Il vous faut pénétrer le monde des autres, pour pouvoir changer leur vie.
[Tupac Amaru Shakur]
(Ma phrase leitmotiv de ces derniers jours...)
« Mets du bois dans l’âtre chérie, le Craving nous rend visite ce soir »
C’est une sale bête qui porte bien son nom. Elle s’attache à mon esprit tout comme un crevard-youtubeur s’attache à faire des émissions risibles. Une vilaine bête indomptée/imprévisible qui frappe même pas 3 fois avant d’ouvrir la porte une fois sortie de sa cage ; cash ouai, elle s’invite toute seule. Pis elle dégueulasse le parquet en plus, avec ses pompes pleines de crasse...
Depuis une semaine elle repasse à l’assaut, armée d'un taser sans jamais dissimuler son plus beau sourire, dents blanches parfaitement alignées, ça brille presque - la vache, on s'y croirait.
Immortelle taquine. Une sale bête aux yeux vairons, aux pupilles outrancièrement dilatées. Quoiqu’il en soit, elle se rend même pas compte qu’elle reste en tout état de fait, un simple cliché.
" Casse-toi ma vieille, j'ai assez donné. Laisse moi écouter 2Pac en paix."
Peu réceptive à mes nombreuses allusions pour le moins tirées par les tiffes, rien ne la stoppe : Attends wesh, mais elle est en train de défoncer la porte, là...
Là, tout de suite, elle murmure d’une voix onctueuse, comme l'onction divine qu'elle va me promettre : Allons gueule d’ange, à 20 mètres derrière ton bâtiment patiente une poudre blanche. (En français dans le texte.)
Je rétorque tout sourire d’ami : J’ai passé plus d’un an dans ses bras et elle dans les miens. En mode solo, qui plus est. Le jeu n’en vaut pas la chandelle déjà cramées par les deux bouts, dégage princesse, je connais depuis un baye la chanson par cœur, un vrai hit, un tube de l’été : ça commence par une montée intense de plaisir qui dure 5 mn, ça exaspère mes sens jusqu’à la nausée, ça me donne la sensation de pouvoir croquer la Vie en une seule journée, puis ça part subitement avec l’envie de remettre ça, allez hop-hop un autre taquet histoire de maintenir mes folles positions... et je ne parle pas de sexe, là... (quoique…)
Alors s’enchaineront les shoots jusqu’à voir le G vide.
[Heiii, nouveau ! Si toi aussi tu veux tenter la frustration, essaye le G qui s'amenuise toutes les demi-heures. Niveau crise de nerf, c'est le 7ème Ciel.]
Séquence suivante, ça va murmurer en moi :
« Chouette ! Bah j’y retourne, ô joie intense, ô nage, ô bel espoir (0O?? P'tain... ouai j'suis infatigable)
Ça vaut bien la peine de claquer mon dernier billet, après tout, les fins de mois difficiles sont comme des génériques de fin d'movie, faut avoir la patience d’attendre qu’ils se déroulent… pour voir s’ils cachent des bonus-surprises. »
Reste que/n'empêche que, je tiendrais bon cette fois-ci.
La vérité c’est que je compresse encore ma mâchoire dès que je rôde sur tel ou tel coin de rue… je marche, je pense, je fulmine, j'argumente en moi-même, et comme pas un seul argument ne tient la route, mes poings se serrent dans les poches de mon sweat UNIT, avec en complément l’expression de mon regard qui souvent fait croire que je suis au supplice et aux abois, mais ça c’est un autre problème ; maudites soient les apparences.
" Est-ce que c’est un test, Mr.Durden ?
Non non, Schizo-boy. Ce n’est pas un test."
C’est juste l’envie de me prouver que se dominer soi même est de l’ordre du possible.
Quand bien même il n’y a rien à la clé, qu’il n’y a rien de gratifiant à résister, je me prouve une fois de + que je sais passer de la théorie à l’action :
La drogue c’est bon, ce qui craint c’est son aliénation.
Comme toutes les autres aliénations.
Sur l'échiquier de cet espace-temps, de cette époque, de cette existence, (en mode solipsisme dirons-nous)
Mon rôle à jouer est de démonter une par une les pièces du puzzle édifiées par le Système - puis, comme tant d’autres, de prouver l’arnaque qui se planque derrière.
Je serais quoi à part un beau parleur, si je me laissais tenter par une journée de CC faisant du 130 km/h sur une autoroute sanguine fraichement retapée, vivifiante & saillante (aux horizons dégagés, waouh les lagons sont presque visibles...) comme aux premiers jours ?
Nan mais sérieux mec, j’ai eu que de la gueule dans le passé pour bien des choses, avant de devoir me confronter à ces choses… là je maintiens ma ligne de conduite :
Je me détache de tout ça, je garde ma thune pour construire mon projet / secourir mes premières nécessités.
Travail Famine Pâtes Riz comme disait l'Ancien : j'préfère pas réitérer la dèche dans notre concrete jungle.
J’ai une amie que j’aime beaucoup, là okay je dis pas, quand je serais avec elle ça en vaudra la peine, en attendant... se défoncer en mode cavalier seul c’est juste une petite misère qui doit être surmontée.
Se décrédibiliser aux yeux de certaines personnes qui commencent à croire en moi, c'est juste un bel effroi supplémentaire.
Par honneur, donc ? Par fierté ? Par défi ? Ou quoique ce soit d’autre… j’en sais rien.
La seule chose dont je suis certain :
Dépasser l’illusion, s’élever loin du mirage, c’est plus qu’un principe, plus qu’une politique, plus qu’une ligne de conduite…
C’est un sport de haut niveau.
A toute ! Les amies/amis
Que la Paix soit sur vous !!
(6.4IS) " Les Lignes Imaginaires "
[...] Me and You against the Old World [...]
Catégorie : En passant - 12 avril 2019 à 13:08
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ismael77 a écrit
Bonjour,
Je suis nouveau donc je te découvre. Intrigué par le titre. Il y en a donc 2 autres avant? Je vais remonter le cours de tes posts! Par contre blockbuster je n'ai pas saisi. A moins que ce ne soit pour le nombre de vues et surtout de champis. J'avoue ça joue, on veut lire.
Et bien je vais devoir le relire car je n'ai pas compris toutes les références!
Sauf en ce qui concerne le fond, je me retrouve forcément dans cette appel du flash de cocaïne, l'obsession des quelques secondes qui suivent l'apparition du précipité rouge dans le liquide translucide. Cette excitation qui précède le geste, après la transaction. Et le souvenir des clochettes dans la tête, du "c'est trop bon", seul dans la voiture ou les toilettes publiques.
Le craving, plus on lutte plus on perd du terrain. On doit le laisser glisser, facile à dire. Le laisser passer comme on fait avec ses pensées quand on veut méditer en pleine conscience. Sinon la seule façon de faire taire la mégère c'est de lui obéir. Penser aux conséquences marche moins bien, que de se rappeler que souvent c'est décevant. Ou dangereux, mais si ça avait du t'arrêter...
Merci, bon courage.
Ciao Ismael77
Merci pr ton com', qui est complémentaire...
Pour ce qui est du titre du billet, j'suis un peu zinzin à la base, c'est juste une forme comme une autre d'auto-dérision, genre Craving III Le Retour...
Au plaisir de te lire également...
Bonne soirée et bon cou rage aussi
ismael77 a écrit
Nils j'ai compris après! Je suis trop premier degré!
Haha t'inquiète, je suis assez dur à suivre...
Merci en tt cas d'avoir pris un peu de tps pour lire ces ptits trucs
à bientôt