Dans mon
CSAPA c'est surtt utilisé avant l'induction
methadone, donc pour verif que tu es bien consommateur.
C'est le protocole pour passer a la metha : test positif aux
opiacés + electro cardiogramme.
Perso on m'a tjrs fait confiance, je n'ai jamais eu de test la bas.
Mais je dois admettre que la politique est a la confiance et la tolerance dans ce centre.
De tt facon qd tu es dans une demarche de soin, que tu viens pour toi, pour avancer ET que tu n'as pas comme epée de Damocles
le risque d'une «punition» qui compliquera ton quotidien (je trouve ça sterile +++ ce type de chantage au traitement) , la transparence se met en place naturellement...
Même pour ceux qui sont suivis dans le cadre d'une injonction therapeutique, a priori ils claquent pas leur budget la dedans...
De tt facon, ils sont pas dans une approche repressive, soin et obligation ça fait pas bon menage. Même qd il y a rechute, on ne t'enfonce pas en allant baver au juge.
Apres, j'ai connu d'autres centres et j'ai conscience que celui la est particulierement ouvert et dans une approche bienveillante.
Il faudrai que je retrouve les tableaux, mais de tete dans le sang c'est qques heures, dans les urines plus qques jours...
J'ai l'impression (mais je peux me tromper) que les centres qui «punissent» la rechute (moins de traitement delivré, obligation de revenir tt les jours...) seront plus prompt a utiliser ce genre de tests. Sinon je ne vois pas trop quel est l'interet...
Déjà ça deplace le probleme : on est pas abstinent pour faire plaisir a l'equipe du
CSAPA, normalement on le fait pour nous.
Donc imaginons que ce systeme «fonctionne» ça reste une abstinence par defaut, pas un choix plein et entier.
Et puis placer le malade dans la posture d'un ado qu'on va chercher a prendre la main dans le sac : c'est pas valorisant ni pour le malade qui est privé de son libre arbitre, ni pour le soignant qui se retrouve dans la posture du flic et met en place un chantage au medoc pas tres reluisant.
Quest ce que dit ce genre de methode?
A part qu'on voit l'usager comme incapable de se prendre en charge et de faire des choix «corrects».
Cette propension a penser repressif plutot que soin et suivi social se repercute jusque dans le domaine medical c'est triste.
Même qd il cherche a se soigner l'usager est réduit a un statut de delinquant qui va transgresser les regles.
Le drogué est menteur.
Le drogué est voleur.
Le drogué est fourbe. C'est bien connu. Donc on va l'ecouter, mais qd mmmm pas le croire sur parole, faut pas deconner...
Je sais que ça peut etre compliqué un suivi quand on doit se baser sur du declaratif, mais c'est aussi comme ça que se noue une relation de confiance.
C'est vraiment dommage de perpetuer ce genre d'approche. Personne ne va nous «soigner» contre notre gré... donc mettre usager au centre de la demarche de soin plutot que l'infantiliser, ça me semble etre un pré requis pour une bonne
base de travail.
Bon courage a ceux qui «subissent» leur accompagnement.
Et n'oubliez pas que vous etes en droit de changer de centre, de passer en medecin de ville...
On peut demander un relais pour des raison pro, par ex,...
Ça change tellement tout un bon suivi...
Edit :
Apres verif sur le wiki, c'est 6h dans le sang et 1 a 2 j dans les urines pour l'hero Wiki sur le depistage de drogues
Dernière modification par Anonyme 218797 (21 mars 2019 à 05:44)