Salut
Marrant je répondais à un autre sujet de ce forum en citant
Sertraline (Zoloft) et l'
Effexor (Venlafaxine).
Bon, tout d'abord on ne peut pas vraiment te conseiller car d'une part c'est plus le rôle d'un spécialiste (idéalement psychiatre mais la primo-prescription peut se faire avec ton généraliste s'il connaît ta situation). D'autre part, chaque
AD peut avoir des effets différents d'une personne à une autre. Il y a des gens pour qui le
Zoloft est ce qui les a sauvés, bon peut-être pas tant que ça car beaucoup rapportent des effets secondaires dépassant les bénéfices voire les occultant complètement.
En revanche je peux te parler de mon cas et mes traitements car j'ai eu et du
Zoloft et de l'
Effexor.
Pour la
Sertraline, on me l'avait prescrite au tout début de ma dépression (ou du moins au moment où j'ai complètement craqué) par le médecin de l'hôpital où j'avais été admise. Dès le départ je n'étais pas satisfaite, mais la psychiatre qui a repris mon dossier m'a dit de lui laisser du temps car un
AD mettait 2 mois en moyenne à montrer ses effets et qu'il était normal d'avoir des effets indésirables au début. Je l'écoute car c'était la première fois que j'avais un tel traitement, et je laisse couler plusieurs mois. J'ai passé tous ces mois dans le noir, avec des pensées suicidaires, des envies de me faire du mal etc. Jusqu'au jour où j'ai craqué et j'ai arrêté d'en prendre du jour au lendemain, ce que je ne conseille absolument pas car c'est
dangereux, mais je ne le savais pas à l'époque. Par la suite j'ai changé plusieurs fois d'
AD jusqu'à trouver plus ou moins ce qui me convenait, et rebelotte pour changer car ça ne faisait plus effet. Un jour j'ai tout balancé, j'en avais marre.
Fast forward des années plus tard, où je n'avais pas pris d'
AD depuis mon
sevrage bourrin et dangereux. Je ne me sentais pas bien, incapable de sortir de chez moi ou de me motiver à faire quoi que ce soit. Je vais voir ma généraliste pour lui en parler et elle me dit qu'il y a peut être un
AD qui peut aider car il a un effet boostant un peu; l'
Effexor. J'ai donc commencé à le prendre avec un comprimé de 37.5mg LP par jour, en augmentant au bout de 4 jours à deux comprimés. La première semaine s'est passée nickel, je sortais de nouveau, allais à l'école, faisais mes courses... Puis ça a commencé à devenir moins le cas, au point d'avoir l'effet inverse sur moi. Je me renfermais davantage avec des idées purement suicidaire, une envie de me mettre en boule et de ne plus rien avoir autour de moi. J'en ai parlé à mon médecin qui m'a dit de lui laisser du temps pour agir et voir les réels effets. Sauf qu'avec le temps justement, je sentais tous les effets négatifs sur moi: céphalées incessantes + migraines (génial pour moi qui en ai déjà beaucoup), rétention urinaire, peau deshydratée qui donnait l'impression d'un eczema à plusieurs endroits dont le visage et j'en passe. Ce qui m'a laissé penser que l'effet super du début était un placebo. Au bout d'environ 2 semaines ou 20 jours, je décide de sauter une prise car je voulais prendre de la
MD le lendemain soir. Malheur! Frissons partout dans le corps avec l'impression d'être courbaturée, fièvre, tremblements, maux de têtes, bref des symptômes grippaux. Sur le coup je pensais tomber malade donc je n'y ai pas prêté masse d'attention en ne faisant pas le lien. Une semaine plus tard, je ne dormais pas chez moi et j'avais zappé d'en prendre, re les symptômes mais avec plus d'intensité car j'avais avancé d'une semaine encore dans mon traitement. Je compris à ce moment là que cet
AD ne me convenait pas du tout. Je suis allée fouiller un peu sur le net à la recherche de témoignages de
sevrage. Ce que je lisais m'a horrifiée, vraiment, mais bon c'est biaisé car on témoigne plus souvent des effets négatifs que positifs. Mais bref ce que je lisais ne me rassurait pas du tout j'ai donc décidé d'arrêter. J'ai cherché de l'aide ici (le topic existe toujours) pour voir comment procéder car ça n'avait pas l'air simple du tout et qu'il semble y avoir une addiction physique induisant des symptômes de
sevrage physiques. J'ai du procéder par petit paliers (au point de compter les grains dans les gélules) et subir une vingtaine de jours après l'arrêt complet les symptômes de
sevrage. Mais j'étais déterminée et ne voulais plus du tout continuer avec cette molécule.
Mon témoignage à moi est négatif sur les deux molécules mais certaines personnes s'en portent très bien. En revanche pour l'
Effexor, tout le monde s'entend sur la pénibilité du
sevrage et sa longueur car il faut se stabiliser sur chaque palier avant de baisser de nouveau.
Prends le temps d'en parler à ton prescripteur, pèse le pour et le contre des différentes molécules pour voir laquelle t'irait le mieux. Mais sache que pour l'
Effexor, bon ou mauvais pour toi, le
sevrage risque d'être compliqué et sera à subir rapidement après le début du traitement (mon
sevrage a eu lieu lors du second mois de traitement).
Tu risques de passer par différentes molécules jusqu'à trouver la bonne, c'est pénible mais il n'y a que comme ça que l'on peut savoir et c'est vraiment bien lorsqu'on trouve le bon traitement qui fait la bonne béquille car il faut une thérapie à côté pour pouvoir s'en sortir. Le médicament seul ne sera pas très utile.
Bon courage à toi en tous cas
Wonderland