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Dernière modification par pierre (18 décembre 2018 à 17:01)
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Anonyme1756 a écrit
Cela ne me paraîtrait pas envisageable de demander à l'un de renoncer à sa conso (et à sa vie sociale) parce que l'autre ne sait pas gérer la sienne.
Je suis d'accord...
MAIS, en réalité, si je transposais la situation de notre amie à mon cas personnel, ce serait un véritable enfer, invivable pour moi, de savoir que ma moitié va se coller plein la lampe d'un truc que j'adore (et que je m'interdis) "dérrière mon dos" (même s'il ne s'en cache pas)...De plus, ce serait plus fort que moi, d'être sans cesse en train d'épier s'il en a pris ou pas, s'il va en prendre ou non, si il y a un plan qui se trame etc etc (vous savez ce que c'est)...
A mon humble avis, et je parle pour moi, à terme, cette situation serait soit ma replongée rapide au truc, soit la fuite en catastrophe pour m'éviter la tasse
Pour moi, ta situation est inextricable et j'en suis désolé...
L'autre solution, qui n'est, ni juste, ni probablement réaliste serait que ta moitié, comme tu dis, tienne suffisamment à toi pour renoncer à un de ses plaisirs favoris afin de te préserver des tentations...J'en vois déjà grimper aux rideaux que j'ose évoquer cette possibilité...Mais, comme je le répète, si ce n'est ni juste, ni merveilleux comme solution au problème, à mon avis, c'est bien la seule qui donnerait une chance à votre couple de durer tout en t'évitant de retomber dans la marmite...Le couple est fait de concessions, certaines sont possibles et négociables, d'autres non.Il est plus facile de renoncer à un plaisir ponctuel qu'à une addiction et ça, c'est une évidence...
Amicalement
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Mascarpone a écrit
Je suis d'accord...
MAIS, en réalité,
Il y a évidemment l'alternative que tu proposes (soit les deux renoncent au produit, et vraisemblablement à l'entourage de Monsieur, soit ils se séparent), mais j'ai essayé de chercher ailleurs... hors remise en cause radicale des relations personnelles.
Ce que j'ai proposé n'est pas nécessairement un compromis tenable sur la longue durée, la conso de monsieur ou les aspirations de madame pour sa vie de couple pouvant évoluer, en convergeant, ou au contraire de façon de plus en plus divergente.
Toi tu dis que ce n'est même pas tenable au départ. Très ambitieux, très exigeant, oui. Mais Ana-lucia a déjà su renoncer à tout produit PA pendant 10 ans. Donc si elle connaît la tentation, elle sait aussi gérer une situation où l'on a décidé de ne pas toucher au produit.
Evidemment, je pense que si Ana-Lucia a reçu aussi peu de réponses au départ c'est parce que spontanément on a en tête le schéma inextricable que tu décris... mais se rappeler ce que l'on veut vraiment, et ici il s'agit à la fois de ne pas toucher au produit et de préserver la relation de couple, peut aider à mettre en oeuvre les actions qui permettre de se recentrer sur ces objectifs. (Pas de coke pour elle) ET (Lui).
Il y a évidemment l'alternative que tu proposes
Mas parle de son choix en pareille circonstance et de ce qui conduit à son choix dans une situation de couple identique avec sa grille de lecture.
Evidemment, je pense que si Ana-Lucia a reçu aussi peu de réponses au départ c'est parce que spontanément on a en tête le schéma inextricable que tu décris
Je n'aime pas répondre à la place du yeuv, mais il n'y a pas de schéma, juste ce que chacun pourrait décider en se projetant ou par expérience parfois.
D'où l'importance du "je" qui évite d’interpréter avec un décalage.
mais se rappeler ce que l'on veut vraiment, et ici il s'agit à la fois de ne pas toucher au produit et de préserver la relation de couple, peut aider à mettre en oeuvre les actions qui permettre de se recentrer sur ces objectifs. (Pas de coke pour elle) ET (Lui).
Le "on" c'est lui aussi ?
Evidemment, je pense que si Ana-Lucia a reçu aussi peu de réponses au départ
C'est simplement que les réponses leur appartiennent.
Le courage, ça va être de fuir ou de rester, mais il va en falloir pour vivre la situation, il en faut certainement déjà.
Perso si un produit devait déstructurer mon couple, je ne sais pas si je pourrais l’arrêter par amour et ce même si je n'en ai pas envie.
Nous avons discuté du problème plusieurs fois, mais à part se faire des belles promesses qui ne durent pas, il n’y a pas d’avancement. Avez-vous des suggestions pour moi svp?
Je te suggère de te barrer si tu sens que mets ta santé en danger car tu es bien placée pour savoir qu'il n'est pas toujours possible de maitriser une consommation. Il ne peut peut-être pas.
Le mieux n'existe peut-être pas, mais perso, par amour, je tenterais le coup comme tu le fais.
Dernière modification par Mister No (21 décembre 2018 à 15:11)
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Anonyme1756 a écrit
Mais Ana-lucia a déjà su renoncer à tout produit PA pendant 10 ans. Donc si elle connaît la tentation, elle sait aussi gérer une situation où l'on a décidé de ne pas toucher au produit.
Oui,j'ai bien pris ça en compte en prenant mon propre exemple, car, moi aussi je me suis abstenu de tout produits durant des années (excépté la clope) et toujours en prenant mon propre cas, même 10 ans après, même 20 ans après, il est trés facile de repiquer au truc qu'on adorait, à fortiori quand on l'a sous les yeux (ou qu'on a un proche qui a les moyens de s'en procurer facile, ce qui est quasi la même chose pour moi). Si ma moitié avait fait des extras pendant mes années d'abstinence je n'ai absolument aucun doute que j'aurais foncé tête baissée et que j'aurais même, sans doute, poussé pour qu'on se la mette encore plus souvent...Il est aussi plus que probable que si je n'avais pas eu ces trés longues années loin de l'héro et de tous ceux qui pouvaient s'en approcher de trop près, je n'aurais, sans doute, jamais vraiment décroché...Même à l'heure actuelle, où il se passe parfois plus de 2 ans sans que je fasse d'extra, si j'en avais chaque jour sous les yeux, ou si je voyais ma meuf défoncée ou même juste que je savais qu'elle va faire un plan, il me serait absolument impossible de ne pas avoir la tête obnubilée par ça.
D'où l'idée, qu'en transposant le cas de notre amie à mon ressenti personnel dans sa situation, elle n'a probablement pas d'autre "solution" viable que celle dont je parle plus haut...
C'est dans le même ordre d'idée, qu'il est quasi impossible de décrocher en couple (dixit les addictos et MA propre expérience) car c'est toujours celui qui tend vers "le craquage" qui aura gain de cause le + souvent, et comme chacun a des hauts et des bas, la balance a toutes les chances de pencher vers le plus fragile des 2 et vers le moment où même le + costaud aura ses faiblesses...Avis perso
Dernière modification par Mascarpone (21 décembre 2018 à 15:13)
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Mascarpone a écrit
C'est dans le même ordre d'idée, qu'il est quasi impossible de décrocher en couple (dixit les addictos et MA propre expérience) car c'est toujours celui qui tend vers "le craquage" qui aura gain de cause le + souvent, et comme chacun a des hauts et des bas, la balance a toutes les chances de pencher vers le plus fragile des 2 et vers le moment où même le + costaud aura ses faiblesses...Avis perso
Malgré cette réalité je connais des tonnes de couples qui ont décroché du tabac ensemble, même si pas toujours de façon simultanée. Et d'autres couples où l'un a décroché du tabac mais pas l'autre, l'autre de l'alcool mais pas l'un... C'est probablement intimement lié au niveau d'addiction passé et le risque de rechute lié à l'attrait, même théorique, qu'exerce encore le produit.
Et puis quand tu es sous TSO (c'est ton cas, non? Je dis cela mais je ne sais pas...) ce n'est peut-être pas tout à fait la même chose d'être tenté par un extra que lorsque tu es abstinent d'un produit et que tu es soumis à une possible tentation. Au minimum il n'y a plus de dépendance, plus d'habitude aux effets, et au contraire l'habitude de vivre sans la molécule (ou tout autre substance aux effets similaires), et je pense que c'est beaucoup plus simple d'y résister.
Bon je m'arrête là sinon je vais continuer à aligner les banalités.
Anonyme1756 a écrit
Et puis quand tu es sous TSO (c'est ton cas, non? Je dis cela mais je ne sais pas...)
Pas dutout, je n'ai jamais pris de TSO de ma vie...
Par ailleurs, je ne pense vraiment pas qu'on puisse comparer un sevrage tabagique avec un sevrage opiacé ou à la cocaïne...Quant à l'alcool, perso, je n'ai jamais croisé d'alcoolique grave ayant pu se sevrer et s'abstenir totalement en étant en couple avec quelqu'un qui continuait à boire (idem pour la coke et les opiacés)...Qu'après de longues années d'abstinence, il soit éventuellement possible à certains de se mettre en couple à nouveau avec des consommateurs occasionnels et modérés sans craquer, je veux bien, mais au moment du sevrage, je pense que trés rares sont ceux qui peuvent tenir, c'est comme si on mettait un repas de fête tous les jours sous les yeux d'un affamé, les surhommes ça n'existe pas. Et pour en revenir à notre amie, elle dit elle même ne pas pouvoir tenir la modération si le produit gravite trop près d'elle, ce que je comprends tout à fait, étant dans le même état d'esprit avec la came...
"Par ailleurs, je ne pense vraiment pas qu'on puisse comparer un sevrage tabagique avec un sevrage opiacé ou à la cocaïne.."
Si je dis ça,c'est que j'ai l'expérience des 2, il y a trés longtemps, quand je fumais une trentaine de clopes/jour, j'ai subi une chirurgie de la bouche et je devais éviter de fumer le + longtemps possible pour la cicatrisation. A chaque fois que je matais la tv, je ne voyais que des gens allumer des clopes dans les films et les feuilletons et les émissions, je ne voyais QUE ça MAIS, si ça me mettais l'eau à la bouche et m'énervais sacrement, ça n'était pas non plus une souffrance de tous les instants physique et mentale qui t'empêche de vivre comme peut l'être un besoin d'héroïne quand tu es en manque, il faut comparer ce qui est comparable à mon avis...
Dernière modification par Mascarpone (22 décembre 2018 à 08:31)
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Anonyme1756 a écrit
je pense que c'est beaucoup plus simple d'y résister.
Oh la la, détrompes toi , il a suffit qu'un trés vieux pote se pointe au bout de 15 ans avec un rail d'héro pour que je ressente exactement la même excitation et envie que quand j'en prenais tous les jours...J'ai pas résisté longtemps, 2h tout au plus le temps de manger un bon repas en échangeant de vieux souvenirs, mais dès que j'ai croisé son regard malicieux quand j'ai ouvert ma porte, je savais déjà qu'il avait amené de la came et que j'allais me la coller et ça faisait 15 ans que je n'en avais pas eu sous les yeux
Dernière modification par Mascarpone (22 décembre 2018 à 08:25)
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Mascarpone a écrit
Pas dutout, je n'ai jamais pris de TSO de ma vie...
J'avais un gros doute, merci d'avoir rectifié.
Je ne peux pas contrarier ce que tu écris sur les opiacés, mais sur la clope je ne suis pas d'accord.
Mascarpone a écrit
Si je dis ça,c'est que j'ai l'expérience des 2, il y a trés longtemps, quand je fumais une trentaine de clopes/jour, j'ai subi une chirurgie de la bouche et je devais éviter de fumer le + longtemps possible pour la cicatrisation. A chaque fois que je matais la tv, je ne voyais que des gens allumer des clopes dans les films et les feuilletons et les émissions, je ne voyais QUE ça lol MAIS, si ça me mettais l'eau à la bouche et m'énervais sacrement, ça n'était pas non plus une souffrance de tous les instants physique et mentale qui t'empêche de vivre comme peut l'être un besoin d'héroïne quand tu es en manque, il faut comparer ce qui est comparable à mon avis...
A chaque fois que j'ai dû arrêter sous la contrainte cela a été atroce, avec tension physique et souffrance mentale de tous les instants.
Je n'ai jamais pu être à jeûn de tabac avant une AG ni avant quoi que ce soit. J'ai toujours commencé les vols long courrier par un verre d'alcool pour dormir et ne pas souffrir du manque de cigarette. J'ai failli exploser le matin où la douane m'a cueillie à mon arrivée me refusant une pause cigarette. Je faisais même des pauses clopes pendant les examens quand c'était faisable. Quand j'ai eue une petite chirurgie de la bouche non-planifiée j'ai réussi à réduire mais pas à arrêter. Quand j'étais malade je n'ai jamais réussi à arrêter, surtout si c'était une bronchite (heureusement en arrêtant l'alcool j'ai recouvré une bonne immunité). Je ne supporte pas les réunions qui s'éternisent. J'ai déjà traversé tout Paris à pieds ou presque pour trouver un bureau de tabac ouvert. Pour ne pas tomber en rade j'achète des cartouches. Et j'ai des réserves, des paquets planqués, au cas où, et aussi des vieux cigares dans un coin, en dernière extrémité, sait-on jamais si une pénurie devait survenir? Je ne sors jamais sans vérifier/savoir combien de cigarettes j'emporte.
Les seuls moments où le sevrage a été gérable, c'était parce que je le voulais très très très fort, à 100% dans la tête, et je ne tenais que parce que c'était devenu une obsession de tous les instants de tenir. Jusqu'à ce que je ne tienne plus. Puis retienne, etc.
Bref, je suis comme un lion en cage quand je me sèvre. D'où le besoin de sédation pour tenir. Même factice, genre j'ai beaucoup moins fumé aujourd'hui - normal, j'ai dormi 10 heures...
Certainement, au bout d'un moment c'est bien davantage psychologique que physique. Quoique les effets secondaires physique du sevrage peuvent être pénibles assez longtemps.
Non, ce n'est pas simple pour tout le monde le sevrage tabagique...
Dernière modification par Gaellebag (31 mars 2019 à 14:55)
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