[ Arrêt & Sevrage ]

Arret complet de l'Esperal

cact88 a écrit

Alcoolique pendant  21 ans dont 8 mois d'abstinence sans boire et après des cures ,post cure HP ,donc sa fait 8 mois 8 putain de mois que je n'est pas bu je suis sous Esperal j'ai déjà bu avec ce médoc resultat 3 fois au urgence …

Cusco a écrit

J'ai toujours été contre l esperal ! Ces médecins souvent à l ancienne qui prescrive cette merde sont presque des meurtriers en puissance.

Comment ne pas partager l'avis de Cusco?

C'est peut-être grâce à l'épée de Damoclès de l'effet antabuse que tu as tenu 8 mois d'abstinence et ainsi avancé dans tes projets de vie cact88, mais il est peut-être temps d'envisager d'autres stratégies de contrôle de l'alcool que celle de type dissuasion nucléaire.

L'un des gros bénéfices de l'arrêt de l'alcool ce sont les conséquences de l'arrêt de l'intoxication, le fait de se sentir mieux physiquement. Si tu remplaces l'alcool par un autre poison qui plus est peut-être fatal en cas d'accident, tu te prives de ressentir pleinement ces bienfaits de l'arrêt alors même que c'est souvent ce constat de mieux-être qui va t'aider à tenir tes résolutions, et à consolider ta reprise de contrôle. Et même en cas d'écart, y compris petit écart puisque la tolérance est retombée proche de zéro, le retour de la gueule de bois est déjà bien dissuasif quand tu as de nouveau l'habitude de réveils en pleine fraîcheur.

cact88 a écrit

Merde et re merde on a qu'une vie si c'est pour ce priver sa sert a rien

Oui, mais il faut savoir de quoi tu te prives vraiment.
Idéalement si tu as bien avancé dans ta relation avec l'alcool, tu peux avoir encore des cravings et y céder ou non, mais généralement tu n'auras pas le sentiment de te priver et de passer à côté des plaisirs de la vie.
Et puis si arrêter l'alcool préserve ta santé ce n'est pas rien parce que comme tu dis on n'a qu'une vie. Tu as atteint plein d'objectifs, tu as besoin de palper la récompense, mais la vraie, pas celle qui fait tout s'effrondrer.

Après c'est clair que tu ne peux pas rester dans l'état de PAWS, de lutte contre les cravings, et de déprime dans lequel tu es actuellement sans rien faire. Je ne dis pas que reprendre de l'alcool est la solution mais les suggestions de Cusco me paraissent bonnes.

N'oublie pas que normalement tu n'as plus de tolérance à l'alcool, qu'il ne te reste plus que le besoin psy et qu'une ou deux bières pourront déjà te procurer un état d'ivresse suffisant pour faire retomber la tension.

A mon avis si tu consommes, le mieux c'est déjà de choisir un alcool de très bonne qualité pour favoriser le plaisir gustatif, de ne pas le faire seul - pour ne pas recréer une mauvaise habitude -, plutôt avec des potes raisonnables avec la boisson - pour ne pas être entraîné dans des excès - et de te limiter à l'ivresse légère, pour réapprendre à l'apprécier, en buvant le plus lentement possible, et le moins possible.

Comme cela, si tu veux voir les choses de façon positives, tu peux te réapproprier le contexte et mêler la concession au craving à un apprentissage de la consommation contrôlée, où c'est toi même qui te limite directement et non un poison dissuasif que tu as accepté de prendre.

Je tombe peut-être à côté de la plaque, mais quand je lis que tu prends du disulfirame je comprends que tu es extrêmement motivé dans ta démarche d'arrêt de l'abus d'alcool. A partir de là il faut progressivement rapprocher ton action sur toi-même du produit lui-même jusqu'à arriver de te passer d'intermédiaire (disulfirame ou autre camisole de force) pour gérer l'alcool.