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La méthadone passe dans le lait maternel. La décision d'allaitement dépend de l'évaluation du rapport bénéfice/risque pour l'enfant. La méthadone pourrait prévenir chez le nouveau-né la survenue d'un syndrome de sevrage consécutif à une imprégnation opiacée "in utero".
La méthadone passe dans le lait maternel. La décision d'allaitement dépend de l'évaluation du rapport bénéfice/risque pour l'enfant. La méthadone pourrait prévenir chez le nouveau-né la survenue d'un syndrome de sevrage consécutif à une imprégnation opiacée "in utero".


===????? et mélanges de drogues ou de médicaments===
===Méthadone  et interactions médicamenteuses===
 
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
 
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe
 
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
 
Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.
 
En ce qui concerne l'érythromycine, la spiramycine, la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cet effet.
 
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale. Toutefois, certaines sous-classes, ainsi que la méthadone, font exception à cette règle.
 
Associations contre-indiquées  (voir RCP en tête d'article)
 
(voir rubrique 4.3)
 
+ Morphiniques agonistes-antagonistes: nalbuphine, buprénorphine, pentazocine
 
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
 
+ Naltrexone
 
Risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
 
+ Sultopride
 
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
 
Associations déconseillées
 
(voir rubrique 4.4)
 
+ Antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol), certains neuroleptiques (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, sulpiride, thioridazine, tiapride, véralipride) sauf sultopride (voir paragraphe Associations contre-indiquées), certains antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine), certains macrolides (azithromycine, clarithromycine, roxithromycine, érythromycine IV, spiramycine IV), bépridil, cisapride, diphémanil, mizolastine, moxifloxacine, vincamine IV
 
Risque majoré d'allongement de l'intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
 
Surveillance clinique et électrocardiographique.
 
+ Consommation d'alcool
 
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.
 
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicule et l'utilisation de machines.
 
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
 
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
 
+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque: bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol
 
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Surveillance clinique et électrocardiographique.
 
+ Cimétidine (utilisée à des doses ≥ 800 mg/j)
 
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d'allongement de l'intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
 
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée: s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
 
+ Fluvoxamine
 
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d'allongement de l'intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
 
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée: s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par l'antidépresseur et après son arrêt.
 
+ Médicaments bradycardisants: antiarythmiques de classe Ia, certains anti-arythmiques de classe III, antagonistes du calcium bradycardisants (diltiazem, vérapamil), anticholinestérasiques, bêta-bloquants, antihypertenseurs d'action centrale, digitaliques
 
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
 
Surveillance clinique et électrocardiographique.
 
+ Médicaments hypokaliémiants: amphotéricine B voie IV, glucocorticoïdes, diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, tétracosactide
 
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
 
Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer la méthadone et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
 
+ Inducteurs enzymatiques: carbamazépine, phénobarbital, oxcarbazépine, primidone, phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne), rifabutine, rifampicine, griséofulvine
 
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage, par augmentation de son métabolisme hépatique.
 
Surveillance clinique régulière et adaptation de la posologie de la méthadone.
 
+ Efavirenz, névirapine
 
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique par l'antiviral.
 
Surveillance clinique régulière et adaptation de la posologie de la méthadone.
 
+ Amprénavir (et par extrapolation, fosamprénavir), nelfinavir, ritonavir
 
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique par l'antiprotéase.
 
Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.
 
Associations à prendre en compte
 
+ Autres analgésiques morphiniques, barbituriques, benzodiazépines, antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)
 
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
 
+ Autres médicaments sédatifs
 
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
 
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.


==Comment réduire les risques==
==Comment réduire les risques==
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