Une meilleur loi sur les psychoactifs, oui, mais laquelle ?

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Nogeron homme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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hello hello,

Si vous aviez le pouvoir de changer la loi française sur les stupéfiants, qu'est ce que vous feriez ?

voilà mes propositions :

Ce qui me semble acquis, ce que je ferais en premier : 

légalisation du cannabis, autorisation de production chez soi, vente taxée mais sans exagération

dépénalisation immédiate de l'usage de toutes les drogues et de la détention en petite quantité

Un peu plus compliqué, mérite le débat:

création d'un organisme qui étudie, comme pour les médicaments, le rapport bénéfice-risque d'une substance psychoactive, en vue d'éventuelles légalisations

création d'un organisme de recherche pluridisciplinaire d'études des psychédéliques (science dure / psychanalyse) avec comme objectifs de déterminer les conditions de consommation safe, et d'étudier l'expérience psychédélique en elle-même


Encore un peu plus compliqué, mérite encore plus le débat :


création d'un diplôme d'accompagnateur d'expérience psychédélique après une formation complète, diplôme de type paramédical

création de salles communales d'expériences psychédéliques, au centre de la vie des quartiers / villages


voilà, ce que je mettrais en place si c'était moi le chef punk2

bon avec un fort accent assumé sur les psychés, puisque ça me semble être les produits avec le meilleur rapport bénéfice/risque

vous feriez quoi pour les autres PA plus addictifs ?

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prescripteur homme
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champi vert83champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, je dirais qu'il faut définir au préalable le rôle des pouvoirs publics par rapport à la liberté de consommation et aux risques de la consommation.

J'entendais à la radio Mr Blanquer qui parlait des "soleils noirs" dont il faut protéger la jeunesse. Et, qui dans son idée transforme probablement les usagers en "zombies" inaccessibles à toute logique sauf répressive. Sauf peut etre les enfants de nos hommes et femmes politiques. C'est vraiment de la "littérature". Là où on voudrait légitimement protéger nos enfants par des actions reconnues et validées on part dans des images qui n'ont aucune signification pratique.
Pourquoi pas des lunes grises ou des vautours écarlates ?

Je pense que le premier temps est que les pouvoirs publics reconnaissent

1) que les usagers de produits psychoactifs et , en général de comportements dangereux, pour eux et pas pour autrui,sont des humains comme les autres et sont notamment nos enfants, parents, proches etc.. qu'on soit consommateur ou non. Et donc qu'à ce titre ils doivent être traités de façon respectueuse, comme tout humain et/ou citoyen.

2) qu'en tant que citoyen (ou résident)  ils ont le droit fondamental de profiter de la liberté conquise par nos évolutions législatives pour agir librement en tous domaines, notamment se marier, faire usage de leur corps, fumer, boire de l'alcool, s'exprimer etc... tant, et c'est important, qu'ils ne nuisent pas à autrui.
nb= l'exemple de l'avortement est particulier car bien qu'il y ait potentiellement nuisance à autrui, les risques pour la mère  liés à  l'interdiction sont supérieurs à ceux qui sont liés à son autorisation. Ce qui justifie une législation pragmatique.

Que la consommation d'un produit psychotrope légal ou illégal (actuellement),  sans nuire à autrui ,doit faire partie de ces libertés fondamentales qui ne souffrent d'exception que dans un cadre restreint, justifié par un risque réel pour la société et pour ses membres.

https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/index.html

Article 29


1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

3) que les pouvoirs publics ont un devoir général de protection de la santé et de la sécurité des citoyens et des résidents,dans la limite du respect de leur liberté.
Ils doivent donc développer des programmes de prévention et de soins permettant aux personnes de minimiser les risques et les méfaits de leurs actes et comportements et par exemple d'une consommation éventuelle.
La prévention pourra aussi identifier les facteurs clés de la prise de risque , notamment la consommation, tels que les difficultés socio économiques, les violences familiales et sociales, l'échec scolaire , le banditisme et le deal et tenter d'y apporter des solutions dans la mesure du  possible.

Notamment les pouvoirs publics ont le devoir de protéger les populations particulièrement fragiles, les mineurs en premier mais aussi tous  les exclus psychologiques, sociaux, sociétaux etc..

Mais ce devoir de protection implique que les pouvoirs publics n'imposent pas à ceux qui consomment, sans nuire à autrui, des charges et contraintes plus lourdes  que celles qui sont liées à l'exercice de leur liberté. Le devoir de protection impose de servir l'individu, non de l'exclure ou de le réprimer. Seule la nuisance à autrui justifie une répression.

4) qu'en vertu du 3) les pouvoirs publics doivent définir, avec les experts, les moyens les plus appropriés pour assurer cette protection, dans le respect des libertés fondamentales.
Ils doivent aussi contrôler la mise en oeuvre de cette politique sur le plan de l'efficacité et du respect des droits du citoyen et du résident.
Ils doivent abandonner les politiques dont l'efficacité n'est pas mise en évidence et/ou qui n'est pas globalement protectrice pour chaque personne humaine, prise individuellement.
Enfin ils doivent cesser de considérer LA drogue comme une entité unique mais évaluer produit par produit les risque entrainés par leur consommation.

C'est d'ailleurs l'attitude raisonnée produit par produit  que demande la Commission Globale sur la Politique des Drogues

http://www.globalcommissionondrugs.org/ … FR_web.pdf

Il convient de rappeler à ce propos que le tabac et l'alcool entrainent plus de 100 000 décès par an en France, soit probablement plus de 100 fois la mortalité liée aux substances illicites.

5) Les mineurs sont particulièrement sensibles aux effets nocifs des comportements à risque et des produits. Par ailleurs, ils sont sous la responsabilité de leurs parents et , à défaut, des pouvoirs publics. Il est donc logique que les parents et les pouvoirs publics mettent en oeuvre des actions de protection de leur environnement, ainsi, si besoin, que des actions éducatives.
Les mineurs ne peuvent revendiquer leur propre liberté que dans des cas spécifiques reconnus par la Loi. Ils peuvent être dans ce cas mis en demeure d'agir sous la protection d'un majeur de leur choix.

6) Les pouvoirs publics peuvent, dans certaines conditions, imposer des soins ou des hospitalisations sous contrainte, dans le cadre strict de la législation et sous le contrôle du juge des libertés. La Loi définit les conditions restreintes qui permettent cet exercice de la puissance publique qui doit répondre à un risque réel et incontrôlable pour la personne ou pour autrui.

Je pense qu'une Loi reprenant ces notions (pour l'exercice de la contrainte de l'Etat vis à vis de toutes les activités à risque des individus, sans nuire à autrui, quelles qu'elles soient)  pourrait enfin encadrer l'action des pouvoirs publics en la matière et permettre la mise en place d'actions efficaces dans tous les domaines , qui seront à définir avec les experts et dont l'efficacité devra être contrôlée.
Je pense notamment à la fourniture de produits contrôlés et minimisant les risques qui a le potentiel  de diminuer l'impact sanitaire et qui peut être au minimum expérimentée. Et à celles que tu proposes....

Amicalement.

Dernière modification par prescripteur (26 juin 2019 à  19:57)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Bootspoppers non binaire
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prescripteur a écrit

l faut définir au préalable le rôle des pouvoirs publics par rapport à la liberté de consommation et aux risques de la consommation.

Interessante approche.
Merci prescripteur!

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janis femme
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Nogeron a écrit

hello hello,




Encore un peu plus compliqué, mérite encore plus le débat :


création d'un diplôme d'accompagnateur d'expérience psychédélique après une formation complète, diplôme de type paramédical

création de salles communales d'expériences psychédéliques, au centre de la vie des quartiers / villages


voilà, ce que je mettrais en place si c'était moi le chef punk2

bon avec un fort accent assumé sur les psychés, puisque ça me semble être les produits avec le meilleur rapport bénéfice/risque

vous feriez quoi pour les autres PA plus addictifs ?

Hello,

cette proposition me semble fondamentale. Personne n'encouragerait l'escalade sans avoir pris des cours avant. Le ski hors piste est interdit et fait des morts tous les ans… De la même façon, il me parait impossible de légaliser les substances psychoactive sans penser l'éducation qui va avec. Et ce n'est pas parce que les cours d'escalade existent que tout le monde fait de l'escalade.
A mon sens, sans la prohibition, ce serait la même chose. Rendre un savoir disponible, ne rend pas son application virale.

Amicalement
Janis


J'ai pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même

A. Artaud

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ZVMV
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Je créé un ministère de la consommation, je légalise toutes les drogues, je jointe officiellement ou officieusement ce ministère avec celui de la santé pour que les gens puissent se droguer mais avec un suivit médical et social approprié et optimiser leur consommation générale.

Après je sais pas si je libéralise le commerce, le nationalise en mode kingpin ou si j'offre la consommation par la sécu.

Et c'est que le début…

Dernière modification par ZVMV (26 juin 2019 à  14:23)


flO.OD Sm.urf

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Bootspoppers non binaire
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janis a écrit

Personne n'encouragerait l'escalade sans avoir pris des cours avant. Le ski hors piste est interdit et fait des morts tous les ans… De la même façon, il me parait impossible de légaliser les substances psychoactive sans penser l'éducation qui va avec. Et ce n'est pas parce que les cours d'escalade existent que tout le monde fait de l'escalade.
A mon sens, sans la prohibition, ce serait la même chose. Rendre un savoir disponible, ne rend pas son application virale.

Bien vu Janis

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Nogeron homme
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Hello à tous merci pour vos réponses !!

prescripteur > oui le changement de perception par les pouvoirs publics est sans aucun doute le préalable à tout changement, et avant cela, je pense qu'il faut réussir à gagner l'opinion

puisque les hommes politiques n'ont pas le courage d'aller à l'encontre de l'opinion publique, c'est souvent leur seule boussole

la première bataille c'est sans doute de montrer aux gens que les usagers de drogue, comme tu le dis, 'sont des humains comme les autres"

en fait, on est au tout début du combat, comparable à la conquête du droit de vote pour les femmes ou la dépénalisation de l'homosexualité

je crois qu'on en est là, la situation est vraiment catastrophique, les commentaires sur le billet de blog "la violence symbolique" sont là pour en témoigner ...

Janis :

l'éducation qui va avec

mais complètement  !!
la législation en France entrave même une communication efficace autour de l'apprentissage de l'usage des drogues, même si ça c'est quand même bien amélioré depuis les années 90 avec l'arrivée d'internet (et notamment des forums comme psychoactif tongue )

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krash
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Exploiter la littérature déjà existante sur le sujet, notamment celle de professionnels reconnus dans leurs domaines, qui ont eut l'aval de leur communauté, dans leurs pays respectifs, pour pousser les recherches.

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krash
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Nogeron a écrit

Un peu plus compliqué, mérite le débat:

création d'un organisme qui étudie, comme pour les médicaments, le rapport bénéfice-risque d'une substance psychoactive, en vue d'éventuelles légalisations

création d'un organisme de recherche pluridisciplinaire d'études des psychédéliques (science dure / psychanalyse) avec comme objectifs de déterminer les conditions de consommation safe, et d'étudier l'expérience psychédélique en elle-même

Responsabiliser les gens, uds comme non uds, sur les comportements que cela peut engendrer, et l'image que ça donne.

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