Décédé en 1991,
un compositeur incroyable.
Article remanié, beaucoup plus plus profond, je n'ai pas pied, au secours, je sais pas na..gloub...
Serge Gainsbourg se présente, au 36 quai des Orfèvres,
à la brigade des stups. En apparence c’est son personnage,
Gainsbarre, chemise en ouverte, jean, pas de chaussettes. Mais propre.
Et bourré, bien sur, il est 6h du mat.
Il y arrive en sneakers, sans chaussettes, les vices s'affichent en Levi's de bas en haut, chemise ouverte, jean, chaine, en or, qui ne brille pas. La mine. Le grand Gainsbarre, sur son 51, enfin son 102: 2x51,
2 litres de jaune, pastis, et plus si affinité, dans le gosier.
«Il faut que vous arrêtiez le dealer de Bambou!" Sa compagne, modèle eurasienne "Il emmène son/mon, notre fils à l’école tellement sa mère est défoncée". Ironique… Pour lui, la pire chose que le dealer fasse de mal, n'est même pas de vendre ce qui "soulage" sa femme, mais d'accompagner son fils aîné étudier. Le mot pédagogue, découle de la notion de marcher. D'accompagner, à pied.
Le symbole est fort, à divers niveaux, songeons à la situation du jeune paria, avant Serge.
Il ne peut le faire lui-même, je ne sais pourquoi, mais il ne s'est pas rendu à la bonne adresse, s'il désire de l'aide. Ne jugeons pas de ce que nous ignorons, mais, sachons qu' être l'enfant d'un créateur, peut-être difficile. Vous êtes sa création, mais à son image.
Le "beaux-mec",
Spoiler voyou (fiché au grand banditisme) en argot de flic, de pacotille, aux postures théâtrales magistrales, provocateur, mug-shot-hâbleur, fun kiki, au ghetto-blaster de
"Under Arrest" à
"La brigade des stup's", n'est pas du même côté, en effet.
Alors, on fait dans la balance?
De l'équilibrisme....
Le père de Lulu, son fils, le premier et unique (?), demande de l'aide, avoue sa faiblesse paternelle.
Via ses clichés, égrainées à la TV, sur le
shit le shoot et le
crack. Il a fait, aussi, dans la facilité, et il le savait.
Lui, qui fracasse les tabou-totaux que sont la mort et l'inceste, en passant par le sexe et l'argent. Et, ce, de l'ORTF à la FM, de l'Eurovision, jusqu'au Top 50. Là, appelle la Police, le cave se rebiffe, la Horse est dans la famille.
On lui en veut pour cela, "vulgaire libidineux, dégenéré, cosmopolite".
De la javanaise, en sucette, à la Marseillaise, de la pipe à la pop, du rock au reggae du rap à la dope. Le talent qu'il a, a fait passer cela, pour de l'art, (ce qui en est, incontestablement, à présent), et pas du cochon !
En quoi la Police pourrait empêcher cela, autrement qu'en plaçant l'enfant? Enfermant la maman etc.. Est-ce ce qu'il le veut? J'en doute.
Facile de juger, mais il a tout de même, une part de responsabilité
Cassant la baraque sur Europe numéro 1. Le foutoir sur antenne 2, l'artiste se veut décadent et rugueux.
A l'aube de cette journée, qui a marqué les annales, pour les officiers et brigadiers, surtout ceux qui ne l'ont pas vécu, c'est un père inquiet, qui se dévoile, si pudique, pour son fils. Qu'il aime.
Ce fils, à qui il a donné son propre nom. Non pas celui qu'on lui connaît. Serge. Lequel a du, lui permettre de (re)naître avec nous, de se faire reconnaitre. Pour lui-même, par cet alias, qui lui permis, de ne plus être, celui qu'il a du naître. Qui le designa comme gibier, le mettant en danger. Qaund votre propre nom vous menace de mort, vous avez un regard troublé, sur votre identité.
Mais Lucien Guinzburg, en Serge Gainsbourg, est (re)venu, ressorti de ses papiers, mentionnés "Juif", des tickets de tissus, en plus, pour l'étoile, cousue, sur son veston, pas encore doublé de vision.
Il riait de sa prétendue
tête de chou, et de sa laideur.
Se se voyant comme la caricature qu'on lui renvoyait en 42. Je ne vais pas vous refaire "vie héroïque", de Sfar.
Beaucoup de femmes, furent attirées par ses traits. Ses yeux slaves, disait Jane, et son sourire, si rare pour nous, et cher à ses plus chers, qui avaient droit à l'humour, et la joie, d'un autre, sobre et érudit, Serge. Et bien sur, sa voix.
Cette tête, pensait-il, le désignait comme juif, sans étoile.
Dans la tradition juive, on ne doit pas nommer le fils, du prénom de son père, si ce dernier, est encore en vie.
L'enfant, devenu Mensh, homme en yiddish, Lucien Ginzburg existe, à ce moment. Sur les papiers, personne ne le nomme Lucien dans la vie. Sèdge, dit sa compagne anglaise...charming darling.
Et, pourtant unique, ressuscité, Lucien Ginzburg fils, l'enfant, aussi. Vivant. Ces gènes sont transmis. Quel lourd héritage, je trouve.
Pas obligatoire...
Le Ricard est une boisson au bon goût, Anis, pacific eummm… Mais c'est La boisson exclusive, qui crée une addiction et un effet...spécial, vaisseau spatial. Et océanique.
Un jour,
un pécheur breton, m’a pris à parti, au comptoir d'un bar, au moment où, je refusais la glace, dans l'eau de mon pastaga.
"Le pastis est plus fort que toi, petit, ne tombe pas dedans, mon gars (fils)».
Les tempêtes, qui l'ont arrosé, sévèrement secoué, durant des années, en mer d'Iroise, l'ont laissé entier. Il ne savait pas nager, comme la plupart des pêcheurs, (à quoi bon?), et, a fini par se noyer dans un verre de Ricard, sans eau.
Renaud, le chanteur, l’a payé (toujours debout), le jaune et pas qu’en jaunisse...Bashung aussi paraît-il, et Dédé la casquette, 67 ans mais il en fait 100, avec sa "Pauline et frites", ses Gamma GTA, là-bas au PMU, qu'il va, sur sa 103. Dam, au port du Légué, cé pô vrai, gamin, i roule toujours ce ruffian, dediou...’
En tant que barman, j'ai constaté que les buveurs de pastis buvaient d'autres boissons, mais boivent des quantités énormes, vu la taille des verres, ça chiffre vite à 20-25 verres / jour de vacances, plus bières, vins, digetifs, cocktails, sangrias, shots, etc. De bons français en congés payés à l'hôtel pension complèrte (option -mentbourré).
Mais comme disait mon Breton sul'comptoir, le ricard, c'est pas pour les tafioles, ni les drôles...
C'est pour personne d'ailleurs, on en revient pas entier, quand on en revient. C'est le cimetierre des marins, veufs, suicidaires, ou solitaires.
Il est plus
fort,
l'alcool qui craint le froid, que
le plus dur des durs, et des génies créatifs, alors...Vous sentez comme la défonce anisée a sa particularité? En plus de hâter l'enterrent. Un peu comme un autre effet que l’alcool,
joint avec du
shit ou de l’opium, quelque chose comme ça, ou une goutte de kéta...
J’ai remarqué que
l’effet du pastis était différent (chaque
alcool l’est ) mais celui-ci (
l’absinthe ne fait peut-être pas l’effet décrit dans l’assommoir, de Zola) est la porte d'une autre
dimension.
Autant le wisky c'est black-out, le gin, sarcastique et expeditif, la vodkalachnikov "sous la table!",
le pastis c'est un trip, c'est
la France en 3D.
Y a un décorum, c'est classieux, même dans la cloche.
J’ai l’ai croisé, la mère de Lucien, Bambou, dans le 13e où je vivais, comme elle, belle (métis?) asiatique, en 1999. Toujours ravissante, des années après, (et Charlotte sa fille, dans le7e, en 2002), sourire radieux, au quel j’ai eu droit. Quand, celle qui ne fut jamais si belle, me laissa passer à pied, devant son capot. Son expression était, malgré les lunettes noires, pleine de délicatesse, et on devinait le regard qui allait avec.
A la brigade des stups...Le flic a rit intérieurement.
Sacré numéro, le
millionnaire déguisé en poivrot (qu’il était, au choix), dégueu (pas vraiment). Détesté, assurément, la gloire postérieure, et le respect fanatique sont encore loin.
Oui,
Gainsbarre choquait, et
Gainsbourg était un génie, qui faisait le beauf, et faisait tourner les platines en Jamaïque, faisait l'amour au reggae.
Tout en faisant de son personnage un alias.
Pourtant, l’héro ne tua pas sa dernière famille, lui, par contre, mourut à 62 ans, d’alcool sous perf' et de gauloises allumées l’une sur l’autre (on le faisait encore dans les années 90). Je ne sais.
Le jour de sa mort, j’étais aux puces de Montreuil, 1991, à midi.
Un marchand de télés d’occasion, passait un flash, sur douze téléviseurs à tube :
le compositeur et interprète, Serge Gainsbourg, est mort, ce matin
L’effet de cette annonce, donna un frisson commun à la foule pétrifiée, si bien qu’on entendit la nouvelle, cent mètres plus loin, dans un silence, inhabituel à cet endroit.
Bientôt il deviendrait l’auteur compositeur génial, qu’il avait été, et (commercialement?)
provocateur,.
En fait, sensible et timide, il se protègeait, avec ses mots et sons, toujours en évolution. Je ne crois pas qu’il composait alcoolisé, ou bien juste ce qu-il faut pour ne pas être mal.
Mais qu'il avait le coeur brisé des romantiques.
En 1990, on le traîtait en marionnette (les guignols avec Christophe Lambert et Johnny)!
Mon père ressemblait, physiquement, disait mon cousin, à Gainsbarre, même pas à Gainsbourg, non Gainsbarre, direct la clope, la chemise ouverte, mal rasé... (brun ashkénaze, comme euh Léonard Cohen jeune, plutôt, et en plus beau, quand même...).
Je n’oublierai jamais l’effet qu me fit la chanson
«Je suis venu te dire que je m’en vais».Il était huit heures, café dans la cuisine avec mon père, pas rasé. Un faux-air du chanteur, c'est vrai. Petit déjeuner quotidien. La première chanson, entendue le matin, a un effet terriblement puissant, qui peut s'ancrer profondément...
Ce morceau avec la guitare, la voix et le texte, proccura, en moi, beaucoup d’émotion.
https://youtu.be/6RAJdafk1Y8On la joua, aux funérailles de mon père, cette chanson, de l’amoureux au cadavre, il avait le même age que le compositeur. A sa mort. Pas de Kaddish.
Dans un sketch des inconnus, on nomme un collège "Serge Gainsbourg",cela suffit, légitimement à nous bidonner des années! Il ne fut, sur le début, comme sur la fin, pas respecté ni aimé, symbole de la décadence revendiquée. Alcoolisé, et étrangement étranger. Pourtant, terriblement Français!
Porte des Lilas, Paris,
la Mairie a inauguré un terre-plein, planté de superbes herbacées et arbrisseaux, vivante écologiste, redonnant de l'air, recouvrant le périph’: jardin Serge Gainsbourg! Il a, lui qui n'en manquait pas, finalement, manquer d'air, trop tôt.
Plus légèrement, pour couvrir le périf’, de jardins supspendus au dessus des voitures, il y a mieux comme symbole.
Photo de Jane et Charlotte inaugurant le jardin de la porte des Lilas.
Dans 10 ans il aura le service addictologie Serge Gainsbourg... Pourquoi pas.
Spoiler La ridicule balade en combi de l'animateur exalté de Resrvoir prod, a pu faire croire que son cancer était lié directement à la cocaine. J'ai appris et goùté la poudre qui y passait, par un vendeur attitré, qui passait tous les jours. Ne servant pas que le boss, il faut bien suivre (OK JP, deux traits, narine gauche? Efficacité).
On est passé de l’infréquentable, à l’«idole» reconnue.Je fut élève, au collège Georges Brassens.
On l'a oublié, mais il était rebelle, pas consensuel pour un sou, provocateur, mais génial. On l'apprenait par coeur, en 1988.
La comparaison fonctionne.
C'était mon collège de secteur, qui se trouvait rue Manin (mon petit frère connut le tout neuf, de haute sécurité, interdit aux signes et casquettes) vétuste, étaient ces quartiers de briques rouges, où certains surfaient sur la vague l'
héroïne des terrains... vagues, derrière les cités d'où sont issus célèbres voyous, et chanteurs reconnus.
Je n'ai pas cherché, mais je ne serais pas étonné de voir plusieurs collèges à son nom. Serge Gainsbourg
l'école de droit, ou plutôt CTR Gainsbarre!
Il n’aurait pas aimé!
Les principaux et CPE assez vieux ont du le haïr dans les 80! A cause du billet de 500 francs brûlé à la TV. Et autres, I want to fuck, Withney Houston (elle c'était le
crack), ici la terre…. Une école mainrenant!
C'est pourtant, ce pourquoi, je n'écris pas de fiction, les faits sont toujours plus improbables, et c'est le probème. Je ne croirais pas un de mes mots, si je n'avais vécu ce qu'ils véhiculent et décrivent.
Même moi, j'ai du mal à croire à ce qui m'arrive.
Les drogues légales sont responsables de la plupart des décès du à des substances psychoactives. Ou même, tout court.
Serge Gainsbourg riait des fumeurs de
joints et de peaux de
bananes (les fils, ça marche pas…).
Plus tard il va jouer avec les Wailers. Dans la cabine, tu dois déjà être fonsdé sans fumer.
On a pas fini de l’écouter.
Et Marylou repose sous la neige...
Pour le reste.
De très beaux restes.
Les funérailles, sont, certainement, le seul moment, où, les absents ont toujours, pour un instant, au moins, raison...d'avoir eu tort.
Car la mort a raison de tous et toutes, tandis que les chansons et paroles vivent, comme celles d'Homère ou des Cantiques, parfois des millénaires.