Amphétamine-Méthamphétamine, effets, risques, témoignages
Les amphétamines ne sont pas une molécule, mais une familles de molécule dérivées d’une substance mère, la phényléthylamine. La méthamphétamine est un dérivé de l’amphétamine dont les effets sont semblables tout en étant plus forts et plus durables. Les molécules les plus puissantes des amphétamines soient inscrites en France sur la liste des stupéfiants depuis l’arrêté du 2 octobre 1967.
Histoire brève
L’ancêtre commun de toutes les amphétamines est l’alcaloï de du ma-huang, une plante utilisée depuis plusieurs millénaires en Chine. En 1895, le chimiste Nagajasi Nagaï en extrait l’éphédrine, au vertus stimulantes. Purifiée par Chen en 1923, elle est immédiatement utilisée en thérapeutique et, en 1931, sert de support à Allès pour la synthèse de la benzédrine, première d’une longue série d’amphétamines : dexédrine, méthylamphétamine, etc. D’emblée, les médecins prescrivent ces substances comme produit de substitution de la cocaïne, en raison d’effets voisins, mais aussi en traitement de l’asthme, de la narcolepsie, de l’obésité et autres indications rhinologiques. [1]
Rapidement, leur pouvoir stimulant est aussi utilisé pour contrecarrer la fatigue.Travailleurs de force, enseignants, médecins, militaires, sportifs, routiers, juristes et autres étudiants sont autant de catégories socioprofessionnelles qui en usent largement.
La fin de la seconde guerre mondiale signe le développement des amphétamines, avec les militaires qui continuent à les utiliser après leur démobilisation. C’est au Japon qu’a lieu la première épidémie de dépendance aux amphétamines. Dès 1942, les soldats reçoivent plus ou moins contraints, de la méthamphétamine. A la fin de la guerre, le stock considérable d’amphétamines est écoulé en officines, sans ordonnance, comme simples anti-asthéniques. Une vaste campagne en fait la promotion et leur usage se répand comme une traînée de poudre dans l’ensemble de la population entre 1947 et 1948.
En Europe, dans les années 1960, le succès de ces stimulants en milieu sportif est tel que les accidents liés à une consommation abusive deviennent monnaie courante. Ils sont toucjours utilisé par les militaires, notamment pendant la guerre du Golf [2]
Qu'est ce que c'est ?
Aspect, à quoi ça ressemble ?
Elles peuvent prendre la forme de poudre jaunatre avec une forte odeur chimique (speed), mais aussi la forme de cristaux (méthamphétamine), ou la formes de cachets.
Les autres noms et surnoms
speed, pour les amphétamines
Ice, Yaba, crystal, pour les methamphétamines
Les modes de consommation
Les amphétamine peuvent être sniffées, ingérées (sous forme de parachute), fumées, injectées
Les effets recherchés
Les début de l'effet du produit dépendent du mode de consommation : sniffée après environ 10 à 20 min, avalée après 30 à 45 min, fumée et injectée après quelques secondes.
La durée des effets va 6 à 30 heures. L'effet peut facilement se prolonger au-delà de 24 heures, la méthamphétamine étant difficile à éliminer.
Les amphétamines ont des effets euphorisants et stimulants. Elles augmentent de façon temporaire la vigilance, limitent la sensation de fatigue et diminuent le besoin de sommeil. Elles accroissent la faculté de concentration et la capacité de travail. Elles font disparaître la sensation de faim. Elles augmentent la confiance en soi.
Les risques et effets secondaires de la consommation d'amphétamines
Dangerosité et dommages du produit selon différents classements
Dépendance physique | Dépendance psychique | Neurotoxicité | Toxicité générale | Dangerosité sociale |
---|---|---|---|---|
Faible |
moyenne |
Forte |
Forte |
Faible (exception possible) |
Les effets secondaires
Les effets désirés sont rapidement suivis d’une phase d’abattement, avec irritabilité, dépression, lassitude et parfois réactions d’agressivité.
Au plan somatique, les amphétamines accélèrent le rythme cardiaque, d’où hypertension artérielle avec risque d’hémorragies (cerveau, poumon), et troubles du rythme. De plus, elles ont une action vasoconstrictrice qui aggrave encore l’hypertension. Elles accélèrent aussi le rythme respiratoire mais dilatent par contre les bronches. La tolérance au produit tend toutefois à limiter l’incidence des effets physiques.
« | Encore un autre petit probleme:il y a un flash aux amphés,ben ouais,et pas triste,raison pour laquelle,aprés en avoir shooté,je n'ai jamais pu "revenir" au sniff, mais comme tu dis, ça conduit soit à se shooter 8 à 10 fois par jours et nuits(plus de sommeil,ah ah ah!)juska s'écrouler d'épuisement selon le rapport individuel au produit (j'ai vu des amis rester une semaine sans dormir UNE SECONDE) | » |
-(Source, survivor, Psychoactif) |
Tolérance, accoutumance
Dépendance
Femmes et amphétamines
Chez les femmes on peut observer un dérèglement du cycle menstruel. Mais le stress et un bas taux de graisse contribue aussi à l'irrégularité des règles, et les femmes qui utilisent les amphétamines perdent souvent du poids et mangent moins qu'elle le ferait habituellement, ce qui augmente les effets sur le cycle menstruel.[4]
Par contre les amphétamines ne touchent en rien la fertilité.
« | La prise d'amphets peut-elle perturber le cycle féminin en effet secondaire ? Je dis ça parce qu'elles sont arrivées en plein milieu de plaquette de pilules après deux ou trois pauvres petits paras même pas si forts que ça ! | » |
-(Source, Willi12, Psychoactif) |
Comment réduire les risques
Références
- ↑ Psychostimulants et amphétamines Patrick LAURE* , Denis RICHARD** , Jean-Louis SENON*** , Sylvain PIROT****
- ↑ Emonson D. L., Vanderbeek R. D., The use of amphetamines in U.S. Air Force tactical operations during Desert Shield and Storm. Aviat Space Environ Med 1995;66:2
- ↑ Source:Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007 "Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse" The Lancet 2007; 369:1047-1053. (PMID 17382831; doi:10.1016/S0140-6736(07)60464-4)
- ↑ Justice AJ, De Wit H.Acute effects of d-amphetamine during the early and late follicular phases of the menstrual cycle in women. Pharmacol Biochem Behav. 2000 Jul;66(3):509-15.