Quelques questions d'un policier vis à vis des drogues en général

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sacrx homme
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Mesdames, messieurs bonsoir !

Je suis policier, avec désormais quelques années derrière moi dans les forces de l'ordre et un passé militaire. Curieux de nature je me demandais comment on en arrive à consommer des drogues dures.

Aujourd'hui la cocaïne est une drogue qui se banalise et qui est consommée par à peu près toutes les catégories de la population de "l'élite" à "ceux qui ne sont rien" comme dirait notre cher président !
Pensez-vous que le banalisation de la cocaïne est une ouverture à la banalisation d'autres stupéfiants ?

Dans mon travail je suis régulièrement en contact avec des invidus toxicomanes qui sont très souvent SDF et qui sont totalement détruits par le produit. (majoritairement crack hero sur mon secteur mais on trouve un peu de tout)... je peux comprendre quelqu'un qui essaie le cannabis... mais j'ai du mal à comprendre cette première prise d'une drogue dure. Comment on se dit, aller, je vais tester l'héroïne ? le crack ?
Le produit est clairement diabolisé (à tort ou à raison c'est pas la question ici) et dans notre société il est presque commun de consommer du cannabis, mais tabou de s'injecter de l'héroïne ou fumer une pipe à crack.

Loin de moi l'idée de faire le moralisateur, vous savez quand même que vous allez vous flinguer la santé et dépenser pas mal d'argent pour ça. Est-ce que pour vous le jeu en vaut la chandelle ? Et est-ce qu'il est possible d'après vous comme il est possible de le faire avec l'alcool voir le cannabis d'adopter une consommation contrôlée d'une drogue type héro, crack etc... ?

Dernière modification par Rick (04 septembre 2019 à  19:39)

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Une bonne initiative de la part d'un policier. G.
 
Un policier qui s'informe, on touche une jolie corde ! -S.

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joel92 homme
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Comment on en vient à consommer de l'alcool sachant que ça flingue la santé, que ça  coute plein d'argent ?

...


Ce topic est très déplacé et plein d'à priori.

Il n'y a pas de réponse à ta questions, tous les parcours sont différents.

Je me demande si je peux poser une question ou si c'est déplacé... Enfin ne le prend pas mal, mais, on entend des milliers de français crier "tout le monde déteste la police" tous les week-ends... Vous savez que vous allez passer du temps dans des voitures de service à tourner en rond pour interpeller des fumeurs de shit. Et dépendre d'une hiérarchie qui a l'air plutôt stricte, sur laquelle il semble compliqué d'avoir de l'emprise...
Alors, dis moi, comment on en vient à devenir policier ?

T'es pas obligé de répondre, et ne le prend pas trop mal, c'est un peu de l'humour pour te "renvoyer la balle". Pour que tu comprennes qu'il n'est pas agréable d'être stigmatisé.

Dernière modification par joel92 (04 septembre 2019 à  00:11)

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Tu m'as devancé pour l'alcool ! y a le sexe, le jeu, le shopping.... Cusco
 
100 % d’accord avec toi
 
+1 L'acool et le Tabac font bien plus de Dégats sur la Societé - MM
 
Merci

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RandallFlag homme
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Salut sacrx.
Et je te souhaite la bienvenue sur psychoactif.
C'est tout a ton honneur de vouloir te renseigner.

Mais elle est super complexe ta question.
Et ta vision des choses est un peu biaisée, sûrement a cause de ton métier.

La consommation de crack, héroïne, coke, etc etc, peut être contrôlée et raisonnée.

Mais les consommateurs qui n'ont pas de soucis tu ne les vois pas dans ton taf, vu qu'ils mènent leur petite vie tranquille sans faire de vagues.

Ceci dit.
Comment en vient on aux drogues dites "dures".
Et bien tout simplement en essayant. Milieu festif, connaissances qui consomment, envie de tester, comme pour l'alcool, le shit, ou la clope.
La curiosité.

Après le contexte va jouer.

Si tu es bien dans tes baskets, et que tu n'as aucun soucis en général tes consommations vont rester ponctuelles et récréatives, comme pour l'alcool. (Pour l'exemple)

Mais si la substance vient se placer en tant que réconfort, exutoire ou échappatoire dans ta vie, la ça peut déraper très vite.
(Comme pour l'alcool, bis)

La consommation hors norme ou non contrôlée est rarement la cause du problème, mais une conséquence dudit problème. (Et a chacun son problème, on a tous nos soucis et souffrances donc il y a moult variantes)

Je laisse les autres te donner leur avis et développer un peu plus.

Cordialement.

PS l'acool flingue plus la santé que la coke ou l'hero. (Je parle en connaissance de cause.)

Dernière modification par RandallFlag (04 septembre 2019 à  00:21)

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C'est très résumé // pps
 
Excellente réponse à question étonnante - Dextro
 
Réponse bien plus pertinente que la précédente / Blast
 
Réponse très sensée

Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

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sacrx homme
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Joel merci de ta réponse.

Je ne stigmatise pas, j'essaie de comprendre. Oui la police est impopulaire dans bien des situations et parfois elle est populaire.
Je ne viens pas en expliquant "moi j'ai réussi et pas vous". Je ne soutiens pas toujours ma hierarchie ou mes collegues et je n'excuse pas les "mauvais" fonctionnaires qui jettent le discrédit sur l'ensemble de la profession. Tout comme je n'excuse pas les "mauvais" citoyens qui discréditent de réelles revendications etc...
Je suis devenu policier parce qu'après plusieurs années dans l'armée c'était relativement logique et je voulais avoir une certaine stabilité. Loin de moi l'idée d'interpeller des fumeurs de shit toute la journée j'ai autre chose à faire... je suis loin d'être le "méchant flic" qui va emmerder les fumeurs de joints... parfois je ferme les yeux... parfois je fais comme si je ne les avais pas vu... et voilà ainsi va la vie.

Je ne cherche pas à juger l'usager, à lui dire "tu vois c'est mal ce que tu fais". Il fait bien ce qu'il veut ça ne me concerne pas... c'est juste que aujourd'hui tu es bien obligé de constater que l'usage des drogues "dures" dans notre société est assez mal vu. C'est diabolisé et j'aimerai avoir l'avis de personnes qui ont ou qui consomment des produits stupéfiants. J'entends dire régulièrement "le crack tu essaies une fois et tu es accroc !". Est-ce que c'est vrai ?

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sacrx homme
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Merci Randall !

D'accord je vois, tu as raison je ne vois pas les usagers "sans soucis". J'ai vu plusieurs fois monsieur et madame tout le monde avec un peu de résine ou d'herbe dans la poche... jamais avec autre chose !

En tout cas tu réponds à ma question, il est possible d'avoir un usage récréatif d'héro par exemple, même si à mon avis ça doit déménager un peu plus que quelques bières autour d'un barbecue lol

Oui l'alcool fait des ravages sur la santé, la seule différence est morale étant donné que c'est légal mais perso je suis pas un grand fan de ces produits (alcool cigarette & stups en tout genre)...
Encore une fois je viens pas pour stigmatiser juger ou apporter la sainte parole. C'est un choix de vie et chacun devrait être libre de faire +/- ce qu'il veut du moment qu'il ne gêne pas ses voisins

Dernière modification par sacrx (04 septembre 2019 à  00:38)

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RandallFlag homme
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Non c'est faux.
Le crack (qui est de la cocaïne sous forme base et non sous forme hydrochlorate comme la poudre) ne rend pas accro a la première prise, ni a la dixième.

Tout est histoire de contexte et de fréquence, mais ca je te l'ai expliqué plus haut.
Et apparemment tu as compris.

Merci pour ton ouverture d'esprit.

Cordialement.

Dernière modification par RandallFlag (04 septembre 2019 à  00:41)


Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

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Cusco homme
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Salut Sacrx,

Moi aussi je te souhaite sincèrement la bienvenue parmi nous, chacun te dira ce qu'il en pense....
Moi ce qu'il me plaît est de montrer une image de nous comme quoi nous sommes ouverts à toutes sortes de gens, de professions etc...
Pour être franc j'ai porté plainte à l'IGPN sur les conditions e GAV, ça ne m'empêche pas de parler avec tout le monde.
Toi comme moi sommes tenus par notre administration, LE PROTOCOLE ! FAUT SUIVRE CE PUTAIN DE PROTOCOLE nos huiles ne sont pas sur le terrain comme un flic comme toi ou un postier comme moi ! Il faut voir ce qu'on prend aussi, insultes, caillassages etc... Mais nous sommes obligés de suivre ce putain e protocole : va bosser t'es couvert et t'auras une belle médaille.
Excuse moi je m'énerve, j'espère que tu reviendras discuter avec nous.
Nous ne sommes pas des dealers, nous apprenons juste aux forumers qui nous posent des questions de faire, de consommer le plus sainement possible, que ce soit u shit, à la MDMA? coke, héro etc....
la consommation à moindre risque, la RDR, RéductionDesRisques (vert c'est la couleur de l'espoir wink )
Nous nous battons pour ça et, ça peut paraître utopiste, l'abolition de la loi de 1970 sur les stupéfiants et leurs usagers.
a bientôt j'espère:salut:merci-1

Dernière modification par Cusco (04 septembre 2019 à  01:13)

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Yopski homme
♫♪ Devant le mur ♪♫
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Bonjour sacrx,

Quel plaisir de voir un policier sur le forum plutôt qu'à côté de la portière big_smile

sacrx a écrit

Curieux de nature je me demandais comment on en arrive à consommer des drogues dures.

Vaste question, et chacun ne le fait pas pour les mêmes raisons ...
Comme dit plus haut, certains le font pour s'évader d'un tracas, d'une déception amoureuse, d'une déprime, etc ... D'autres pour "le voyage" que certaines procurent, pour faire la fête, pour le sexe, etc etc etc ... Il y a 1001 raisons ...

Après il faut redéfinir ce qu'est une drogue ... Comme dit plus haut, tabac et alcool doivent être incluses et c'est clairement les plus couteuses pour la collectivité ... Mais bon il y a des taxes, de la tva, ça rapporte un max donc c'est légal wink

Ensuite, il faut regarder ce qu'est une drogue dite dure. Je n'ai jamais trop compris ce terme, à part pour faire peur, une drogue est une drogue, et c'est moins dangereux de prendre 100µg de LSD dans la soirée que 2 litres de whisky ou 10 xanax, pourtant "legaux" eux.
Tout dépends de la dose prise
Le problème c'est que tout est mélangé/confondu dans ce qu'on entends sur les drogues :

https://www.grea.ch/sites/default/files/morel2007-dangerositecube.png

Voici le cube des drogues, il faut regarder le lsd par exemple qui est très peu toxique, rends très peu dépendant et qui est pourtant classé dans les drogues dures au même titre que le crack qui est beaucoup plus toxique et rends beaucoup plus dépendant. Pire le tabac, qui est en vente libre est le plus toxique et il rends dépendant comme l'héroine.
Et je ne juge pas l'heroine en particulier, certains maitrise leur conso, d'autres non, pour moi chacun fait ce qu'il veut tant qu'il ne nuit pas à autrui.
Mais revenons à notre LSD si injustement traité (d'après moi mais pas que smile).
Il y a un aspect fondamental à prendre en compte concernant la prohibition, c'est que certaines drogues "ouvrent" l'esprit, apaise l'âme, et ça, c'est un gros danger pour nos politiques et le monde des affaires. Je ne sais plus quel psychiatre disait que le LSD améliorait la connexion avec la nature, le lien social, rendait les gens empathiques, bienveillants, et il concluait : "Pas étonnant que ce soit interdit, les gens n'iraient plus dans les magasins". big_smile

Bref, pas facile de s'y retrouver au milieu de toutes ces intox ...

Sinon par rapport à ta question initiale sur les drogues dites "dures" :
J'ai 47ans, marié, 2 enfants, mr tout le monde quoi :)
Je prends du LSD depuis 1 an environ, j'avais déjà essayé 1 fois étant jeune vers 25ans. Je n'ai pas aimé car effets trop forts mais j'avais pris un carton entier par manque d'information à l'époque ... J'ai re-tenté il y a 10 mois à beaucoup plus faible dose et là, comment dire, la révélation ? wink

Je prends de le MDMA (exctasy, taz, ... ) depuis 25 ans à raison de 2-3 pilules par an.   Cette drogue peut être très toxique si on en prends trop, il ne faut pas abuser et bien espacer dans le temps mais c'est comme tout, si je bois 1 litre de ricard par jour, forcément, c'est toxique ... Il faut juste se fixer des règles et être sérieux dans sa connerie :)

Déjà essayé 2 fois la coke quand j'étais dans la vingtaine, par curiosité car je connaissais le danger addictif. Plus jamais ré-essayé depuis et ça ne me tente pas du tout comme prod ...
Les autres produits ne m'intéressent pas pour le moment, je n'y pense pas, je suis bien comme ça, pas accroc, bien dans mes baskets, ça me suffit amplement wink

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Réponse étoffée. A quand "l'éthique protestante et l'esprit de la prohibition"?
 
100% d'accord avec toi ! Rien de plus à dire. Lito

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Rick
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sacrx a écrit

Et est-ce qu'il est possible d'après vous comme il est possible de le faire avec l'alcool voir le cannabis d'adopter une consommation contrôlée d'une drogue type héro, crack etc... ?

J'ai mis ton métier dans le titre pour attirer le chaland. 

Alors pour te répondre, il y a un schisme artificiel et relativement non scientifique entre les stupéfiants et les médicaments.
La plupart des usagers consommant des psychoactifs forts sont sur ordonnance et sont dépendants mais oui que ce soit pour l'héroïne ou la morphine il est possible de suivre une posologie avec régularité.  D'ailleurs on donne du fentanyl pour les douleurs assez souvent... A ce jour environ 50% des overdose c'est avec des médicaments sur ordonnance.

Avec ton travail tu as bien vu que le rôle social est le pivot des addictions. Depuis la loi de 1970 et la stratégie de prohibition française, qui est reconnu comme un échec et contre productive par quasiment tout les agents expérimentés en addictologie, il s'est développé sur le territoire un maillage dense et extrêmement solide de trafic de stupéfiants.  Ce business rapporte car ces molécules sont illégales, toutes les manières sont bonnes pour se faire des nouveaux clients. Cela contribue à l'appauvrissement, la criminalité, l'endettement etc. Chaque année cela va empirer.

Certaines force de l'ordre ont compris ce constat, en France on a le collectif police contre la prohibition.

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sud 2 france homme
problème traitement
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Pour ma part ce fût la curiosité, et puis un peu aussi le goût du risque, la recherche du "frisson".
Je bosse dans un caarud (Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques des Usagers de Drogues), en gros une structure qui délivre du matériel pour consommer des drogues -seringues aiguilles filtres etc...- de la manière la + safe possible, ainsi qu'une aide et soutien dans toute démarche (travail, logement, caf, sécu) qu'une personne fréquentant notre structure souhaite effectuer.
Comme toi quelquepart je vois de manière quotidienne les usagers "à problèmes" enfin dont la consommation est problématique; après je vois une fois par mois en moyenne des consommateurs insérés (travail, appart, pour certains enfants) qui viennent prendre leur matériel d'injection pour un certain temps, puis on ne les revoit plus jusqu'à la prochaine fois. Ambulancier, soudeur, éducateur, auxiliaire de vie, employée de mairie tu serais surpris de voir les différents profils des personnes qui prennent des drogues, pour certains en mode "week end", et pour d'autres plusieurs fois par semaine (en fonction du portefeuille).
Après dans ma sphère privée ou par des amis d'amis tu serais encore plus surpris des profils de gens qui prennent de la MDMA (extasy) au moins une fois par mois.
Courtier en assurance, institutrice, architecte, commercial(e), psychologue, informaticiens, infirmiers, surveillant de lycée etc...
Il ya des drogues que l'on prend pour faire la fête telle que la mdma, la coke aussi mais les gens "avertis" s'en méfient car d'une conso festive on peut vite déraper dan une conso quotidienne juste pour se sentir mieux dans ses baskets.
On peut aussi prendre de l'héro dans des moments conviviaux, mais JE dirais pas que c'est pour faire la fête.
Une drogue, diabolisée à l'extrême qui est l'héroine fait des dégats chez ceux qui la consomment SEULEMENT parce qu'elle est illégale, et sa consommation/détention fortement punie: du coup le produit est extremement cher, donc coupé parfois avec des coupes nocives, un coup TRES coupée et le lendemain beaucoup moins = OD. On a de l'argent pour s'en acheter mais pas pour bien manger, prendre soin de soi/avoir une vie saine= dégradation physique dûe à une mauvaise hygiène de vie. Enfin elle mène en prison (enfin beaucoup moins depuis la substitution) car elle est très (trop) chère et qu'une conso régulière demande beaucoup d'argent, d'où trafic et délinquance.
L'héroine, même prise quotidiennement mais à des doses raisonnables, stables (en gros pas des doses à croissance exponentielle)si elle est sans coupe nocive et de qualité constante n'a que très peu d'effets délétères sur la santé, hormis de la constipation et une libido dans les chaussettes. Si la dose journalière n'excédait pas le prix d'un paquet de cigarettes plein d'héroinomanes auraient une vie normale un travail un appart et arriveraient bien + nombreux à la retraite que les alcooliques.
Je prend pour preuve nos voisins suisses, où certains reçoivent quotidiennement une dose d'héroine médicalisée; certains en prennent depuis le début de l'existence de ce traitement et ils sont plutôt en bonne santé.
Ou encore en Angleterre elle fût longtemps disponible sur ordonnance, et des personnes tout ce qu'il y a de plus respectables passaient récupérer leur ordonnance chez le docteur puis leur(s) dose(s) à la pharmacie, et ce durant des années voire des décennies.
C'est lorsque Nixon a déclaré "la guerre à la drogue" dans le but de stigmatiser, surveiller, emprisonner les noirs (qui voulaient l'égalité des droits) et les hippies (qui s'opposaient à la guerre du Vietnam) que les choses se sont corsées et que le problème de la drogue est devenu ce qu'il est actuellement.
D'ailleurs un conseiller de Nixon, responsable de cette "politique" l'a lui même reconnu, il dit bien qu'il savait que l'héroine n'était pas plus dangereuse que ça pour la santé (dans les conditions que je viens de citer: qualité constante, prix modiques, doses raisonnables), mais en criminalisant son usage et sa possession il savait que ça impacterait TRES négativement les communautés qui avaient l'habitude de la consommer, et il ne s'y est pas trompé.
Comparativement l'alcool a des effets BEAUCOUP + néfastes que les opiacés sur la santé; mais comme son usage ni sa possession ne sont criminalisés (mais limite même encouragés) ça passe pour une substance assez bénigne comparée aux drogues illégales.
Et je pense que l'on peut faire le même raisonnement sur la plupart des drogues illégales.
Regarde le cannabis, on est le pays d'Europe occidentale avec les lois les plus répressives, et on est le premier pays consommateur !!!!!
Après comme pour l'alcool il y a des consommateurs "à problèmes" qui consomment pour masquer un mal être, un trauma, et puis d'autres qui consomment histoire de passer un bon moment, de "sublimer" le moment qu'ils passent avec les personnes qui leur son chères.
  Après à MON sens, ça n'engage que moi, des drogues comme le crack (effet violent et trés bref, consommation hyper compulsive, craving incommensurable) ont été créées diffusées et commercialisées pour entraîner ceux qui en consomment dans les 36èmes dessous des abysses infernales. Et ça se vérifie: regardez la descente aux enfers des communautés Afro américaines sous l'administration Reagan...
Voilà j'éspère avoir éclairé ta lanterne (n'y vois rien de péjoratif).
Merci de t'intéresser à la chose en tout cas
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Du grand S2F. Merci de ta contribution. Hilde
 
Com plein de bon sens / vivel

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Yog-Sothoth
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RandallFlag a écrit

Et ta vision des choses est un peu biaisée, sûrement a cause de ton métier.

La consommation de crack, héroïne, coke, etc etc, peut être contrôlée et raisonnée.

Mais les consommateurs qui n'ont pas de soucis tu ne les vois pas dans ton taf, vu qu'ils mènent leur petite vie tranquille sans faire de vagues.

+1

Résumer l'usager aux SDF que vous pouvez croiser dans votre métier, c'est très réducteur et absolument pas représentatif de la réalité. Ici, sur psychoactif, vous avez toutes les classes sociales et nous avons tous comme point commun de consommer des produits psychoactif, illicites ou non.

D'ailleurs, justes quelques petites explications comme ça, en passant.

Il n'existe pas de drogue dure ni de drogue douce. Il n'y a que des consommations dures et des consommations douces. Une personne qui boit de l'alcool tous les jours se met plus en danger qu'une personne qui prend de la MDMA 4-5 fois par ans.

L'usager de drogue n'est pas "toxicomane". Etymologiquement, mania en latin veut dire "folie". C'est un suffixe qui est repris dans pas mal de termes médicaux pour décrire des maladies psychiatriques. Donc dire de quelqu'un qu'il est "toxicomane", ça revient à dire qu'il est fou. Or d'une part, ça enferme la personne dans une case, et de deux, ce n'est absolument pas représentatif de la réalité : en tout cas, ici, sur psychoactif, nous sommes parfaitement sain d'esprit.

Dernière modification par Yog-Sothoth (05 septembre 2019 à  17:26)


Il existe ici des tuto détaillé sur le DeepW. Je ne répond pas aux MP de ceux qui ne les ont pas lu.

ECC: C94BCD0576D57A0CA3794151ED410079F18D2ED8
RSA: 0A0279F87BDD585E90653DE8B6E90802FF520AFE

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Heashka
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sacrx a écrit

Mesdames, messieurs bonsoir !

Je suis policier, avec désormais quelques années derrière moi dans les forces de l'ordre et un passé militaire. Curieux de nature je me demandais comment on en arrive à consommer des drogues dures.

Aujourd'hui la cocaïne est une drogue qui se banalise et qui est consommée par à peu près toutes les catégories de la population de "l'élite" à "ceux qui ne sont rien" comme dirait notre cher président !
Pensez-vous que le banalisation de la cocaïne est une ouverture à la banalisation d'autres stupéfiants ?

Dans mon travail je suis régulièrement en contact avec des invidus toxicomanes qui sont très souvent SDF et qui sont totalement détruits par le produit. (majoritairement crack hero sur mon secteur mais on trouve un peu de tout)... je peux comprendre quelqu'un qui essaie le cannabis... mais j'ai du mal à comprendre cette première prise d'une drogue dure. Comment on se dit, aller, je vais tester l'héroïne ? le crack ?
Le produit est clairement diabolisé (à tort ou à raison c'est pas la question ici) et dans notre société il est presque commun de consommer du cannabis, mais tabou de s'injecter de l'héroïne ou fumer une pipe à crack.

Loin de moi l'idée de faire le moralisateur, vous savez quand même que vous allez vous flinguer la santé et dépenser pas mal d'argent pour ça. Est-ce que pour vous le jeu en vaut la chandelle ? Et est-ce qu'il est possible d'après vous comme il est possible de le faire avec l'alcool voir le cannabis d'adopter une consommation contrôlée d'une drogue type héro, crack etc... ?

Bonjour, ravi de faire ta connaissance !

Je me suis justement lié d'amitié avec un policier venant d'une base en Auvergne lors d'un festival ahah on a bien débattu c'était très cool !

Alors pour commencer je pense que ton interrogation ici soulève une curiosité qui va au delà de ce qu'on nous éduque par la culture et le social. Pour y répondre, il faut mettre de côté tout cela. Alors pourquoi ?

Premièrement, tu le dis toi même et je suis d'accord, la drogue est diabolisé. Le deuxième point c'est que ton métier te fait voir le pire comme la majorité représentative de ce "groupe", les consommateurs de drogue. C'est dangereux car ça cristallise la pensée dans tes stéréotypes. Je le dit mais je ne te jette pas la pierre, je suis soignant et en unité de malade difficile, je ne vois que des schizophrènes prêt à se jeter sur une tasse pour la casser et avoir un objet tranchant. Ça me pousse à les voir tous comme ça avec le temps, naturellement.

Mais la consommation de drogue, de molécule perturbant le système nerveux (cocaine, alcool, thc, nicotine, héroine, etc.) n'entraîne pas obligatoirement une destruction de l'individu. L'idée est difficile à assimiler à notre époque puisque notre culture comme tu le dis diabolise depuis le début de la guerre froide pour des raisons historiques. De fait, l'éducation à formater mais si on s'autorise un instant de critique et de pragmatisme, le tableau n'est pas si noir.


Je cours entre l'hôpital, le laboratoire et les services neuropsychiatriques quand je ne suis pas en conférence à la faculté de médecine pour écouter l'actualité sur l'addictologie.

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psychodi homme
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salut sacrx
salut tout le monde

mes remerciements aussi pour ta curiosité, même teintée de représentations parfois un peu toutes faites...et influencées également à priori par ton expérience professionnelle et par tes valeurs personnelles dont le rapport à la Loi (tout le monde n'est pas militaire puis policier...le rapport à la Loi structurant à mon avis nos choix sur bien des points)
je bosse en addictologie depuis 20 ans ET je consomme du cannabis depuis + longtemps encore, je crache pas sur le bon pinard non plus et j'ai pu tester quelques psychédéliques dont les psylos (champis)...et le sexe (sans addiction pathologique, je précise)...la coke ne m'intéresse pas (un verre de blanc et chuis déjà à fond), pas plus que l'héroïne (qui peut donner des effets tellement dingue que ça fait passer l'éjaculation pour du pipi de chat à côté...et moi, j'aime bien jouir...)

les notions de "drogue dure" versus "douce" sont totalement articifielles et sociétales
c'est l'USAGE qui sera "dur" ou "doux" et donc le rapport de l'usager avec la/les substances qui sera singulier
le tryptique  : Substance + Individu + Contexte sera toujours à prendre en compte...sachant que cela évolue aussi avec la vie

un bon exemple pour illustrer : le Parc aux Rats

en espérant avoir participer aux éclairages que tu recherches
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merci pour ce post/Janis
 
+1 vision dure/douce est social . C'est bien l'usage et non l'objet qui varie
 
+1 bien sur ! Cusco

il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!

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Curieux de nature je me demandais comment on en arrive à consommer des drogues dures.

Comme on te l'a dit plus haut il ne faut pas confondre le consommateur et le "junkie".(je définis le "junkie" comme une personne incapable d'une vie sociale normale ET qui consomme des drogues, que la causalité soit dans un sens ou dans l'autre, drogues -> handicap social ou handicap social -> drogues.  Je n'utilise pas ce terme dans un esprit méprisant mais pour définir des personnes en grande difficulté personnelle, justifiant donc d'un soutien, pas souvent demandé).
Pour prendre l'exemple de l'alcool, il y a les consommateurs intermittents et les personnes qui sont ivres du matin au soir et qui ne sont plus capables de mener une vie "normale" (et évidemment tous les intermédiaires). Si on assimilait à ces derniers tout consommateur d'alcool, la société les mettrait en prison "de bonne foi", en créant un déni de justice.

Les études ont montré que, pour la plupart des drogues, la proportion de "junkies" est à peu près la même que pour l'alcool (environ 10%). D'ailleurs Freud a pris de la cocaine pendant des années, comme de nombreuses personnalités de son époque (le Vin Mariani), sans être dénoncé comme violemment anti-social.
Pour les opiacés, à la même époque ou un peu avant l'elixir parégorique était dans toutes les pharmacies familiales et, si certains dérapaient (De Quincey) , la plupart avaient une consommation raisonnable. Et, actuellement des centaines de milliers de français les utilisent au long cours pour calmer des douleurs.

Le début du XXeme siècle a vu une offensive des ligues de vertu américaines qui ont attaqué surtout l'alcool (et obtenu la prohibition)mais aussi tous les produits psychotropes, sur des arguments largement d'inspiration religieuse.
La fin de la prohibition menaçait une administration tentaculaire qui a opéré sa reconversion dans la lutte contre les drogues (cf Anslinger).Avec "l'avantage" que la lutte s'orientait plutot vers les minorités (latinos, blacks).

Il y a donc actuellement un discours complètement biaisé sur les drogues, pour des raisons parfois peu avouables (et notamment le soutien aux mafias que la fin de la prohibition de l'alcool menaçait de ruiner).

On peut le comparer au discours contre l'homosexualité , heureusement plutot cool en France ,sauf pendant Vichy,  mais qui, ne l'oublions pas, a mené au suicide de nombreux anglo-saxons (dont Alan Turing) jusqu'aux années 1970.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Homophobie_en_France

Si tu ne me crois pas , lis les écrits de la Commission Globale sur la Politique des Drogues et regardes sa composition !

https://www.globalcommissionondrugs.org/


Enfin pour répondre à ta question, la plupart des consommations initiales sont motivées par la curiosité mais la plupart des consommations qui durent le sont parce que l'usager a trouvé "son produit". Mais la plupart ne dérapent pas. Et n'oublions pas le rôle néfaste de la repression , par exemple sur les RC. C'est souvent la crainte de la repression qui motive le recours aux RC, quand le produit "de base" moins dangereux est illégal.

http://www.globalcommissionondrugs.org/ … NEfile.pdf

Amicalement

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Eh ouais ! Cusco

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Meumeuh homme
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sacrx a écrit

Et est-ce qu'il est possible d'après vous comme il est possible de le faire avec l'alcool voir le cannabis d'adopter une consommation contrôlée d'une drogue type héro, crack etc... ?

Salut sacrx et Bienvenue !

Oui c'est tout fait possible.
Je parle dans mon cas, car j'ai un Petit Parcours avec quelques Produits Psychoactifs.

Pour ma part ,
Je consomme de la cocaïne depuis 25 ans.
Évidement , j'ai fait des breaks sur cette période.

J'ai aussi consommé de l'Héroïne durant 10 ans , mais n'y touche plus , car je n'aimer plus ces effets sur MOI ( du moins Psychologiquement ) sur les dernières années et j'ai donc un TSO à ce jour.

Pour le Cannabis, je ne fume plus de shit, ou ,de Weed. (Mais j'ai fumer de 17 à 30ans). Puis de manière très sporadique. mais plus du tout ;
Tout comme le tabac , que j'ai arrêté, depuis Avril 2019 et je me suis mis à la vape ( 3 mg de nicotine)
Je ne bois pratiquement pas d'alcool ... 2 ou 3 bières blondes cet été.

Certes, J'ai eu 20 ans et j'ai eu des passes un peu borderlines.

Mais à ce jour ;
J'ai 46 ans, je me prends tous les mois, voire tous les 2 mois (1 à 2 fois de la coke et je la cuisine au bicarbonate pour la Fumer avec ma pipe , j'ai même tester en IV mais juste sur quelques mois  )

Donc oui je considère que je gère mes consos.

On ne peut pas faire des généralités... sur les usagers, pleins de paramètres doivent être pris en compte.

Donc, sans le savoir, vous ne voyez que l'aspect négatif....
Et la Prohibition , ne fait et fera qu'entretenir cela.

Petit exemple : Avec la Prohibition de l'alcool aux États-Unis,
cela n'as pas empêcher que des Bootleggers , furent de la contrebande.
Cette loi a été un échec : hausse de la criminalité, corruption... etc

Pour le Cannabis Aux States  ( du moins pour pas mal d'états ) , mais aussi pour
les Pays-Bas, l'Espagne , le Portugal ...
A coté,  La France, avec cette loi de 1970 ( qui a mes yeux n'est plus en adéquation avec notre époque) est vraiment à la traine... 

PS: L'alcool et le tabac sont pour moi tous deux des drogues , mais licites.

edit: Le jour où je ne prendrais plus une once de plaisir, avec la cocaïne, ben je n'en consommerai plus.

Amicalement.

MM

Dernière modification par Meumeuh (06 septembre 2019 à  14:37)

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Bootspoppers non binaire
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sacrx a écrit

J'entends dire régulièrement "le crack tu essaies une fois et tu es accroc !". Est-ce que c'est vrai ?

Personnellement je consomme du crack une nuit tous les 4 mois environ. J'ai un rituel très lourd autour pour ne pas le faire plus souvent, jusqu'à présent ça marche, cela fait 1 ans que ça dure.
Je peux te dire : on peut consommer 3 x par an du crack sans être accro.
Maintenant tout le monde n'est pas dans la même situation vis-à-vis des drogues, la drogue c'est une personne, un produit, un contexte.

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Robert homme
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Je suis étonné de certaines réponses, bien qu'elles soient cohérante et super intéressantes, elles découlent du vécu personnel de chacun et j'ai l'impression qu'elles répondent plus en fonction du contexte de l'usager qui y répond en sortant de celui qui les poses, à savoir Sacrx.

Je vais commencer à répondre en premier à celle-ci : "Comment on se dit, aller, je vais tester l'héroïne ? le crack ?"

Pour répondre simplement : On choisi pas... Il semblerait que le type de population que tu côtoies et qui consomme ces drogues sont des toxicoman souffrant d'une grande dépendance à celles-ci. On sort d'un cadre récréatif. A titre de comparaison un alcoolique ne sait jamais dis "Je vais commencer à picoler et devenir alcoolique" C'est pas un choix que tu fais mais plutôt à mon sens le découlement d'un parcours de vie souvent  difficile et parsemé d'embûches. On est pas tous égaux dans nos capacités à affronter et gérer les petits aléas de la vie et de fil en aiguille cela peut amener certaines personnes à tomber dans le crack et l'héro car ces substances deviennent leur dernier et seul moyen d'évasion. Et encore... je pense que c'est trop vite resumé... Mais je ne pense pas me tromper si je te dis qu'il faut comprendre que ces personnes n'ont jamais choisis d'en arriver là...

"Pensez-vous que le banalisation de la cocaïne est une ouverture à la banalisation d'autres stupéfiants ?"

Selon mon interprétation j'ai l'impression que tu supposes que la cocaïne est la porte d'entrée vers les autres drogues. Comme si on commencait par celle-ci avant d'en essayer d'autres. En partant de ce fait pour moi la cocaïne est d'une certaine manière une drogue "soft" et passe partout, elle t'apporte ce petit coup de peps et d'énergie mais elle ne te défonce pas vraiment a dose raisonnable. Tu peux donc en consommer et exercer n'importe quelle activité, travailler voir ta famille et réaliser divers tâches sans difficultés et sans que personne ne remarque un changement chez toi. De plus il ni ya pas de descente. Ça devient donc facile de tirer quelques traits en soirée, ça te boost, ça te motive et ça te tiens reveillé et personne ne remarque rien et pas vraiment d'effets secondaires perceptibles. De ce fait, oui je pense que ça peut amener certaines personnes a penser : "Ah mais la drogue c'est chill" et de ce raisonnement, par ignorance, être tenté d'essayer une autre substance.

Cependant, et là je me base uniquement sur mon vécu personnel et ce que j'ai observé dans mon environnement. Je ne pense pas que la cocaïne soit la première drogue qu'on essaie. Premièrement c'est chère et ensuite dans les milieux festifs il y'a plusieurs autre drogue qui tournent beaucoup plus, notamment la MDMA / Extasy. Dans mon entourage et connaissances, presque tout le monde à commencé par une petite pillule d'extasy. Mais encore une fois c'est propre à mon environnement même si je pense que se soit probable qu'il soit représentatif.

Personnellement la Coke est une des dernières drogues que j'ai commencé à consommer, de 1 j'avais pas les moyens étant étudiant, sortir 70euros pour le gramme alors que tu peux avoir du speed pour 10e a coté le choix est vite fait... J'ai d'abord commencé par la MD / Xtc et speed en milieu festif puis avec le temps la MD n'était plus aussi fun et je commençais à en avoir marre des descentes... Concernant le speed c'est mon petit péché mignon mais malheureusement tu sais que quand tu tapes dedans tu peux dire bye bye à ce qui était censé être ta prochaine nuit de sommeil. Et un weekend avec une nuit blanche dans les pattes et consommation tu commences pas ta semaine très frais.... Du coup la coke me permet aujourd'hui de profiter du petit coup de boost et d'énergie quand je vais à certaines soirées tout en restant lucide et sans contre coup les jours suivants.

Pour réagir a ton poste de manière plus général j'ai l'impression que tu as ciblé un type de population très spécifique que sont les personnes ayant une forte dépendance à l'héroïne ou au crack. Hors en aucun cas elle sont représentatifs du consommateur lambda de substances et je ne pense pas me tromper en disant que parmis tous les consommateurs de drogue dites "durs" elles ne représentent qu'une infime partie de ceux-ci.

Ce qui pour moi serait intéressant de savoir afin de te répondre au mieux à tes questions c'est qu'elles sont tes connaissances au sujet des autres substances ? Et as tu déjà été confronté ou amené à échanger avec des consommateurs d'extasy ou de LSD par exemple ? Ou t'es tu simplement renseigné sur ces autres substances ?

Tout ce qui va suivre découle uniquement de ma propre expérience, perception et de mon propre avis. Mais j'ai l'impression que dans un premier temps les gens qui n'ont jamais expérimenté ou pris le temps de bien se renseigner sur les différentes substances ont tendance à toutes les mettre dans le même panier. Un peu comme si toute les substances défoncaient la même chose et rendaient accro. Hors il est pour moi important de distinguer chaque substance entre elles. Par exemple consommer du MDMA ou de la Coke n'est pas du tout la même chose. Chacune de ces deux drogues vont agir complétement différemment sur le corps et l'esprit. Je caricature mais entre Jimmy 20ans qui consomme de la MD en soirée Techno avec ses potes et Marc SDF qui fait la manche pour aller acheter sa dose de crack on est pas du tout à la même.... Malgré que les deux peuvent avoir une forme de dépendance similaire, toutefois je pense qu'elle sera à aborder en fonction du cas et surtout de la substance.

Pour en revenir au point essentiel de ton questionnement, tu as, en ciblant particulièrement les consommateurs dependent d'héro et de crack, pointé qu'une infime partie des consommateurs de substances en général. A mon avis en arriver là et tout un cheminement que je distinguerai grossièrement en deux voies. La première se sont des personnes déjà fragile aux parcours de vie atypique et souvent difficile qui se sont retrouvées au mauvais moment a avoir accès à de l'héroine ou du cack et que dans cette fragilité ces substances au paradis artificiel puissant ont eu raison d'eux. De l'autre il y'a ceux qui ont certainement commencé avec des drogues plus festives, en se disant qu'une extasy une fois en soirée Techno ça ferait pas de mal tout comme une fois de l'héro ne ferait rien non plus et qui au final ont perdu le contrôle....

Mais personne n'a jamais chosis de vivre une dépendance tel qu'elle soit.

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psychic homme
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Cusco a écrit

Toi comme moi sommes tenus par notre administration:

pas simplement tenus mais aussi brimés parfois (ou souvent ? ) d'ou les suicides de policiers
je suis jeune retraité pharmacien, je me souviens avoir été dérangé en pleine nuit par un policier de la BAC en patrouille de nuit qui avait besoin de médicaments, je lui demandais rien, il me tardait qu'il s'en aille pour aller me recoucher mais il s'est mis à me parler de lui, il m'a raconté qu'il adorait faire son boulot de nuit , il préférait au travail de jour, et a rajouté qu'il cachait cela à son supérieur :"s'il apprend que je m'eclate la nuit, il me mettra de jour "
il est hallucinant de voir que la preoccupation de certaines hierarchies n'est pas la mission de service public mais d'emmerder leurs subordonnés

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ca_ira_mieux femme
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sacrx a écrit

Comment on se dit, aller, je vais tester l'héroïne ? le crack ?

Salut sacrx,

Le topic date un peu, mais je voulais te parler d'auto-medication.
Tous les produits (malheureusement au debut uniquement pour certains produits - on appelle ca la phase "lune de miel"), procurent un sentiment de bien-etre.

Que ce soient les produits qui donnent de l'energie et de la confiance en soit, ou des produits qui relaxent et permettent une prise de distance par rapport a une souffrance, a une realite trop difficile.

Je ne crois pas qu'on tombe dans une addiction "par hasard" ou "par malchance" ou "par une mauvaise rencontre". Je pense (mais je n'ai aucun argument ou etude scientifique ou statistiques pour valider cette opinion) que les usagers sont des personnes en souffrance. De base. A cause d'une enfance difficile. De blessures. De traumas. Et qu'ils ne trouvent pas dans la vie de tous les jours (sports, sorties, amis, nature) les remedes a leur mal-etre. Et sur ce contexte, le produit arrive. Il est purement chimique. Il fait son effet. Enfin! le mal etre interieur est apaise. Miracle.

Voila c'est juste une opinion, pas une verite scientifique. Mais je pense que majoritairement, le produit vient faire office de medicament d'une souffrance psychique.
Les antidepresseurs mettent du temps a fonctionner (quand ils fonctionnent), et ont beaucoup d'effets secondaires tres desagreables. Pour beaucoup de gens - moi par exemple - ils ne "marchent" pas. Ils ne procurent pas ce "bien etre" qui manque tellement...

Je pense que hors consommateur, de facon generale dans la societe, beaucoup de personnes sont en grande souffrance. Certains trouvent le reconfort dans l'alcool. D'autres dans des conduites a risques (adrenaline). D'autres arrivent a occulter en travaillant 20h/24.  D'autres avec la sophrologie. D'autre avec des produits. Ca ne veut pas dire qu'une facon pourrait remplacer une autre. Ca veut dire qu'en fonction de l'histoire et la specificite de chacun, il y a quelque chose de different qui fonctionne.

On n'est finalement tous que des etres en souffrance qui cherchons "le moindre mal". Pour des etres ultra-sensibles et malmenes par la vie, les produits les aident a faire face et a se sentir bien. Au moins au debut.

Voila ca ne vaut pas grand chose, c'est juste mon opinion. Mais peut etre que ca te donnera un eclairage supplementaire dans ta recherche de comprehension. Je trouve ta demarche d'essayer de comprendre tres belle et tres touchante.

A part ca un petit apparte parce que tu es policier. J'ai eu l'occasion d'etre en contact direct avec la police a 2 occasions (comissariat d'arrondissement de Paris). Et a chaque fois j'ai eu en face de moi des personnes a l'ecoute, bienveillantes et qui avaient a coeur d'aider. Ca m'a enormement touchee. Voila. Je suis bien consciente qu'il y a beaucoup de temoignages moins positifs.. mais moi c'est mon experience. Et je reste sur cette image. Des gens qui prennent des risques et qui sont confrontes a ce qu'il y a de plus moche de l'humanite tous les jours, pour que les citoyens puissent vivre leur petite vie tranquille sans etre en contact avec tout ca. Je trouve que c'est un courageux choix de carriere, aussi bien l'armee que la police. Alors je voulais te remercier au passage.

Take care salut

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cependant
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Salut,

ca_ira_mieux a écrit

que les usagers sont des personnes en souffrance. De base. A cause d'une enfance difficile. De blessures. De traumas. Et qu'ils ne trouvent pas dans la vie de tous les jours (sports, sorties, amis, nature) les remedes a leur mal-etre. Et sur ce contexte, le produit arrive. Il est purement chimique. Il fait son effet. Enfin! le mal etre interieur est apaise. Miracle.

je ne suis pas complètement d'accord avec cette affirmation...
Dans la vie de chacun peut y avoir des périodes plus ou moins faciles et les prods peuvent être une des "solutions" sur le court terme...sauf que ce n'est pas la destinée de toutes les personnes souffrantes de devenir addictes et pas tous les addicts sont traumatisés.

Je ne sais plus dans quel post sur le forum il y avait un beau petit schéma où on disait que l'addiction venait de la correspondance de trois facteurs : le produit/la personne/les conditions extérieures.
Une même personne, tout autant souffrante ou trama, à un moment t, peut devenir addicte à un produit, mais non pas un autre, peut le devenir ou pas selons les conditions qu'elle traverse.
Et les personnes évoluent, changent (les UD aussi !!).

Je ne crois pas dans la destinée, ni dans le stéréotype des "tox" souffrants de base qui n'ont pas choix ni chance...

Après bien sûr que statistiquement il y a des corrélations à faire, et bien sûr aussi que goûter à un produit potentiellement addictif dans une période de la vie où ça va pas trop, ça risque d’ouvrir des portes d'un bonheur immédiat pas forcément faciles à gérer par la suite....

Et sur le courage dans le choix de la carrière de policier, je crois qu'il y a pleins de métiers dangereux et courageux qui servent à la société...et malheureusement ce n'est pas du tout le même le rapport qu'on peut avoir avec la police selon le degré de précarité dans lequel on vit. Sans faire des généralités, on a des bonnes chances de ne pas être très bien accueilli si on traîne dans les mauvais quartiers, en ayant pas la bonne gueule...et en tant qu'UD, c'est bien dur de trouver (au moins dans mon expérience, je n'ai pas eu de chance ??) des policiers à " l'ecoute, bienveillantes et qui avaient a coeur d'aider.".
Mais je garde espoir dans le changement des choses :)

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Nils1984 homme
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Bonsoir :)

Cette démarche de votre part de vous questionner sur le pourquoi des consos, en fonction même de votre profession, est en effet assez "touchante" et très bien bienvenue.

Ah s’ils existaient des réponses claires vis-à-vis du pourquoi certains/certaines se laissent tenter par le classique premier spliff puis par la non moins classique ascension vers les étoiles par les prod' qui suivent - tandis que d'autres s'y refusent catégoriquement ! (j'ai là en tête un exemple assez limpide : je suis le seul de ma fratrie (4 frères et 2 sœurs) à avoir consommé, à être (encore) sous TSO, excepté mon cadet qui lui n'en est resté qu'au THC)

Chaque classe de nos sociétés consomme, ce n'est donc pas une question de situation de précarité ou non. Beaucoup d'artistes sont passé par les drogues pour soit gérer leur célébrité, soit par pure créativité. L'un de mes disques fétiches (White Pony de pour ne pas le citer) fait directement ref. à la C.
Freud lui-même s’enfilait des doses de cheval pour analyser en profondeur sa conscience, sans parler d'autres philosophes aux destins tragiques... comme Nietzsche qui usa des opiacés pour apaiser ses souffrances d'ordre somatique.
Qu'ils soient "d'en haut" ou "d'en bas", la fascination pour le changement d'état de conscience reste la même.

Ce n'est donc à mon sens pas uniquement due à "un mal être" de base, bien au contraire. Notre culture Occidentale n'a pas le même regard sur les drogues que d'autres cultures où celles-ci sont quasi sacralisées. En ce point l'Occident ne cessera jamais d'adopter à l'égard des drogues une politique si paradoxale qu'elle en est devenue à bien des égards assez hypocrite ("nous sommes le poison et l'anti-poison")

" Et est-ce qu'il est possible d'après vous comme il est possible de le faire avec l'alcool voire le cannabis d'adopter une consommation contrôlée d'une drogue type héro, crack etc."


Depuis des décennies la presse, la télévision et ses "reportages chocs", le cinéma etc. (bref : le Spectacle) à mystifier la drogue et ses consommateurs de manière implacable. Depuis des décennies nous entendons des  "... et il tomba dans l'enfer de la drogue". Sur ce point je persisterais toujours à l'écrire et le dire :
Je n'y crois pas. Non il n'y a pas "d'enfer" de la drogue (je parle en tant que consommateur). A entendre certaines personnes, dès qu'on y touche, on en "ressort pas" ET arrive inexorablement semble-t-il "la descente en enfer".
Mais s’il existe des sites comme celui-ci c'est bien la preuve que non.
La seule chose à mes yeux qui m'a dissuadé de poursuivre mes consos (grâce aux TSO et aux CSAPA) ce sont bien les traites et les provenues des drogues : enrichir des bâtards sans scrupules m'a toujours dégouté.
Ce qui me ramène à ce qui est dit plus haut : l'hypocrisie de la politique menée.
Je suis un fervent défenseur de la légalisation totale de toutes les drogues, quelles qu'elles soient. Cette légalisation résoudrait bien des choses, et les Toto Riina en costards bleus cendrés (mains propres, argent crade) cesseraient tout simplement d'exister.

La question intéressante à mon humble avis, vu que vous êtes policier, est celle-ci :

Pourquoi depuis des décennies ne combattez-vous pas les causes de ce système plutôt que ses conséquences ?
Car d'après moi la véritable dépendance réside bien ailleurs que dans les diverses façons de stimuler nos esprits, de nous évader, de planer, de briser la monotonie...
La véritable dépendance réside au cœur même du fondement de nos institutions.
Et je suppose... que beaucoup n'ont guère intérêt à voir ces fondements s'écrouler.
Car à mes yeux (bien cernés) la dépendance est avant tout régie par la verticalité : la base, les colonnes, le sommet. 
Viser à une horizontalité parfaite de nos existences, d'une organisation autre de nos sociétés réduiraient drastiquement les phénomènes d'addictions incontrôlables.
Et il y aurait fort à parier qu'on ne parlerait plus "d'enfer" des drogues. Mais bien d’expériences communes d'élévations.

L'année dernière j'ai perdu 2 amis, seringues aux bras, du fait d'une C frelatée ou au fentanyl, c'est dire si je ne parle pas dans le vent...
Les légalisations, pour finir, je pense, empêcheraient ce type de drame.

Alors qu'est ce qui nous pousse à toujours franchir "l'étape suivante" ?
Aucune idée... mais je sais qu'à une époque j'ai écrit ceci :

En réalité, tout ce que nous avons essayé de faire était de voir ce qu'il y avait de l'autre-côté de l'existence, en abusant à fond des limites de celle-ci. Et un soir, par un coup de bol inouï - nous l'avons traversé.
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cependant a écrit

Je ne crois pas dans la destinée, ni dans le stéréotype des "tox" souffrants de base qui n'ont pas choix ni chance...

Manifestement il y a un malentendu dans ce que j'ai dit, donc je vais essayer de m'exprimer plus clairement: il n'etait pas question pour moi de parler de determinisme. Mais alors la, absolument pas. Encore moins de destinee. Il y a plein - une majorite? encore une fois je ne suis pas scientifique et je n'ai aucune stat - de gens qui sont en souffrance, qui ont des blessures et/ou des traumas et qui ne seront jamais en contact avec les produits, par desir et/ou par circonstance. Evidemment. Si on a pu lire ca dans ce que j'ai ecrit, je me suis mal exprimee.

En revanche, et la je pense qu'on est en desaccord "cependant" et moi, je pense que pour se tourner vers l'heroine quand on a un coup dur de la vie et s'aider "a court terme" pour reprendre ton expression, je pense qu'il faut en avoir traverse deja des vertes et des pas mures. Mais encore une fois, ca ne vaut rien de plus que mon opinion (par mon experience personnelle et les gens que j'ai pu connaitre).

Je suppose que sacrx se fera sa propre idee au fur et a mesure de sa carriere ou il sera amene a en rencontrer probablement d'autres personnes en contact avec les produits. Je voulais juste ajouter cet eclairage a son jugement. Et il a le tien et le mien, il fera le tri et se fera son propre avis. Il n'y a pas de verite absolue, et que des cas particuliers comme tu l'as dit, et ca je suis d'accord aussi.

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sacrx a écrit

Et est-ce qu'il est possible d'après vous comme il est possible de le faire avec l'alcool voir le cannabis d'adopter une consommation contrôlée d'une drogue type héro, crack etc... ?

Pour l'heroine en tout cas, oui. La preuve, en Angleterre, il y a des programmes (certes rares, mais il y en a), de TSO utilisant non pas le sub ni la methadone, mais l'heroine:
https://www.huffingtonpost.fr/entry/pre … 33837e2203

Il y a aussi cette etude canadienne, qui compare le traitement de la toxicomanie par TSO habituelle ou par heroine, et qui penche pour l'heroine.

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Il y a aussi un programme à Bâle dans le cadre de la clinique psychiatrique où les patients viennent 2 fois/jour s'injecter de l'heroine "pharmaceutique" fournie par la structure et prendre leur médicaments.
D'après un infirmier avec qui j'ai discuté, c'est assez efficace sur la pathologie psychiatrique (ce sont tous des "doubles diagnostics").

Il existe aussi une salle d'injection où les usagers apportent leur produit (cocaine le + souvent) et certains patients de la premiere salle peuvent frequenter aussi la seconde.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (15 décembre 2019 à  09:42)


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Mister No homme
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sacrx a écrit
Et est-ce qu'il est possible d'après vous comme il est possible de le faire avec l'alcool voir le cannabis d'adopter une consommation contrôlée d'une drogue type héro, crack etc... ?

Les opiacés sont surtout dangereux en cas de surdosage mais dans un usage sur le long terme maîtrisé en ttt de substitution ou pas, il n'entraînent pas de pathologies psychiatriques comme l'alcool par exemple.
Quand l'opi est fourni en substitution et que l'usager n'a plus besoin de dépenser temps et argent pour se fournir il peut recentrer sa vie sur d'autres envies, c'est pour cela que l'héro de substitution fonctionne bien aussi.
Que ce soit héro morphine ou autres si l'usager prend des précautions sur son dosage, ne prend pas pas de risque avec le mode de conso ces drogues sont finalement moins nocives que l'alcool. Les risques sont différents et sont réduits par des dosages pharmas sans que le budget de vie y passe.
Certains usagers d'alcool prennent plus de risques que les usagers d'opis puis des fois cela peut être l'inverse.

Dernière modification par Mister No (15 décembre 2019 à  12:22)

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tellement d'accord....Mas

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sacrx a écrit
Et est-ce qu'il est possible d'après vous comme il est possible de le faire avec l'alcool voir le cannabis d'adopter une consommation contrôlée d'une drogue type héro, crack etc... ?

Je reviens sur cette question que va en anticiper une autre quand tu auras peut-être revu certaines représentations.
La question de l'organisation ou non de la circulation des autres produits qu'alcool tabac et cannabis socialement intégrés va certainement se poser.
En attendant d'y répondre au cas par cas, il faut lever l'interdit judiciaire et le délit de conso.
Dans de nombreux cas ne pas réprimer l'usage et la production pour usage seul est une clé d'entrée vers une société plus civilisée.
Ce serait un bon départ pour le cannabis que d'autoriser l'autoproduction.
Cela n'empêchera pas l'arrivée de big business, mais ça évitera que l'état nous fasse les poches comme il le fait avec le tabac.
La légalité ou la légalisation n'est pas forcément synonyme de liberté.
Au Canada, ils laissent les 18/21 aux mains des grandes organisations qui proposent coke meth héro ou opioïdes des en plus de la weed.
Je ne sais pas ce que tu en penses avec ta grille de lecture de l'exécutif, mais je suis persuadé qu'il faut arrêter de poursuivre les consommateurs quel que soit le produit.

Dernière modification par Mister No (16 décembre 2019 à  21:34)


Just say no prohibition !

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bonsoir sacrx! salut je trouve la demarche assez courageuse sachant que la police de maniere general n est pas trop apprecier,, cela dit pas de jugement par rapport a ca ,, tu cherche a comprendre comment on tombe dans la drogue dite dur ,, je pense comme d'autre l'on dit que c est du a un parcours ,,chaque personne a une vie differente et des faiblesses  differente ,, quil(elle) cherche a combler d une facon ou d une autre,,  par exemple moi pendant 3ans environ.. j etait pas bien du tous ,, et quesque je fesait j aller en soireè ou en teuf pour evacuer ..et  on ni trouve ce que l on veux la dedans,,du coup c est vite fait de tomber dedans..surtout si on se trouve dans une situation compliqué,,meme si j ai decrocher  et que maintenant sa reste juste reècreèatif pour moi une fois de temp en temp sans abus ,, mais d autre on eu moins de chance don une ex amie qui en est morte ..a etait en teuf a fait 3j sans dormir a pris diverse drogues ,, alcool,,fumette ,, tous ca sans manger ,,ni dormir ..pis a fini en after et la on lui a proposer de l opium ,, elle a tester elle aurais pas du ,,car c est endormi et c est jamais reveiller sad..tous ca sa fait reflechir ca reste dangereux ,, tous  ca ne reste que du paradis artificiel...mais parfois envie d etre ailleurs meme si c est que de l illusion c est une illusion qui malgrè tous fait du bien meme si ca reste risqué ca n arrive pas qu'au autre comme on dit ...  bien sur de ton point de vue tous ca reste compliquè a comprendre j'imagine..tu combat ca tous les jours ,,

Dernière modification par blizard91 (19 décembre 2019 à  05:36)

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prescripteur homme
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champi vert82champijaune0cxhampi rouge0
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12259 messages
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Une lecture utile

http://www.stuartmcmillen.com/fr/comic/ … x-drogues/

Je précise que Milton Friedman n'est pas précisément un gauchiste !

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Yopski homme
♫♪ Devant le mur ♪♫
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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566 messages

Prescripteur a écrit

Une lecture utile

La parallèle entre prohibition alcool des années 1920 et drogues des années 1970 est vraiment bien trouvé et super bien expliqué via la BD, merci pour cette découverte wink

Je suis aussi convaincu que certaines drogues (lsd / psylocybine principalement) ouvrent l'esprit et pacifient la société.
En 1960-70 le LSD faisait voter les gens différemment de ce que les médias racontaient, c'est sûr que ça a dû en faire flipper plus d'un tout en haut de la pyramide big_smile

Dernière modification par Yopski (22 décembre 2019 à  17:22)

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Matthew 420-247 homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Nov 2019
154 messages
Comment commencer des drogues dures?? Dans le plupart de cas nos parents  nous font goûter le vin, la drogue le plus dure connu dans notre monde, autour de nos 10-12 ans.  Quand on regarde la dangerosité des drogues sur le net on remarque que l'alcool est la pire drogue qui existe et on se dit que essayer la cocaïne ou l'héroïne n'est pas aussi grave que d'essayer l'alcool et on a raison.  Et pour te dire la cocaïne c'est la drogue de préférence pour des riches et puissants..donc on voit que ça ne détruit personne.  Je touche jamais à la cocaïne mais j'ai un oncle millionnaire homme d'affaires qui sniffent depuis 45 ans.

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