Bonjour, j'espère que le titre du topic convient, je souhaite partager mon début de traitement avec la
Venlafaxine, en sachant que j'ai un trouble du spectre autistique (type "Asperger" même si personnellement je n'utilise pas l'étiquette pour des raisons hors sujet avec le topic
).
Déjà je discute avec pas mal de personnes autistes et il apparaît que des fois on a des réactions cheloues aux médicaments et substances psychoactives, ce qui est pas déconnant vu qu'on a le cerveau câblé différemment, on sait juste pas trop comment. Il y a très très peu d'informations sur le sujet donc on est obligé de discuter entre nous. Genre un ami qui est devenu complètement surexcité avec du
valium...
Et sinon j'ai besoin d'organiser mon cerveau un peu avant la visite chez la psy la semaine prochaine, je pense éventuellement utiliser ce topic en journal si j'ai besoin par la suite.
Donc voilà, pour le contexte j'ai fait une première dépression à 12 ou 13 ans (non diagnostiquée) qui selon moi a continué jusqu'à mes 15 ou 16 ans (me semble que la dépression fonctionne pas comme ça mais c'est mon ressenti), là elle s'est extrêmement aggravée en phobie sociale, trouble anxieux, automutilations... a ce moment là mes parents ont enfin remarqué et j'ai eu une aide psy totalement inutile, une dame qui se foutait de moi et m'envoyait faire du psychodrame en groupe, bref... J'ai fini par en sortir quand mes charmants camarades de classe ont arrêté de me harceler >_>
J'en ai refait une vers 23 ans (la fac qui se passait mal), complètement traumatisé par les psys j'ai serré les dents jusqu'aux vacances d'été et ça a fini par passer.
Cette année rebelotte après un passé de maltraitances psychologiques (le harcèlement mais surtout du côté parental, j'ai déménagé loin de mon père il y a deux ans parce que ça devenait invivable) que je commençait à bcp bcp ruminer. Dur de sortir du lit, hypersomnie et pas de motivation, anxiété, dur de sortir, constamment en train de m'auto insulter. Même le sport suffisait plus alors que ça m'aide bcp au quotidien (je fais un sport de contact assez costaud, ça défoule ^^). je gérais en faisant des grosses soirées bien alcoolisées, ça a duré plusieurs mois avant que je pique une crise d'angoisse monumentale en étant torché ==> bref coup de pied au cul, j'ai vu une psy il y a un peu plus d'un mois qui m'a prescrit de la
venlafaxine. ça fait genre 5 ans que jme disait qu'il fallait que je voie qqun mais j'avais trop peur, j'ai donc attendu d'être au pied du mur.
J'ai demandé à mon cercle de personnes autistes (réseaux sociaux, bcp d'autosupport) si certaines avaient pris le même
AD et beaucoup avaient eu une expérience positive donc ça m'a rassuré.
Les deux premieres semaines c'était horrible, pas forcément les effets secondaires physiques (les chocs électriques dans les jambes étaient relous surtout mais c'était assez soft) mais les symptômes dépressifs se sont aggravés, je dormais moins mais fatigue +++, ruminations à fond et j'étais hyper mal. En plus ça me faisait peur que ça ne marche jamais... Complète léthargie certains jours, je restait devant mon ordi a pas pouvoir me bouger.
La troisième semaine ça s'est légèrement arrangé, disons que j'ai réussi à sortir le soir en me foutant un énorme coup de pied au cul mais j'ai réussi, et ça m'a fait du bien en fait !
Arrivé au 1 mois pile, donc depuis quelques jours seulement, ça a agi littéralement d'un coup, probablement combiné avec mes efforts pour sortir voir des gens que j'apprécie : BOUM, d'un coup plus de petite voix qui m'autodéprécie en permanence, toute la journée, moins d'anxiété et de phobie sociale. De l'euphorie même, j'ai l'impression de redevenir une personne en fait, et j'aime tout le monde x). De l'espoir aussi. J'ai passé un aprem au calme avec des amis proches et même mon appréciation pour eux a fait un bond, peut être que je suis juste moins parasité par l'anxiété sociale.
Voilà pour le moment. Faut savoir que j'ai beaucoup mis mes symptomes dépressifs sur le compte de l'autisme et je me suis aperçu que j'étais hyper mal informé en fait.. J'avais pas compris que ça marchait par phases et épisodes, et bref vu mon passif et ce que j'ai pu lire j'essaie de me faire au fait que je peux éventuellement être dépressive chronique. L'autisme je le vis relativement bien surtout grace à l’auto-support, par contre ça j'ai un peu plus de mal à avaler la pilule (aha).
Voilà, merci d'avoir lu vu la longueur du texte :) en espérant que ça aide du monde qui passerait par là, je tombait beaucoup sur psychoactif en cherchant
venlafaxine sur google et ça m'a beaucoup aidé de lire les différents topics sur le sujet.