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* [http://www.psychoactif.org/forum/f41-p1-GBL-GHB-1-4-BD.html Le forum GLB sur Psychoactif]


[[Catégorie:Drogues]]
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Version du 31 mars 2014 à 11:01

Le GBL ou Gamma-butyrolactone, est un précurseur du GHB. Sa formule chimique est C4H6O2. Le GBL est synthétisé par le foie en GHB avec des effets quasi-identiques. C’est un analogue du GABA (acide gamma-aminobutyrique, le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central) comme l’alcool et les benzodiazépines. Le GHB est aussi utilisé en médecine comme anesthésique et pour que les patients atteints de narcolepsie puissent avoir un sommeil stable.

L’usage du GHB est resté un phénomène spécifique lié au milieu du clubbing homosexuel, notamment à Paris et Marseille, mais aussi à Toulouse, Bordeaux, Montpellier, par une population masculine, bien insérée, appartenant à des catégories socioprofessionnelles plutôt élevées.[1] Le GBL est très peu expérimenté en population générale : la prévalence d’expérimentation du GHB mesurée à 17 ans s’élevait à 0,27 % en 2005 et à 0,44 % en 2008.


Histoire brève

L'histoire de l'ascension du GBL en tant que drogue est liée à l'histoire d'un autre composé appelé gamma-hydroxybutyrate ou le GHB. Le GHB se trouve en très petites quantités dans le corps humain et agit comme un neurotransmetteur dans le cerveau. Dans les années 1960, il a d'abord été synthétisée dans un laboratoire pour une utilisation comme anesthésique. Dans les années 1980, le GHB est devenu populaire parmi les body-builder, qui croyaient qu'il pourrait libérer une hormone stimulant la croissance musculaire. En Novembre 1990, après avoir enquêté sur près de soixante rapports de maladie liées au GHB, la Food and Drug Administration américaine (FDA) a ordonné la fin de la vente de ces produits contenant du GHB.

Lorsque des produits contenant du GHB sont devenus indisponibles, les utilisateurs ont cherché un remplaçant. Ils l'ont trouvé dans les suppléments au GBL. Une fois que le GBL est ingéré, il se transforme rapidement en GHB. Le GBL a été vendu dans les centres de fitness et les magasins d'aliments-santé comme un compléments alimentaires. Les compléments alimentaires n'ont pas à subir les tests rigoureux nécessaires pour les médicaments en vente libre et les médicaments sur ordonnance. .

Tout au long des années 1990, des publicités pour des suppléments au GBL sont apparu dans les magazines de culturisme sous des noms tels que Blue Nitro, Firewater, GH Revitaliseur, Dynamiser, Jolt, réactive, REMForce, RenewTrient, Revivarant, et Verve. (depuis retirés du marché.) Les fabricants de suppléments au GBL affirmaient que leurs produits servaient à renforcer les muscles, améliorer les performances physiques et sexuelles, à combattre la dépression, réduire le stress, et à soulager l'insomnie.

Dans le même temps, le bruit a couru que le GBL était une "drogue festive", parce qu'il aidait à libérer des inhibitions. Parallèlement cependant, des risques d'effets secondaires nocifs sont apparus : des difficultés respiratoires, des vomissements et des convulsions. De plus son Utilisation peut conduire à un coma, un état ​​d'inconscience à partir de laquelle une personne ne peut pas être éveillé par le bruit ou autre stimuli.

A la fin des années 1990, des rapports ont commencé à pointer que le GBL et le GHB étaient utilisés comme "drogue du viol». Parce qu'ils sont inodores et incolores, il est difficile de savoir quand ces substances ont été ajoutées à une boisson. Les deux drogues sont assez puissantes pour assommer quelqu'un, même à petites doses.

En France, suite l'augmentation significative de sa consommation à des fins récréatives et à des comas suivi de réanimation liés à la prise de GBL, la vente et la cession au public de GBL et de butanediol (BD) (substance analogue) ont été interdites, par arrêté du 2 septembre 2011. Ces substances ne font cependant pas partie de la liste des stupéfiants.

Qu'est ce que c'est ?

Aspect, à quoi ça ressemble ?

Le GBL est un liquide incolore, d’odeur chimique, corrosif et relativement dangereux à l’état pur, donc à ne pas mettre en contact avec la peau et les muqueuses. Le GBL est un liquide industriel utilisé dans les vernis à ongle et les décapants. Mais pour la consommation récréative, il faut l'achèter en bouteille à l’état pur sur Internet sur des sites réputés.

« Le GHB a un gout de sel horrible, avec souvent un petit gout de diluant lier a son précurseur, le GBL. Le GBL (qui produit lui même les mêmes effets que le GHB) est encore plus horrible en gout. Imaginez qu'on verse 2g dans le verre de quelqu'un sans qu'il s'en rende compte me semble impossible (1g a fais pas grand chose, mais bon mettons qu'on soit déjà bien bourré même 1g ça se sent) »
-(Source, IPU, Psychoactif)

Le prix

Le prix moyen d'une dose de 1 gramme de GBL achetée en gros en ligne oscille entre 0,09 et 2 euros[2].

Dosage

Il faut le diluer correctement, cinquante à cent fois sa dose voire plus dans un liquide (eau, jus de fruit). Il reste un fort goût que certains ne supportent pas. La consommation de GBL est délicate à manier. Il faut trouver sa dose personnelle. Le mieux est d'aller à la pharmacie acheter des pipettes ou seringues de 2ml. Commencer par mettre 0.5ml dans la pipette et le mélanger dans 25cl d’eau avec à du sirop. Puis augmenter la dose chaque jour, doucement, 0.8ml, 1ml, 1.2ml ....jusqu’à trouver sa dose effective (ce que les anglais appellent le "soft spot") et ne plus en bouger. La dose effective peut être 1ml, 1.6ml, ou 2,4ml. Si vous prenez un dixième de millilitre de moins, vous ne sentirez rien, et si vous prenez un ml de trop, vous risquez d'être dans un sommeil éveillé, à ne plus pouvoir bouger.

« Je dose 0.5ml dans la pipette et le mets dans 25cl d’eau mélangée à du sirop. Rien. Aucun effet. Et puis j’augmente la dose chaque jour, doucement, 0.8ml, 1ml, 1.2ml – rien. Arrivé à 1.8ml, ça y est je ressens quelque chose, un effet similaire à l’alcool mais en plus propre (sans gueule de bois le lendemain), une vague d’euphorie, une empathie prononcée comme dans l’ecstasy. J’ai trouvé ce que les anglais appellent leur « soft spot », ma dose effective....Quand j'ai dépassé la dose de 1.8ml, je me suis retrouvé à m’endormir à moitié devant mon ordinateur, dans un état proche du « rêve lucide », parfois plaisant et parfois non, pris par la « paralysie du sommeil »: à la fois conscient et dans l’incapacité totale de bouger le moindre membre de mon corps....Et puis vient le jour où mon bidon est vide et je passe trois jours épouvantables d’insomnie fiévreuse et de vomissements réguliers.... »
-(Source, loulou reed, Psychoactif)


Attention, le GBL se dilue très mal dans l'eau. Il s'accumule en bas du verre. Toujours bien le mélanger avant de le consommer, sous peine d'avoir la dernière gorgée qui contient toute la substance. Ne jamais mélanger un verre pour deux.

« le GBL ne se dilue que mal, effectivement, il faut le boire à une dilution de en tout caa 1/100 mais surtout mélanger le verre juste avant. En effet ma copine en a fait les frais en buvant la fin de verre-> coma dans les toilette... Que de la gloire »
-(Source, GüBeL, Psychoactif)

Les effets recherchés

Le GBL est une drogue liquide, de synthèse agissant sur le système GABA-èregique (Neurotransmetteur GABA-b et c'est le seul connu, tout les autres benzo agissent sur les GABA-A) après sa transformation en GHB par le foie.

L’effet met 15 minutes à arriver, et dure environ une heure. Quand il est utilisé de manière récréative, le GBL améliore la confiance en soi et la sociabilité, et réduit les inhibition sexuelles. Il déclenche une vague d’euphorie, une empathie prononcée comme dans l’ecstasy. A plus haute dose, il induit le sommeil. Sa puissance fait qu'il est très facile de faire une overdose.

« Les effets sont similaires à l'alcool: en partie mais la gamme d'effet est beaucoup plus large. Les effets dans sa dose de fonctionnement sont: euphorisants (1-2ml SANS ALCOOL), anxiolitiques, désinhibants, aphrodisiaque, augmente toute les perceptions sensorielles et émotives positive, hypnotique (c'est la seule substance produisant un sommeil "médicalement" normal (au niveau des paramètres électro physiologiques)), anesthésiant, anabolisant (favorise la sécrétion endogène d'hormone de croissance) »
-(Source, GüBeL, Psychoactif)

Les risques liés à la consommation de GHB/GBL

Dangerosité et dommages du produit selon différents classements

Echelle de classment des dommages créés par différentes drogues.2007 [3]



Dépendance

Le GBL peut créer un forte dépendance en quelques mois, voire en quelques semaines, et le manque de GBL peut mettre la vie en danger[4]


« Cela fait déjà pas mal de temps qu'il m'arrive de temps en temps de prendre du gbl à certaines occasions... Bien que je connaisse particulièrement bien ce produit (effets, dosage, risque de dépendance, etc...), suite à une épreuve difficile dans ma vie dernièrement je me suis lâché sur ma consommation... Cela fait une semaine que je me suis rendu compte que j'ai développé une dépendance : Une prise toutes les deux heures le jour, et la nuit des prises un peu plus grosses afin de pouvoir dormir par deux tranches de 4h et une de deux heures. Ces derniers jours, j'ai essayé de stopper net ma consommation qui fut un échec : tremblement, irritable, ayant perdu ma joie de vivre naturelle, impossible de dormir, angoisses, etc...Du coup, j'essaie progressivement de réduire les doses...Sinon, en cas d’échec, je ne sais pas quoi faire... »
-(Source, Gébéèl, Psychoactif)
« Après une année de consommation "récréative" (le GBL a remplacé ma consommation d'alcool), uniquement le weekend ou en soirée, suite à une période de stress, je me suis mis à consommer H24, c'est à dire une dose tout les 2-3 heures et ce 24h sur 24h et 7j sur 7j ET CECI PENDAN 2ANS. Très vite une forte dépendance physique m'a fait renoncé à tout sevrage, d'autant plus que la vie avec devenait incroyablement magnifique. Affectivement, professionnellement, socialement la première année fut une réussite complète, j'avais ma potion magique! Puis les dernier 6 mois devinrent progressivement un cauchemar, plus de sommeil, l'impression de devenir fou, les doses qui augmentent (a noter que contrarairement à d'autre drogue alcool, cannabis, MDMA, et autre l’accoutumance (augmentation des dose) est très faible. La consommation simultanée de benzodiazépine, et ensuite: un sevrage,qui m'a amené à un coma de 1 mois avec 2 % de chance de survie. Ensuite réapprendre à vivre, sans les lunette rose du GBL, apprendre à déguster les instants sans saveur de la vie abstinente, et pour finir plonger dans l'alcoolisme le plus violent avant de commencer à ré-émerger, de me mettre à consommer de l'héro etc.. le seul médicament efficace pour autant de ne pas l'avoir consommé avec le GBL est Diazépam à dose de cheval (min 80 mg) Pour exemple dans mon coma sous assistance respiratoire , j'ai reçu 15mg de midozalam /h, oui oui et finalement 50mg/h de diazépam qui a enfin réussi à me faire arrêter de convulser. J'étais sous intubé, sous assistance respiratoire. »
-(Source, GüBeL, Psychoactif)

Lors du sevrage de GBL, beaucoup d'usagers reportent de l'anxiété, des crise de panique et de l'insomnie. Dans la plupart des cas, cela prend généralement entre semaines pour ne plus ressentir les signes de manque.[4]

Le sevrage du GBL peut se faire en ambulatoire dans la plupart des cas. Une étude anglaise[5] rapporte que les patients en sevrage ont été traité avec des hautes doses de diazepam et de baclofène durant les 4 première heures, puis des doses de diazepam comprise entre 40mg et 110 mg durant les 24 heures suivantes.

« J'ai été faire un sevrage spécialisé dans une clinique suisse réputée pour cela. Ils ont complètement sous évalué ma consommation, et pourtant je n'ai rien minimisé, j'avais conscience de la gravité de mon état. Ils ne se sont absolument pas renseigné sur le produit et m'ont proposé quelques anxiolit tm pour compensé (je prenait déjà des benzo à haute dose en simultané de mes environs 70ml de GBL par jour. Bref il ne m'ont pas surveillé et retrouvé dans ma chambre, 6h plus tard en train de convulsé (la notion avec l'épilepsie fait, malgré tout ce que l'on dit, débat). Du coup j'ai été transféré au urgence et ils ont commencé à m'administré du midozalam (un des moins anti-convulsivement). après deux semaine d'intubation du propofol et tout les complication possible (hépatite médicamenteuse, étrangement le gbl épargne le foie), disfonction rénale, pneumonie sur le poumon g, multiple infection, une ambolie pulmonaire massive sur le poumon droit qui m'a donné 2% de chance de survie. Ils ont voulu me transféré en hélicoptère, mais ils n'y avait pas assez de place pour les pousse seringue, tellement il me fallait de substance pour me maintenir en vie. Bref dans ce grand centre ils m'ont lysé (liquéfié le sang) mon pronostique vitale c'est amélioré et surtout il m’ont passé au Diazépam. J'ai du réapprendre à marché, parler et autres. Bref je n'ai aucune séquelle, ma puissance supérieur était avec moi. »
-(Source, GüBeL, Psychoactif)

Overdose

Les GBL est difficile à manié. Il peut provoquer des overdoses, si on va au dessus de sa dose effective, d'autant plus si il est associé à l'alcool, benzodiazépine ou opiacés.

« Deux minutes après la prise de GBL, le mec devient un peu fébrile, s'allonge, bouge beaucoup, fait des sons avec sa bouche, incompréhensibles. Je suis là à le regarder, genre, what the f***.

Et là, crac, il s'endort, d'un coup. Je me dis que ça sent le roussi. Je tire vite une ligne et je le mets en position latérale de sécurité, au cas où il vomirait. Je tourne un peu en rond, histoire de mettre en place mes idées. Je vais vite sur le net avec mon iPhone et je tape GBL overdose sur Google. Et là je me rends compte que c'est la cata. En plus sa respiration devient irrégulière, avec des arrêts plus ou moins prolongés. Je bouge sa tête, y'a du vomi qui bloque. Je fais tout pour dégager les voies respiratoires, je stresse un peu. La respiration reprend. Je le stabilise, couché sur le coté, il a tendance à bouger dans son "sommeil". J'appelle les urgences mais je parle pas flamand. J'essaie de me faire comprendre de l'opérateur qui ne parle que néerlandais (!), en anglais, et en français. J'ai l'impression que ça dure une plombe, et avec une main j'essaie toujours de faire en sorte que l'autre respire. Je compte les secondes d'arrêt respiratoire, je me dis qu'en dessous de 30 secondes c'est pas trop grave. Et je pense a son vomi si je dois lui faire du bouche à bouche... Je stresse un peu plus.

Pour finir, les urgences sonnent en bas de l'immeuble. J'appuie sur l'interphone pour ouvrir, je tire la dernière ligne de mon paquet, j'ouvre la porte. Ils sont 5, ils le prennent en main tout de suite. Je raconte tout ce qu'il a pris.

Et voilà que derrière les ambulanciers, y'a deux flics qui rentrent. Je me sens fondre sur place. Je pense à mon boulot, à mes parents, à mes potes. Je fais bonne figure, je coopère, ils sont très sympas. Ils voient les seringues, le sachet vide, la paille. Mon pote est mal en point, il est placé sous assistance respiratoire sur place.

Quand ils s'en vont à l'hosto avec lui, les flics m'embarquent pour prendre ma déposition. Ils finiront par me mettre en garde à vue pendant 12 heures, jusqu'à ce qu'ils soient certains que mon pote s'en sort vivant (j'apprendrai qu'il est resté dans le coma plus de 8 heures, et qu'il serait mort si j'avais pas réagi).

»
-(Source, Trystant, Psychoactif)

Comment réduire les risques

  • Acheter sur le net sur un site réputé, diluer correctement, trouver sa dose précise et ne plus en bouger. Si quelqu'un vous en vend un flacon en boîte ou en soirée, impossible de savoir à quelle dose il l’a dilué, la quantité que vous allez ingérer.
  • Il faut espacer les doses. N'acheter que des bidons de petite contenances (25ml), pour ne pas être tenté d'en reprendre. Le GBL créé un forte dépendance  !
  • Eviter impérativement tout mélange avec l’alcool, les benzodiazépines, les opiacés et tout sédatif, qui potentialise les effets et renforce la probabilité d'une overdose.

Notes et références

  1. Usages de GHB et GBL - Données issues du dispositif TREND - OFDT
  2. Rapport annuel 2008 - Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT)
  3. Source:Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007 "Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse" The Lancet 2007; 369:1047-1053. (PMID 17382831; doi:10.1016/S0140-6736(07)60464-4)
  4. 4,0 et 4,1 Addiction Journal : Research shows GBL addiction can be life threatening
  5. Gamma-butyrolactone (GBL) dependence and withdrawal


Liens