Et voilà, un nouveau jour se lève. Ou plutôt, je me lève dans un nouveau jour qui a commencé il y a déjà quelques heures...
Hier soir je me suis lancé, j'ai enfin écrit ce qui me trottait dans la tête depuis bien longtemps. J'ai poser par écrit comment la drogue était entrée dans ma vie, comment elle se bat pour y rester et comment je me bas pour qu'elle en sorte...
Mais voilà, aujourd'hui, je me suis levé à 13h et il est même pas 14h30 que j'ai déjà deux thé dans le bide, deux traces dans le nez et un
joint dans les poumons...
Et là, les questions fusent :
- Vais-je un jour m'en sortir?
- Les choses auraient-elles pu se passer autrement ?
- Comment va se passer ce
sevrage?
- Serais-je à jamais un putain de toxico?
Comment j'ai commencé la drogue? Par de mauvaises rencontres bien sur... Personne n'ira de lui-même goûter à la drogue. Quoi que... Si je n'avais pas fait ces rencontres, peut-être aurais-je quand même essayer de trouver un jour ou l'autre un moyen d'aller mieux.
Ai-je une faiblesse qui m'empêche d'être heureux seul, sans substances... Les petits plaisirs de la vie ne peuvent-ils pas suffir ? Bah non. Et pourquoi alors?
Ai-je gouté à un bonheur si intense et artificiel que je m'en suis brulé les ailes?
J'ai jamais vraiment aimé la vie... Toutes ces séparation, ces changements, ces coups, ces mauvaises remarques, ces erreurs que j'ai commises... J'ai jamais vraiment aimé la vie. Sauf sous substances... Le pétard m'a bien aidé au début. Ce grand amour aussi. Puis un jour, les
THC et l'ocytocine n'ont plus suffit. Il a fallut un peu plus fort. J'ai gouté la
MD et la, jamais je n'ai été aussi heureux. Mais aussi, jamais je n'ai été aussi malheureux que dans la semaine qui a suivi...
Alors j'ai recommencé, j'ai essayé pas mal de substances. Et j'ai recommencé à aimer la vie avec l'acide. Jusqu'au jour où la dépression a pris le dessus... Les
Bad Trip et ce cap passé. Maintenant, je suis polyconsommateur. À chaque soirée, je mélange. Et ce bonheur ne reste jamais.
Vais-je un jour trouver un bonheur qui reste? Un bien-être intérieur? Aimer la vie sans substances ?
J'en sais rien. Alors en attendant, je continue de rêver, de me mettre dans un monde parallèle. Rester dans un monde qui n'est pas le mien, être quelqu'un que je ne suis pas. Rester derrière ce masque qui empêche les gens de le voir tel que je suis et qui m'empêche de voir le monde tel qu'il est. Je met mes lunettes de soleil, la lumière m'éblouit à cause de la drogue. Mais la drogue n'était pas elle même une paire de lunettes de soleil pour m'empêcher de voir toute la beauté de ce qui m'entoure ?
Des fois je me dis: "Est-ce que je veux vraiment être heureux au final?" Je sais pas. Sûrement que non, sinon, j'apprendrai à voir le monde tel qu'il est, avec ses énormes défauts, des vices, de l'horreur, de l'inhumanité. Et oui ça fait peur. Mais heureusement, en ce monde réside aussi l'amour, la beauté, la simplicité, la joie... Et à trop vouloir fuir les enfers, à se mettre dans un paradis artificiel, on finit par ne plus pouvoir accéder et apprécier le paradis. Haa le paradis et l'enfer, où est réellement la limite entre les deux? En tout cas, pour ma part, à force de vivre dans un paradis artificiel, je finis par m'enfermer au fin fond des enfers.
Bon j'avoue, là je me fais un peu flipper. J'ai pas tout compris à ce que j'ai écrit j'espère que vous saurez me déchiffrer.
Bon j'arrête d'écrire, ça fait déjà 30min que je tape sur ce petit clavier de tel...
Toujours des questions mais aucune réponse...