Valium / Déprime suite à l'arret d'alcool

Le Valium vide la tête .  J’ai cette impression aussi, et c’est souvent ce qui me pousse à arrêter le traitement par moi-même .
On me prescrit du diazepam  comme mon anxiété devient ingérable limite psychotique. ( en gros quand je suis tellement stressé que ça devient handicapant pour ma famille )

Pendant 3, 4, 5 jours  c’est le pied car toutes les angoisses disparaissent, je dors comme un bébé, je me réveille sereine au lieu d’être en boule trempée de sueur.

Mais après plus d’une semaine, a raison d’environ 20mg par jour,  je me trouve vide, dépersonnalisée.  Il n’y a plus vraiment de moi en moi ...  c’est un peu comme vivre comme un robot .  Je me lève je mange je traîne  mais rien n’a de goût, rien ne me fait sourire,  rien est excitant, rien ne me motive .

Et c’est à ce moment que je me dis Qu’il faut recommencer à vivre.

Bien évidemment nos expériences sont différentes .  J’ai la possibilité d’arrêter puisque c’est un traitement d’appoint qui m’aide à traverser une passe difficile .
Avais-tu des centres d’intérêts avant d’arrêter l’alcool ?
Tu es très jeune,  tu as largement le temps de te construire .  Creep Sion en salle de sport, sortieS, cinéma, rencontre, marathon série, cuisine.

Pour le moment, tu as perdu tous tes repères Et avec le valium,  tu n’as pas forcément la motivation de trouver un rythme de vie.
Avec le diazépam , on regarde  chaque journée passer  et on réalise qu’on a strictement rien fait !

C’est très important que tu continues à en prendre ,  car clairement ça te réussit .  Ce médicament ne t’handicape pas ,  c’est à toi de trouver la force de sortir à nouveau.  Ce n’est pas une dépression ni un manque d’énergie ,  c’est juste que la vie est bizarre quand on arrête une substance à laquelle on était dépendant .

Je te félicite d’avoir été assez fort pour reconnaître ton problème et tout aussi fort pour combattre ton addiction . 5mg  de diazépam ce n’est pas grand-chose, surtout si ça te permet de dormir et de ne pas ressentir les symptômes du sevrage .

À toi maintenant de te trouver des buts dans la vie et de t’y accrocher

Je vous remercie pour vos réponses !
Je vais vous répondre de manière la plus précise possible.

Voici plus de détail concernant mon addiction.
J'ai commencé à fumer la weed vers mes 15 ans avant de boire, j'ai très vite fumé un joint par soir. J'ai toujours eu une forte sensibilité au cannabis.
Ils n'ont jamais été très chargé (0.3 maximum ) et j'ai souvent eu des badtrip et des grosses crises d'angoisse pourtant avec si peu. Le coeur qui bat la chamade, de la dépersonnalisation, des angoisses ingérables et aussi l'impression de ne plus savoir ou je me trouvais.
Évidemment, cela n'arrivait pas tout le temps et j'éprouvais quand même du plaisir à fumer.
A cause de différents problèmes, j'ai commencé à prendre gout à l'alcool vers mes 17ans.
Ma consommation était un joint et quelques bières d'alcool par soir.
L'angoisse du cannabis était équilibrée petit à petit avec les verres que je buvais, ce qui donnait un mélange particulièrement agréable.
Au fur et à mesure des semaines, j'ai augmenté les doses d'alcool le soir jusqu'à arriver à mes doses maximum, celles que j'ai gardé pendant plusieurs années, jusqu'à mon arrêt il y a une semaine.

J'ai pris la décision d’arrêter par nécessité. Comme vous l'avez compris, cela influençait trop ma vie. J'ai raté beaucoup dans ma scolarité, j'ai perdu beaucoup de relation et cela m'arrivait très souvent le soir, d’être dans des état dépressif très violent avec des idées noires. Mais cela n'était que l'influence de l'alcool. J'ai fait pas mal de connerie et tout ceci , je le regrettais le lendemain. Malheureusement, cela ne me donnait que l'envie de fuir de plus en plus. Étant dans un état critique, j'ai pris un autre chemin et j'ai essayé de me remettre droit dans ma scolarité et avec les autres cette année en septembre. Depuis septembre, mon état psychologique s'est amélioré et après longue réflexion et beaucoup de courage, j'ai pris la décision d’arrêter.

Il est clair que j'ai encore beaucoup l'envie de boire, mais peut importe ce que j'endure, je me suis promis de ne plus toucher à une goutte avant un bon moment.

Pour ma consommation de cannabis, j'ai arrêté une semaine avant mon arrêt d'alcool.

Voila ce qui concerne tous les détails de mon addiction.

Concernant mes prises de diazepam. Je suis peut-être quelqu'un de plus sensible aux molécules. Par exemple, on m'avait prescrit du tramadol/para suite à un accident. (37,5mg) et un seul cachet ma "défoncé" plusieurs heures. Je n'en ai pas repris un seul.
Je ne sais pas si c'est lié à mon hypersensibilité émotionnelle mais j'ai l'impression d’être faible concernant tout ce qui est psychotrope. (par exemple, les bad-trip fréquent au cannabis)

La déprime que je ressens actuellement, n'a rien à voir avec ce que je ressentais lors des prises d'alcool.

Je pense que vous avez raison et que c'est surement mon corps qui doit s'habituer à mon nouveau train de vie. Je ne sais pas vraiment quoi penser des doses de diazepam. C'est une première pour moi donc je ne connais pas bien les doses à prendre. Le médecin à surement voulu pour ne pas prendre de risque me prescrire la dose minimale. Je vous avoue que je ne sais pas vraiment.
Je vais surement en parler à mon médecin prochainement.

Pour le sommeil, je fais aussi exprès de me lever assez tôt afin de me fatiguer et de pouvoir m'endormir plus facilement le soir, même le week-end. Je passe des courtes nuits mais cela ma joué des tours hier. J'étais tellement fatigué que je me suis couché extrêmement tôt.

La fatigue doit surement jouer sur mon état d'esprit. Mais il est certains que c'est assez dur, je n'ai pas vraiment de quoi compenser, je n'ai pas vraiment beaucoup de passion. Ce que j'aimais faire avant (quand j'étais encore dans l'alcool), je n'aime plus vraiment le faire maintenant, je perd en gout.

Malgré tout, je reste fort et j'essaie de faire mon maximum pour tenir. Je ne veux pas mettre mon futur dans la merde à cause de mes conneries.

J'ai une question,mercredi matin, je me suis reveillé vers 6h30 et en prenant le train pour aller à l'école, j'ai fais une sorte de petite chute de tension pas agréable du tout. C'est quelque chose qui ne m'arrive jamais, est ce possible que ce soit du au diazepam ?

Je vous remercie énormément pour les messages de soutient , cela me touche beaucoup, j'en ai besoin et je commence à un peu mieux comprendre mon état actuel. Je ne sais pas si le diazepam a réellement un impact du coup.

C'est un long message mais j'espère qu'il est clair et précis! Merci à vous d'avance.

Dernière modification par Benzou (08 février 2019 à  20:23)

Merci pour ta réponse.
Cela me rassure.
Je vais en parler d'ici une semaine ou deux, je suis assez surchargé de travail et je manque pas mal de temps pour l'instant.
Je vais rester à mes doses habituelles.
C'est très gentil, merci à toi.