Presque un an sans bzd. ça me parait énorme et en même temps pas grand chose, c'est le premier truc qui vient en tête quand j'écris ça, et tout ça ce deroule pendant quelques années
Je vais contextualiser un peu. Je suis un ancien membre pas très actif, et j'étais présent sur le site pendant la pire période de ma vie, j'ai supprimé mon compte. Puis j'en recréer un autre pour revenir et partager ce que je retire de tout ce que j'ai vécu à un moment de ma vie ou la pente redevient une montée.
J'ai arrêté les bzd y'a presque un an. Et ça c'est fait comme ça, j'ai trouvé mon taff et j'ai stop les bzd d'un coup. C'est pas
safe, c'etait pas mon premier. C'etait pas le pire. Mais je devais le faire.
Et je me suis retrouvé face à moi même. C'est très paradoxal parce que c'est peut être parce c'est un moment ou je me suis stabilisé professionnellement parlant, mais j'ai enduré le manque physique et c'était rien comparé à ce qui allait suivre.
Si je suis arrivé à ce stade, c'est que j'ai faillis perdre un proche et je me suis retrouvé seul avec un stock quasi illimité de
tranxene 50. Je venais juste d'entamer un truc pour l'insertion. C'etait une personne avec qui je vivais tout les jours. Je venais de trouver un stage dans une boutique de comics. (mal)heureusement cette personne était hospitalisée quasi à coté de mon stage. J'ai passé des mois à enchainer taff ensuite visite à l'hopital le soir pour rentrer le soir très tard. Et les soirées commencaient...
pendant les journées je consommais mais les soirées, je ne m'en souviens plus. Enfin que de bribes. Des litres de 8.6 et 4 ou 5
tranxene. Et j'ai atteris à l'hosto un soir.
tout recommencait à allé mieux dans ma vie et pourtant je continuais à consommer. J'ai fais des mélanges que je ne souhait à personne mais je faisais ça et ça me faisait du bien. Je me suis retrouver à des centaines de mg de
tranxene avec de l'
euphon et de la tise. Et je me suis retrouvé juste à ne plus pouvoir marcher et être un loque. Et c'est bizarre de dire ça mais je suis arrivé à un point d'être normal sous bzd et tise que je partais même plus en vrille. Limite je gerais mieux ma consommation de
codeine et d'
opium. J'étais toujours dans cet orientation pro qui me fournissait un peu de thunes. Et puis j'ai accepté une formation.
Je suis partis de chez moi, même si je revenais pour me ravitailler en bzd. J'ai suivis cette formation et j'ai stop une fois la tise en mode cold turkey tout en suivant le tout avec assiduité (meme si j'ai manqué des cours).
J'ai passé les deux diplomes haut la main (dont un malade, évalué par un pompier) et j'ai décroché mon cdi.
Et j'ai commencé mon taff, j'ai réuissis à stop les bzd. Et je me suis retrouvé face à moi même.
Maintenant je fais face à des angoisses quotidiennes. Je camoufle tout ça mais les bzd m'ont énorment abimé, j'ai aucune stabilité psychologique, c'est le roller coaster 7/24 niveau émotionnel. Le
sevrage à été ignoble, j'ai cru devenir fou à entendre des choses et à en voir. J'ai des antécédents psy dans ma famille en plus. Depuis que le manque physique est partis, c'est de pire en pire et de mieux en mieux.
Je ressens un vide immense en moi, des angoisses sur ma propre mortalité et de ceux que j'aime en boucle, et le tout chaques jours. J'ai gagné des rebonds d'angoisses de fou furieu.
J'ai stop les benzo depuis un an et c'est pas grand chose, mais énormément pour moi. Je travail dans le luxe, j'essaye d'apprendre la gratte entre temps, ça me passionne.
edit: Ce post est fait sous tise. Désolé si c'est confus
Dernière modification par DenisBrognart (14 septembre 2019 à 03:01)