[ Culture ]

Chicago

Oui, c'est juste pour avoir deux point de comparaison, et le démarche est ridicule, désolé.

Après personnellement il faut aussi replacer le prix de la drogue vers la réalité.

Si Une place de spectacle vaut 60 euros, un gramme de coke 60 euros, ça permet parfois de voir quelle priorité on fixe dans notre rapport plaisir.

Les dépenses pour la drogue sont souvent "refoulées" dans le sens où elle echaperrait au calcul rationnel du coûts/plaisir.

Si tu as vraiment aimé Chicago, rien ne t’empeche par contre de venir le raconter et nous dire pourquoi dans un blog ou dans le forum « bistro ».

Dis nous pourquoi tu as apprécié les spectacle, pour le coup ce serait un partage.

OUi... Bonne idée.

Bon à la base les comédies musicales c'est pas mon truc. Sauf que celui-ci je l'avais loupé en 2007. C'est un esprit cabaret, très jazz, histoires sulfureuses et critique d'une partie de l'amerique, de la justice notamment, de la presse, la corruption etc.

Certains dirons que c'est trop (à partir de 45 euros), mais bon, on voit bien un max de prolo se ruiner pour entendre couiner Hallyday donc tout est relatif.

Ca démarre en fanfarre, c'est très rythmé, dynamique, des danseuses/actrices au corps caractéristique de la danse contemporaine, donc une musculature importante, plus visible évidemment chez les hommes.

Pas le temps de souffler, tout s'enchaîne, aucun temps mort. L’orchestre entre 8 à 10 zicos est d'une chaleur enivrante, c'est du jazz autant champagne et pastiche que parfois plus groovy, un peu de blues.

Je suis mauvais public à l'origine, donc si ça me gonfle je rumine rapidement ou je regarde le spectacle différemment (le regard se posera ailleurs).

Mais là, impossible de s'ennuyer, c'est virtuose, des danseurs/danseuses aussi sexy que pleine de charme. Le show est hypnotisant, et c'est bourré d'humour.

Sans entrer dans les détails, nous sommes en pleine prohibition et forcément la nuit est rythmée par des drogues, la prostitution, les armes à feu, les vengeances, la vénalité, la cupidité, le mensonge et une profonde adoration pour tout ce qui est dark et immoral.

La force de ce show en particulier sera de te balancer en pleine poire la puissance du Cabaret de Jadis, les années folles en gros. Ca n'est surannée ou désuet, ça te montre une forme historique du cabaret new yorkais soit de la générosité et une façon de t'occuper l'esprit sans respirer.

J'en ai vu des concerts, festivals etc, là j'avoue avoir pris du plaisir comme après mon premier taz sur de la minimal techno.

Ca déteint aussi sur les films actuels, souvent français, où l'existence est montrée sous un jour aigre-acide. Là tu te bouffes un panel de joie de vivre et de pur intention destiné à glisser du bonheur entre deux synapses.

En façade, forcément c'est à Paris, toute la clique politico-médias et aller le voir, donc la connotation "show bourgeois" lui colle à la peau. Mais ça n'a rien de bourgeois, c'est surtout des artistes accomplis qui te mettent le dawa sur les planches.

Conseil comment ? Avec ta belle, elle en ressortira toute émerveillé. Avec des potes pour sortir la guidon tout vitaminé et se finir dans un troquet.

Dans des show comme-ça j'aime bien regarder la sociologie, soit les gens, leur âge etc. Là c'était très hétérogène. Pas guindé, ni germano-pratin ou bobo, pas mal de gens de province dont le tiers a raté le show suite aux manifestants avec leur gilet à la con jaune.

Après, tu connais l'affaire sur Paris. Soit tu as un plan pour crécher chez des potes, soit tu enchaînes les bistrots, tu manges un peu et forcément ca cogne sur la visa. Mais ça je m'en tape, j'ai puisé dans mon découvert, j'ai remis à plus tard mes cadeaux de nouelle (les miens) en me concentrant sur ceux des autres et j'ai pu m'offrir ce show et la suite derrière.

Pour résumer : si tu as envie de t'immerger dans un truc bouillonnant, sexy et complètement dans l'esprit jazz-cabaret tu vas te régaler.