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V.CONCLUSION
Les sels de morphineà libération prolongée représentent une alternative aux traitements classiques. En cas d’intolérance ou d’échec des médicaments de substitution aux opiacés, leur présence dans l’arsenal thérapeutique est un moyen supplémentaire de lutter contre l’addiction à l’héroïne. Malgré le fait qu’ils ne répondent pas à la définition des médicaments de substitution, leurs propriétés pharmacologiques font qu’ils ont une place légitime dans cette indication. Cela est d’ailleurs confirmé dans lesdifférentes études menées sur les utilisateurs, qui répondent très bien à ces traitements. De plus, l’utilisation de la morphine dans le syndrome de sevrage néonatal (SSNN) a fait ses preuves et demeure le seul traitement existant à ce jour.Cependant,en ce qui concerne la substitution de l’héroïne par la morphine chez l’adulte,certains problèmes demeurent. Premièrement, il n’y a aucune étude précise sur la substitution de l’héroïne par la morphine. Comme cela a été vu dans les études traitant la substitution, on ne connait même pas le nombre de patients qui suivent ces protocoles. Deuxièmement, les sels de morphine n’ont pas d’AMM dans cette indication. Cela a beaucoup de conséquences, comme par exemple le fait qu’il n’y ait aucun protocole de mise en place du traitement ou bien encore les posologies d’entretien. Tous ces paramètres sont mis en place en fonction de la clinique et non d’un protocole bien précis comme c’est le cas pour les trois autres MSO. Troisièmement, le principal problème de la substitution parla morphine est législatif. La circulaire GIRARD date d’une vingtaine d’années et c’est le seul élément législatif qui permet l’utilisation de la morphine dans cette indication. Le fait qu’ellesoit peu précise et qu’elle aitété réaliséedans la précipitation a d’énormes conséquencespuisque comme cela a été démontré, certaines régions vont pratiquer la substitution alors que d’autres non. Cela se fait selon le bon vouloir des médecins des caisses d’assurance maladie régionales qui donnent leur accord ou non. Pourtant si on compare la situation française à celle de certains voisins européens, on se rend compte que leur législation sur ce sujet est clairement définie, les sels de morphine y possèdent une AMM pour cette indication,et leur utilisation ydonc très importante. De ce fait, leurs résultats sur le traitement de l’addiction sont bien meilleurs que dans notre pays.
En améliorant la législation sur ce sujet, en donnant une AMM à ces produits dans la substitution et en réalisant différentes études par la suite sur les usagers, on éviterait la principale conséquence néfaste qu’est le mésusage de ces produits. L’injection de ces spécialités présentede lourdes conséquences sur la santé de ces patients. D’ailleurs comme le rappelait le rapport Montastruc à ce sujet, il manque une pièce essentielle dans l’arsenal thérapeutique français dans la substitution, c’est la substitution par voie injectable. D’autres pays comme par exemple la Suisse réalisent des protocoles à base d’injection d’héroïne en suivant des posologies dégressives. La France a mis beaucoup de temps à mettre en place les MSO, alors mettre en place méthode de substitution injectable et surtout avec de l’héroïne relève sans doute de l’utopie.
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