Les Larmes de l'Armor
Les veuves de Lannion en funèbres cohortes
Courbées sous l’aquilon qui cinglait la chapelle,
Se lamentaient encor, pourtant à demi-mortes
De leurs chers matelots qui manquaient à l’appel
De Port-Louis à Lorient, il a suffit d’un soir
A briser les haubans et le gaillard d’avant.
Cercueil à coque blanche en perdition dans le noir,
Il donna ses marins aux durs bras des sept vents.
Jeune fille attendrie, lassée de ses voyages
Qui ôtaient son amant à ses désirs d’union;
Elle choyait ses rosiers sans connaître l’adage:
“Un gabier bien souvent, périt sous son fanion”
Hardi et enivré, il quitta l’Armorique
Un matin sans histoire embrumé par les larmes,
De sa douce au teint pâle et à l'air féérique.
La fortune valait-elle ce funeste vacarme?
Qu’aurait dit Bedaius? Sinon que quelques roses
Cultivées au trépas d’un marin pour sa dame,
N’embelliront jamais les abîmes moroses
Des gouffres azurés à l’appétit infâme.
24/06/21
Catégorie : Poèmes - 10 juillet 2022 à 07:18
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Les veuves des PUDs, en funèbres cohortes
Courbées sous l’aiguillon enfoncé dans leurs veines,
Se lamentaient encor, pourtant à demi-mortes
De leurs chers matelas qui manquaient à l’appel
De Psycho à Lucid, il a suffit d’un soir
A taper des calmants chez le voisin d’avant.
Cercueil à coke blanche en perdition dans le noir,
Il donna ses narines aux durs bras des sept vents.
Jeune fille atterrît, lassée de ses voyages
Qui ôtaient son argent à ces sites .oignon;
Elle choyait ses synapses sans connaître l’adage:
“Un GABA trop souvent : peu de substitution”
Hardi et enivré, il quitta l’Armorique
Un matin sans histoire embrumé par les drogues,
De sa douce au teint pâle et à l'air méphitique.
La fortune valait-elle cette funeste valstar?
Qui voudrait bedaver? Sinon que des tazs roses
Cultivés au tonquin, d’un pelo pour sa dame,
N’embelliront jamais les narines moroses
Des poutres fluorées à la pureté infâme.