Alors voilà, c'est le premier message de mon blog je fais peut être de la merde j'en sais rien, mais peut être que ça me fera du bien de m'exprimer et que je pourrai rencontrer certains qui vivent la même chose que moi.
Je pense que tout le monde ici à déjà traversé des périodes difficiles, mais certains les gèrent moins bien que d'autre. Moi, ma vie s'arrête quand je me réveille. Je suis un mec seul. J'ai jamais été aimé par quelqu'un que j'ai aimé aussi, et c'est des blessures qui ne cicatrisent pas. Des blessures invisibles qu'on est les seuls à connaître. Tout est gris, les échanges avec les autres paraissent fades, je trouve pas d'intérêt aux gens qui m'entourent. La nourriture à un goût de cendre dans la bouche, je passe des journées complètes dans mon lit à somnole, dans le noir, seul avec moi même. Je ressens aucun besoin, j'ai pas faim, j'ai pas soif, j'ai pas se satisfaction personnelle.. Je sors pas de chez moi ou très peu, je n'y voit pas d'intérêt. Le temps est sombre, l'atmosphère est lourde, j'ai la sensation d'être complètement vide à l'intérieur. Comme si quelqu'un avait pris tout ce qui restait de moi et l'avait broyé. Le soir tombe, je me force à manger quelque chose histoire de pas avoir trop de carences, et je prends ce que j'ai sous la main pour planer. Que ce soit du
shit, du
tramadol, de la
codéine, du
DXM, n'importe quoi. Et quand les effets montent, je sens mon cœur battre à nouveau, alors que tout le monde dort, moi, je me sens enfin vivant. Une douce chaleur m'envahit et je suis léger tout à coup. Ma vie semble enfin avoir du sens.
Mais c'est de courte durée. Les effets retombent, le poids de mes soucis me font à nouveau souffrir, j'ai froid et la dépression s'installe comme toujours.
Mais certains jours plus difficiles viennent ou on peut que pleurer, hurler, frapper les mur à s'en briser les mains, mais rien y fait. On a rien sous la main pour vivre un peu plus. On a personne qui peut nous prendre dans ses bras et nous rassurer. On est seul dans un champ de ruines, dans un corps froid de douleur et de déprime. Ces jours la sont les plus difficiles. On dort peu ou pas et très mal, la fatigue s'accumule. On tousse à s'arracher les poumons et un beau jour on se regarde dans le miroir. On ne se reconnaît plus. On est pâles, les yeux cernés maigres comme des cadavres. Alors on s'asseoit et on se souviens tristement du temps où chaque jour était unique, rempli de vie et de joie. Et on se voit maintenant. Morts. Des âmes tourmentées dans des tombeaux de chair.
Ça c'est ce à quoi ressemble chaque jour de ma vie, une vie désespérante d'une épave désespérée.
Merci d'avoir lu jusqu'au bout.
Kron