« Les complications liées à l'injection intraveineuse » : différence entre les versions

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=== Consommation à plusieurs ===
=== Consommation à plusieurs ===
La plupart des contaminations ont lieu quand on injecte à plusieurs. La moindre micro-goutte de sang peut transmettre l’hépatite C...
'''La plupart des contaminations ont lieu quand on injecte à plusieurs'''. La moindre micro-goutte de sang peut transmettre l’hépatite C...
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* Quand tu injectes une autre personne ou qu'une autre personne t'injecte, il faut redoubler de précaution ! fais très attention au contact avec les doigts, le garrot ...
* Quand tu injectes une autre personne ou qu'une autre personne t'injecte, il faut redoubler de précaution ! fais très attention au contact avec les doigts, le garrot ...

Version du 15 mars 2012 à 18:47

Poussières, abscès, infection, injection à coté

Les poussières

Une poussière correspond la plupart du temps à ce que les médecins appellent un choc. Il en existe plusieurs types :

  • le choc anaphylactique, c'est à dire une réaction face à une substance étrangère introduite dans l'organisme chez une personne qui y est allergique. Ce peut être une allergie au produit lui même mais aussi à des additifs et produits de coupage. Il se traduit le plus souvent par une baisse brutale et immédiate de tension, accompagnée d'un "rash cutané" (urticaire ,ou équivalent). Il faut éviter absolument de réinjecter ou re-consommer ce produit (mais si c'est un produit de coupage on ne sait pas toujours duquel il s'agit). La consultation d'un allergologue est utile si on est dans le doute. Le plus souvent il survient chez un sujet qui connaît déjà des problèmes allergiques (allergie alimentaire, aux antibiotiques, asthme, rhinite allergique).
  • Le choc pyretique = la présence de "poussières", de produits divers, notamment non solubles = poussières d'amidon, etc.., peut entraîner une réaction "simple" avec malaise et fièvre, sans que ce soit un choc allergique et sans qu'il y ait injection de germes.
  • le choc septique = très souvent il s'agit d'une bactérie invisible à l'œil nu qui provoque une infection de l'organisme ou un empoisonnement du sang qui peut être apparenté à une petite septicémie. Au delà du choc initial, l'injection de germes peut entraîner une infection grave retardée (du cœur, des os, du sang). Il ne faut donc pas hésiter à consulter si des signes anormaux surviennent à la suite d'un tel épisode (même des semaines après).

Les conséquences des poussières peuvent varier d'intensité. Cela peut aller de quelques frissons avec mal de tête jusqu'à la crise spectaculaire durant une nuit entière avec fièvre de plus de 40°C. On en sort toujours d'une poussière abattu, lessivé, courbaturé. Parfois le mal de tête persiste longtemps et il faut plusieurs jours pour s'en remettre. Une poussière peut également affaiblir l'organisme au point de déclencher d'autres pathologies (éruption d'herpès, mycoses, endocardites (infection du cœur), complications pulmonaires.....

Ne pas re-shooter par dessus. Que ce soit de l'eau, de la dope ou quoi que soit d'autre. Cela ne sert à rien et présente un gros risque d'augmenter la quantité de germes (virus, bactéries) dans un organisme déjà affaibli, dont toutes les défenses sont mobilisées pour lutter. Prendre de l'aspirine ou du paracétamol dès les premiers symptômes et, en cas de douleurs aigües, éventuellement un suppositoire de Viscéralgine. (pour la rapidité d'action. Rester couché au calme, dans la pénombre, au chaud sous des couvertures. En principe la phase aiguë avec fièvres, maux de tête, vomissement.....ne dure pas plus de quelques heures. Si les symptômes persistent appelez un médecin d'urgence.

Les abcès

Il existe deux sortes d’abcès consécutifs à une injection : les abcès d’origine infectieuse, provoqués par des bactéries qui pénètrent sous la peau, à cause de conditions d’hygiène insuffisantes. Les abcès causés par un corps étranger – particules d’excipients insolubles, poils, fibres de coton...

Les uns, généralement mous, chauds et douloureux, ont tendance à gonfler et à suppurer abondamment, tandis que les autres forment plutôt une boule dure, moins chaude, qui se transforme en kyste. Cette distinction est importante : la plupart des abcès dus à un corps étranger s’infectent et se mettent à suppurer, allant jusqu’à causer une gangrène des tissus.

Dans tous les cas, celui-ci se manifeste au bout de quelques heures (un jour et demi au maximum) par une rougeur enflée, chaude et douloureuse au point d’injection. Il continue d’enfler jusqu’à atteindre parfois la taille d’une balle de ping-pong. Dans les cas extrêmes (pas soignés à temps), c’est tout le membre concerné qui peut enfler démesurément, causant des élancements insup­portables et une fièvre de cheval. À ce stade, la seule solution est le service des urgences de l’hôpital le plus proche...

Pour ne pas en arriver là, le mieux est de prévenir le risque d’abcès aussitôt après le shoot raté, en scotchant sur le point d’injection une compresse imbibée d’Hexomédine Transcutanée* qu’on changera deux fois par jour jusqu’à résorption de l’enflure. Pour un abcès déjà formé (48 h ou plus), gonflé et douloureux, d’une sale couleur rouge violacée, une seule solution : le médecin. Selon le degré d’évolution de l’abcès, il pourra soit vous prescrire un traitement à base d’antibiotiques (contre l’infection), d’applications de poches de glace et de compresses d’Hexomédine, soit inciser et drainer l’abcès. Même chose en cas d’éclosion spontanée de l’abcès : nettoyez l’essentiel du pus, collez un pansement alcoolisé et allez vite faire drainer le reste !

Injecter à coté

Lors de l'injection, il faut s'assurer que l'aiguille est bien dans la veine en aspirant légèrement du sang dans la seringue. Toutefois quand les veines sont malmenées, ce n'est pas toujours évident. Il y a donc risque d'injecter hors de la veine. La toxicité d'une telle injection dépend du produit.

La buprénorphine (Subutex®) : surtout quand il est mal filtré, l'injection à côté de la veine entraîne des réactions inflammatoires et des abcès.

La Cocaïne : son action anesthésiante peut insensibiliser la région autour de la veine, rendant inapparente au début les lésions réelles. En cas d'injection en dehors de la veine il faut donc interrompre l'injection, même si on ne ressent rien.

En cas d'injection en dehors de la veine, il faut

  • arrêter immédiatement l'injection
  • mettre un traitement local éventuellement, en faisant très attention de ne pas agresser la peau encore plus (par exemple avec des pansements alcoolisés sans diluer l'alcool)
  • surveiller l'évolution (signes d'infection, nécrose cutanée) et ne pas hésiter à consulter un médecin s'il y a une inquiétude.

VIH et hépatites C et B

Ne partage jamais son matériel d'injection : seringue, bidon d'eau, filtre, cuillère, Stéricup®, tampon d'alcool et tampon sec, garrot... La transmission des hépatites (B et C) se fait également par le matériel d'injection. De plus, le virus peut être transmis par les doigts lors de la manipulation de la seringue, de la désinfection de la peau etc..), c'est ce qu'on appelle le manu-portage !!!

Consommation à plusieurs

La plupart des contaminations ont lieu quand on injecte à plusieurs. La moindre micro-goutte de sang peut transmettre l’hépatite C...

  • Quand tu injectes une autre personne ou qu'une autre personne t'injecte, il faut redoubler de précaution ! fais très attention au contact avec les doigts, le garrot ...
  • Une seringue = un shoot. Mais si tu la réutilises, voici quelques idées pour ne pas se tromper :
    • Délimiter votre espace,...avec un champs de soin si possible
    • Marquer sa seringue : en y collant un petit morceau de scotch avec vos initiales par exemple, ou brûler le piston de la seringue
    • Utiliser les seringues et des Stéricups® de couleurs (disponible dans certains Caarud)

Que faire lorsqu'on a pris un risque avec l'hépatites C ou VHC

  • L'hépatite C est une maladie du foie qui peut entraîner des cirrhoses, des cancers du foie. Elle est provoquée par un virus appelé VHC qui est présent dans le sang des personnes contaminées et qui se transmet très facilement lors de l'injection. Elle tue chaque année de nombreuses personnes. On estime à plus de 70%, le pourcentage des injecteurs contaminés, et après les deux premières années de pratique plus de 50% des usagers sont contaminés.
  • Avec le VHC, il ne suffit plus de prendre une seringue neuve pour chaque injection. Le virus est beaucoup plus résistant que le VIH, il est résistant à l'air libre (environ 7 jours). Il se transmet par contact avec d'infime quantité de sang contaminés (manuportage, garrot) mais aussi en partageant du petit matériel (filtre, eau, tampon d'alcool). À chaque injection, tout le petit matériel doit être également changé !
  • Les traitements médicaux permettent de guérir le VHC dans plus de 50% des cas. Un dépistage précoce augmente les chance de guérison. Il peut être prescrit par un médecin généraliste ou être fait directement dans un CDAG (Centre de dépistage anonyme et gratuit). Fais le une ou deux fois par an, et n'oubliez pas d'aller chercher les résultats. Vous pouvez parfois, à cette occasion, vous faire accompagner d'un professionnel de CAARUD.

Traitement d'urgence du VIH

  • En cas de risque de contamination VIH (partage de la seringue), il faut vous rendre au service des urgences les plus proche, dans un délais de 48h, pour qu'ils puissent évaluer le risque que vous avez pris et recevoir si nécessaire un traitement prophylactiques d'un mois. (C'est le même traitement que pour le VIH, mais sur un mois). Ce traitement peut, si vous avez été réellement contaminé, éliminer le virus du VIH avant qu'il devienne chronique.
  • Si le délais peut être de 48 heures, il est préférable de débuter le traitement dans les 4 heures qui ont suivi la prise de risques. Le service des urgences ne peut vous refuser ce traitement. Par contre, vous devez absolument le suivre pendant un mois, et revenir à la fin du mois pour une dernière consultation.

Attention, les médecins des urgences sont souvent "sous pression", avec beaucoup de malades partout, et ils risquent de sous estimer votre problème, surtout si vous évitez de donner des détails (ce que vous risquez de faire pour protéger votre entourage). Documentez donc bien les facteurs de risque. Notamment, le médecin demandera ce que vous savez du statut sérologique des personnes qui ont participé à l'échange de seringues. Si l'un connait sa séropositivité il faut bien le signaler. S'il y a seulement des doutes le service d'urgences peut faire un test rapide sur une ou plusieurs personnes pour évaluer le risque. Il est aussi important de bien documenter quel a été le partage effectif de matériel et de seringues. Une bonne documentation, par vous, du risque et de la nécessité de la prévention incitera le service d'urgences à prendre votre demande au sérieux.

Aspect médico-légal

Vous aurez peut être par la suite à documenter votre contamination devant la justice (plainte au pénal, demande de dommages et intérêts, refus de prise en charge d'une contamination professionnelle au motif que vous êtes toxicomanes). C'est pourquoi il peut être utile de faire une sérologie juste après la contamination possible (ou quelques jours après), même si aucun traitement préventif n'a été mis en route. Cela vous permet de prouver que vous étiez séro-négatifs à ce moment là, ou, sinon, que votre contamination était antérieure.

L'overdose, comment éviter, que faire en cas d'OD

Le risque d'overdoses est possible avec presque tous les produits psychotropes (médicaments, héroïne, cocaïne, alcool, ecstasy, méthadone...). Il varie en fonction de l'age, du poids, de la dépendance du consommateur, et de la qualité du produit consommé.

Comment l'éviter

  • Teste ton produit à chaque fois qu'il est nouveau et surtout dans les cas suivant :
    • quand tu changes de dealer
    • quand tu trouves que la poudre n'a pas un aspect habituel
    • quand tu as arrêté ou consommé moins pendant quelques temps (sortie de prison, sortie de cure)
  • Les mélanges, en particulier à base d'alcool et de médicament, augmentent les risques d'overdose. En particulier, beaucoup de consommateurs meurent deux ou trois heures après l'injection d'héroïne, spécialement quand ils ont pris un mélange d'alcool et de médicaments avec de l'héroïne, de la méthadone, ou de la buprénorphine. Ceci est du au fait que les drogues avalées prennent du temps avant d'être absorbées.


Que faire en cas d'OD ?

  • Si la personnes est inconsciente, mais respire, mettez la en position latérale de sécurité (PLS). Il ne faut jamais laisser une personne sur le dos, elle risque de s'étouffer.
La position latérale de sécurité
  • 1) Agenouillez-vous à coté de la victime (au niveau de sa taille), desserrez sa cravate, son col, sa ceinture et retirez-lui ses lunettes.
  • 2) Prenez la délicatement par une épaule et par la hanche et basculez la doucement sur le côté.Le thorax doit être perpendiculaire au sol ou légèrement en avant. Mettez si possible un petit oreiller ou équivalent pour que la tête soit dans l'axe du corps ou légèrement pendante. Placez les jambes et les bras pour que la position soit à peu près stable (en général jambe inférieure pliée).
  • 3) Observez la respiration = d'abord au niveau du thorax et de la partie supérieure de l'abdomen qui doit bouger régulièrement. La présence d'un ronflement ou pire d'une obstruction évidente (essais d'inspiration infructueux) doit faire chercher une obstruction. Éliminez une obstruction par des vomissements ou un corps étranger (en utilisant un mouchoir, u n linge etc.. pour éviter une morsure) puis essayez de lutter contre la chute de la langue (dans le pharynx créant une obstruction) la meilleure méthode est de "tirer la mâchoire en avant" en pressant l'os de la mâchoire inférieure (des deux côtés) juste sous le lobe de l'oreille et en le "tirant vers le menton". Si la personne est consciente cette manœuvre est vite douloureuse (et doit être allégée) mais si elle est inconsciente cette stimulation est souvent utile (elle réveille et stimule la respiration). Attention = la bouche doit être entrouverte, c'est pourquoi il faut tirer la mâchoire inférieure en avant, en mettant les doigts le plus haut possible (derrière le lobe de l'oreille) et non à l'angle de la mâchoire, ce qui aurait pour effet de fermer la bouche. Essayez sur vous même en lisant ce texte. Examinez bien le placement des doigts.

Si la respiration reprend sans obstruction, maintenir la position, sinon re-essayez une meilleure position (et éventuellement une nouvelle recherche de corps et étranger ou de vomissement). Si vous maintenez la position, vous ne pouvez rien faire d'autre. Une autre personne si elle est présente cherchera le pouls radial (au poignet) et observera la tête (vomissements, signes de conscience, cyanose (coloration bleue)).

nb= Une variante de la Position Latérale de Sécurité est de mettre la personne en position latérale à 45° ou un peu plus, en plaçant une couverture ou un gros vêtement sous le flanc. La tête sera tournée vers le sol pour atteindre le but d'évacuation des vomissements. Cette position sera éventuellement préférée s'il y a un doute sur la tension (pouls à peine perceptible).

En principe, attendre les secours en maintenant la position. S'il y a des vomissements , nettoyer la bouche et éventuellement dans la bouche (sans aller trop loin et en évitant de vous faire mordre= utilisation d'un linge sur le côté de la bouche)).

  • Pour savoir si elle est inconsciente, appelez la à voix forte. Si nécessaire seulement, pincez lui les lobes d'oreilles par exemple. Si vous ne pouvez pas la réveiller, ou si il y a d'autres signes d'inconscience tel un bleuissement, ou une absence de respiration, ne paniquez pas et faites appeler le 15 par quelqu'un (une personne inconsciente ne doit pas être laissée seule même un court instant).
  • En attendant leur arrivée:
    • Rappelez lui de respirer
    • Tachez de savoir ce qu'elle a pris
  • Si la personne arrête de respirer, donnez lui deux ou trois souffles en bouche à bouche :

Attention= pour cela vous devez remettre la personne sur le dos. Faites le avec douceur. Éventuellement, tourner la tête légèrement sur le côté pour faciliter l'évacuation des vomissements.

Le bouche à bouche
  • 1) Mettez la personne sur le dos, sur un plan dur
  • 2) Enlevez les chewing-gums ou autres objets de sa bouche
  • 3) Pincer son nez avec l'index et le pouce
  • 4) Respirez profondément et couvrez sa bouche avec la votre
  • 5) Soufflez constamment, jusqu'à sa poitrine se soulève
  • 6) Otez la bouche et laisser la poitrine descendre
  • 7) Répétez l'opération de 3) à 6)

L'efficacité du bouche à bouche est appréciée sur le bon soulèvement du thorax (regardez le "du coin de l'œil") et sur la sortie de l'air à l'expiration. Évitez d'insuffler une trop grande quantité d'air pour ne pas "gonfler l'estomac" et susciter des vomissements.

Si vous avez réussi deux à trois insufflations satisfaisantes, il faut prendre quelques secondes pour diagnostiquer un éventuel arrêt cardiaque. Si tout indique un arrêt cardiaque, il faut alterner bouche à bouche et Massage Cardiaque (voir ci dessous). Si l'arrêt cardiaque est exclu, il faut continuer le bouche à bouche tant que la personne ne respire pas. Cherchez à nouveau à diagnostiquer un arrêt cardiaque après quelques minutes, surtout par exemple si la coloration du visage change brutalement (bleuissement).

Pour diagnostiquer un arrêt cardiaque quelques éléments sont particulièrement utiles=

    • la persistance d'une absence de réaction. En principe un sujet qui réagit même légèrement n'est PAS en arrêt cardiaque. (mais des convulsions par exemple peuvent être confondues avec une réaction).
    • le pouls. La non perception d'un pouls radial (au poignet) n'est pas forcement un signe d'arrêt cardiaque. Dans les états de choc le pouls radial peut ne plus être perceptible malgré un cœur qui continue à battre.(de plus il arrive que le pouls radial soit supprimé pour des raisons diverses = intervention antérieure etc..).

Dans ces cas, les pouls qui sont perceptibles sont le pouls carotidien (au cou) ou le pouls fémoral (dans le creux de l'aine). Toutefois ce sont des pouls assez difficiles à palper et leur recherche doit a priori être réservée aux professionnels ou aux secouristes formés. Par contre, la perception d'un pouls radial est un signe de NON arrêt cardiaque. Il est donc conseillé de le chercher rapidement, mais sans trop perdre de temps)/

  • Si, malgré le bouche à bouche, la personne ne bouge plus du tout, ou devient de plus en plus bleue, commencer le massage cardiaque immédiatement : vous ne ferez aucun dégât en pratiquant le massage cardiaque et vous pourrez sauver des vies.

nb= cette affirmation n'est pas tout à fait vraie. Un massage cardiaque même bien conduit peut entrainer des lésions traumatiques = fractures de côtes. Le risque est encore plus grand s'il est pratiqué par quelqu'un qui ne l'a jamais fait. Toutefois si la personne est inconsciente, a-réactive et présente les apparences de la mort, la pratique du massage cardiaque est justifiée, même par un novice.

Le massage cardiaque

Pour pratiquer le massage cardiaque (la personne doit être sur le dos et sur un plan dur= au sol ou au moins ferme= lit assez ferme):

  • 1) Trouvez l'endroit ou la cage thoracique rencontrent le sternum et y placer deux doigts.
  • 2) Placez le talon de votre autre main sur son sternum, juste au dessus de vos deux doigts.
  • 3) Mettez votre première main au dessus de cette main, en entrecroisant les doigts des deux mains (cf illustration)
  • 4) Tenez vos épaules au dessus du centre de la poitrine de la victime, et vos bras droits, pressez sur la poitrine sur 4 à 5 cm.
  • 5) Relâchez la pression, mais gardez vos mains là où elles sont. Ceci est un massage cardiaque.
  • 6) Faites 30 massages cardiaques à une allure de 100 massages par minute. Cela prendra environ 20 secondes.
  • 7) Faites 2 respirations en bouche à bouche
  • 8) Continuez le bouche à bouche et le massage cardiaque (30 massages, deux bouches à bouches) jusqu'à l'arrivée des secours.

Si le cœur se remet à battre, et que la couleur de la victime revient vers le rose, continuez à faire du bouche à bouche si nécessaire.

Qu'est ce qu'il ne faut pas faire

  • Ne jamais injecter de l'eau salée, et ne pas faire vomir.
  • Ne jamais faire prendre un bain d'eau froide pour réveiller la personne. Cela ne sert à rien si la personne a pris une dose létale, et ils risquent de se noyer ou de mourir de froid.
  • Ne pas la faire marcher : elle peut tomber, et il est possible aussi que les drogues soient absorbée plus rapidement.
  • Ne pas frapper, ou bruler les personnes. Pour savoir si une personne est inconsciente, une pichenette sur les oreilles est suffisantes. Tout ce qui sera plus brutal peut sévèrement les blesser et ne fera aucune différence.