Catégorie : En passant - 08 juillet 2021 à 18:27
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anonyme 710 a écrit
(je reponds a cause de toi tellement tu me fatigues avec tes avis prescriptifs et normatifs, le jaune est de ma part)
je crois que tu cites dans ton texte des choses dont tu n as pas l'experience mais que tu peux qualifier.... no comment.
ici, c'est de l'autosupport. (ref) c'est à dire ceux qui apportent de l'aide ont une expérience des pratiques AMHA ils peuvent donner de l'experience, du vecu. Si c'est ca ok, c'est la charte qui encadre les échanges ici
je pense qu'on peut avoir une vie epanouie sous stup selon l'entourage et les porteurs de morale qu on croise ou pas
Je rappelle que c'est toujours l'usage qui peut poser problème.
Pas le/les prods.
Le prod est inerte, il est sans conscience, il se moque de savoir si tu vas le consommer ou pas.
L'usage que tu vas en faire, ou pas, est une toute autre histoire.
C'est pour cela qu'il est délicat de dire que les prods sont systématiquement préjudiciables pour la santé, et de diaboliser certains prods plus que d'autres.
Tout prod peut s'avérer positif ou nocif pour l'usager.
Le contexte, les attentes, les appréhensions, l'engouement, et la dimension, dans la quelle il est consommé, sont déterminants.
J'ai toujours un peu du mal avec ce discours. Bien-sûr je vois ce que tu veux dire, et dans un contexte de diabolisation des produits, c’est intéressant de mettre ça en avant. Car perso cette diabolisation débile a fortement augmenté ma curiosité quand j'étais gamin. D'un côté je vois que des personnes sont prête à mourir pour leur produit, et dans l'autre on me dit que c'est de la merde, du poison, que ça n'apporte rien...
Mais il y a des produits qui ont une plus grande probabilité d'avoir un impact sur ton usage. Dire que c'est uniquement l'usage qui pose problème, ok. Le prod est inerte ok. Mais on peut évaluer précisément la compulsivité d'un produit avec des tests sur le rat. Combien de fois un rat va appuyer sur une manette pour avoir un second shoot. Du coup l'usage est aussi fortement impacté par la capacité addictive/compulsive (bon je suis peut-être pas rigoureux sur les termes employés) de la substance inerte, même si elle est inerte.
Du coup diaboliser c'est sûr que non, c’est pas utile, mais il y a vraiment certains prods ou pratiques qui ont une plus grande probabilité de s'avérer nocif pour l'usager, et malgré qu'ils soient inertes, modifier l'usage de la personne.
Pour clarifier : la relation usager <=> produit <=> usage, elle est impactée à la fois par l'usager et à la fois par les propriétés du produit. Dire que c'est que l'usage qui fait le souci, c'est tout remettre sur l'usager s'il perds le contrôle de son usage, IMO qu'une part de la vérité complexe et multifactorielle d'une perte de contrôle.
Contre la diabolisation d'une substance, mais je pense qu'on peut réellement faire une gradation objective du risque selon les substances.
Anonyme6525 a écrit
une part de la vérité complexe et multifactorielle d'une perte de contrôle.
oui d'accord avec toi pas de simplisme
Anonyme6525 a écrit
s'avérer nocif
je crois que ca c'est vrai et en meme temps tres subjectif. et c'est là ou faut faire gaffe AMHA a pas nier les diversités dans un avis normatif.
ex paradoxal: j'ai fait des trucs nocifs pour ma santé qui m'ont permis de vivre
Anonyme6525 a écrit
gradation objective
heu.... ca depend. je pense que l'emploi de ces deux mots conjointements implique nécessairement de préciser critères, indicateurs, champ etc = il n'y a pas d'objectivité du tout
1/ sur une échelle sanitaire avec des criteres et des indicataires bio?. sur une échelle expérientielle de vécus? quel "échantillon de drogués" pour ton étude?
2/ une gradation objective probabiliste? oui, je crois que c'est bien de l'écrire comme ca au début des phrases qui le nécessitent pour etre un peu clair scientifiquement. parce que le mot, le concept probabiliste montre bien l(e peu d')assise employée parfois pour justifier l'assertion, et reconnait qu'il ne décrit qu'un aspect à côté d'autres qu'il prend choix déliberement d'occulter.
la gradation objective probabiliste m'a déjà condamnée, et n'a portée aucun attention à mon expérience de vie. je l'ai expérimentée comme aveugle aux moments harmoniques que les drogues ont permis dans ma vie
la gradation objective probabiliste, selon le discours qui l'accompagne, peut avoir un effet normatif délètere, d'exclusion marginalisation occultation, ou être une aide et de la capacité à agir sur ses usages. Les mots ont leur symbolique et leur pouvoir, et le discours qui s'en saisit pourra aider comme aggraver. Et c'est à ca que je suis attentif de près dans les lectures de tous les posts, sur ce point que j'essaie d'être pointu et intransigeant dans mes lectures. Sur le discours qui est mis en oeuvre. sans aucun doute de manière imparfaite et paradoxale. Mais je m'y applique
oui l'usager à sa part, le contexte et le produit aussi. Je crois que ici en échangeant entre usagers qui pratiquent, dans leurs pratiques, on essaie de renforcer les compétences que l'usager peut mettre en oeuvre dans cette triangulation.
Anonyme813 a écrit
J'ai toujours un peu du mal avec ce discours.
Moi aussi. S'ils sont physiquement inertes ces produits ne le sont pas chimiquement, c'est bien là la question!
Hilde a écrit
Moi aussi. S'ils sont physiquement inertes ces produits ne le sont pas chimiquement, c'est bien là la question!
(super :) salut Hilde)
bien d'accord. le probleme évoqué souvent dans les échanges est leur investissement / désinvestissement moral (comme très justement souligné par GG), et selon comment elle est déployée/saisie, l'info sanitaire peut se montrer comme un objet moral. ou normatif.
sinon oui bien sur chimiquement le guarana et la methamphetamine ont pas le même potentiel addictif a priori, en tout cas dans mon expérience
anonyme 710 a écrit
Sinon, tant que les mesures de réduction des risques étandues (les produits sont purs à 100%, pris par voie orale, avec une certaine considération des dosages, une connaissance de ses propres limites donc le respect de sa propre tolérance, etc.) sont respectés en tout temps, il serait possible de répondre positivement à ta question.
j'ai pris le temps de relire attentivement
et ca, comme propos/discours, sous cette forme, c'est carton rouge pour moi.
ce n'est pas de la RdR ce que tu décris. ca n'a rien de RdR.
c'est de l'hygiénisme.
rien à faire là AMHA
la Réduction des Risques ce n'est pas un ensemble de règles sanitaires à respecter, c'est une démarche qui s'intéresse aux besoins des usagers pour leur permettre d'agir un mieux en s'appuyant sur des données sanitaires
c'est la négation de 30 années de militantisme ce que j'ai repris comme citation de ton post au dessus....
Dire que sorti de ces conditions c'est forcement pas epanouissant c'est carton rouge. je ne te permets pas de me (d'autres) nier
azebarit, ici on fait de l'autosupport. point. tu ecris un paragraphe prescriptif, une vérité, pas de je?
ca a rien à faire là AMHA
tous les témoignages sont les bienvenus. Je souhaite que des gens ecrivent que la drogue a ravagé leur vie si s'en est leur experience. et l'inverse aussi. et les nuances entre aussi. il faut qu'on puisse en discuter entre usagers. Donc pas d'avis prescriptif qui ne sont pas un témoignage, on parle en JE, et en tout cas pas de discours excluant comme ca AMHA on est pas sur doctissimo
(mes excuses à unposcaille pour le flood)
Anonyme813 a écrit
c'est que je suis bien plus sensible aux petits plaisirs de la vie lorsque je suis sobre depuis quelque temps que lorsque que je consomme, même un peu. Et le plaisir que j'ai avec la drogue, c'est pas un plaisir nourrissant "l'âme" (par faute de trouver un meilleur terme), par rapport aux petits plaisirs de la vie.
C'est drôle parce que tu as réussi à mettre les mots sur quelque-chose que je n'arrivais pas à verbaliser (après ça vient sans doute des prods que je prends aussi). Après c'est vrai que les dissos offrent souvent un voyage sympathique, mais souvent j'oublie ce qu'il s'est passé pendant la prise du coup j'ai un petit ressenti amer, notamment parce que j'ai déjà eu des révélations que j'ai par la suite totalement oubliées... Tristesse.
Anonyme813 a écrit
Est ce que cela vous parle ?
Je n'avais jamais envisagé les choses sous cet angle, je pense que je vais retenir ceci car ça m'a l'air d'un outil vraiment utile pour envisager ses consos. Merci beaucoup pour cette intervention !
Anonyme813 a écrit
il ne faut pas trop se prendre la tête de savoir si c'est "bien" ou "mal" mais juste faire attention à sa façon de consommer.
C'est quelque chose que je passe beaucoup de temps à faire et honnêtement ça ne m'a pas trop apporté ni empêché de consommer, au contraire ça m'a plutôt enfoncé haha. C'est con parce que comme toi certaines consos m'ont plutôt aidé (c'est con mais pouvoir passer une soirée sympa à être sociable alors que normalement je passer des soirée déprime/ dodo à 20h à cause de a fatigue liée à des troubles mentaux ça aide mine de rien).
Anonyme813 a écrit
Peut-être est-ce possible d'être épanouie, avec une drogue pas très dure ? Que tu arrives à gérer ? En ayant une bie bien remplie, des passions ? Je ne sais pas...
Tu n'as pas été hors sujet du tout !!!! C'est sur que si tu as une nature très addictive ça risque de poser vite des soucis, je comprends que ce soit difficile à gérer Je sais que par exemple mon père a du mal à gérer ses consos de cannabis alors que c'est une drogue réputée "douce", donc même si la nature du prod joue je pense que la personne aussi. Apprendre à se connaître et à se gérer c'est assez dur je trouve ! D'ailleurs ça se voit dans les témoignages que j'ai eu au final, y'a un peu de tout c'est super intéressant. Merci !
Stelli a écrit
En fait les problèmes que je peux rencontrer sont plus externes... la législation inique qui prévaut en France, la difficulté à trouver un produit correct (quoique qu’avec les bons contacts, on peut trouver), mais surtout le regard des gens...
C'est vrai que ça aide pas du tout ! Perso c'est difficile d'assumer le regard des gens et d'être honnête à ce sujet, je reviens de loin aussi niveau "image de moi" donc j'espère que si j'arrive à améliorer ça j'arriverai à m'affirmer d'avantage. Merci beaucoup pour ton témoignage très instructif :)
Anonyme813 a écrit
Mais on peut évaluer précisément la compulsivité d'un produit avec des tests sur le rat. Combien de fois un rat va appuyer sur une manette pour avoir un second shoot. Du coup l'usage est aussi fortement impacté par la capacité addictive/compulsive (bon je suis peut-être pas rigoureux sur les termes employés) de la substance inerte, même si elle est inerte.
Salut
l'expérience du parc aux rats ça te parle ?
C'était MG qui avait posté une vidéo qui la présentait brièvement :
Si même pour les rats il y a une composante sociale importante, j'ose pas imaginer pour les humains, qui, en effets, ne sont pas des souris
cependant a écrit
Anonyme813 a écrit
Mais on peut évaluer précisément la compulsivité d'un produit avec des tests sur le rat. Combien de fois un rat va appuyer sur une manette pour avoir un second shoot. Du coup l'usage est aussi fortement impacté par la capacité addictive/compulsive (bon je suis peut-être pas rigoureux sur les termes employés) de la substance inerte, même si elle est inerte.
Salut
l'expérience du parc aux rats ça te parle ?
C'était MG qui avait posté une vidéo qui la présentait brièvement :
Si même pour les rats il y a une composante sociale importante, j'ose pas imaginer pour les humains, qui, en effets, ne sont pas des souris
Pour compléter la réponse de MG !
Je pense que tu es la personne qui m'as dit qu'elle n'était pas un rat, cependant. Je te suggère de lire ceci (https://theoutline.com/post/2205/this-3 … addiction) pour dépasser l'idée que l'addiction est soit totalement quelque chose d'environnemental (park a rat), ou totalement quelque chose de biochimique. C'est extrêmement multifactoriel. Cet article reprend l'historique et décortique les notions derrière l'expérience du park à rat, ainsi que les limitations de l'étude.
Malheureusement comme bien souvent, c'est plus complexe : Tu t'approches très fortement du rat ! (pas de jugement, c'est mon animal de compagnie préféré haha).
Quelques extraits :
In reality, there are many factors that lead to addiction, including environment, stress, genetics, life-circumstances, and adverse childhood experiences (ACEs). It is not uncommon for people with addictions to have any combination of the above factors, nor is it an exhaustive list. These factors also have different effects on different individuals.
L'environnement est donc très certainement un des facteurs du développement d'une addiction je suis d'accord avec toi. Mais il reste un facteur parmi d'autres !
Environment often plays a role in a person developing an addiction and the War on Drugs does nothing to address that. In fact, the War on Drugs has done tremendous harm by ignoring the sociological factors that contribute to addiction and focusing exclusively on criminalization. Alexander and Hari argue that we need a more humane approach to drug policy, a belief that is widely shared. But ignoring the greater body of addiction science in favor of a neat narrative is the kind of thinking that fueled the War on Drugs.
Anonyme813 a écrit
Je pense que tu es la personne qui m'as dit qu'elle n'était pas un rat, cependant. J
Non ce n'est pas moi qui t'a mis un champignon...
cependant a écrit
Anonyme813 a écrit
Je pense que tu es la personne qui m'as dit qu'elle n'était pas un rat, cependant. J
Non ce n'est pas moi qui t'a mis un champignon...
Excuse-moi alors, mais ma réponse pour ton message reste valide si tu lis l'anglais :)
Anonyme6525 a écrit
Je pense que tu es la personne qui m'as dit qu'elle n'était pas un rat, cependant
non c'est moi (mes excuses, j'etais pas repassé de suite, et pensais avoir signé mon champ GG )
oui merci pour tes partages, c'est sympa, je t avoue connaitre ces réferences, la remarque était en connaissance de cause. je suis un lecteur je crois assez compulsif des publications dans le domaine, meme si j'en rate forcement un peu. Pas le côté rongeur, hein , le côté des drogues
Anonyme6525 a écrit
L'environnement est donc très certainement un des facteurs du développement d'une addiction je suis d'accord avec toi. Mais il reste un facteur parmi d'autres !
oui tout d'accord. des facteurs variables selons les individus / substances / contexte / "moment" / relations / sens donné à l'usage / croyances / valeurs
bon mais la on parle pas que d'addiction.
on parle d' "avoir une vie épanouie sous stups?"
Unposcaille a écrit
qui soit à peu près agréable
moi je m'y retrouve, sans regrets (arrondissont à env.25ansde conso)
je dois préciser que:
- j'ai surement des risques de santé majorés dans pleins de domaines
- j'ai pas de pb logistiques pour "combler" mes dépendances, mes polyconso me permettant dans une certaine mesure de les faire varier (hors tabac)
- je suis occupé dans la vie, je fais des choses qui m'intéressent, j'ai des projets, je suis tenu par des engagements
- j'étais déjà "adulte" quand je suis devenu addict/dépendant
- j'ai un entourage proche dans le non-jugement et respectueux, et qui m'a apporté un soutien inconditionnel à certains moments clés en particulier
- je bénéficie d'un cadre de vie stable et agréable qui résiste à/contient en partie mes débordements
- j'ai des compétences professionnelles aussi dans le domaine (et des fois ca m'a aidé dans ma gestion, meme si je doute pas qu'on peut les acquérir autrement)
- je ne peux pas me réferer à un "c'était mieux avant les drogues", car c'etait juste un cauchemar avant... et si je la trouve épanouissante je dirais pas que ca a été que du bonheur, mais mon critère qualitée ne se placait pas là
sorti de l'assignation extérieure (que je subis au fond peu), je le vis bien, c'est-à-dire que je pense pas changer pour l'instant, c'est pas un projet (qui pourrait venir ou s'imposer ou pas venir). réguler oui, je regule, parfois plus comme un rat et parfois moins (pour reprendre ton propos, moi j'aime pas trop, confusionnant sur de nombreux plans). avec des dimensions totalement paradoxales propres à l'homme: j'ai fait des sevrages de produits réputés compliqués mais suis incapable d'en arreter des qui ne semblent pas poser problemes à d'autres. Par contre je ne connais pas/très peu la vie "sobre" (au sens chimique, mais tu sais bien qu'avec les accoutumances/tolerances j'ai peu d'effets psychoactifs avec certaines molécules)
Mais au fond peu importe.... j'ai pas de culpabilité dans mes usages (bien que pas dans les best of RdR, mais chacun voit ou il en est pour ca et fait comme il peux), c'est pas un avis/probleme de santé publique hein, c'est mon rapport à mes usages.
je ne comprends d'ailleurs que peu pourquoi d'autres personnes aimeraient en faire leur probleme, puisque ce n'en est pas un pour moi. je prends soin de moi aussi avec mes usages, je le pense comme ca. en tout cas j'ai fini de me maltraiter à vouloir ne pas faire avec, je ne suis plus coupable de mes usages meme si parfois je suis un peu con quand meme
je crois, pour t'illustrer, que ce que tu qualifiais de nocif ci-dessus, a sans aucun doute été vital et salvateur pour moi. Et me permet d'avoir une vie plus épanouissante que espéré, et surtout ca m'a ouvert au monde, aux autres, aidé à dépasser mon socio centrisme (avec ses + et ses - , mais je dirais une "chance" quand meme sans aucun doute).
autant l'admettre: on ne reve pas tous de la meme vie
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