Papa, maman, ne sont, pour moi, que des mots, des noms, des substantifs auxquels pourtant je m’accroche, même s’ils m’entrainent avec eux dans leur chute.
La chute des mots laisse place au silence.
Un silence pernicieux qui rend muet.
Un silence funeste que le son éphémère de l’aiguille vient ponctuer.
Une dégringolade sourde alors que, dans ma cage thoracique, la colère gronde.
Ma colère, un animal en cage, meurtri et boiteux.
Ma colère, un homme à la mer, qui se noie dans une eau brune.
Jetez-moi une bouée !
Jetez-moi un mot !
Orphelin de père, suis-je aussi orphelin de mot ?
Richard qui prête sa plume pour le récit de Jimi