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- Iridium
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- Inscrit le 11 Sep 2017
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Bonjour à tous !
Voilà, je sors doucement juste d'un sevrage de codéine après 4 ans d'addiction et une idée tourne dans ma tête depuis un bon moment maintenant.
Disons que je travaille dans le milieu audiovisuel, et je pensais a prendre une année ou plusieurs mois afin de réaliser un reportage indépendant autour du problème que l'on a aujourd'hui autour de ces médicaments. Quand je parle du problème que l'on a, c'est le problème dans sa totalité, parce que par exemple a titre personnel je trouve que l'on ne parle pas assez dans les média de la brutalité de la mise en place de la fin de la vente libre, et je vois de plus en plus de reportages qui ont stigmatisé ça, en mettant en avant le fait qu'il s'agit d'une "drogue d'adolescents" ou bien ne semblent pas comprendre, oublient ou refusent de voir le problème auquel la plupart d'entre nous ont du faire face: ré apprendre a gérer sa vie, ses douleurs qu'elles soient psychologiques ou physiques sans ces molécules.
J'ai dans l'idée de parler du pourquoi, pourquoi la plupart d'entre nous est tombé la dedans, de ce que ca leur a apporté de mauvais ou de bon mais aussi des personnes qui ont désormais du mal a gérer leur douleur alors que c'était auparavant peut être plus simple?
J'aimerais parler des solutions qui existent aussi, les csapa, le kratom, de leurs avantages et inconvénients.
Enfin bref, l'idée générale est de mettre en lumière la "majorité silencieuse" des personnes qui ont été ou sont accro à ces médicaments.
Je commence donc l'écriture d'une feuille de route a suivre. Et je viens vous voir pour vous demander vos avis sur un projet comme ça.
Est-ce qu'il y a des choses que vous pensez importantes à mettre en avant, peut être vis à vis de votre expérience personnelle ?
Il y a un autre topic que j'ai bien pris le temps de lire qui demande comment on gère le problème 2 ans aprés la mise sous ordonnance. Mais mes dernières question seraient plus: après ces 2 ans, est ce que vous aimeriez que les choses changent? qu'on propose d'autres solutions? que l'on envisage d'encadrer ces médicaments différemment? Est ce que vous auriez un message à transmettre à travers ce documentaire?
Merci beaucoup de m'avoir lu et en attendant vos réponses ! A trés bientôt ! :)
Voilà, je sors doucement juste d'un sevrage de codéine après 4 ans d'addiction et une idée tourne dans ma tête depuis un bon moment maintenant.
Disons que je travaille dans le milieu audiovisuel, et je pensais a prendre une année ou plusieurs mois afin de réaliser un reportage indépendant autour du problème que l'on a aujourd'hui autour de ces médicaments. Quand je parle du problème que l'on a, c'est le problème dans sa totalité, parce que par exemple a titre personnel je trouve que l'on ne parle pas assez dans les média de la brutalité de la mise en place de la fin de la vente libre, et je vois de plus en plus de reportages qui ont stigmatisé ça, en mettant en avant le fait qu'il s'agit d'une "drogue d'adolescents" ou bien ne semblent pas comprendre, oublient ou refusent de voir le problème auquel la plupart d'entre nous ont du faire face: ré apprendre a gérer sa vie, ses douleurs qu'elles soient psychologiques ou physiques sans ces molécules.
J'ai dans l'idée de parler du pourquoi, pourquoi la plupart d'entre nous est tombé la dedans, de ce que ca leur a apporté de mauvais ou de bon mais aussi des personnes qui ont désormais du mal a gérer leur douleur alors que c'était auparavant peut être plus simple?
J'aimerais parler des solutions qui existent aussi, les csapa, le kratom, de leurs avantages et inconvénients.
Enfin bref, l'idée générale est de mettre en lumière la "majorité silencieuse" des personnes qui ont été ou sont accro à ces médicaments.
Je commence donc l'écriture d'une feuille de route a suivre. Et je viens vous voir pour vous demander vos avis sur un projet comme ça.
Est-ce qu'il y a des choses que vous pensez importantes à mettre en avant, peut être vis à vis de votre expérience personnelle ?
Il y a un autre topic que j'ai bien pris le temps de lire qui demande comment on gère le problème 2 ans aprés la mise sous ordonnance. Mais mes dernières question seraient plus: après ces 2 ans, est ce que vous aimeriez que les choses changent? qu'on propose d'autres solutions? que l'on envisage d'encadrer ces médicaments différemment? Est ce que vous auriez un message à transmettre à travers ce documentaire?
Merci beaucoup de m'avoir lu et en attendant vos réponses ! A trés bientôt ! :)
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- DrSewart
- Nouveau Psycho
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- Inscrit le 10 Sep 2018
- 160 messages
Bonsoir, bravo pour ton projet. Sur quel média/plateforme penses-tu le diffuser? (simplement pas curiosité).
Si les médias ont fait passé la codéine pour "la drogue des adolescents" dans leurs reportages et leurs articles, c'est à mon sens pour une raison simple: faire peur aux parents pour vendre leurs papiers.
J'aimerais éviter de tomber dans le cliché des "journalistes prêts à tout", mais il est évident que des gros titres "Vous ne le savez pas, mais vos enfants sont des junkies" assurent énormément de lecture.
Ajoutez à ça une introduction simpliste "la mode venue des états-unis" et vous avez des mois et des mois de reportages pré-mâchés.
Le fait est que ces ados auront pratiquement tous trouvé la codéine dans l'armoire à pharmacie familiale, puisque tout le monde est confronté un jour ou l'autre aux antidouleurs qui finissent dans un placard. Cela ajoute un peu de culpabilité aux parents-lecteurs.
Les statistiques montrent que le candidat idéal d'une overdose sera plutôt une mère de famille de 50ans avec des douleurs chroniques, beaucoup moins sa fille qui teste un sprite-euphon à une soirée entre amis.
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles … des-France
Si les médias ont fait passé la codéine pour "la drogue des adolescents" dans leurs reportages et leurs articles, c'est à mon sens pour une raison simple: faire peur aux parents pour vendre leurs papiers.
J'aimerais éviter de tomber dans le cliché des "journalistes prêts à tout", mais il est évident que des gros titres "Vous ne le savez pas, mais vos enfants sont des junkies" assurent énormément de lecture.
Ajoutez à ça une introduction simpliste "la mode venue des états-unis" et vous avez des mois et des mois de reportages pré-mâchés.
Le fait est que ces ados auront pratiquement tous trouvé la codéine dans l'armoire à pharmacie familiale, puisque tout le monde est confronté un jour ou l'autre aux antidouleurs qui finissent dans un placard. Cela ajoute un peu de culpabilité aux parents-lecteurs.
Les statistiques montrent que le candidat idéal d'une overdose sera plutôt une mère de famille de 50ans avec des douleurs chroniques, beaucoup moins sa fille qui teste un sprite-euphon à une soirée entre amis.
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles … des-France
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- Iridium
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- Inscrit le 11 Sep 2017
- 18 messages
Bonsoir !
Merci beaucoup pour ton avis assez éclairant sur la question des médias !
Pour répondre à ta première question je le diffuserais sur Youtube ou Vimeo. Enfait je ne compte vraiment en tirer absolument aucun "profit" ni le vendre a personne. Au fond je pense que c'est une manière pour moi de passer à autre chose de me libérer de la raison pour laquelle j'ai commencé a en prendre (qui est assez sombre puisqu'il s'agit d'un traumatisme lié au fait que j'ai assisté aux attentats de 2015) et le but c'est de donner la parole a un maximum de personnes qui sont concernées par le problème de l'addiction aux opiacés.
Oui c'est certain que les medias fonctionnent comme ça même si ça semble être un cliché comme tu dis je pense que la vérité n'est pas loin .
Je pense aussi que l'on donne énormément la parole a des médecins, a des ministres, a des dirigeants d'organismes de santé publique, a des personnes qui ont perdu un proche a cause de ces produits et que le point de vue ne peut forcément pas être objectif. Donc voila je n'imagine pas du tout le film comme un reportage envoyé special, mais plus comme un témoignage de cette majorité silencieuse qui pour l'instant est occultée.
Après j'ai dans l'idée d'aller interviewer aussi dans la mesure du possible quelques labos ou personnes haut gradées si c'est possible leur montrer quelques témoignages et avoir leur point de vue ça pourrait être intéressant aussi.
Bonne soirée a tous !
Merci beaucoup pour ton avis assez éclairant sur la question des médias !
Pour répondre à ta première question je le diffuserais sur Youtube ou Vimeo. Enfait je ne compte vraiment en tirer absolument aucun "profit" ni le vendre a personne. Au fond je pense que c'est une manière pour moi de passer à autre chose de me libérer de la raison pour laquelle j'ai commencé a en prendre (qui est assez sombre puisqu'il s'agit d'un traumatisme lié au fait que j'ai assisté aux attentats de 2015) et le but c'est de donner la parole a un maximum de personnes qui sont concernées par le problème de l'addiction aux opiacés.
Oui c'est certain que les medias fonctionnent comme ça même si ça semble être un cliché comme tu dis je pense que la vérité n'est pas loin .
Je pense aussi que l'on donne énormément la parole a des médecins, a des ministres, a des dirigeants d'organismes de santé publique, a des personnes qui ont perdu un proche a cause de ces produits et que le point de vue ne peut forcément pas être objectif. Donc voila je n'imagine pas du tout le film comme un reportage envoyé special, mais plus comme un témoignage de cette majorité silencieuse qui pour l'instant est occultée.
Après j'ai dans l'idée d'aller interviewer aussi dans la mesure du possible quelques labos ou personnes haut gradées si c'est possible leur montrer quelques témoignages et avoir leur point de vue ça pourrait être intéressant aussi.
Bonne soirée a tous !
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- DrSewart
- Nouveau Psycho
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- Inscrit le 10 Sep 2018
- 160 messages
Ma question sur la diffusion était par pure curiosité. Si tu es vidéaste et que tu peux tirer un profit financier d'un travail honnête, fais le!
Puisque le sujet est à l’honnêteté, je dirais le fond de ma pensée au sujet de l'interdiction: je suis pour cette interdiction. Je l'écris d'ailleurs à l'instant ou mes 300mg pris il y a 32minutes commencent à faire effet.
Comme tout un tas de loi, je suis pour et la viole en même. Essayer de penser pour l'ensemble d'une population est bien différent que de penser pour soi. Je suis également contre la pénalisation de tout usager. Ici je pense que la loi devait être faite car la codéine est une molécule véritablement attirante et dangereuse pour qui ne connait pas assez les régles de base de la RDR.
Le véritable problème de cette loi, c'est sa mise en place expresse. On aurait dit un coup de poignard dans le dos des usagers dépendants. "On t'avait pas prévenu? tu vas en chier!". Certaines pharmacies compréhensives ont accepté d'en vendre après l'arret (en fait j'en connais plusieurs qui acceptent encore aujourd'hui en 2019 car je joue franc jeu ou qu'elles me connaissent depuis avant), certains bons médecins ont pu prendre le relais, les CSAPA, et aussi bien sûr Psychoactif.
Mais tout cela aurait du prendre des mois et des mois pour être mis en place correctement. Des sites internet et des brochures d'infos dans les hôpitaux et les salles de généralistes auraient dus être pensés pour que tout ce passe en douceur pour tout le monde, pour orienter vers les TSO (quelle part de la population connait le terme CSAPA..), mais aussi simplement vers du personnel medico-psychologique accessible gratuitement car beaucoup d'usagers recherchent un apaisement psychologique (quelle part de la population connait même le terme CMP?)
Il reste après ça les usagers qui ne souhaitent pas réduire leur consommation et pour qui la codéine était malheureusement le seul produit encore disponible sans ordonnance, sans mensonges, sans que l'on pense à leur place. J'en fais partie.
Puisque le sujet est à l’honnêteté, je dirais le fond de ma pensée au sujet de l'interdiction: je suis pour cette interdiction. Je l'écris d'ailleurs à l'instant ou mes 300mg pris il y a 32minutes commencent à faire effet.
Comme tout un tas de loi, je suis pour et la viole en même. Essayer de penser pour l'ensemble d'une population est bien différent que de penser pour soi. Je suis également contre la pénalisation de tout usager. Ici je pense que la loi devait être faite car la codéine est une molécule véritablement attirante et dangereuse pour qui ne connait pas assez les régles de base de la RDR.
Le véritable problème de cette loi, c'est sa mise en place expresse. On aurait dit un coup de poignard dans le dos des usagers dépendants. "On t'avait pas prévenu? tu vas en chier!". Certaines pharmacies compréhensives ont accepté d'en vendre après l'arret (en fait j'en connais plusieurs qui acceptent encore aujourd'hui en 2019 car je joue franc jeu ou qu'elles me connaissent depuis avant), certains bons médecins ont pu prendre le relais, les CSAPA, et aussi bien sûr Psychoactif.
Mais tout cela aurait du prendre des mois et des mois pour être mis en place correctement. Des sites internet et des brochures d'infos dans les hôpitaux et les salles de généralistes auraient dus être pensés pour que tout ce passe en douceur pour tout le monde, pour orienter vers les TSO (quelle part de la population connait le terme CSAPA..), mais aussi simplement vers du personnel medico-psychologique accessible gratuitement car beaucoup d'usagers recherchent un apaisement psychologique (quelle part de la population connait même le terme CMP?)
Il reste après ça les usagers qui ne souhaitent pas réduire leur consommation et pour qui la codéine était malheureusement le seul produit encore disponible sans ordonnance, sans mensonges, sans que l'on pense à leur place. J'en fais partie.
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