« Le HPPD (Hallucinogen Persisting Perception Disorders) » : différence entre les versions

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Version du 14 mai 2018 à 21:11

Définition

Le HPPD (Troubles persistants de la perception après usage d'hallucinogènes) est un trouble caractérisé par une présence continue de troubles sensoriels, le plus souvent visuels, qui rappellent ceux générés par l'utilisation de substances hallucinogènes. L'utilisation antérieure des hallucinogènes par la personne est nécessaire, mais pas suffisante, pour le diagnostic de l'HPPD. Chez certaines personnes suspectes de présenter un HPPD, les symptômes peuvent en fait être dus à une autre condition médicale. L'HPPD se distingue des flashbacks en raison de sa relative permanence. Alors que les flashbacks sont transitoires, l'HPPD est persistant. L'HPPD est un diagnostic DSM-IV avec le code de diagnostic 292.89.(CIM10=F16.7).

Symptomes

Le HPPD s'accompagne d'un certain nombre de troubles de la perception. Les symptômes typiques de la maladie comprennent: des halos autour des objets environnants, des "ombres" suivant les objets en mouvement, une difficulté à distinguer les couleurs, des changements apparents dans la teinte d'un élément donné, l'illusion du mouvement dans un cadre statique, la sensation que l'air présente une qualité de grain ou de texture (neige visuelle ou statique), des distorsions dans les dimensions d'un objet perçu, et une prise de conscience accrue d'objets flottants visuels. Les altérations visuelles vécues par ceux qui présentent un HPPD ne sont pas homogènes et il semble y avoir des différences individuelles dans le nombre et l'intensité des symptômes.

Des Aberrations visuelles peuvent se produire périodiquement chez des individus sains - par exemple des images rémanentes après avoir regardé une lumière, la présence d'objets flottants à l'intérieur de l'œil, ou voir des taches de lumière dans une pièce sombre. Toutefois, chez les personnes atteintes de HPPD, les symptômes sont généralement assez persistants pour que l'individu ne puisse pas les ignorer.

Il y a une certaine incertitude quant à savoir si ce degré de neige visuelle constitue un véritable symptôme de l'HPPD. Il y a de nombreuses personnes qui n'ont jamais utilisé de médicament ou d'hallucinogène ( qui pourrait avoir causé l'apparition de HPPD), mais qui décrivent une expérience de la même vision du grain rapporté par les personnes souffrant d'HPPD. Il y a quelques raisons possibles pour cela, la plus évidente étant la théorie selon laquelle la consommation de drogues peut exagérer l'intensité de la neige visuelle.

Une autre théorie est qu'il peut n'y avoir aucun changement dans la gravité ou l'ampleur de la neige visuelle, mais peut-être l'utilisation de la drogue ouvre les voies sensorielles qui se traduisent par une conscience accrue par l'individu de troubles visuels qui peuvent avoir tout simplement ne pas avoir été remarqués avant le l'incidence de la consommation de drogues. Quant à cause de la neige visuelle, certaines théories suggèrent que c'est le résultat d'un bruit thermique dans le cortex visuel ou dans le circuit de la vision(englobant les cellules photoréceptrices de la rétine, le nerf optique et du chiasma optique) , et que les tests de la vue pour les personnes qui éprouvent de la neige visuelle révèle souvent que physiquement, l'oeil est tout à fait normal, et dans de nombreux cas, l'individu conserve une vision à 20/20.

Comme la plupart des drogues hallucinogènes ont surtout un effet de distorsion visuelle, Le HPPD a généralement une manifestation visuelle. Les hallucinogènes agissant sur le sens de l'ouïe, comme le DiPT, peuvent produire des troubles auditifs, mais il n'y a que quelques cas connus.

Il convient également de noter que les images ne constituent pas de véritables hallucinations dans le sens clinique du mot; les personnes ayant un HPPD reconnaissent les symptomes visuels comme illusoires, ou donc comme des pseudohallucinations, et donc maintiennent la capacité de déterminer ce qui est réel (contrairement à ce qui se passe dans certaines maladies mentales comme la schizophrénie).


« Me concernant ça va faire un peu plus de 2 mois que j'ai ce syndrome post hallucinatoire persistant. Après une grosse prise de taz en soirée où j'ai eu des brain zap vraiment violent, je me suis retrouvée la vision perturbée 1 jour après. Au départ, c'était des petits corps flottants noirs, je n'y prêtais pas attention en me disant que ça allait passer, puis voilà maintenant ça fait 2 mois et demie que j'ai donc : des corps flottant noirs, l'impression de neige visuelle en permanence, je ne supporte plus la lumière avec les beaux jours je mets 2 pieds dehors mes yeux brûlent et pleurent. J'ai bien évidemment consulté un ophtalmo qui n'a rien trouvé d'anormal, un psy qui m'aide plutôt bien, un neurologue avec des exams OK (IRM OK). J'ai aussi vu mon médecin qui m'a prescrit des anti dépresseurs mais je n'ai pas voulu y toucher de peur que ça parte un peu en cercle vicieux.....

ces points lumineux et corps flottants commencent sérieusement à me taper sur le système. Je fais tout mon possible pour ne pas y faire attention mais ils sont là en permanence, + les beaux jours le soleil etc je ne peux pas rester dehors sans avoir de gros maux de têtes et mal aux yeux. J'ai fait une cure de magnésium, pris de la vitamine C pour me rebooster car je me sens complètement ailleurs depuis 2 mois, l'impression d'être là sans être là, de grosses absences, pas attentive, et j'angoisse assez facilement maintenant, comme des petites crises d'angoisse mais de quelques secondes. Je sais que la clef de tout cela c'est la patience et une bonne hygiène de vie, j'ai d'ailleurs plus toucher à rien depuis, je mange sainement je fais un peu de sport mais j'ai quand même l'impression que ça ne va pas en s'améliorant.

»
-(Source, voly, Psychoactif)

Problèmes associés

Les problèmes visuels de HPPD peuvent co-exister avec d'autres symptômes mentaux. Parmi ceux-ci, les plus importants sont l'anxiété, les attaques de panique, un trouble de dépersonnalisation et la dépression. Dans l'échantillon de Baggott et ses collègues, les utilisateurs d'hallucinogènes avec persistance de troubles visuels graves étaient significativement plus susceptibles de déclarer une anxiété et une dépression que les utilisateurs hallucinogènes sans problèmes visuels graves. Par exemple, 25,9% des utilisateurs d'hallucinogènes avec des problèmes visuels ont rapportés un diagnostic actuel ou passé de dépression.

Bien qu'il soit difficile, voire impossible, d'établir une relation claire entre les symptômes visuels et mentaux, ceux qui développent un HPPD témoignent souvent qu'ils perçoivent un lien. Par exemple, certains décrivent que l'anxiété peuvent provoquer une aggravation des effets visuels et vice-versa.

Une cause possible de l'augmentation de l'anxiété et de la dépression est la réaction négative de la personne face aux troubles visuels.

« Voilà j'ai consommé de la drogue pendant deux ans (à peu près tout et n'importe quoi...) et mon péché mignon était la MDMA, l’ecstasy. d'ailleurs ceci dit, j'en consommais tout les jours depuis presque un an en très grosse quantité...

Et voilà qu'en Janvier 2013 (donc début d'année) j'ai développé ce que l'on appel : HPPD, Hallucinogen Persisting Perception Disorder. Ils y a de nombreux changement de la perception qui accompagne le HPPD. Les symptômes typiques sont : halo entourant les objets, trainées lumineuse suivant les objets en mouvement, difficultés à distinguer les couleurs, changements de texture des objets, illusion du mouvement dans un cadre statique, neige visuelle, altérations dans les dimensions et une conscience indécises renforcé.

Il s'avère d'ailleurs d'après mes propres analyses que c'est le cannabis qui a crée chez moi l'apparition de cette maladie (Bien que je pense que tout les hallucinogène que j'ai pris, tels LSD, mescaline n'ont pas dû aider...), car plus je fumais, plus j'étais malade, et plus je commençait à ne voire que de la neige visuelle, plus rien n'était réel, à la fin je ne voyait même plus le visage des gens, que de gros pixels de parfois la taille de mon poing, je n'arrivais plus à aligner deux mots, j'oubliais tout à la seconde, je ne sentais plus mon corps etc.. et je n'exagère en rien... Arrêt définitif de toutes drogues, et je me suis limite enfermé chez moi en espérant qu'un jour je reviendrais à la normale.

Aujourd'hui, bien évidemment des troubles restent, comme la neige visuelle et les corps flottants, mais plus de déréalisation, plus de "gros pixels" les images redeviennent presque totalement nettes. J'ai retenté après plus de 10 mois d'arrêt la cocaïne, j'ai fort apprécié cette redécouverte qui m'avait malheureusement manqué... Et aucun symptôme désagréable à dénoter.

»
-(Source, Miss-Borderline, Psychoactif)

Traitement

Il n'y a pas de traitements, si ce n'est l'abstinence de psychotropes hallucinogène, une bonne hygiène de vie (bien dormir, bien manger).

Les benzodiazépines semblent réduire les symptômes sans traiter directement la cause.

Les antipsychotiques sont à éviter comme le Risperdal car ils sont connus pour produire les même symptômes.(Actions sur les récepteurs 5HT comme les hallucinogènes).

Des recherches de traitements sont en cours, le Dr Abraham est le plus actif sur ce sujet. Traduction (partielle) de https://en.wikipedia.org/wiki/Hallucinogen_persisting_perception_disorder

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