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Dernière modification par Equipe de PsychoACTIF (09 décembre 2018 à 12:16)
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Je confirme ce que dise les autres : va voir un médecin. Il t'orientera vers un psychiatre si il voit que tu en as besoin.
Et aussi vers des aides "sociales". Si ta famille est très présente elle pourra t'aider mais si elle est moins présente il existe des aides sociales (Etat, Département-, Associations ) que tu dois absolument solliciter. Le médecin et les médicaments seront inefficaces si tu restes dans les difficultés financières, sociales et relationnelles, sans espoir d'amélioration.
Amicalement
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Chêne a écrit
Je crains qu'un médecin ne prescrive trop facilement un antidépresseur. Or le début de traitement a tendance à être compliqué, voire dangereux (idées noires, envies suicidaires), et les effets bénéfiques - s'ils se font sentir - ne se manifestent qu'à partir de 2 à 4 semaines.
Je trouve un peu fort décourageante ton intervention. Ce que tu décris est effectivement ce que j'ai connu avec les A.D. il y a trente ans.
Depuis, les ISRS sont arrivés et sur moi, ils sont actifs en très peu de temps et je ne ressens pas du tout ce démarrage difficile (j'ai eu le droit à la paroxétine et maintenant à la sertaline). J'ai lu des témoignages par contre de personnes ayant très mal supporté le Zoloft (Sertaline) alors que sur moi, c'est l'inverse.
Comme il se dit tout et son contraire sur les antidépresseurs, il faut en parler avec la plus grande prudence et en priorité avec des gens ayant connu la dépression nerveuse et avec un médecin.
Amicalement
Fil
Dernière modification par filousky (09 décembre 2018 à 12:59)
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Prescripteur a écrit
Et aussi vers des aides "sociales". Si ta famille est très présente elle pourra t'aider mais si elle est moins présente il existe des aides sociales (Etat, Département-, Associations ) que tu dois absolument solliciter. Le médecin et les médicaments seront inefficaces si tu restes dans les difficultés financières, sociales et relationnelles, sans espoir d'amélioration.
Oui, exactement. J'en avais pas parler, mais les aides financières sont importantes. Tu peux aussi aller voir un assistant sociale qui t'aidera pour les démarches et savoir ce à quoi tu as droit. Une aide juridique peut aussi être apporté si tu en as besoin.
En tout cas, en parler à quelqu'un est déjà une très bonne chose à faire. Surtout si c'est un médecin.
Je te souhaite bien du courage.
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filousky a écrit
Je trouve un peu fort décourageante ton intervention. Ce que tu décris est effectivement ce que j'ai connu avec les A.D. il y a trente ans.
Depuis, les ISRS sont arrivés et sur moi, ils sont actifs en très peu de temps et je ne ressens pas du tout ce démarrage difficile (j'ai eu le droit à la paroxétine et maintenant à la sertaline). J'ai lu des témoignages par contre de personnes ayant très mal supporté le Zoloft (Sertaline) alors que sur moi, c'est l'inverse.
Comme il se dit tout et son contraire sur les antidépresseurs, il faut en parler avec la plus grande prudence et en priorité avec des gens ayant connu la dépression nerveuse et avec un médecin.
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Non, ce que je décris c'est ce que moi et des amis, membres de la famille, collègues... avons vécu depuis le début des années 2010. Y compris avec les ISRS.
Attention je dis pas que c'est systématique. Mais quand t'as un "démarrage difficile" qui te pousse vers les idées suicidaires tu te fous royalement de savoir que statistiquement ça n'arrive que chez 10 ou 20% des personnes traitées à l'antidépresseur X ou Y, parce qu'actuellement c'est toi qui morfle.
Mais bon, ce que je vois surtout dans la situation de Mathisleomalone, c'est une rupture récente, un état de choc et une difficulté à se relever. C'est un "accident de la vie", qu'il faut arriver à surmonter - et c'est pas facile j'en suis conscient - en cherchant du soutien, qu'il vienne de la famille, des amis, des collègues, des institutions que mentionne Prescripteur. Pourquoi pas prendre quelques anxiolytiques manière de calmer cette angoisse de l'avenir, pouvoir reposer son cerveau quelques temps et reprendre pied.
Mais l'antidépresseur, ça me paraît 1/ sans doute prématuré 2/ être un bouleversement neurochimique de long terme (est-ce que ça vaut le coup à ce stade ?) 3/ trop facile à obtenir, mais y a rarement un suivi qui tient la route derrière 4/ risqué dans les premiers temps (car je maintiens pour le démarrage difficile voire dangereux) 5/ là c'est un point plus éthique qu'autre chose : ça participe à ce mouvement de "pathologisation" des accidents de la vie (un deuil ? hop un AD ! une rupture ? hop un AD !).
Après libre à l'auteure du topic d'aller voir un médecin. Au vu de la situation elle aura très certainement une ordo avec anxiolytiques et antidépresseurs. Mais qu'elle sache que les AD ça peut être capricieux, dangereux, ça engage parfois pour une durée bien plus longue qu'on l'aurait souhaitée... et qu'il ne faut du coup pas que se reposer sur l'avis du médecin (qui prescrira très certainement sur la base d'un entretien de 10 minutes, et renouvellera ad nauseam) et l'action des médicaments, mais également et surtout aller chercher du soutien auprès des proches et moins proches.
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Chêne a écrit
Mais qu'elle sache que les AD ça peut être capricieux, dangereux, ça engage parfois pour une durée bien plus longue qu'on l'aurait souhaitée...
Exactement , j'avais oublié de le préciser dans mon autre poste mais un traitement d'antidépresseur nécessite un traitement d'au minimum 6 mois. (C'est en général, ça peut être moins selon cas très particulier.)
Ça montre bien d'ailleurs que c'est pas un traitement anodin qu'on peut prendre un peu comme ça. Les anxiolytiques sont bien plus adaptées dans ce cas.
Je précise aussi que les 6 mois c'est sans prendre en compte la phase de sevrage qui peut être longue.
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Cependant je me demandais : peut-on après avoir débuté une thérapie commencer seulement un anxiolytique sans être forcement sous AD ? Dans le sens que ça soit plus soft* comme traitement.
Comme le nom l'indique un anxiolytique n'est qu'anxiolytique et pas anti-depresseur. S'il y a un composant fort d'anxiété avec la dépression les BZD peuvent etre efficaces en partie mais pas dans une dépression isolée ou prédominante. Ils sont utiles par contre pour contrer l'effet anxiogène des AD au début du traitement.
Quand aux AD, on entend tout et son contraire. Je pense malgré tout qu'ils sont efficaces chez une majorité (ou au moins une forte minorité) des dépressifs.
Il faut aussi qu'ils soient bien choisis (en fonction des symptomes) , bien prescrits (plutot à doses croissantes si besoin) pris au moins 6 mois en cas d'effet positif, et accompagnésd'une "alliance thérapeutique" avec le prescripteur et , si possible, d'une psychothérapie.
Amicalement
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Mais je suis sous anti douleurs fort depuis 4 ans mais depuis ma séparation j'ai augmenter mes doses pour me sentir bien choses qui me mets dans les problèmes car je vais pas tenir mes 28 jours, ce n'est pas la solution j'en suis consciente mais sa aide bien à tenir debout pour mes 3 fils
En effet les opiacés ont un effet anti-dépresseur chez certaines personnes. Tu ne nous en avais pas parlé jusqu'ici.
Donc c'est plutot un problème de gestion des opiacés, si je comprends bien. C'est vraiment une spécialité des CSAPA donc il faut que tu ailles consulter. La solution est soit de gerer l'opiacé "en place" soit de passer à des TSO (Subutex, Methadone) selon le problème et tes choix.
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Prescripteur a écrit
Donc c'est plutot un problème de gestion des opiacés, si je comprends bien. C'est vraiment une spécialité des CSAPA donc il faut que tu ailles consulter. La solution est soit de gerer l'opiacé "en place" soit de passer à des TSO (Subutex, Methadone) selon le problème et tes choix.
Je trouve un peu dur d'envoyer directement une mère de famille qui a un problème récent d'abus d'opiacé vers un CSAPA.
S'il ne faut pas fermer la porte à un éventuel suivi dans ce genre de structure, la priorité me semble de voir avec le médecin généraliste s'il n'est pas possible de garder le même dosage (ou l'augmenter provisoirement) et d'y accoler un traitement permettant de mieux gérer l'humeur.
On a quand même quelques témoignages que personnes "biens sous tout rapport" qui ont été dégoûtées de se voir diriger en première intention vers les CSAPA, à attendre leur rdv entre celui qui sirote sa bière à 9h du matin et l'héroïnomane en manque.
Ce n'est bien entendu pas un jugement de valeur sur les CSAPA et la faune qui les fréquente (j'en ai fait partie), mais je crains que se retrouver classé "toxico" au milieu d'autres toxicos n'aide pas au moral de Mathisleomalone.
Sans compter que la prescription qu'elle a doit être pour des douleurs chroniques, il me paraît peu pertinent de la substituer avec un TSO sans doute moins efficace sur les douleurs. Et comme l'antidépresseur, le TSO ça engage pour un moment.
Dernière modification par Chêne (11 décembre 2018 à 08:34)
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Mais je suis sous anti douleurs fort depuis 4 ans mais depuis ma séparation j'ai augmenter mes doses pour me sentir bien choses qui me mets dans les problèmes
Il y a quand même un fort problème de gestion des opiacés et ça demande de la part du médecin des connaissances que tous n'ont pas. Dans le CSAPA où je travaillais il y avait rarement plus de 2 ou 3 personnes en salle d'attente, ce qui n'est pas le cas partout en effet. Il y a aussi des addictologues privés qui consultent en ville. Et les centres de traitement de la douleur, qui savent en général gerer ce genre de pb, mais qui ont souvent des délais de RV importants. Et le généraliste, bien sûr, s'il accepte cette gestion, parfois difficile.
Mais, quelle que soit la solution choisie, il me parait urgent et essentiel de permettre à Mathis.. de revenir à une gestion plus sereine de ses opiacés.
Et qu'elle reconnaisse que, sans être à proprement parler "toxicomane" (comme tu le dis pour tes voisins de consultation), elle a "simplement" un problème à regler, tout comme l'immense majorité des clients des CSAPA.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (11 décembre 2018 à 09:09)
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