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Dernière modification par Chapizza (26 décembre 2018 à 10:38)
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La schizophrénie n’est pas un problème génétique. C’est un problème aux causes complexes et multiples. Il existe une prédisposition génétique, plus qu’à seulement la schizophrénie, mais à un groupe « maladies psychiatriques » (dépression aigue, bipolarité, autisme, schizophrénie), qui dépend de nombreux gènes. Si une personne possède certains « mauvais » allèles de ces gènes, elle risque davantage de développer la maladie lorsque certains facteurs environnementaux sont regroupés.
Les caractère génétiques "isolés", qui ne sont pas purement "monogéniques" sont actionnés par des mécanismes environnementaux.
Cela ne résonne pas comme une "condamnation".
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Tu as beaucoup de questions auxquelles je ne peux pas répondre.
Quel âge as-tu ? Les symptômes se déclarent aux alentours de la vingtaine, +/- chuis plus sûr. Le facteur environnemental peu accentuer ou accélérer le processus, le tien a l'air d'être aussi trash que le mien, donc j'ai pas à dire plus.
Le THC, l'alcool, les hallucinogènes de toutes sortes sont les pires ennemis de la personne concernée, parce qu'elles sont les meilleures amies de ses autres personnalités (si elles existent, et dans ton cas rien ne le prouve). Mais dans le doute, abstiens-toi.
Pour le reste de ce qui se passe dans ta tête et qui influe certains comportements, certaines habitudes, je peux sans risques te diagnostiquer la pire des afflictions de toute forme de vie sur cette planète : tu es humain, juste humain, trop humain. Comme nous tous. Je te souhaite de ne pas te prendre la tête en cette période de fêtes, Tu es ton meilleur ami et ton pire ennemi, nourris l'un pour affamer l'autre.
PS : si tu me réponds "Nous t'avons compris", tu auras un début de réponse hein
( Nous les quelques-uns qui... - Yorgos Makris )
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Le syndrome de sevrage d’un neuroleptique est quand même assez différent de celui d’un opiacé : le plus gros du sevrage est en général psychologique (problèmes de sommeil, « effet rebond » psychotique) même si des signes physiques sont également communs. Il est souvent mal connu, voire ignoré par les médecins, ce qui explique une absence de prise en charge.
Si les conséquences de prises de neuroleptiques sur les bébés sont méconnues, savez vous ce que peut entraîner le fait de ne pas être sevré à la naissance, comme "dégâts" sur le système nerveux ?
Tu as été sevré à la naissance (sevrage = suppression du produit). Je suppose que tu penses au fait que tu n’as pas eu de prise en charge pour ce sevrage (style diminution progressive) ? Difficile de dire si cela a eu des conséquences. Chez les adultes, c’est un sevrage considéré comme non dangereux physiquement (pas comme l’alcool par exemple). Le problème vient surtout de l’effet déstabilisant sur les psychoses, qui ne te concernait donc pas.
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Je me dis que cette "insensibilité" à la douleur, à la faim... vient peut être de ça ? Du manque de sevrage ?
Et expliquerait peut être pourquoi je suis toujours pas bien nette à tous ces niveaux là aussi ?
Du coup, mes troubles du sommeil pourraient venir de là alors ?
Cela peut venir du fait que tu as été exposée aux neuroleptiques pendant la grossesse comme de tout à fait autre chose. Je ne pense pas que l’absence de prise en charge de ton sevrage puisse avoir eu de telles conséquences par contre, mais sans certitudes.
Est ce que les neuroleptiques jouent sur la dopamine et la sérotonine ?
Oui, c’est leur mécanisme d’action : ils « coupent » le passage des informations entre les neurones (neuro = nerf / leptique = couper) en se fixant sur certains récepteurs de la dopamine et de la sérotonine. Ils ont un peu un effet inverse des psychédéliques/délirogènes.
Je me demande ce que la privation nette de ces substances peut faire (même sur un adulte lambda), et ce qu'on peut supposer que ça fasse au cerveau chez le foetus, de se développer avec...
Il existe une maladie due à un déficit de passage de la dopamine : la maladie de Parkinson. Certaines personnes traitées à doses massives de neuroleptiques pendant des années développent des symptômes qui rappellent la maladie de Parkinson (dyskinésie tardive) = mouvements involontaires, spasmes du visage… Après cela ne répond pas à la question de l'exposition du foetus in utero...
Si l'on sait comment ces médoc agissent sur le cerveau, on peut quand même être en mesure de peut être formuler des hypothèses sur le fonctionnement pré et post natal non ?
Je ne m’y risquerai pas ^^
C'est quand même honteux qu'on administre de tel traitements (quand même pas anodins !) à des femmes enceintes, et qu'on ne prenne pas la peine d'étudier derrière ce que ça fait aux gosses. J'veux dire, même certaines crèmes de jour en cosmétique, c'est bien marqué dessus "éviter pendant la grossesse". Par contre, l'haldol et le xanax, allons yyyyy, soooyooons fouuuuus... Bref...
On a étudié les effets à court terme sur les fœtus : pas de malformations, syndrome de sevrage/effets extrapyramidaux sur le nouveau-né, pas d’effet à long terme qui saute aux yeux. Puis le problème, c’est toujours l’effet bénéfice/risques : imagine une femme enceinte psychotique qui ne doit rien prendre pendant 9 mois. Dans quel état elle finirait sa grossesse ? Au mieux elle vivrait l'enfer sur terre et serait incapable de s'occuper de son enfant, terrain fertile pour des violences domestiques par la suite. Au pire ...
Pour l'apnée du sommeil, j'avoue y avoir pensé mais je sais pas trop comment être sure que ce soit ça ou pas, avec des médecins qui me rient au nez et me prescrivent du magnésium là...
En consultant dans un centre du sommeil véritablement spécialisé, quitte à faire quelques kilomètres pour aller dans un gros CHU. Ce n’est pas quelque chose que tu peux détecter seule malheureusement.
Bonne soirée,
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Dernière modification par Chapizza (28 décembre 2018 à 11:06)
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