Il y a des jours où l'on sent que ça ne va pas le faire. Ça ne marche pas comme prévu, la machine semble grippée...
C'est ce qu'il m'arrive ce vendredi. Pourtant c'est la fin de semaine, yahouuuuu!!!!!! Je l'attendais grave, c'est cool, chuis naze mais j'ai prévu d'aller pecho de l'
hero. Mon mec rentre d'une semaine de taf en banlieue il va être content, moi aussi, ainsi qu'un pote qui m'a demandé de lui prendre un pochon pour son anniversaire.
Réveil douloureux ce matin, mais c'est le dernier jour de la semaine, avant 16h je serai sortie, ça va le faire.
Sauf que rapidement ça sent bizarre, il y a des jours comme ça... Je n'arrive pas à joindre mon pote avec qui on doit se rendre à un plan qui est top, j'ai pas un bon feeling. Mon autre copine qui devait bouger n'a pas très envie, elle va pas venir. Bon c'est pas grave, 15h30, hum... je fais quoi ???
- je rentre chez moi et je me dis qu'on verra demain, réponse A
- je choisis une autre solution, réponse B
L'autre solution il y en a plusieurs, bon allez j'opte pour un trajet via la Plaine.
Mauvais choix, mauvaise pioche...
J'arrive à la station de RER, et là glurps, en sortant je découvre la bagatelle d'un millier de fourgons de CRS autour de l'esplanade...bienvenue. Ok, hum, je vais aller me prendre une tite bière à la pizzeria juste à côté, le temps de faire le point. Les serveuses me connaissent et me saluent, elles m'expliquent que ce soir il y a PSG-Lille (en fait c'est Lens) et que c'est la 1ère fois que le PSG joue au stade (en fait non mais là n'est pas le problème). Le problème c'est que j'ai eu la mauvaise idée de venir acheter de la dope au mauvais endroit au mauvais moment. L'ambiance est quasi insurrectionnelle, j'hésite à faire demi-tour...
En tout cas je termine ma bière, puis comme je suis là , c'est trop bête de repartir, alors je trace mon petit bout de chemin par devant le stade, pensant que ça va s'arranger au-delà de ses abords. Que nenni... les CRS sont partout, vraiment partout partout. Jusque dans les petites ruelles alentours, carrément la garde montée avec les chevaux, je plaisante limite avec un condé pour qu'il maÎtrise son équidé...pas envie de me prendre un coup de patte arrière, j'ai déjà peur des chiens alors là ...
Je marche, marche encore et arrive enfin à mon but, pas très confiante de l'ambiance ambiante, mais je vois le guetteur, qui me fait signe d'entrer, je me dis ouf, c'est peut-être bon après tout...
Sauf que dans la cage d'escalier y a un mec super tendu qui compte son blé, plein de blé, mais qui me dit nan, y a rien, reviens dans 20mn... Or vu le contexte je le sens pas, je me dis c'est même pas la peine d'attendre, c'est mort ou ça sera trop long... Reviens dans 20mn ça peut aussi bien vouloir dire ne reviens pas aujourd'hui, que reviens dans 3 heures, sans doute qu'il n'en sait rien lui-même et bref, ça sent pas bon. Je pense à nouveau au demi-tour. Seulement voilà , plus j'avance et moins j'ai envie de faire marche arrière, être arrivée jusque-là pour rien...
Fait chier, je voudrais bien faire mes courses et rentrer tranquillement chez moi. Ça commence à me saouler, je commence à me dire que c'est mal parti depuis le début cette histoire...
Mon copain par SMS lui me dit écoute rentre, tant pis, on verra demain, au pire y a peut-être toujours un pote qui passera ce soir dans le quartier avec qqs boulettes, surtout un vendredi. Mais nan je suis obstinée, ça m'énerve et je m'acharne. D'ailleurs voilà un bus, certes la circulation n'a pas l'air très fluide par ici, mais c'est toujours mieux que rien, ce bus va me rapprocher de mon plan B. Enfin plan B, façon de parler, j'en suis déjà au plan C ou D en vrai... Bref je grimpe dans le bus, j'espère que mon pass navigo 2 zones ne va pas me trahir, que la poisse ne me poursuit pas. Ce bus est bondé, je me dis qu'on va mettre des heures pour faire les qqs km qui nous séparent de la porte de Saint Denis, d'où il faudra reprendre encore un métro... Je me demande toujours si c'est une bonne idée de s'acharner quand ça ne veut pas le faire, mais voilà , l'envie domine souvent la raison dans ces cas-là ...
Et finalement et ben ça roule, bon an mal an le bus arrive au métro, lui aussi noir de flics. Encore une station et je serai arrivée à destination. Arrivée là -bas c'est déjà beaucoup plus calme, je m'arrête encore au bar du coin pour prendre une bière et me délester des précédentes. Je décompresse un peu... un piti demi et je vais pouvoir y aller, c'est tout près maintenant, quelques centaines de mètres tout au plus.
Ça y est, j'y suis, tout semble normal, pas de CRS en vue, les petits sont en poste, la voie est libre. Qqs étages, transac, même pas la queue, merci au revoir.
Ah que ouf! Retour au piti bar avant de reprendre le métro, quand-même hein... passage aux toilettes pour voir de quoi il retourne. C'est pas le plan du siècle mais ça ira. Pas de ce que préfère, un peu couleur (trop) foncée, à gros grains qui fait des paquets. Enfin bon je vais pas pinailler, j'aurais pu rentrer bredouille.
Au final je n'adore pas ce type d'
hero, clairement. Pas un goût terrible et elle fait bcp dormir. Enfin bon, ça ira pour ce week-end...