Catégorie : Tranche de vie - 28 novembre 2019 à 14:21
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On ne naît pas accro, on le devient.
C'est évident !! Mais la question subsidiaire est "pourquoi on le devient ?".
On n'a jamais trouvé de "cause" ou de "caractère" unique donc chacun a son histoire et beaucoup ne cherchent pas trop à l'analyser.
Mais quand on arrête c'est une question qui revient et surtout dans sa version "comment vivre bien sans produit ?". C'est pourquoi, comme le dit Bettina, tu as besoin d'aide. Les CSAPA sont anonymes et gratuits, donc c'est a priori le premier choix.
Amicalement
prescripteur a écrit
On ne naît pas accro, on le devient.
C'est évident !! Mais la question subsidiaire est "pourquoi on le devient ?".
On n'a jamais trouvé de "cause" ou de "caractère" unique donc chacun a son histoire et beaucoup ne cherchent pas trop à l'analyser.
Il y a de multiples réponses à la question "comment on le devient".
Une fois quelqu'un m'a dit : "Ceux qui se droguent sont très intelligents parce qu'ils sont toujours à la recherche d'expériences nouvelles". Ce qui est complètement faux. Évidemment. Certains sont tombés dedans parce que de consommateurs occasionnels, ils sont passés à consommateurs réguliers et on fini par tomber dans l'addiction forte. D'autres cherchent à se soigner d'une dépression latente..., etc.
Mais de toute façon, on le devient parce qu'on y a touché.
Mais de toute façon, on le devient parce qu'on y a touché.
Je ne suis, amicalement, pas d'accord. Toutes les statistiques sur le rapport
"consomme actuellement" / "a consommé une fois" montrent des chiffres de l'ordre de 10 à 30% au max.
https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/DCC2017.pdf
Donc toucher à un produit n'entraine pas forcément une addiction.
Amicalement
Anonyme813 a écrit
On naît avec des neurones qui vont accrocher et d’autres non , comme par exemple comme moi j’ai accrocher à des cachets que on m’as prescrit et d’autres vont pouvoir les arrêter plus facilement
Attention je ne suis pas médecin ou neurologue mais c’est mon avis pour moi c’est clairement une maladie on naît plus sensible que d’autres , voilà tout
On est rassuré d'apprendre que tu n'es pas médecin.
Qu'est-ce que ça veut dire "on naît avec les neurones qui accrochent", car je n'ai pas l'impression que dans le contexte tu fasses usage d'une métaphore.
Anonyme813 a écrit
j’ai envie de dire que ( être accro , addict ... ) est une maladie
Là, je vais parler pour moi, et rien que pour moi :
Personnellement, le jour où j'ai testé un opiacé pour la toute 1ère fois (codéine), j'y ai trouvé un VRAI plaisir, une VRAIE satisfaction, que je n'avais jamais trouvé avec les nombreux produits que j'avais testé avant (cannabis, alcool, tabac,lsd,amphé, datura,ether,coke, benzos à la con etj'en oublie...). Tous ces autres produits n'avaient été qu'une expérience adolescente, plus par curiosité et pour suivre le move de mes potes que par kif réel (j'étais toujours mieux clean que sous prod, même si je ne regrette pas certaines expériences comme le LSD ou les champotes, il fallait que je connaisse ça au moins une fois dans ma vie). Le jour où j'ai inhalé mon 1er rail d'héro blanche, je savais 10 mn après que j'avais trouvé le graal de ma vie (je savais aussi que je titubais au bord du gouffre d'un enfer possible, revers de la médaille). Hors mis le tabac (que je fumais par habitude à la con plus que par réelle addiction), je suis devenu sain comme un nouveau né, si....On excepte l'héro à laquelle j'ai fini au bout de 2 ans et demi, par devenir accro...
Hors, je n'ai jamais considéré comme une maladie, le fait de me sentir infiniment mieux physiquement et moralement, plus opérationnel,plus sociable en ayant cet opiacé dans le corps (et même si j'ai fini par en avoir réellement besoin pour fonctionner normalement.) Mais bien sûr, je parle pour moi. Moi, qui ai toujours su garder une tolérance égale, qui n'ai jamais fait d'od, qui ai toujours cherché à prendre des doses, non pas pour piquer du zen du matin au soir et du soir au matin, mais pour être bien et avoir la pêche tout en étant posé.Moi qui ai toujours bossé, mangé correctement et eu une vie sexuelle, amoureuse, professionnelle et sociale en étant sous opiacé 24/24 .
Alors, pourquoi j'ai arrété me direz vous? Et pourquoi, malgré tout, j'ai plein d'anecdotes sordides à raconter sur ces années de ma vie?Pourquoi j'ai a déplorer, comme tant d'autres à cette époque, des dizaines de potes dcd plus ou moins directement à cause de leur addiction?
MOI, perso, la SEULE ET UNIQUE chose que j'ai à déplorer de cette addiction, c'est la prohibition et la réputation de cette drogue chez la majorité des gens dits: normaux
Je n'ai pas à déplorer le moindre problème grave de santé et le moindre séquelle dû à cette addiction.
Si cette drogue avait été légale, non frelatée et vendue à son vrai prix de fabrication (sans prohibition, donc), j'y serait encore et, j'ose le dire, je serais le plus heureux des hommes bien dans ma peau.
Tous les problèmes et inconvénients que j'ai pu avoir avec ce produit, étaient TOUS, plus ou moins directement, dus à sa prohibition et non au produit en lui même.
Il y a des millions de gens qui vivent trés bien avec une addiction sous ordonnance (souvent méconnue d'eux mêmes d'ailleurs) à des médicaments légaux. Ces médicaments, d'ailleurs, occasionnent, à long terme, bien plus de séquelles possibles (et parfois graves et irreversibles) que des opiacés, réputés pour leur trés faible (pour ne pas dire nulle) nocivité sur les organes vitaux et le psychisme, la mémoire etc. Pourquoi ne pourrais je pas, moi, vivre mieux avec une béquille opiacée?
Bref, je ne sais pas si je m'explique bien...Mais ça a toujours été MON avis et j'enrage tout comme Mr Arthaud, que d'autres s'imaginent plus capables que moi de juger de ce qui me convient ou pas, sous pretexte de morale et de prohibition séléctive sur les produit psychoactifs....
Amicalement
Anonyme813 a écrit
"consomme actuellement" / "a consommé une fois" montrent des chiffres de l'ordre de 10 à 30% au max.
Oui, sinon, tous les Français ayant bu du vin, seraient accro au rouge...J'ai été alcoolisé à peine né. Je suis devenu alcoolo, et je ne le suis plus. Mais j'ai consommé chaque jour un psychoactif de mes quatorze à mes 40 ans...Heureusement il y a eu le TSO. Et sans, c'est là qu'on comprend la place que cela prend, l'addiction, en mon cas, remplaçait, la stabilité affective, et aussi palliait à un manque de dopamine ou sérotonine, endorphines, etc, traumas, milieu et psychisme, histoire familiale...
Arrêter car c'est plus efficace, ou empêche de vivre, va entraîner le retour du mal réparé, du refoulé, et des tentatives de contrôle des émotions, c'est long, et dur, selon les gens. Bon courage!
Mascarpone a écrit
Anonyme813 a écrit
j’ai envie de dire que ( être accro , addict ... ) est une maladie
Là, je vais parler pour moi, et rien que pour moi :
Personnellement, le jour où j'ai testé un opiacé pour la toute 1ère fois (codéine), j'y ai trouvé un VRAI plaisir, une VRAIE satisfaction, que je n'avais jamais trouvé
pour la première fois ne pas être mal. Il y a des petits porteurs de sérotonine ou dopamine endorphines etc on est pas égal.