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Le noeud de sortie est le plus critique des 3 noeuds. En effet, le noeud de sortie va “peler” la dernière couche de chiffrement et va donc avoir accès à la requête en clair, dans laquelle peut se trouver des informations sensibles telle que des identifiants, des mots de passe, des informations personnelles, les fichiers téléchargés, etc. Ca veut dire que même si le noeud de sortie ne connaît pas l’IP de votre machine, vous pouvez quand même être desanonymisé. Pire : il est même théoriquement possible de modifier le contenu, voire de pirater purement et simplement votre machine en y insérant des virus, des backdoors ou d’autre saloperies de ce genre. Le problème se pose aussi pour les sites en https car il est possible de modifier les requêtes pour les rediriger en http. Bref, pour un attaquant (Un pirate ou un gouvernement), contrôler un noeud de sortie, c’est du pain béni. | Le noeud de sortie est le plus critique des 3 noeuds. En effet, le noeud de sortie va “peler” la dernière couche de chiffrement et va donc avoir accès à la requête en clair, dans laquelle peut se trouver des informations sensibles telle que des identifiants, des mots de passe, des informations personnelles, les fichiers téléchargés, etc. Ca veut dire que même si le noeud de sortie ne connaît pas l’IP de votre machine, vous pouvez quand même être desanonymisé. Pire : il est même théoriquement possible de modifier le contenu, voire de pirater purement et simplement votre machine en y insérant des virus, des backdoors ou d’autre saloperies de ce genre. Le problème se pose aussi pour les sites en https car il est possible de modifier les requêtes pour les rediriger en http. Bref, pour un attaquant (Un pirate ou un gouvernement), contrôler un noeud de sortie, c’est du pain béni. | ||
Pour cette raison, le Tor Project surveille très étroitement les noeuds de sortie. Un projet de recherche appellé “Spoiled Onions” conduit en octobre 2013 et publié en janvier 2014 avait pour objectif de trouver les “oignons pourris” du réseau Tor<ref name="Winter-et-al-20147">[https://www.cs.kau.se/philwint/spoiled_onions/pets2014.pdf Winter Köwer Spoiled Onions: | Pour cette raison, le Tor Project surveille très étroitement les noeuds de sortie. Un projet de recherche appellé “Spoiled Onions” conduit en octobre 2013 et publié en janvier 2014 avait pour objectif de trouver les “oignons pourris” du réseau Tor<ref name="Winter-et-al-20147">[https://www.cs.kau.se/philwint/spoiled_onions/pets2014.pdf Winter, P., Köwer, R., Mulazzani, M., Huber, M., Schrittwieser, S., Lindskog, S., Weippl, E., 2014, Spoiled Onions: Exposing Malicious Tor Exit Relays]</ref>. Pour celà, ils ont dévelloppé deux outils de scan de noeud de Sortie : Exitmap et HoneyConnector. | ||
Exposing Malicious Tor Exit Relays]</ref>. Pour celà, ils ont dévelloppé deux outils de scan de noeud de Sortie : Exitmap et HoneyConnector. | |||
Exitmap permet de détecter les manipulations du traffic en établissant une connexion Tor vers un leurre controllé par le Torproject (En sécurité informatique, on appelle ça un “pot de miel”, référence à un véritable pot de miel pour pièger les insectes). On sait ce qu’on envoie dans le réseau, et on regarde ce qui arrive sur le pot de miel. Si le traffic a été modifié, alors ça veut dire que le noeud de sortie modifie les trames réseau. | Exitmap permet de détecter les manipulations du traffic en établissant une connexion Tor vers un leurre controllé par le Torproject (En sécurité informatique, on appelle ça un “pot de miel”, référence à un véritable pot de miel pour pièger les insectes). On sait ce qu’on envoie dans le réseau, et on regarde ce qui arrive sur le pot de miel. Si le traffic a été modifié, alors ça veut dire que le noeud de sortie modifie les trames réseau. |
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