Salut,
moi aussi ça m'est arrivé d’enchaîner quelques mois de fumette quotidienne (un peu moins que toi, mais bref). Pas forcement beaucoup (même si bon forcement ça part bien vite !) et pas très souvent (surtout à partir du soir ; rarement en journée), mais quand la fin du matos approcha ça pas été super facile...mais ça l'a fait, même si je trouvais deux aspects chiants :
- d'un côté le "rituel" de la fume : le couteau, l'odeur, le rush, la fumée chaude et épaisse dans la gorge et les poumons, le noir sur les dents (non, ça ne me manquait pas), la sensation immédiate, bien que de moins en moins forte, de cette chaude montée qui clôturait la journée ;
- de l'autre les effets psychologiques (irritation ++++, angoisse, déprime, larmes à fleur de peau) et les quelques physiques (chiasse, difficulté à dormir, tension musculaire).
Pour ceux derniers, à l'époque il y avait de la
codéine sans ordo donc je prenais un peu de codé, non pas pour sentir les effets de défonce mais juste pour me calmer (et souvent du codoliprane/klipal). Pour moi ça a marché, en permettant aussi de réduire doucement et ne pas avoir d'effets trop chiants. Après il faut dire que, vus que les derniers temps il y en avait de moins en moins, la diminution s'est faite un peu toute seule (quand c'est l'abondance c'est pas pareil que quand il reste pas grand chose). Et d'ailleurs petit à petit j'ai préféré plutôt en bouffer en boulette (plus rentable, même si pas pareil !) en prenant un peu les distances de la fume. En vrai je en suis pas sûre que c'est forcement une bonne idée (même plus addictif, vu la facilité et les effets), mais au moins ça m'a permis de m'éloigner de l'habitude de la bouteille...
Puis quand vraiment ça m'a manqué le geste, j'ai fumé des "joints" d'op, complètement décevant, mais l'odeur est la même, alors ça rassure et puis vu que c'est pas top et bah, c'est plus facile d'arrêter (pas du tout de petit rush en
joints, je trouve, alors que c'est ça que j'aime bien en fumant au couteau).
Voilà pour mon expérience...donc je te dirais de réduire le max que tu peux les doses petit à petit (si ça te le fait) essayant aussi de trouver des stratagèmes à toi pour te passer du geste...
sinon si tu te sens vraiment pas bien tu peux toujours t'adresser à un pro, soi pour l'aspect physique (TSO, codé ou autre à voir avec un addicto, un médecin) soit pour l'aspect moral (écoute, suivi psy, etc.). ça fait du bien des fois...
Il y a un pote adonf d'op qui est allé voir un médecin pour un
TSO, le toubib a halluciné en croyant que les opiomanes s'étaient arrêtés avec Beaudelaire, mais il a fini par lui prescrire du sub qui a fait on job.
En tout cas, je te souhaite bon courage...