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Intuition au 4-AcO-MiPT 



Et si l'ayahuasca était moins une médecine, que l'arbre qui garde la forêt?
L'erreur et le malheur de l'occidental est de la présenter comme une médecine. Marchande, individuelle, exportable. Un objet pour soi. On y va pour se soigner, et on repart avec sa guérison. Et on y revient, croquer, encore et encore dans cette jungle, pour tenter de se soigner de soi même. De cette maladie de l'homme moderne, petites mains d'un système marchand, capitaliste, dévastateur, polluant et dévorant inlassablement ce qu'il reste de nature primaire en ce monde.
L'ayahuasca ne serait-elle pas plutôt la ou l'un des derniers gardes frontières, ultime intercédeur d'échanges culturels?
L'autochtone, lui, gardien de tribu, de traditions, de cohésion sociale, de savoir, ou simple arnaqueur de touristes envahisseurs, rompu et corrompu à notre culture occidentale, dit: "Tiens gringo! Prends ta dose, et va voir ailleurs!" Et le gringo est guéri de lui-même. Mais pas de son monde! Ni de sa façon de penser. L'enseignement à tirer serait-il qu'il faut cesser d'y voir un remède pour soi-même, pour y voir à la place le gardien de territoires précieux, habité par des peuplades démuni fasse a l'avancé du monde marchand et de sa culture inarrêtable?
La savante alchimie des plantes aurait elle était révélé aux autochtones par des scientifiques, qui leurs auraient dits: "Faites en votre secret, votre tradition, votre culture! C'est votre unique rempart, votre unique bouclier fasse à ce qui va arriver. Ce sera votre seul terrain de négociation possible, sans quoi vos terres seront spoliées, vos traditions et vos identités piétinés." Ce pourrait-il que l'usage de l'ayahuasca ne remonte pas à si longtemps que ça? Ce pourrait-il que ce soit la plus géniale création de notre époque pour lutter contre la catastrophe qui arrive, et peut-être renverser la vapeur? A condition de ne pas la réduire à une médecine, d'en tirer un enseignement moins centré sur nous-même, et plus sur sa place et son rôle dans son milieu de vie.

Ceci n'enlève rien à toute la littérature sur le sujet, ni aux expériences largements documentées. C'est juste une intuition depuis le lointain, là où l'utilisation de RCs paraît plus éthique, puisque fruit de la chimie, et non-participation au rétrécissement de la bio-diversité Sud Américaine.
Ne pas être un beauf de plus dans la ribambelle de beaufs qui s'incruste chez eux les saouler avec notre culture pas si glorieuse. Peux faire mieux comme approche....

Z'en pensez quoi les gens? Blasphème grinçant ou... why not?

Catégorie : Expérimental - 27 mai 2019 à  10:37

#amazonie #ayahuasca



Commentaires
#1 Posté par : Rick 27 mai 2019 à  22:30
Clair que bouffer un RC pour la planète c'est pas la même que detruire l'iboga qui survit tant bien que mal, bouffer des cactus ou aller au brésil/pays hispanophobe d'amerique du sud amérique se faire une petite session entre babtou big_smile

merci krash!

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