Administrateurs, writer
690
modifications
Ligne 192 : | Ligne 192 : | ||
====Conclusions et recommandations de l'ANSES==== | ====Conclusions et recommandations de l'ANSES==== | ||
La mélatonine est une hormone dont la fonction physiologique principale est d’apporter à | ''La mélatonine est une hormone dont la fonction physiologique principale est d’apporter à l’organisme l’information sur le nycthémère, favorisant ainsi l’endormissement. En France, elle est présente sur le marché sous formede médicament (Circadin®), de préparation magistrale et de compléments alimentaires. | ||
l’organisme l’information sur le nycthémère, favorisant ainsi l’endormissement. En France, elle est | |||
présente sur le marché sous formede médicament (Circadin®), de préparation magistrale et de | |||
compléments alimentaires. | |||
Quatre-vingt-dix cas d’effets indésirables survenus à la suite de la prise de compléments | Quatre-vingt-dix cas d’effets indésirables survenus à la suite de la prise de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ont été portés à la connaissance de la nutrivigilance. | ||
alimentaires contenant de la mélatonine ont été portés à la connaissance de la nutrivigilance. | D’autres signalements ont été reçus par la toxicovigilance et les systèmes de vigilance de quelques Etats membres de l’Union européenne et du Canada. | ||
D’autres signalements ont été reçus par la toxicovigilance et les systèmes de vigilance de | |||
quelques Etats membres de l’Union européenne et du Canada. | |||
Les effets indésirables rapportés sont très variés, avec une majorité de symptômes généraux, | Les effets indésirables rapportés sont très variés, avec une majorité de symptômes généraux,de troubles neurologiques, gastroentérologiques et psychiatriques. | ||
de troubles neurologiques, gastroentérologiques et psychiatriques. | La dose de mélatonine consommée n’est pas toujours connue. | ||
La dose de mélatonine | Des données toxicologiques, mécanistiques et cliniques sur la mélatonine, confirmées par certains cas de nutrivigilance,permettent d’identifier des populations sensibles amenant le CES à : | ||
Des données toxicologiques, mécanistiques et cliniques sur la mélatonine, confirmées par certains cas de nutrivigilance, | |||
permettent d’identifier des populations sensibles amenant le CES à : | |||
'''déconseiller la consommation de mélatonine sous forme de compléments alimentaires par :''' | '''déconseiller la consommation de mélatonine sous forme de compléments alimentaires par :''' | ||
Ligne 232 : | Ligne 225 : | ||
Le CESrecommande que la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine en association avec un traitement médicamenteux soit discutée avec un médecin ou un pharmacien. | Le CESrecommande que la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine en association avec un traitement médicamenteux soit discutée avec un médecin ou un pharmacien. | ||
En l’absence de données suffisantes sur les effets à long terme de la consommation de mélatonine, le CES recommande de limiter la prise de ces compléments alimentaires à un usage ponctuel. | En l’absence de données suffisantes sur les effets à long terme de la consommation de mélatonine, le CES recommande de limiter la prise de ces compléments alimentaires à un usage ponctuel. | ||
Certains risques étant identifiés pour des doses élevées, le CES recommande aux consommateurs de ne pas dépasser la dose de 2 mg par jour de mélatonine. | Certains risques étant identifiés pour des doses élevées, le CES recommande aux consommateurs de ne pas dépasser la dose de 2 mg par jour de mélatonine.'' | ||
Toutefois, Au hasard de la lecture on tombe sur cette information datant du printemps 2016 | Toutefois, Au hasard de la lecture on tombe sur cette information datant du printemps 2016 | ||
Ligne 266 : | Ligne 259 : | ||
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25643981 | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25643981 | ||
Safety | ''Safety | ||
Because melatonin is considered a dietary supplement and nota drug in the USA, it has not been appropriately evaluated for safety by the FDA in any population group, including children. | Because melatonin is considered a dietary supplement and nota drug in the USA, it has not been appropriately evaluated for safety by the FDA in any population group, including children. | ||
Despite this, melatonin use has generally been regarded as safe by study authors and reviewers, despite the lack of rigorous clinical trials assessing its safety. | Despite this, melatonin use has generally been regarded as safe by study authors and reviewers, despite the lack of rigorous clinical trials assessing its safety. | ||
Ligne 285 : | Ligne 278 : | ||
One of its partners is the Australasian Sleep Association. In contrast to the statements by the TGA and NIH, it states on its website that melatonin ‘may benefit children who are developing normally as well as children with Attention Deficit Hyperactivity Disorder, autism, other developmental dis abilities or visual impairment. Short term use is effective and safe. Studies so far suggest that long term use in children is also safe.’ | One of its partners is the Australasian Sleep Association. In contrast to the statements by the TGA and NIH, it states on its website that melatonin ‘may benefit children who are developing normally as well as children with Attention Deficit Hyperactivity Disorder, autism, other developmental dis abilities or visual impairment. Short term use is effective and safe. Studies so far suggest that long term use in children is also safe.’ | ||
Clearly, there are mixed signals being sent to the health profession, the patients and their carers. Of course in some situations, the sleep disorders of children with neurological or other disorders may be so severe, and the impact upon their carers so great that the potential risks of prescribing melatonin are outweighed by the benefits of achieving control over sleep behaviours. In these situations, the short-term use of melatonin may be acceptable; however, a thorough evaluation of the sleep disorder should still be conducted before prescribing melatonin. | Clearly, there are mixed signals being sent to the health profession, the patients and their carers. Of course in some situations, the sleep disorders of children with neurological or other disorders may be so severe, and the impact upon their carers so great that the potential risks of prescribing melatonin are outweighed by the benefits of achieving control over sleep behaviours. In these situations, the short-term use of melatonin may be acceptable; however, a thorough evaluation of the sleep disorder should still be conducted before prescribing melatonin. | ||
(voir traduction ci dessous) | (voir traduction ci dessous)'' | ||
Parce que la mélatonine est considérée comme un complément alimentaire et non un médicament aux États-Unis, elle n'a pas été correctement évaluée par la FDA au niveau de la sécurité pour n'importe quel groupe de la population, y compris les enfants. | '''Traduction = Sécurité''' | ||
''Parce que la mélatonine est considérée comme un complément alimentaire et non un médicament aux États-Unis, elle n'a pas été correctement évaluée par la FDA au niveau de la sécurité pour n'importe quel groupe de la population, y compris les enfants. | |||
Malgré cela, l'utilisation de la mélatonine a généralement été considérée comme sans danger par les auteurs d'articles et de revues, en dépit de l'absence d'essais cliniques rigoureux évaluant sa sécurité. | Malgré cela, l'utilisation de la mélatonine a généralement été considérée comme sans danger par les auteurs d'articles et de revues, en dépit de l'absence d'essais cliniques rigoureux évaluant sa sécurité. | ||
Les études qui ont tenté d'aborder la question chez les enfants ont eu des lacunes majeures. | Les études qui ont tenté d'aborder la question chez les enfants ont eu des lacunes majeures. | ||
Ligne 314 : | Ligne 308 : | ||
L'un de ses partenaires est l'Australasian Sleep Association. Contrairement aux déclarations de la TGA et des NIH, elle indique sur son site Web que "la mélatonine peut bénéficier aux enfants qui se développent normalement ainsi qu'aux enfants atteints d'un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, d'autisme, d'autres troubles du développement ou d'une déficience visuelle. L'utilisation à court terme est efficace et sécuritaire. Des études jusqu'à présent suggèrent que l'utilisation à long terme chez les enfants est également sécuritaire". | L'un de ses partenaires est l'Australasian Sleep Association. Contrairement aux déclarations de la TGA et des NIH, elle indique sur son site Web que "la mélatonine peut bénéficier aux enfants qui se développent normalement ainsi qu'aux enfants atteints d'un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, d'autisme, d'autres troubles du développement ou d'une déficience visuelle. L'utilisation à court terme est efficace et sécuritaire. Des études jusqu'à présent suggèrent que l'utilisation à long terme chez les enfants est également sécuritaire". | ||
De toute évidence, des signaux complexes et opposés sont envoyés aux professionnels de santé, aux patients et à leur entourage. Bien sûr, dans certaines situations, les troubles du sommeil des enfants atteints de troubles neurologiques ou autres peuvent être si graves et l'impact sur leurs parents si grande que les risques potentiels de prescrire la mélatonine sont compensés par les avantages de la maîtrise des comportements de sommeil. Dans ces situations, l'utilisation à court terme de la mélatonine peut être acceptable; Cependant, une évaluation approfondie du trouble du sommeil doit encore être effectuée avant de prescrire la mélatonine. | De toute évidence, des signaux complexes et opposés sont envoyés aux professionnels de santé, aux patients et à leur entourage. Bien sûr, dans certaines situations, les troubles du sommeil des enfants atteints de troubles neurologiques ou autres peuvent être si graves et l'impact sur leurs parents si grande que les risques potentiels de prescrire la mélatonine sont compensés par les avantages de la maîtrise des comportements de sommeil. Dans ces situations, l'utilisation à court terme de la mélatonine peut être acceptable; Cependant, une évaluation approfondie du trouble du sommeil doit encore être effectuée avant de prescrire la mélatonine.'' | ||
Ligne 328 : | Ligne 322 : | ||
Regarding long-term treatment we stated the following. | Regarding long-term treatment we stated the following. | ||
Traduction | ''“Treatment duration should be tailored to the specific patient in relation to the peculiar neurodevelopmental disabilities but in general should be not less than 1 month.” | ||
There is no contradiction with Kennaway's statements. We do not recommend that melatonin should be used for many years, although this is what often happens in clinical practice.'' | |||
''Traduction | |||
En ce qui concerne le traitement à long terme, voici notre avis.. | En ce qui concerne le traitement à long terme, voici notre avis.. | ||
"La durée du traitement doit être adaptée aux spécificités de chaque patient en relation avec ses handicaps de développement neurologique particulier, mais en général ne devrait pas être inférieure à 1 mois." | "La durée du traitement doit être adaptée aux spécificités de chaque patient en relation avec ses handicaps de développement neurologique particulier, mais en général ne devrait pas être inférieure à 1 mois." | ||
Il n'y a pas de contradiction avec les déclarations de Kennaway. Nous ne recommandons pas que la mélatonine soit utilisée pendant de nombreuses années, même si c'est ce qui arrive souvent dans la pratique clinique. (graissage fait par l’auteur de cet article) | Il n'y a pas de contradiction avec les déclarations de Kennaway. Nous ne recommandons pas que la mélatonine soit utilisée pendant de nombreuses années, même si c'est ce qui arrive souvent dans la pratique clinique. (graissage fait par l’auteur de cet article)'' | ||
Les deux auteurs sont d’accord sur la recommandation d’explorer la chronologie de la sécrétion de mélatonine (par des prélévements salivaires répétés) avant toute prescription et de ne pas se contenter de l’observation clinique des temps d’endormissement. Chez l’adulte 35 % des « indications cliniques » n’ont pas été confirmées par l’analyse de la mélatonine salivaire. | Les deux auteurs sont d’accord sur la recommandation d’explorer la chronologie de la sécrétion de mélatonine (par des prélévements salivaires répétés) avant toute prescription et de ne pas se contenter de l’observation clinique des temps d’endormissement. Chez l’adulte 35 % des « indications cliniques » n’ont pas été confirmées par l’analyse de la mélatonine salivaire. |