Cannabis, effets, risques, témoignages

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En 2008, l'ONU dans son rapport mondial sur les drogues 2008, estimait qu'il y avait 166 millions d'usagers de cannabis dans le monde. En France, parmi les adultes âgés de 15 à 64 ans, 32,1 % déclare avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie, ce qui représente 13,4 millions de personnes (40% chez les hommes, 25% parmi les femmes)[1]. Le nombre de personnes ayant consommé du cannabis dans l’année est de 3,8 millions (8 % de la population), situant la France parmi les pays d’Europe les plus consommateurs, aux côtés de la République tchèque, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Danemark. En première ligne, figure les jeunes : a 17 ans, 41,5% ont déjà expérimenté le cannabis[2].

Bref histoire

Le chanvre est une des premières plantes domestiquées par l'homme, au Néolithique, probablement en Asie aux alentours de 4000 avant notre ère.

Le cannabis était connu des Scythes, pour lesquels l'historien grec Hérodote (450 av. J.-C.) témoigne d'un usage courant en tant que textile. Il y décrit au même titre des séances de fumigation collective.

C'est en terre d'Islam qu'est édictée la première interdiction concernant le cannabis : en 1378, l'émir Soudoun Sheikouni interdit la culture du cannabis en Égypte et condamne ceux pris en train d'en consommer à avoir les dents arrachées [3]

À la Renaissance, l'Église s'attaque à la sorcellerie en s'appuyant sur les tribunaux de l'Inquisition. Le pape Innocent VIII assimile en effet la sorcellerie à une hérésie. La bulle papale Summis Desiderantis Affectibus, en 1484, donne le chanvre pour un sacrement du sabbat de Satan.

François Rabelais, dans son Tiers Livre décrit sur le mode humoristique une plante merveilleuse qui ressemble à s'y méprendre au chanvre : le Pantagruélion. En Inde, Bhavamishra décrit dans ses traités médicaux les propriétés et les préparations à base d'opium et de cannabis.

En 1844, Théophile Gautier et le docteur Jacques-Joseph Moreau fondent le club des Hashischins. Voué à l’étude du cannabis, il sera fréquenté par de nombreux artistes français (Eugène Delacroix ou M. Daumier, Charles Baudelaire ou Gérard de Nerval, Alexandre Dumas et Benoît Levingston.) Au xixe siècle, le cannabis était utilisé en Occident pour ses vertus médicinales, sous forme de teinture (extrait alcoolique). C'est le médecin irlandais William Brooke O'Shaughnessy qui le présenta comme médicament après un séjour de neuf ans aux Indes, en 1841. Le cannabis fut ainsi prescrit à la reine Victoria pour soulager ses douleurs menstruelles.

A la fin du xixe siècle des cigarettiers lancent sur le marché européens plusieurs marques de cigarettes au cannabis, en jouant sur l'image "orientale" de la plante : Arabische Nächte (Nuits Arabes) (9 % de cannabis), Harem (9 %), etc. Les Mexicains le cultivent également et commencent l'exportation des sommités fleuries vers le Texas dès 1910. C'est d'ailleurs aux Mexicains que l'on doit l'usage du mot marijuana qui, à l'origine, désignait une cigarette de mauvaise qualité.

Aux États-Unis, durant les années 1920 et 1930, le cannabis envahit le marché noir, devenant très populaire. Face à ce succès grandissant, mais surtout dans un contexte d'échec de la politique de prohibition de l'alcool, le lobby puritain s'intéresse au cannabis et les autorités mettent en place des campagnes dites de sensibilisation avec des slogans tel que Marijuana is Devil sur fond de diable enflammé.


En 1937, Harry Anslinger, prohibitioniste et directeur du Bureau Fédéral des Narcotiques , convaint le congrès de voter le Majijuana Tax Act, rendant l'accès à la plante beaucoup plus chère : la loi instaure la taxation de la production, du commerce ainsi que l’usage industriel et médical. Il a présenté l'usage de cannabis au public comme un danger pur, résultant en "Reefer Madness" (folie du joint)

Le cannabis a longtemps fait partie de la pharmacopée au Etats Unis, mais en a été retiré en 1942. Il a été retiré de la pharmacopée française en 1953.

Bien qu’il ait probablement été utilisé comme drogue occasionnelle durant son histoire, c'est aux États-Unis, parmi la scène jazz des années 1950 qu’on le voit devenir populaire, avec la Beat generation. Suivra une forte augmentation de son utilisation pendant les années 1960.  En Europe de l'Ouest, l'explosion de la popularité du cannabis coïncide avec le mouvement hippie : la consommation de drogue devient alors synonyme de contestation de la société bourgeoise.

En 1970, le Congrès US a adopté la Loi sur les substances contrôlées, qui classe le cannabis avec l'héroine comme une drogue de l'annexe I. Les drogues de cette catégorie ont un potentiel avéré d'abus et aucune valeur médicale. Richard Nixon lance la guerre à la drogue.

En 1976, à rebours de tout les pays européens, les Pays-Bas décrètent officiellement la décriminalisation de la vente pour usage personnel, encadrée par un système de patentes, ce sont les fameux coffee-shop. L'un des objectifs de la politique néerlandaise est la séparation des marchés du cannabis et des autres drogues illicites, c'est à dire éviter que les consommateurs de cannabis n'entrent en contact, via les revendeurs de rue, avec d'autres produits illicites (opiacés, cocaïne, etc).

En 2012, après plus de 40 ans de guerre à la drogue, les Etats du Colorado[4] et de Washington, ainsi que l'Uruguay[5], légalise le cannabis récréatif. Cela a été possible grâce à un désintérêt des Etats-Unis pour la Guerre à la drogue.

Qu'est ce que c'est ?

Aspect

Une plante femelle de variété Skunk en floraison

Le cannabis (Cannabis L.) est un genre botanique qui rassemble des plantes annuelles de la famille des Cannabaceae. C'est le taux de THC présent dans chaque variété botanique qui détermine si elle est utilisée comme chanvre à usage agricole ou bien pour ses substances chimiques. Les plantes riches en fibres et pauvres en Tétrahydrocannabinol (THC) donnent le « chanvre agricole » exploité pour ses sous-produits (fibres, graines...) aux usages industriels variés, tandis que le « chanvre indien » est au contraire très riche en résine et exploité surtout pour ses propriétés psychotropes.


Le cannabis peut se présenter sous différentes formes :

Les pistils et boule de résine sur une plante femelle en floraison
Haschish ice en poudre fabriqué avec de la shanti
BHO (Butane Hasch Oil) extraction de trichomes qui peut atteindre plus de 90% de cannabinoïdes
  • fleurs séchées femelles (5-15 % THC) (qui forment les « têtes »), ou des feuilles séchées (habituellement, les feuilles de la couronne fleurie des plantes femelles, appelées « feuilles de manucure ») ; Le THC a augmenté d'environ de 1-5 pour cent à 10-15 pour cent dans les plantes cultivées depuis les années 1960.
  • pollen (~30 % THC), aussi appelé skuff, appelé ainsi par analogie avec le pollen des botanistes mais qui n'a en réalité rien à voir : le vrai pollen de la plante, poussière jaune produite par les pieds mâles au moment de leur reproduction, ne contient pas de substance active. Il s'agit ici de la poudre résineuse obtenue en battant des ballots de tissus remplis de fleurs de cannabis (têtes). La poudre ainsi récupérée, est ensuite compactée en bloc, ce qui donne le haschich. Le taux de pureté moyen de la résine est aussi en augmentation (16% contre 12% précédemment). [6]
  • huile de cannabis (60-80 % THC), concentré issu d'une extraction à l'aide de solvants. Les feuilles sont mélangées au solvant pendant quelques minutes puis retirées par filtration. Le solvant est ensuite évaporé pour laisser apparaître l'huile ; Voir aussi Comment faire son huile de cannabis

Variétés

Il y a plusieurs variétés de cannabis : sativa, indica, ruderalis ( ou cannabis sauvage). Ce sont principalement les sativa et indica ou un croisement des deux qui sont utilisés pour l'usage récréatif.

une tete d'Orange Bud, une variété fameuse 10% indica/90% sativa

Les sativas sont originaires des zones équatoriales – la Thaïlande, le Cambodge, la Jamaïque, le Mexique. Elles prennent plus de temps pour la floraison, environ 9 à 12 semaines. L'effet des sativa est considéré comme « high ».  Ce high pourrait être caractérisé comme cérébral, énergique, créatif, donnant envie de rire ou même psychédélique

Les Indicas, originaires de l’Asie du Sud et du sous-continent indien (l’Afghanistan, le Pakistan, l’Inde, le Tibet, le Népal), sont compacts et trapus, aux sommités denses, lourdes et aromatiques. Les Indicas sont les variétés de cannabis qui fleurissent plus rapidement, le temps de floraison en étant ordinairement de 6 à 9 semaines. L’effet d’une Indica est généralement caractérisé comme un ‘stone'.  Il a un effet détendant – mentalement et physiquement – et, en plus grandes doses, peut être soporifique.

« MAIS, je distingue entre les variétés, personnellement j'ai une préférence pour les sativa ou les hybrides sativa indica à 50/50 max. Au delà de 50% indica, je trouve que c'est beaucoup trop "somnifère" et je ne supporte pas d'être clouée au canapé, je ne recherche pas du tout cet effet pour la journée par exemple.  »
-(Source, Bicicle, Psychoactif)
« Sa dépend des jours,des moments,des humeurs, En générale j'aime bien fumer la sativa la journée et l'indica le soir. Mais sa dépend des sativas certaines fortes,style amnésia,ne sont pas forcément bonne a fumer  en journée... celons ce que l'on a faire. »
-(Source, syl20, Psychoactif)
« Hum, ça dépend de l'effet recherché et de ce que j'ai aussi, mais j'essaye :
  • Ambiance posée, musique calme, méditation etc : sativa
  • Ambiance posée mais plus de dialogue, musique plus "boum boum" : indica
»
-(Source, Chaoline, Psychoactif)

Les cannabinoides

Les principaux cannabinoides et leur transformation selon la maturité de la plante[7]

En 1964, le Professeur Raphael Mechoulam, un chimiste, découvre le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), le principal composant psychoactif de la marijuana. Mechoulam caractérise plus tard le cannabidiol (CBD), un autre cannabinoide abondant dans la plante, différent du THC car il a des effets anxiolytiques et décontractants qui tempèrent les effets anxiogènes du THC.

Il y a 483 composés connus dans la plante de cannabis, dont au moins 60 autres cannabinoïdes, tels que le cannabidiol (CBD), le cannabinol (CBN), et tétrahydrocannabivarine (THCV).

L'étude des cannabinoïdes, à la fois ceux qui sont dérivés de sources végétales, ainsi que les endocannabinoïdes qui existent naturellement dans notre corps, est maintenant une entreprise vaste qui s'étend sur le monde entier et relie de nombreux scientifiques dans les centres universitaires et les entreprises pharmaceutiques.[8]

Cannabis thérapeutique

Deux revues récentes [9] examinent de façon critique les données de plus d'une centaine d'essais cliniques contrôlés par placebo randomisés impliquant quelques 6100 patients avec une variété de marijuana médicale .Le cannabis semble utile dans le traitement de l'anorexie, des nausées et des vomissements, du glaucome, de la maladie de l'intestin irritable, de la spasticité musculaire, de la sclérose en plaques, des symptômes de la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Lou Gehrig), de l'épilepsie, et du syndrome de Tourette.

Système endocannabinoide

Nous avons un système cannabinoïde naturel ou «endogène». En 1988, des chercheurs ont identifié un site d'ancrage déterminé, ou récepteur, à la surface des cellules dans le cerveau qui lie le THC. Ce premier récepteur a été appelé récepteur cannabinoïde 1, ou CB1. Cinq ans plus tard, un second récepteur pour les cannabinoïdes, CB2, était découvert Ce dernier récepteur était moins abondant dans le système nerveux central, mais richement présent sur les globules blancs. Encore une fois, C'est Raphael Mechoulam qui a découvert le premier cannabinoïde endogène, un acide gras dans le cerveau, qu'il a appelé "anandamide." (Le nom est dérivé du mot Ananda sanskrit qui signifie «bonheur».) Lorsque l'anandamide s'attache au CB1 il déclenche une cascade de changements biochimiques au sein de notre neurones.[10]

Les autres noms et surnoms

hashish : croquette, shit, pollen, résine, skuff, kif

herbe : weed, marijuana, beuh

Le prix

Un gramme de résine coûte 5-6 euros et un gramme d'herbe coûte entre 7-8 euros. Le prix de la résine a diminué dans les années 2000 en raison de la concurrence provoquée par les productions locales. En 2008, les français ont dépensé 800 millions d'euros pour acheter 200 tonnes de cannabis. Parmi les usagers, 17% dépensent moins de 20 euros par mois, 19% entre 20 euros et 99 euros, 16% plus de 100 euros, les 48% autres ne dépensent rien car ils fument au cours de la soirée du cannabis apporté par les amis.

Les produits de coupe

Dans les pays de production, comme le Maroc, on trouve diverses qualités allant du pollen à la résine. Les basses qualités peuvent contenir plus ou moins de débris végétaux de la plante, très peu psychoactifs - probablement le "coupage" le plus fréquent. Quelques producteurs ou grossistes le mélangeraient avec henné, gazon, cellulose ou autres végétaux réduits en poudre, oléagineux, suifs, graisses minérales comme la paraffine.. En 2005, l’OFDT a fait analyser plusieurs centaines d’échantillons de cannabis recueillis auprès de consommateurs dans le cadre de Sintes et n’a trouvé aucun autre produit psychoactif (ce qui ne veut pas dire que cela n’arrive jamais). .[11]

En 2006 apparaissent des variétés de marijuana contenant de minuscules "morceaux de verre coupants" (en réalité des microparticules). Ce genre d’opération peut alourdir l’herbe jusqu’à 30% et lui donner un aspect irisé qui la fait ressembler aux variétés très résineuses. Il n’y eut aucun mort et l’origine des problèmes pulmonaires en question reste sujet à controverse.

Provenance

Une savonnette de 100g de haschisch provenant du Maroc
De la poudre de cannabis "faite maison" avec l'Iceolator

La résine consommée en Europe provient principalement de la région du Rif, une région montagneuse située dans le Nord du Maroc, mais aussi d'Afghanistan et du Liban. L'herbe provient souvent des Pays-Bas, mais de plus en plus d'usagers cultivent le cannabis chez eux dans un placard, en terre ou hydroponie, pour échapper au marché noir, dépenser moins d'argent ou avoir une meilleure qualité. D'après l'OFDT, il serait entre 140 000 et 200 000 en France. La plupart des plantation serait de taille modeste, 50% des plantation découvertes en 2007 par les forces de l'ordre ne dépasse pas 5 plants.  La quantité de cannabis produite et consommée en France représente 12% de la consommation globale française[12]

Tests de dépistages

Les dépistages de cannabis s'intéressent à trois molécules : le THC, le 11-hydroxy-THC (11-OH-THC, métabolite actif) et le 11-nor-9-carboxy-THC (THC-COOH, métabolite inactif).

Dans le sang, le THC, le 11-OH-THC et le THC-COOH persistent assez peu longtemps (quelques heures pour les 2 premiers, quelques jours pour le THC-COOH). 

Dans les urines, le THC-COOH se retrouve pendant une durée plus longue. Cette durée dépends, entre autres, de la fréquence de la consommation (jusqu'à plusieurs semaines)

Pour la police, la référence est constituée par le dosage de delta-9-tetrahydrocannabinol dans le sang. Le dépistage de cette substance dans la salive est aussi possible et largement utilisé, en particulier par des contrôles policiers au bord de la route. Il n'existe pas de taux limite « légal » même si quelques experts estiment que le risque accidentogène est réduit en dessous d'un certain seuil.

Les tests d'auto-dépistage du cannabis pour la conduite vendus dans les bureaux de tabac ne sont pas fiables.[13] Ces tests recherchent un métabolite du cannabis dans les urines. Si le cannabis se retrouve très rapidement (en quelques minutes) dans le sang ou la salive et s’en élimine en quelques heures, ce n’est pas du tout le cas pour l’urine : il faut environ 6 heures pour qu’ils apparaissent et ils y restent détectables plusieurs jours. Pratiquement, le test deviendra donc positif plusieurs heures après la consommation : la personne qui a consommé et qui prendra sa voiture dans la foulée aura un test négatif !

Mythe et légendes

Des mythes urbains ont parfois véhiculé des rumeurs concernant un haschich aux effets inhabituels coupé aux opiacés, à la cocaïne, voire au LSD, "pour mieux accrocher les consommateurs". Si ces drogues furent parfois détectées, il s’agissait généralement de traces infimes provenant de contacts fortuits avec des mains ou des emballages. Le "haschisch à l’opium" a toutefois réellement existé. Il s’agissait du fameux "Black Bombay", constitué d’une résine pressée avec du "dross", un résidu cendreux d’opium fumé provenant des fumeries de Bombay dont les dernières ont fermé dans les années 1980. Mais le dross est aujourd’hui une denrée quasi introuvable et le "Black Bombay" a disparu avec les fumeries


Législation

Notre législation est une des plus dure d'Europe. En cas d'arrestation, quelques grammes d'herbe suffisent pour écoper d'un an de prison et de 3750 euros d'amende. (En comparaison, l'Allemagne tolère - à 15g pour un usage personnel)

Une personne qui vend ou donne du cannabis risque jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.

Nous sommes passé de 90 000 interpellations pour détention de cannabis en 2005 à 120 000 en 2012. Ce le plus souvent les petits consommateurs qui trinquent. En 2007, la police a réalisé 47 000 saisies de moins de 5 grammes contre 400 de 1 à 100 kg, et 30 de 100 à 500kg.

Mode de consommations

Cannabis fraîchement moulu à l'aide d'un grinder

Le cannabis est généralement consommé dans des cigarettes artisanales appelées joints, pétards, cône, bedo, ou encore stick. D'autres modes de consommation existent :

  • pipe, chillum, etc., avec ou sans tabac ;
  • bang ou bong, une pipe à eau à travers laquelle la fumée est refroidie et filtrée avant d'arriver aux poumons : la quantité aspirée est plus importante et les effets plus rapides et plus intenses qu'avec un joint ;
  • gâteaux (« space cakes ») : Pour faire un space cake, on réalise d'abord du beurre de Marrakech qui retient le THC car celui ci est soluble dans les matières grasses. On fait ensuite ce gâteau avec le beurre transformé. Les effets mettent plus longtemps à venir.
  • Lait de cannabis ou bhang : C'est le même principe que les space cake, le THC étant solubles dans les matières grasses. Pour plus d'infos voir quelle recette pour du lait au cannabis
  • vaporisation : ce mode de consommation, comme les gâteaux, ne présente pas les dangers liés aux produits de combustion cancérigènes : goudrons, oxyde de carbone, etc. Par ailleurs la quantité de cannabis nécessaire est moins importante car le THC n'est pas détruit par la chaleur de la combustion. C'est le mode de consommation privilégié par les utilisateurs de cannabis à des fins thérapeutiques. Voir ici quelques exemplaires de vaporisateurs
«  j'ai enfin trouvé un équilibre solide entre mon dosage de méthadone et la quantité calculée de cannabis que je vaporise.  Cela m'a permis de mettre fin à la dernière dépendance destructrice à mes yeux qu'étaient mes 30 gitanes par jour.  Donc comme toi, à 75% calmant nerveux et antidépresseur avant d'être un objet de plaisir. Mais, j'avoue que je prend du plaisir en plus.  »
-(Source, filousky, Psychoactif)
« Cet été, j'ai manger du space cake pour la première fois, et le beurre était un peu trop puissant (même pour la personne qui l'a fait et qui fume tout les jours de la très bonne weed).

Je suis pourtant très habitué au psychédélique, mais la le gâteau était une véritable bombe hallucinogène, surtout au niveau "mental" !! (Si on m'aurai dit avant que le THC pouvais mettre dans des états pareil, bien que je savais que l'huile, le beurre, etc comporte un plus gros pourcentage de THC, je pensais pas a autant d'effet ...) Et bien pour en revenir au sujet, je pense que j'étais a 2 doigt de la crise de panique et sans ma longue expérience des hallucinogènes, je crois franchement que ça aurai pu être vraiment pire... Totalement prisonnier dans mon esprit, allongé sur mon canapé, incapable de bouger, du moins si je bougeais je sentais justement que j'allais angoisser a mort, alors je me suis raisonner et j'ai attendu. Cela m'a semblé durer une éternité (comme toujours quand c'est pas super agréable) L'autre personne, elle habitué au cannabis, n'a pas prit aussi cher mais a bien ramassé quand même, mais a était quand même bien surprit, par la puissance du beurre qu'on avais fait, alors moi qui fume vous imaginez un peu l'état J'étais pourtant dans de bonnes conditions, mais aucune tolérance, produit trop puissant en trop grande quantité, et vlan !! a 2 doigts de la crise de panique/angoisse la pire de ma vie

»
-(Source, Lloigor, Psychoactif)

Effets recherchés

Lorsqu'il est fumé, entre 15 et 50 % du THC passe dans le sang et l'effet dure entre 45 minutes et 2 h 30

Manger le cannabis produit des effets pharmacologiques différents qu’en le fumant car il est transformé par le foie en 11-hydroxy-THC, un métabolite quatre à cinq fois plus puissant que le THC.  L’effet est plus long à monter (entre 1/2 h et 1 h),

Le THC s'accumule dans les tissus adipeux, à partir duquel il est lentement libéré, et agit principalement sur ​​les récepteurs CB1 dans le système dopaminergique mésolimbique du cerveau.

Les différents effets :

  • euphorie, hilarité, excitation ;
  • relaxation, détente, sensation de flottement ;
  • facilité d'introspection (disparition de l'inhibition) ;
  • association d'idées créatives ;
  • sensation d'intelligence, de créativité qui est souvent dû à une augmentation de l'ego.
  • stimulation de l'appétit;
  • sommeil ;
  • perception visuelle ralentie (sensation de voir les événements se passer plus lentement) ;
  • sensation d'extrême plaisir même face à des choses parfois futiles.


« Perso je fume de l'herbe, de bonne qualité, ou du bon hash comme toi, quotidiennement (7-8 joints par jour en moyenne) et c'est avant tout par plaisir, mais aussi parce que je suis très speed et vif et fumer me permet de me contenir, me calmer, me poser, et malheureusement m'occuper ... beaucoup de temps ...  »
-(Source, roubz26, Psychoactif)

Les risques de la consommation de cannabis

Dangerosité et dommages du produit selon différents classements

Les facteurs de dangerosité selon le rapport Roques (1998)
Dépendance physique Dépendance psychique Neurotoxicité Toxicité générale Dangerosité sociale

faible

faible

nulle

très faible

faible

Echelle de classment des dommages créés par différentes drogues.2007 [14]
Le cube de la dangerosité pharmacologique, selon Alain Morel[15]


Effets secondaires

Les effets secondaires immédiats les plus fréquents :

  • yeux rouges, mydriase
  • tachycardie, hypertension/hypotension ;
  • assèchement buccal (familièrement appelé « la pâteuse » ou « moquette » souvent caractérisée par un blanchiment de la langue) ;
  • anxiété ;
  • troubles de la perception du temps (quelques minutes semblent être des heures, ou l'inverse) ;
  • crise de parano ;

Contrairement aux opioïdes, il n'y a pas de cas déclarés de décès dus à une surdose de THC, probablement parce que les cannabinoïdes n'entravent pas notre système respiratoire, ce qui entraînerait l'asphyxie.

La cannabis est accusé de jouer un rôle dans de nombreuses pathologies. Malgré des études parfois contradictoires, un consensus émerge : plus la consommation débute tôt, plus les dégâts seront importants.

Trouble de la mémoire

Le cannabis altère la mémoire immédiate, la concentration, le rappel des souvenirs ou des mots, et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. En 2006, une syntèse de 35 études a montré que 30 minutes après avoir consommé du cannabis, des volontaires ont plus de mal à répéter une liste de mot ou faire un calcul mental simple.En 2013, une équipe franco-canadienne a découvert que le THC diminue la force des connexions entre des neurones de l’hippocampe, zone clé de la mémoire.[16]

En l’état actuel des connaissances, la mémoire ne semble pas affectée au-delà du temps des effets du cannabis, c'est-à-dire quelques heures.

Crise de panique / Bad trip

Les crises de panique ont souvent été expérimenté par des fumeurs réguliers aussi bien que les débutants. C'est un effet secondaire fréquent du cannabis.

« Maintenant j'en ai 20 et je fume presque tout les jours, tout aller bien jusqu'a hier, ou j'ai fait une crise de panique, j'avais le coeur qui battait vite, je tremblais, je manquais de respiration, j'avais l'impression que j'allais devenir fou, j'avais aussi mes muscles du haut du buste qui me faisait mal, mais des que mon copain est arrivé a la maison tout allait mieux »
-(Source, ElWingDnB, Psychoactif)
«  j ai fumer pendant 5 ans et sans tabac pour préciser, vraiment pas mal douille au matin , mini bang a l ecole , joint a la récré ect puis quand j ai fini mes études j ai continué , normal jusque la , puis y a 6 mois un beau matin je me réveille , je me roule un bon gros joint , puis la grosse crise d angoisse , je transpire , je ne peut pas rester en place et d'être posey, je respire vite et fort , et tout se qui va avec , j ai l impression que mon coeur va exploser ou bien sortir de ma cage thoracique , et mtn je ne peut plus fumer de Ganja tranquillement »
-(Source, ganja_addict, Psychoactif)
« Le type de bad le plus courant que j'ai eu, n'est même pas vraiment un bad en fait. C'est l'impossibilité, voir la peur, de m'endormir dû à une apnée déclenchée par le canna. Quand je fumes trop, ou trop près du coucher et que j'essaye de dormir, à chaque fois que je sombre dans l'inconscience je me réveille en sursaut car j'arrête de respirer. Facile à contourner, il suffit d'attendre en faisant autre chose.

Un autre type de bad courant, c'est une simple montée d'anxiété, supportable et très passagère. Ça apparaît le plus souvent après une période d'abstinence. Des fois mais c'est très rare, ça peut me le faire dans une période où je fume pas mal, parfois parce que j'ai des soucis personnels divers(sentiment de culpabilité, de honte, d'oppression etc ) mais aussi sans raison particulière.

Il y a aussi le bad que j’appellerais le "bad psycho-physique". C'est déjà plus crade comme truc. Ça ne m'arrive que depuis 2009 depuis que je fume beaucoup moins tant en quantité qu'en fréquence et je pense que c'est directement lié à mes abus répétés et prolongés du passé.  C'est une sorte d'épisode anxieux majeur accompagné de symptômes physiques importants: troubles du rythme cardiaque, troubles de la tension, voiles blancs/rouges/noirs, gonflement du ventre, dyskinésie..

»
-(Source, soviet, Psychoactif)


Malaise vagal/perte de connaissance

Le cannabis peut déclencher un malaise vagal, c'est à dire une chute de tension, dû à une monté trop brusque/forte du produit (par exemple avec les bangs, mais aussi le BHO). C'est relativement fréquent avec le cannabis car celui ci diminue la tension (c'est pour ça qu'on l'utilise par exemple contre le glaucome) donc combiné à un "léger zapage du corps" (la tension est gérée en "temps réel") cela peut amener à des malaises allant jusqu'à une perte de connaissance.


«  Moi j'ai déjà fait sa, c'était la toute première douille que j'ai coulée et j'ai été super-réceptif, j'ai eu trop du mal à respirer après, puis je crois que comme j'avais du mal à respirer je suis tombé dans les pommes et le mec qui était avec moi ma rattraper.

Quand je me suis réveillé sa ma fait trop blizzard je savais plus ou j’étais et le mec qui était avec moi il m'a dit que ça faisait 30 secs que je m'étais évanouie. Pour les sensations sa m'a fait comme quand on fait un rêve indien ( a pas faire c'est grave dangereux ). Sinon sa ne ma jamais refais sa et je n'ai jamais eu de séquelles.

»
-(Source, Méthylènedioxymétham, Psychoactif)

Cannabis et conduite

C'est l’alcool qui est responsable de la majorité des accidents mortels sur la route (environ 30%) mais aussi la consommation associée d’alcool et de cannabis qui multiplie le risque par 15.

Le cannabis seul augmente le risque, certes, mais d’un facteur 2, soit autant que l’alcool à un taux toléré (0,5 g/l). (étude SAM)

Cannabis et QI

Une étude néo-zélandaise a comparé le QI, à 13 et à 38 ans, de 1037 volontaires. Ceux qui avaient consommé régulièrement du cannabis à l'adolescence puis avaient continué au moins 4 fois par semaine avaient perdu jusqu'à 8 points de QI. Par contre, les fumeurs ayant débuté à l'age adulte ne souffraient pas d'un tel déclin. Cette étude montrerait donc l'effet neurotoxique du cannabis sur le cerveau en développement des ados. Bien qu'ayant été très médiatique, cette étude n'en souffre pas moins de biais.[17]

Syndrome amotivationel

Un syndrome amotivationnel (démotivation) peut apparaître chez les usagers jeunes qui utilise la cannabis de manière intensif.

« je fume des petards quotidiennement depuis que j'ai 14ans il y a 1 ans j'ai testé le bang, mes premières douilles je les avait pas apprécier, c'était pas agréable, trop fort, agressant, et puis le goût n'est pas comparable au pet. poussé par la curiosité je réessaye 3/4 mois plus tard,et c'est la que je me met a aimer, un peu trop, pdt qlq temps tout est cool, je me tiens a la d du soir, et puis au fur et a mesure j'augmente, et la ca fait 8/9mois que je coule 5a 10d/j et ca commence a devenir embetant, au niveaux cours,motivation, jpense que  j'en suis vrmt a un stade de dépendance psychique, rien que penser au rituel : effriter, mélanger a qlq miette de tabac, remplir le b, vider ses poumons, entendre le "PLOC" de la d coulé, le nuage de fumé...puis meme niveaux cours, je passe mon bac en juin et je suis perdu, j'ai décroché completement, jsais pas comment me réinteresser »
-(Source, psyloo, Psychoactif)

Schizophrénie ?

Dans l'état actuel des recherches, selon l'Inserm « l’usage de cannabis apparaît donc comme l’un des très nombreux facteurs de causalité (ni nécessaire, ni suffisant) qui accompagnent la survenue de la schizophrénie, sans en affecter l'évolution de façon favorable, bien au contraire, ces produits aggravent certains symptômes. L'abus de cannabis peut révéler une schizophrénie déjà latente, surtout si la consommation débute tôt (15 ans) et à fortes doses.

Une étude récente de l'université de Harvard conclu [18] : " En résumé, nous concluons que le cannabis ne provoque pas par lui-même la psychose. Chez les individus génétiquement vulnérables, tandis que le cannabis peut modifier le début de la maladie, sa gravité et l'issue de celle-ci, il n'existe aucune preuve dans cette étude que lecannabis puisse causer la psychose".


Trouble des voies respiratoires

La fumée de cannabis contient 4 à 5 fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que la fumée du tabac seule. On cite des affections durables des voies respiratoires similaires au tabac : toux, cancer, bronchique, bronchite chronique, emphysème (du fait d'inhalations profondes et prolongées). Par ailleurs, l'inhalation de la combustion de produits de coupe souvent présents dans le haschisch expose l'usager à des risques aussi aléatoires que néfastes.

La consommation à l'aide d'une pipe à eau augmente très fortement l'inhalation de produits toxiques

Voir Comment réduire les problèmes respiratoires liés au cannabis

Reproduction

La consommation régulière de cannabis chez l'homme, contribue à de nombreux facteurs comme une baisse de la fertilité (délétion de la spermatogenèse) et un doublement du risque de développer un cancer des testicules (y compris en usage thérapeutique)


Théorie de l'escalade

La théorie de l'escalade affirme que tout consommateur de cannabis finira par devenir dépendant à des drogues comme l’héroïne. Elle est fausse et a été battu en brèche par une étude de l'OFDT qui dans ces chiffres de 2002 estime que seulement 3 % à 5 % des usagers chroniques de cannabis passeront à un produit induisant une dépendance majeure.


Addiction

Le cannabis est moins addictogène que l'alcool ou le tabac. Parmi les usagers chroniques (qui fument au moins 10 fois par mois), moins de 10% sont dépendants, contre 32% d'accrocs à la nicotine, et 15% à l'alcool.

Une dépendance physique existe, même si elle est moins marquée que pour d'autres produits, probablement du fait de la demi-vie plus longue du THC dans le corps. Il faut également signaler qu'une dépendance physique au tabac, utilisé dans la confection du joint, se manifeste très souvent chez les fumeurs réguliers de cannabis. Lors d'une addiction au cannabis chez un jeune de moins de 25 ans, il ne faut pas hésiter a ce que lui et sa famille aille dans une consultation Jeune Consommateur.

« Voilà, je suis un jeune qui arrivent sur ses vingt ans, très heureux de pouvoir bientôt débuter une vie sans papa/maman ! Mais hélas pour le moment, mon addiction jette une ombre sur le tableau. Je vais m'expliquer : j'ai commencé à fumer mes premiers joints vers mes treize ans mais ça restait très occasionnel (une fois ou deux par mois avant d'aller en cours) puis je n'ai plus fumé jusqu'à mes seize ans. Seulement entre temps, je me suis fait des potes qui fumaient beaucoup plus que moi et pour "m'intégrer", j'ai recommencé à fumer avec ces mêmes potes, et oui je n'étais pas très intelligent à l'époque.

Trois ans plus tard, me voilà en tant que jeune teufeur et je coule mes premières douilles. Je commence vraiment à kiffer ça et je m'achete un bang en verre et je peux vous promettre qu'il met des grosses claques ^^) avec ma paye durement gagné en juillet dernier. Sauf que c'est là que ça à dérapé, j'étais avec trois potes chez moi pendant deux semaines (mes parents étant en vacances), à trois on coulait un 12g tous les deux jours. Et depuis août, je n'ai pas dû passer plus d'une journée sans couler. Sauf qu'en ce moment, je commence à m'endetter auprès de mon fournisseur (je suis sans emploi) et je sens que mentalement je ne suis plus le même, ma vie se résume maintenant à couler une dizaine de douilles et jouer à FIFA et WoW...

»
-(Source, Wems, Psychoactif)

Sevrage du cannabis

Le syndrome de sevrage chez des usagers dépendant diffère selon les personnes.Dès 2006, une étude américaine portant sur 2.613 consommateurs ayant arrêté le cannabis montrait que les médecins observent deux grandes catégories de symptômes :

  • Des signes de ralentissement : envie de dormir, fatigue, bâillements, mollesse psychique et physique, baisse d'appétit…
  • Des signes anxio-dépressifs : dépression, sueurs, palpitations, anxiété, douleurs musculaires, agitation, tremblements, insomnie…


« ca fait depuis hier matin que j'ai pas coulé de d, et je tremble, je pleure facilement, je suis sur les nerfs, je supporte pas de passer du temps avec les gens,j...'ai aussi des sensations de chaud-froid, tout en transpirant vachement, jveux pas non plus faire de la paranoïa,...pas de chiasse, mais ouais constipation, et j'arrive pas a manger, j'ai du avaler la moitié d'un plat de pâte sur 2j et qlq clémentines pour eviter l'hypoglycémie, j'ai des moments ou je suis vachement speed  aussi, alors que d'autre je suis carrément à plat (au lit toute la journée), je me suis rendu compte aussi que j'étais encore plus sensible que d'habitude, a fleur de peau comme tu dis, du coups mes "crises" que j'ai décris un peu plus haut se multiplient. j'ai remarqué que je rote beaucoup aussi...mais ca je pense que c'est parce que j'ai l'estomac casiment vide

Après j'y pense pas plus que ça, des fois ca me traverse l'esprit et ca pdt 5/10min, mais sinon je pense que je tiens bien le coup et je veux vrmt y arriver, juste me tenir aux pet!

»
-(Source, psyloo, Psychoactif)
« J'ai commencé mon sevrage le 6 janvier 2014, avec l'aide d'un médecin de l’hôpital qui m'a prescrit des médicaments pour aider contre l'anxiété et le stress.

1ère semaine: impeccable, trop facile, j'ai même perdu 3kg. J’étais trop heureuse. Je m'étais préparé un planning à la semaine, des listes de taches à effectuer et ça m'a bien aidé!!

1er weekend: Craquage, j'ai fumé quelques taff

2ème semaine : Panique à bord, je pète un plomb Je rappelle mon interlocutrice à l’hôpital pour lui raconter, car faut dire que je commençais à avoir des symptômes physiques. Transpiration importante, je n'arrivais pas à dormir la nuit ou alors je faisais des cauchemars que j'avais vraiment l'impression de vivre en réel. Je peux dire que c'est affreux .

3ème semaine : Je décide de faire un sevrage en hôpital de jour durant 8 jours. Je rentre chez moi ts les soirs et le weekend. Toujours avec médicaments à l'appui. Le hic c'est que c'est plutôt pour les alcooliques, mais concrètement ça y ressemble beaucoup. A ce jour j'y suis encore, je fini mercredi. Je peux vous dire que cela m'aide énormément.

Je commence ma 4ème semaine de sevrage, je vois déjà la vie différemment. J'ai largement diminué les médocs.

»
-(Source, kinkine67, Psychoactif)

Mélange de produits avec le cannabis

Cannabis + Cocaine

Utilisé le cannabis avec la cocaïne peut améliorer la rapidité d'action et la bio-disponibilité de la cocaïne, augmentant l'effet subjectif de la cocaïne[6]

Héroïne + cannabis

Chez le uns, il atténue le stress de la descente, chez les autres, il accentue les réactions paranoïdes.

MDMA + cannabis

De nombreuses usagers combinent les deux drogues, soit pour augmenter les effets du MDMA, soit pour atténuer la descente (dépression) du MDMA. Il existe en effet des études qui montrent que les cannabinoïdes peuvent masquer les comportements induit par le MDMA, tel que l'agressivité et les symptômes somatiques.[5] D'une autre coté, les usagers réguliers du mélange MDMA + cannabis peuvent manifester des problèmes psychologiques variés tel que l'impulsivité, l'anxiété, des problèmes somatiques, des comportements psychotiques...

« Le point de rupture, l'histoire qui a tous changé et boulversé ma petite vie tranquille, c'était après un fat weekend de clubbing non stop à Berlin où je me suis perché plus que de raison. Le lundi soir, de retour en France certes patraque mais encore dans ma bulle happy d'avoir surkiffé mon weekend, je me fume mon goodnight spliff et trés vite des sensations de décharges électriques dans mon cerveau m'assaillent. J'ai l'impression de tomber dans le vide, j'ai peur, j'ai mal!! Aujourd'hui, 6 mois aprés, j'ai toujours ces terribles vertiges qu'une simple bouffée de spliff fait ressurgir, je suis plus fatigué qu'avant, moins enthousiaste. »
-(Source, tribun du join, Psychoactif)


LSD + cannabis

Le cannabis est bien connu des utilisateurs de LSD pour relancer ou amplifier un trip. Il peut par ailleurs déclenche un flash-back.

Alcool + cannabis

Ce mélange est commun, et une étude démontre que les consommateurs réguliers de cannabis sont dans la majorité des cas des fumeurs de tabac quotidiens et des consommateurs importants d'alcool [19]

Il existe une synergie renforçatrice entre ces deux produits, ce qui signifie que les effets dépresseurs de l’alcool et ceux du cannabis sont multipliés. Une étude[20] a d'ailleurs prouvé qu'une consommation simultanée de THC et d’alcool augmente les concentrations de THC dans le sang. Le jugement, le temps de réaction et la coordination sont évidemment touchés, la conduite automobile est donc absolument contre-indiquée : Le mélange Cannabis et Alcool fait courir 15 fois plus de risques d’accident mortel sur la route.[21]

Lorsqu'une personne consomme trop d'alcool et qu'elle risque l'empoisonnement, sa réaction naturelle est de vomir. En éliminant le réflexe de vomir, le cannabis augmente le risque d'empoisonnement éthylique.

« Par contre à chaque soirée, je prend pas mal d'alcool et quand je commence à être bien déchiré je fume quelques lattes sur un bon joint et la la soirée devient complétement dingue. C'est pas comme du mdma mais j'ai l'impression d'avoir des remontées à chaque fois et c'est plutot cool »
-(Source, Selifette, Psychoactif)
 
« pour ma part, j'ai toujours mélangé les 2 (tise+fumette) car l'alcool fait "tremplin" à la fumettre et décuple les effets semble t'il... »
-(Source, , Psychoactif)

Cannabis et grossesse

A ce jour, il n’a pas été démontré d’effet sur l’incidence des malformations congénitales, ni sur la prématurité. Une consommation régulière tendrait toutefois à diminuer modestement le poids de naissance.

Conseil de réduction des risques

  • Les bang artisanaux en plastique peuvent faire des dégats aux poumons [22]
  • Si vous fumez au bang, il faut renouveller l'eau souvent. Sinon des bactéries se developpent.
  • Les space-cakes mettent du temps à produire un effet (+/- 1 heure): soyez patient et ne cédez pas à la tentation d'en reprendre, car vous ne connaissez pas la quantité de produit qui a été incorporée et donc la puissance des effets. Si vous en reprenez, vous risquez d'être complètement dépassé par les effets.
  • Le cannabis modifie la capacité de concentration: n'en consommez pas à l'école, au travail, au volant ou lorsque vous travaillez sur des machines.
  • Préférer fumer du cannabis sans tabac (une addiction vaut mieux que deux) et si possible utiliser un vaporisateur qui ne produit pas de goudron ni de monoxyde de carbone.
  • En cas d'effets indésirables, cherchez un endroit tranquille, un entourage apaisant, buvez quelque chose de sucré. Surtout ne paniquez pas: dans une heure, ces effets négatifs seront passés.


Référence

  1. Baromètre INPES 2010
  2. Enquete ESCAPAD
  3.  Lewin, Louis. Phantastica. Payot, Paris, 1970
  4. https://www.psychoactif.org/forum/t9452-p1-cannabis-legal-dans-Colorado.html
  5. https://www.psychoactif.org/forum/t8874-p1-L-Uruguay-fixe-prix-gramme-cannabis-dollar.html
  6. http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxmgta.pdf
  7. http://elementalwellnesscenter.com/UnderstandingCannabis.pdf
  8. http://www.nybooks.com/articles/archives/2014/feb/20/marijuana-high-and-low/#fn-10
  9. See Amar, “Cannabinoids in Medicine: A Review of Their Therapeutic Potential,” and Hazekamp and Grotenhermen, “Review on Clinical Studies with Cannabis and Cannabinoids 2005–2009.”
  10. W.A. Devane, L. Hanus, A. Breuer, R.G. Pertwee, L.A. Stevenson, and G. Griffin, “Isolation and Structure of a Brain Constituent That Binds to the Cannabinoid Receptor,” Science, Vol. 258 (December 18, 1992)
  11. http://www.pistes.fr/swaps/59_238.htm
  12. https://www.psychoactif.org/forum/t8575-p1-Cannabis-Made-France-plein-boom.html
  13. http://drogues.blog.lemonde.fr/2014/02/21/tests-de-depistage-de-cannabis-pour-la-conduite-une-arnaque-qui-cache-la-foret/
  14. Source:Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007 "Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse" The Lancet 2007; 369:1047-1053. (PMID 17382831; doi:10.1016/S0140-6736(07)60464-4)
  15. Aide-Mémoire en addictologie (Edition Dunod)
  16. Comment agit le cannabis sur la mémoire de travail ?
  17. Cannabis et QI : les media enfumés ?
  18. https://www.psychoactif.org/forum/t10226-p1-cannabis-cause-pas-schizophrenie-d-apres-Harvard.html
  19. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/07/07/01016-20130707ARTFIG00122-alcool-cannabis-le-cocktail-se-banalise.php
  20. Controlled Cannabis Vaporizer Administration: Blood and Plasma Cannabinoids with and without Alcohol
  21. Étude coordonnée par l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT)
  22. https://www.psychoactif.org/forum/t2628-p1-bang-artisanal-cannabis-peut-etre-mortel.html

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