1
Hors ligne
Hors ligne
Donc voila l'utilité de ce sujet : comment réduire les risques vis à vis d'une future dépendance probable et comment justement empêcher cette dépendance?
La dépendance à la morphine n'est pas grave à partir du moment où tu ne te mets pas en danger.
Si la morphine te soulage bien tu ne te diriges pas forcément vers des emmerdes et il est même prévu dans un protocole de soins de la douleurs que tu puisses un peu glisser dans ta consommation, donc, il faut informer tes soignants de tes craintes.
La morphine est efficace contre la douleur et a des effets plaisants qui aident aussi à mieux supporter la douleur.
Il est possible d'apprécier et de contrôler, voire d'être soulagé après le sevrage si la douleur le permet.
Sinon, il est possible de vivre très longtemps avec, sans forcément se mettre en danger si on apprécie.
Le fait que tu te poses ces questions est normal et rassurant.
Quelle que soit la nature de notre souffrance physique, la douleur nous marque psychologiquement.
En réponse à cela, tu tentes de faire au mieux pour le sommeil, la douleur, les angoisses etc...
Un psychologue bien sympa et le dialogue peuvent aussi faire des merveilles et te rassurer sur ton avenir.
Je sais que dans les centres de rééducation, l'usage de cannabinoides est laissé au bon vouloir des patients qui se débrouillent comme ils le peuvent sans accès à une prescription ou à la RDR.
Certains en arrivent presque à ne pas regretter tant l'adversité les a conduits à mieux se connaitre et canaliser une force insoupçonnée qu'ils avaient en eux.
Avez vous déjà été confronté à un cas similaire ?
2 avp, moto et bien moins de séquelles que toi, mes prescriptions de morphine et leur gestion m'ont conduit ici il y a bien longtemps, j'aimais vraiment beaucoup avec un passé de consommateur d'héro, et aujourd'hui, je ne prends plus d'opiacés et si je dois en prendre à court, moyen ou long terme, ce ne sera pas pas un souci et cela ne l'était pas.
J'ai côtoyé des personnes qui s'étaient retrouvées en fauteuil, apprécié à leur côté les moments où ils se remettent à bouffer la vie avec un grand sourire malgré les épreuves passées.
Avec ou sans morphine.
Il va falloir que tu imagines que des types comme moi qui boitent te disent que tu fais chier à marcher trop vite si on se balade ensemble, que tu te prépares à retrouver l'envie d'aimer de séduire, d'être séduit, d'avoir envie de faire fondre celle que tu aimes et tous les emmerdes futurs que la vie pourra t'emmener, projets d'études, de formation, d'emploi, artistiques, familiaux et tout ce que tu as certainement du mal à entrevoir, disons que tu es plus apte à percevoir juste les difficultés... ce qui est un bon moyen de les anticiper.
Tu prévois une sortie pour bientôt ? Des "congés" dans le programme de rééduc ?
Si cela fait de nombreuses semaines que tu es sous morphine, c'est normal que tu ne puisses pas l’arrêter et que tu ressentes une forte envie d'en consommer si tu diminues ou espaces des prises.
Essaie de discuter avec tes soignants, si tu es dépendant et que tu respectes les prises, ce n'est pas problématique.
Un sevrage au bon moment quand les douleurs le permettront est toujours envisageable, en douceur et avec une autre molécule.
En attendant, il faut ce qu'il faut.
Sois le bienvenu.
Dernière modification par Mister No (22 janvier 2019 à 10:50)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne