Un petit lien vers cette méta-analyse qui compare le profil efficacité/tolérance des antipsychotiques les plus utilisés :
https://www.kcl.ac.uk/ioppn/news/events … alyses.pdfEn bonus, deux images provenant de l'étude avec les explications :
La taille des ronds rouges correspond au nombre d'études qui ont étudié les traitements. Les traitements directement comparables sont reliés par une ligne. Leur épaisseur correspond au nombre d'études qui ont évalué cette comparaison. AMI=amisulpride (Solian). ARI=aripiprazole (Abilify). ASE=asénapine (Sycrest). CLO=clozapine (Leponex). CPZ=chlorpromazine (Largactil). HAL=haloperidol (Haldol). ILO=iloperidone (Fanapta). LURA=lurasidone (Latuda). OLA=olanzapine (Zyprexa). PAL=palipéridone (Xeplion). PBO=placebo. QUE=quetiapine (Xeroquel). RIS=risperidone (Risperdal). SER=sertindole (Serdolect). ZIP=ziprasidone (Zeldox). ZOT=zotepine (non commercialisé)
Cette image permet de montrer la fiabilité des données de cette étude. Plus le rond est gros et plus les liens épais, plus les informations sont fiables.
La deuxième :
Image qui synthétise les résultats de la méta-analyse. Les molécules sont classées selon leur efficacité. Plus la molécule est à gauche, plus elle est efficace. Pour comparer deux traitements, il suffit de lire les cases à l’intersection des deux molécules. En bas à gauche il s'agit de l'efficacité, en haut à droite de la tolérance. Par exemple si je veux comparer la clozapine à la
risperidone, j'obtiens -0,32 pour l'efficacité et 0,87 pour la tolérance. D'après cette étude, la clozapine est donc plus efficace que la
risperidone (résultat négatif) et mieux tolérée (résultat inférieur à 1). Les résultats statistiquement significatifs sont en gras et surlignés (ils sont considérés comme plus fiables que les autres).
Deux conclusions : tout d'abord, même s'il n'existe pas d'ordre d'intention officiel pour les traitements contre la schizophrénie, il existe des données solides permettant aux médecins de faire leurs choix, même si elles sont souvent méconnues par ces derniers qui prescrivent souvent d'après leurs expériences personnelles, réinventant la roue en permanence.
Deuxième conclusion : la classification
neuroleptiques typiques/atypiques ou première/deuxième génération n'est qu'un coup de pub de la part des labos. On voit que certains médicaments anciens sont très bien classés sans forcément une tolérance mauvaise tandis que des sois-disant avancées dans le traitement des psychoses se retrouvent en bas du tableau, en terme d'efficacité, de tolérance ou des deux.
Dernière modification par pierre (04 mars 2019 à 15:09)