[ Actualité ]

Premier décès aux US possiblement lié à la vape d'après les autorités.

Mister No a écrit

Mais on sait maintenant qu'avec des produits particuliers, c'est parfois pire beaucoup plus rapidement sans combustion.

Et ce que l'on voit avec ce type de raisonnement, c'est que le lobby du tabac, la pneumonie et le cancer de la plèvre ont encore de beaux jours devant eux.
Des propos inacceptables au vu des 8 millions de morts par année dans le monde à cause des effets néfastes du tabac.

la-democratie-des-credules-gerald-bronner.epub, au sujet du monde moderne et Internet, de la désinformation, des théories du complot, des biais cognitifs et du pinaillage intellectuel.

Bonne soirée.

Dernière modification par blastfunk (28 novembre 2019 à  13:14)

Salut,


La cigarette électronique  n'est pas un dispositif censé être utilisé au long terme, tout le monde en conviendra.
C'est un outil destiné au sevrage tabagique, ce qu'il ne faut pas oublier. 
Dans cette optique, l''adjonction d'arômes n'est certainement pas une bonne chose tant sur l'incertitude de leur composition que sur l'éventuelle assuétude que du liquide si agréablement parfumé peut entraîner, tout le monde sera d'accord.

Il est visiblement utile d'encore rappeler que la cigarette électronique reste un substitut et doit être utilisé comme tel.   
La plupart des pneumologues et les autorités de santé approuvent son utilisation ( mais ils nous mentent tous et nous en veulent, c'est bien connu).
Un nombre important de fumeurs ont diminué ou cessé leur consommation de tabac grâce à la cigarette électronique. Les témoignages sont nombreux.

Il semble évident que l'on trouvera toujours des personnes pour détourner le dispositif ou lui adjoindre d'autres produits.
Dès lors, que faudrait-il faire ?
Viendrait-il à l'idée d'interdire ou même de questionner la pertinence de la méthadone ou du subutex parce-que des usagers les détournent ? Non, la méthadone est un substitut reconnu comme médicament indispensable par l'OMS. S'il y a décès, c'est la mauvaise utilisation du produit par l'usager qui est à incriminer et non le produit lui-même.

Pour ce qui concerne les excipients et les agents de saveur ajoutés dans les liquides, se pose-t-on la même question lorsque il nous arrive d'acheter du cannabis (ou autre) dans la rue ?
Le cannabis est bien souvent bourré de résidus de pesticides et d'autres substances suspectes, ce qui conduit beaucoup de fumeurs à l'autoproduction. Faut-il pour cela utiliser cet argument afin (d'encore plus) diaboliser le cannabis ? (c'est un mauvais exemple, mais pour toi qui est si attaché à la lutte anti-prohibitioniste, cela te parlera peut-être).
Dans tous les cas, s'attaquer à la cigarette électronique alors qu'on se veut anti-prohibitioniste, cela manque pour le moins de cohérence.

Ce que je tente de faire comprendre encore une fois, c'est que ton raisonnement est fallacieux.
La e-cig doit être prise et utilisée pour ce qu'elle est, un outil de réduction des risques; tel quel il n'est pas parfait et personne ne dit le contraire.
Mais c'est un outil pratique, peu cher et efficace dans la panoplie des substituts au tabac. Il convient de cesser rapidement de l'utiliser après l'arrêt de la cigarette. Il doit être surveillé pour éviter les abus.

Ne perdons pas de vue l'idée de départ au dépend de circonvolutions cognitives et tombons d'accord pour dire que la e-cig doit encore être évaluée et qu'elle a des progrès à faire.
C'est un outil d'aide à l'arrêt du tabac et il a des inconvénients.

Cependant, il rend des services.
Inutile de diaboliser plus que ne le mérite ce dispositif encore jeune, de tomber dans la paranoïa et considérons surtout, encore une fois, les millions de morts dus au tabac car tel est bien le sujet.
Il y a quelque chose de macabre à vouloir l'oublier ou le sous-estimer pour privilégier d'autres aspects plus spéculatifs et cela se rapproche d'une forme indéniable de malhonnêteté intellectuelle.

Sachons au contraire promouvoir la e-cig dans l'esprit le plus safe possible, en considérant ses inconvénients et surtout ses avantages.

Ce qui doit prévaloir est de ne pas en faire un produit polémique comme certains le voudraient, d'éviter de systématiquement convoquer la suspicion et de relativiser en considérant les multiples méfaits du tabac qui n'ont rien de comparable avec ceux supposés de la e-cig.
Il ne faut pas se tromper d'ennemi, même si la tentation est facile.

Les alertes que tu nous soumets creusent le sillon d’un métarécit paranoïde qui trouvera toujours dans l'actualité les ressources incessantes de son renouvellement; il est facile de trouver des informations insinuant qu’il se passe quelque chose qui, non seulement mérite l’attention et le commentaire, mais encore l’indignation.
Il convient de ne pas céder aux biais cognitifs qui nous gouvernent,  et de considérer que dans la pluralité de l'offre informationelle contemporaine  nous cherchons bien souvent les informations que nous voulons trouver: si je pense que la terre est plate, je n'aurai aucun mal à le valider. De même pour ce qui concerne la e-cig, si je pense qu'elle est dangereuse, je vais trouver des informations le confirmant.

On peut aussi bien entendu voir le mal partout, déplacer le sujet comme s'amuser à jouer au lanceur d'alerte et continuer ainsi longtemps à compter les morts par milliers.

Salutations.
Blast.

Dernière modification par blastfunk (30 novembre 2019 à  00:52)

Hier les CDC ont rendu publique une mise à jour du décompte des victimes d'EVALI: un total de 48 décès et 2291 hospitalisations aux États-Unis.

Parallèlement ils ont publié une étude sur la consommation de tabac chez les collégiens et lycéens américains.

Spoiler 
Abstract

Problem/Condition: Tobacco use is the leading cause of preventable disease, disability, and death in the United States. Most tobacco product use begins during adolescence. In recent years, tobacco products have evolved to include various smoked, smokeless, and electronic products.

Period Covered: 2019.

Description of System: The National Youth Tobacco Survey (NYTS) is an annual, cross-sectional, school-based, self-administered survey of U.S. middle school (grades 6–8) and high school (grades 9–12) students. A three-stage cluster sampling procedure is used to generate a nationally representative sample of U.S. students attending public and private schools. NYTS is the only nationally representative survey of U.S. middle and high school students that focuses exclusively on tobacco use patterns and associated factors. NYTS is designed to provide national data on tobacco product use and has been conducted periodically during 1999–2009 and annually since 2011. Data from NYTS are used to support the design, implementation, and evaluation of comprehensive tobacco use prevention and control programs and to inform tobacco regulatory activities. Since its inception in 1999 through 2018, NYTS had been conducted via paper and pencil questionnaires. In 2019, NYTS for the first time was administered in schools using electronic data collection methods. CDC’s Office on Smoking and Health, in collaboration with the U.S. Food and Drug Administration’s (FDA’s) Center for Tobacco Products, analyzed data from the 2019 NYTS to assess tobacco product use patterns and associated factors among U.S. middle and high school students. Overall, 19,018 questionnaires were completed and weighted to represent approximately 27.0 million students. On the basis of self-reported grade level, this included 8,837 middle school questionnaires (11.9 million students) and 10,097 high school questionnaires (15.0 million students); 84 questionnaires with missing information on grade level were excluded from school-level analyses.

Results: In 2019, an estimated 53.3% of high school students (8.0 million) and 24.3% of middle school students (2.9 million) reported having ever tried a tobacco product. Current (past 30-day) use of a tobacco product (i.e., electronic cigarettes [e-cigarettes], cigarettes, cigars, smokeless tobacco, hookahs, pipe tobacco, and bidis [small brown cigarettes wrapped in a leaf]) was reported by 31.2% of high school students (4.7 million) and 12.5% of middle school students (1.5 million). E-cigarettes were the most commonly cited tobacco product currently used by 27.5% of high school students (4.1 million) and 10.5% of middle school students (1.2 million), followed in order by cigars, cigarettes, smokeless tobacco, hookahs, and pipe tobacco. Tobacco product use also varied by sex and race/ethnicity. Among current users of each tobacco product, the prevalence of frequent tobacco product use (on ?20 days of the preceding 30 days) ranged from 16.8% of cigar smokers to 34.1% of smokeless tobacco product users. Among current users of each individual tobacco product, e-cigarettes were the most commonly used flavored tobacco product (68.8% of current e-cigarette users). Among students who reported ever having tried e-cigarettes, the three most commonly selected reasons for use were “I was curious about them” (55.3%), “friend or family member used them” (30.8%), and “they are available in flavors, such as mint, candy, fruit, or chocolate” (22.4%). Among never users of each individual tobacco product, curiosity and susceptibility (a construct that can help to identify future tobacco product experimentation or use) was highest for e-cigarettes (39.1% and 45.0%, respectively) and cigarettes (37.0% and 45.9%, respectively). Overall, 86.3% of students who reported contact with an assessed potential source of tobacco product advertisements or promotions (going to a convenience store, supermarket, or gas station; using the Internet; watching television or streaming services or going to the movies; or reading newspapers or magazines) reported exposure to marketing for any tobacco product; 69.3% reported exposure to e-cigarette marketing and 81.7% reported exposure to marketing for cigarettes or other tobacco products. Among all students, perceiving no harm or little harm from intermittent tobacco product use (use on some days but not every day) was 28.2% for e-cigarettes, 16.4% for hookahs, 11.5% for smokeless tobacco products, and 9.5% for cigarettes. Among current users of any tobacco product, 24.7% reported experiencing cravings to use tobacco products during the past 30 days and 13.7% reported wanting to use a tobacco product within 30 minutes of waking. Moreover, 57.8% of current tobacco product users reported they were seriously thinking about quitting the use of all tobacco products and 57.5% reported they had stopped using all tobacco products for ?1 day because they were trying to quit.

Interpretation: In 2019, approximately one in four youths (23.0%) had used a tobacco product during the past 30 days. By school level, this represented approximately three in 10 high school students (31.2%) and approximately one in eight middle school students (12.5%). Since 2014, e-cigarettes have been the most commonly used tobacco product among youths. Importantly, more than half of current youth tobacco product users reported seriously thinking about quitting all tobacco products in 2019. However, established factors of use and initiation, including the availability of flavors, exposure to tobacco product marketing, curiosity and susceptibility, and misperceptions about harm from tobacco product use, remained prevalent in 2019 and continue to promote tobacco product use among youths.

Public Health Action: The continued monitoring of all forms of youth tobacco product use and associated factors through surveillance efforts including NYTS is important to the development of public health policy and action at national, state, and community levels. Everyone, including public health professionals, health care providers, policymakers, educators, parents, and others who influence youths, can help protect youths from the harms of all tobacco products. In addition, the comprehensive and sustained implementation of evidence-based tobacco control strategies, combined with FDA’s regulation of tobacco products, is important for reducing all forms of tobacco product use among U.S. youths.

dont est issu ce graphique illustrant la perception des risques associés aux produits du tabac: