« Consommation de drogues et allaitement » : différence entre les versions

Aller à la navigation Aller à la recherche
Ligne 265 : Ligne 265 :




=codeine=
==codeine==


http://www.lecrat.fr/4496/
http://www.lecrat.fr/4496/
Ligne 271 : Ligne 271 :
DICODIN® – NEO-CODION® – PADERYL®
DICODIN® – NEO-CODION® – PADERYL®


La codéine est un dérivé morphinique, antitussif d’action centrale et antalgique de palier 2 (opiacé faible).
 
La codéine est métabolisée au niveau du foie pour partie en morphine (5%) par le cytochrome P450 2D6 (CYP2D6). En raison du polymorphisme génétique de celui-ci, certains sujets (métaboliseurs ultra-rapides) sont exposés à des concentrations élevées de morphine.
La codéine est métabolisée au niveau du foie pour partie en morphine (5%) par le cytochrome P450 2D6 (CYP2D6). En raison du polymorphisme génétique de celui-ci, certains sujets (métaboliseurs ultra-rapides) sont exposés à des concentrations élevées de morphine.
ETAT DES CONNAISSANCES


    La codéine, et son métabolite la morphine, passent dans le lait. L’enfant allaité reçoit donc de la codéine et de la morphine.
===ETAT DES CONNAISSANCES===
    De plus, en raison de l’immaturité de son métabolisme hépatique, le nouveau-né allaité risque d’accumuler la morphine.
 
    La quantité de codéine ingérée par l’enfant via le lait peut s’élever jusqu’à 7% de la dose maternelle en (mg/kg) (calcul effectué sur un petit effectif).
La codéine, et son métabolite la morphine, passent dans le lait. L’enfant allaité reçoit donc de la codéine et de la morphine.
    Chez les nouveau-nés allaités par des mères recevant de la codéine, les concentrations plasmatiques de morphine peuvent atteindre jusqu’à 20% des concentrations analgésiques pédiatriques.
De plus, en raison de l’immaturité de son métabolisme hépatique, le nouveau-né allaité risque d’accumuler la morphine.
    A ce jour, les données concernant l’utilisation de la codéine dans les jours suivant l’accouchement pendant une durée brève (3 jours), sont très importantes et ne mettent pas en évidence une augmentation des admissions pour une pathologie sévère à l’hôpital des nouveau-nés allaités.
La quantité de codéine ingérée par l’enfant via le lait peut s’élever jusqu’à 7% de la dose maternelle en (mg/kg) (calcul effectué sur un petit effectif).
    A noter, que quelques effets indésirables ont été rapportés chez des enfants allaités, en particulier au cours des 2 premières semaines de vie : somnolence ou léthargie réversibles à l’arrêt de l’exposition ; et plus rarement cyanose et/ou apnée et bradycardie. Une dose maternelle élevée et la présence de symptômes de mauvaise tolérance maternelle (sédation, nausées…) sont des facteurs de risque pour l’enfant allaité.
Chez les nouveau-nés allaités par des mères recevant de la codéine, les concentrations plasmatiques de morphine peuvent atteindre jusqu’à 20% des concentrations analgésiques pédiatriques.
        En effet, les symptômes maternels peuvent être le reflet d’un métabolisme maternel ultra-rapide de la codéine provoquant une exposition accrue de l’enfant allaité à la morphine.
 
A ce jour, les données concernant l’utilisation de la codéine dans les jours suivant l’accouchement pendant une durée brève (3 jours), sont très importantes et ne mettent pas en évidence une augmentation des admissions pour une pathologie sévère à l’hôpital des nouveau-nés allaités.
 
A noter, que quelques effets indésirables ont été rapportés chez des enfants allaités, en particulier au cours des 2 premières semaines de vie : somnolence ou léthargie réversibles à l’arrêt de l’exposition ; et plus rarement cyanose et/ou apnée et bradycardie. Une dose maternelle élevée et la présence de symptômes de mauvaise tolérance maternelle (sédation, nausées…) sont des facteurs de risque pour l’enfant allaité.
En effet, les symptômes maternels peuvent être le reflet d’un métabolisme maternel ultra-rapide de la codéine provoquant une exposition accrue de l’enfant allaité à la morphine.
 
===EN PRATIQUE===


EN PRATIQUE
Au vu des données disponibles sur la codéine et l’allaitement (cf. Etat des connaissances) :
Pour la douleur : on préférera utiliser un autre antalgique pendant l’allaitement (cf. Antalgiques – Allaitement).
Toutefois si la prescription d’un antalgique opiacé faible s’avère indispensable chez une femme qui allaite, un traitement par codéine peut être envisagé à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible. En cas de mauvaise tolérance chez la mère et a fortiori chez son nouveau-né (sédation, nausées…), la codéine sera arrêtée (cf. ci-dessus).


    Au vu des données disponibles sur la codéine et l’allaitement (cf. Etat des connaissances) :
Pour la toux : si un antitussif est nécessaire chez une femme qui allaite, on préfèrera le dextrométhorphane à la posologie efficace la plus faible et pour une durée la plus courte possible.
        Pour la douleur : on préférera utiliser un autre antalgique pendant l’allaitement (cf. Antalgiques – Allaitement).
Toutefois si la prescription de codéine s’avère indispensable chez une femme qui allaite : un traitement par codéine peut être envisagé à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible. En cas de mauvaise tolérance chez la mère et a fortiori chez son nouveau-né (sédation, nausées…), la codéine sera arrêtée (cf. ci-dessus).
            Toutefois si la prescription d’un antalgique opiacé faible s’avère indispensable chez une femme qui allaite, un traitement par codéine peut être envisagé à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible. En cas de mauvaise tolérance chez la mère et a fortiori chez son nouveau-né (sédation, nausées…), la codéine sera arrêtée (cf. ci-dessus).
        Pour la toux : si un antitussif est nécessaire chez une femme qui allaite, on préfèrera le dextrométhorphane à la posologie efficace la plus faible et pour une durée la plus courte possible.
            Toutefois si la prescription de codéine s’avère indispensable chez une femme qui allaite : un traitement par codéine peut être envisagé à condition qu’il soit bref (de l’ordre de 2 à 3 jours) et à la posologie la plus faible possible. En cas de mauvaise tolérance chez la mère et a fortiori chez son nouveau-né (sédation, nausées…), la codéine sera arrêtée (cf. ci-dessus).


=antalgiques=
=antalgiques=
6 957

modifications

Menu de navigation