-skenan-a-saint-pol-une-hecatombe-pour-les-professionnels/

Traitement de la dépendance au Skenan détourné

Comme avec le Subutex, l'usager cherche de l'aide essentiellement quand son système veineux devient gravement affecté voire inutilisable, ou en cas de complications (abcès, nécroses, parfois seroconversion etc..). L'essentiel est donc d'amener l'usager à « faire le deuil de l'injection ». Evidemment il est préférable que cette phase puisse se faire avant que le système veineux ne soit totalement devenu inutilisable. Mais, que la décision de changement ait été prise ou non, les techniques de Réduction des Risques doivent impérativement être proposées.

A travers le deuil de l'injection le toxicomane doit renoncer :

  • à la convivialité de la consommation
  • à tout le rituel de préparation de l'injection (tout ce travail occupe la pensée et la dirige hors de soi, de ses problèmes de son angoisse etc..)
  • au reflexe conditionné autocréé : injection = apaisement
  • à une partie de son environnement

in « le médecin et le toxicomane – guide pratique » Vincent Fontaa

Sur l'injection voir la synthese de bibliographie de Chantal Mougin[12]

Lorsque la décision d'arrêt de l'injection a été prise, plusieurs pistes peuvent être proposées :

  • le sevrage progressif, avec ou sans substitution temporaire (Skenan pris per os, methadone, buprenorphine), avec ou sans hospitalisation.
  • le passage à un TSO. Dans ce cas, la methadone sirop est clairement le produit de choix, étant donné la quasi impossibilité de l'injecter.
  • Le sevrage peut être proposé avec un suivi qui permette l'induction rapide de Methadone sirop, en cas de récidive ou de risque imminent de récidive.

Certains ont proposé de conseiller des injections « substitutives » de serum salé isotonique mais, dans mon expérience ce conseil est rarement suivi. Toutefois certains usagers l'ont pratiqué avec succès. Il est donc important d'y penser.


L'expérience montre que l'addiction à l'injection de sulfate de morphine est particulièrement difficile à traiter et, pour les soignants, il est important de la prévenir, notamment en reservant l'usage du Skenan aux indications indispensables.

Références


Liens