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Dernière modification par janis (15 septembre 2019 à 21:07)
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Courgette a écrit
On voudrait pouvoir souffler, mais il revient à la charge sans arrêt. Dès que il revient d'une nuit de consommation, il revient en pleurant : "aidez moi, ou je me suicide!" On essaie alors de le rassurer, de lui dire que tout ira bien. Il dort toute la journée. Puis le soir le démon revient : "Vous ne m'aidez pas, vous ne faites rien pour moi, donner moi de l'argent ou je vous tue" etc etc Ici ça fait 8 jours que il ressasse les mêmes discours. 8 jours sans dormir ou presque pour nous et pour lui.Vous ne pensez pas que ces paroles sont dues au manque? Il a toujours été assez sanguin, mais de là à nous brandir des couteaux sous le nez...d'ailleurs nous avons du cacher les couteaux à viande. Et le problème c'est que les deux fois où nous avons appelé les pompiers et la police, il redevient un ange devant eux. Nous n'avons pas de preuve de ses comportements dangereux. Et ce manipulateur sait contrôler ses soit disant crises. De toute façon, tout est de notre faute comme il dit, on ne l'aide pas suffisamment , on a manipulé sa compagne pour que elle le quitte, c'est à cause de nous qu'il doit aller se droguer car on ne fait rien pour lui etc etc. Vous me conseillez de souffler. Je suis d'accord. Mais comment?
Ben là il va falloir qu'il s'assume tout seul.
Tant qu'il ne sera pas seul face a ses actes il n'aura pas le déclic. (Et même comme ça il se peut qu'il ne l'ai pas)
En gros, mon conseil, mais ça reste mon avis bien sûr.
Vous lui bottez le cul pour qu'il parte de chez ta mère.
Vous lui filez un peu de pognon pour qu'il s'assume quelques jours et vous le laissez se demmerder.
Et après ce n'est plus votre problème. Il faut qu'il se prenne en charge.
Je sais vous allez vous inquiéter, mais y'a pas le choix.
Et ce n'est pas en l'infantilisant que ça va régler quoi que ce soit.
Bien au contraire.
Bref.
Il a été trop loin de ce que j'en lis.
Le crack n'est pas le fautif.
Nombre d'usagers de crack se sont retrouvés sans produit sans pour autant menacer qui que ce soit d'une arme blanche.
Bref...
Ça reste mon avis, je le répète.
Mais la il faut qu'il parte.
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Courgette a écrit
Bref...
Ça reste mon avis, je le répète.
Mais la il faut qu'il parte.]
Je suis d'accord.
Mais ce n'est pas le produit qui le rend comme ça? ?
Le produit n'aide pas bien sûr.
Mais ça reste tout de même lui le principal acteur.
Comme je te l'ai dit, de nombreuses personnes accros au crack n'ont jamais agressé leur famille ou menacé qui que ce soit quand elles étaient en manque.
De plus, la lui il sait qu'il a une solution facile...
C'est a dire vous.
Et il n'a aucune raison de vouloir se prendre en main tant que vous lui fournirez le gite, le couvert , l'argent de poche, et en sus un bouc émissaire sur lequel il peut se décharger de ses responsabilités.
Je sais mon avis est dur. (Je sens un vague de champis rouges en approche)
Au mieux tu peux l'aider a se faire aider en le dirigeant vers une structure adaptée.
Mais il faudra par la suite le laisser se débrouiller seul. (Sans pour autant le renier si il arrive a sortir la tête de l'eau par la suite)
Sinon... Tu me fais un peu peur avec ton tour en voiture...
Tu ne pense pas a faire une connerie ? Rassure moi.
Dernière modification par RandallFlag (15 septembre 2019 à 22:07)
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RandallFlag a écrit
Courgette a écrit
Bref...
Ça reste mon avis, je le répète.
Mais la il faut qu'il parte.]
Je suis d'accord.
Mais ce n'est pas le produit qui le rend comme ça? ?Le produit n'aide pas bien sûr.
Mais ça reste tout de même lui le principal acteur.
Comme je te l'ai dit, de nombreuses personnes accros au crack n'ont jamais agressé leur famille ou menacé qui que ce soit quand elles étaient en manque.
De plus, la lui il sait qu'il a une solution facile...
C'est a dire vous.
Et il n'a aucune raison de vouloir se prendre en main tant que vous lui fournirez le gite, le couvert , l'argent de poche, et en sus un bouc émissaire sur lequel il peut se décharger de ses responsabilités.
Je sais mon avis est dur. (Je sens un vague de champis rouges en approche)
Au mieux tu peux l'aider a se faire aider en le dirigeant vers une structure adaptée.
Mais il faudra par la suite le laisser se débrouiller seul. (Sans pour autant le renier si il arrive a sortir la tête de l'eau par la suite)
Sinon... Tu me fais un peu peur avec ton tour en voiture...
Tu ne pense pas a faire une connerie ? Rassure moi.
Je n'en sais rien, je ne sais plus, mais il faut que je protège les autres.
Je me suis permise de faire des printscreen de tes messages que j'ai transmis à ma mère. J'espère que ça la fera réfléchir aussi. Nous aurions du mettre le Holà bien plus tôt. ..merci
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Courgette a écrit
On voudrait pouvoir souffler, mais il revient à la charge sans arrêt. Dès que il revient d'une nuit de consommation, il revient en pleurant : "aidez moi, ou je me suicide!" On essaie alors de le rassurer, de lui dire que tout ira bien. Il dort toute la journée. Puis le soir le démon revient : "Vous ne m'aidez pas, vous ne faites rien pour moi, donner moi de l'argent ou je vous tue" etc etc Ici ça fait 8 jours que il ressasse les mêmes discours. 8 jours sans dormir ou presque pour nous et pour lui.Vous ne pensez pas que ces paroles sont dues au manque? Il a toujours été assez sanguin, mais de là à nous brandir des couteaux sous le nez...d'ailleurs nous avons du cacher les couteaux à viande. Et le problème c'est que les deux fois où nous avons appelé les pompiers et la police, il redevient un ange devant eux. Nous n'avons pas de preuve de ses comportements dangereux. Et ce manipulateur sait contrôler ses soit disant crises. De toute façon, tout est de notre faute comme il dit, on ne l'aide pas suffisamment , on a manipulé sa compagne pour que elle le quitte, c'est à cause de nous qu'il doit aller se droguer car on ne fait rien pour lui etc etc. Vous me conseillez de souffler. Je suis d'accord. Mais comment?
Vous le soulignez vous même. Vous voyez bien que le manque ne peut être responsable de sa reprise de contrôle devant les autorités. Aucune substance n est capable de faire ca.
Il vous faut donc le forcer à s éloigner de vous car selon vos dires il ne souhaite aucunement être aidé. Il doit partir. Vous devez vous protéger . Prendre du recul physique.
Et pas de connerie....n allez pas foutre vos vies en l air....
Dernière modification par janis (15 septembre 2019 à 22:15)
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janis a écrit
Courgette a écrit
On voudrait pouvoir souffler, mais il revient à la charge sans arrêt. Dès que il revient d'une nuit de consommation, il revient en pleurant : "aidez moi, ou je me suicide!" On essaie alors de le rassurer, de lui dire que tout ira bien. Il dort toute la journée. Puis le soir le démon revient : "Vous ne m'aidez pas, vous ne faites rien pour moi, donner moi de l'argent ou je vous tue" etc etc Ici ça fait 8 jours que il ressasse les mêmes discours. 8 jours sans dormir ou presque pour nous et pour lui.Vous ne pensez pas que ces paroles sont dues au manque? Il a toujours été assez sanguin, mais de là à nous brandir des couteaux sous le nez...d'ailleurs nous avons du cacher les couteaux à viande. Et le problème c'est que les deux fois où nous avons appelé les pompiers et la police, il redevient un ange devant eux. Nous n'avons pas de preuve de ses comportements dangereux. Et ce manipulateur sait contrôler ses soit disant crises. De toute façon, tout est de notre faute comme il dit, on ne l'aide pas suffisamment , on a manipulé sa compagne pour que elle le quitte, c'est à cause de nous qu'il doit aller se droguer car on ne fait rien pour lui etc etc. Vous me conseillez de souffler. Je suis d'accord. Mais comment?
Vous le soulignez vous même. Vous voyez bien que le manque ne peut être responsable de sa reprise de contrôle devant les autorités. Aucune substance n est capable de faire ca.
Il vous faut donc le forcer à s éloigner de vous car selon vos dires il ne souhaite aucunement être aidé. Il doit partir. Vous devez vous protéger . Prendre du recul physique.
Et pas de connerie....n allez pas foutre vos vies en l air....
Je sais mais. .. ma mère vient de lire vos textes. Elle me dit que elle lui laissera un délai de 1 mois. Au dela, c'est dehors. On verra la suite. Quel enfer .
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Courgette a écrit
Je n'en sais rien, je ne sais plus, mais il faut que je protège les autres.
J'ai l'impression que dans cette histoire il n'y a que votre frère qui sait se protéger lui-même, à vos dépens...
Dans l'ordre, ce serait d'abord à votre mère de se protéger en mettant votre frère dehors, et si elle s'y refuse, à vous de vous protéger en n'intervenant plus tant dans cette situation insoluble tant que votre mère continuera à accepter d'héberger votre frère dans les conditions décrites plus haut.
Il faut faire le deuil d'une solution idéale.
Peut-être que le cas de votre frère peut motiver un internement en hôpital psychiatrique, peut-être que non. Je n'en sais rien.
Votre responsabilité est d'accepter votre impuissance et de rompre avec lui pour vous protéger tant qu'il constituera une menace pour vous.
En tout cas c'est ce que l'instinct de survie devrait vous dicter.
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Courgette a écrit
il revient en pleurant : "aidez moi, ou je me suicide!" On essaie alors de le rassurer, de lui dire que tout ira bien. Il dort toute la journée. Puis le soir le démon revient : "Vous ne m'aidez pas, vous ne faites rien pour moi, donner moi de l'argent ou je vous tue" etc etc Ici ça fait 8 jours que il ressasse les mêmes discours. 8 jours sans dormir ou presque pour nous et pour lui.Vous ne pensez pas que ces paroles sont dues au manque? Il a toujours été assez sanguin, mais de là à nous brandir des couteaux sous le nez...d'ailleurs nous avons du cacher les couteaux à viande. Et le problème c'est que les deux fois où nous avons appelé les pompiers et la police, il redevient un ange devant eux. Nous n'avons pas de preuve de ses comportements dangereux. Et ce manipulateur sait contrôler ses soit disant crises. De toute façon, tout est de notre faute comme il dit, on ne l'aide pas suffisamment , on a manipulé sa compagne pour que elle le quitte, c'est à cause de nous qu'il doit aller se droguer car on ne fait rien pour lui etc etc. Vous me conseillez de souffler. Je suis d'accord. Mais comment?
Salut difficile a dire a distance et sans le vivre.
En tout cas j'ai était adfict au crack, d'autres ici peut-être ou d'autres substances qui font que quand y en a plus on est mal et on cherche les moyens d'en racheter.
Mais j'ai jamais menacé ma famille ou copine avec un couteau ! (Elle en dit quoi sa compagne il était violent aussi ?)
Donc ce que tu dit m'inspire pleins de choses.
Soit du fait qu'il avait de l'argent pour s'en acheter il a prit le reflexe et joue sur cette ça et fait du chantage et peut-être que jamais il ne vous ferai de mal ?
Soit il a pu développer comme beaucoup de gens dans le monde une pathologie psy ? (Desfois c'est latent et ça ne se remarque pas puis un jour c'est flagrant) Et du coup peut-être que la prise de crack n'arrange carrément pas les choses et il pourrait être violent.
Ou un peu des 2.
Toujours est-il qu'a 32 ans ont normalement capable de se débrouiller seul (certains ici on traversait des situations pires) ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas l'aider.
Mais vous avez essayer, et ça a au contraire empirer, peut-être que ça a eu l'effet inverse et qu'il prend ta famille pour sa banque.
En tout cas en France on peut faire interner une personne majeure, pour la Belgique un membre belge te repondra sûrement.
Après si il a aucune pathologie mentale, et est juste un peu manipulateur et le craving du crack il y est devenu trop sensible.
Pour l'addiction la psychiatrie c'est pas vraiment le top...
Enfin c'est difficile de juger, et j'imagine que ça doit pas être simple.
PS: tu parle de "demon" "monstre" "enfer", des mots forts. mais il a apparemment pour le moment uniquement menacé avec un couteau (ce qui est déjà trop on est d'accord)
Ou peut-être que les autres trucs c'est trop perso, auquel cas, j'ai rien dit
Courage
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Dernière modification par sud 2 france (16 septembre 2019 à 00:21)
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Dernière modification par Rick (16 septembre 2019 à 01:25)
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Dernière modification par Meumeuh (16 septembre 2019 à 01:08)
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Dernière modification par sud 2 france (16 septembre 2019 à 09:31)
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Dernière modification par prescripteur (16 septembre 2019 à 09:27)
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sud 2 france a écrit
@ RICK: je suis loin d'être le seul à suggérer la mise à la porte; certains ont le droit de dire ce qu'ils pensent, et d'autres (un autre en l'occurrence) s'ils disent pareil se font citer...
C'est exact, j'ai dit la même chose...
Ama il est important de prendre connaissance du sujet précédent ouvert par l'OP
C'était il y a 6 mois. Courgette nous a offert un instantané en mars, puis un autre hier, et avec un peu d'imagination on complète. Ce qu'elle écrivait à l'époque semblait parfaitement sincère.
Il y a 6 mois lui a été suggéré ce que Rick propose aujourd'hui : implication forte mais non intrusive de la famille, don d'argent, etc. En vain découvre-t-on, la situation n'a fait qu'empirer.
Je lis qu'aujourd'hui la famille ("les aidants" comme on dit...) est en danger, vraiment, alors qu'elle a tout fait pour trouver des solutions, aider le frère d'abord à traverser une période difficile, puis à reprendre ses esprits ; c'est à dire que cela fait 6 mois qu'ils lui donnent des chances de trouver une solution par lui-même.
Là elles sont sur le point de sombrer avec lui.
Cela me met mal à l'aise de lire qu'on cherche à leur glisser une forme de culpabilité de ne pas en faire davantage, de ne pas tout faire, alors que visiblement la mère et la fille en ont déjà fait plus qu'elles ne sont capables de supporter et que ça peut très très mal finir.
Et puis je trouve malsain aussi de ne pas conseiller de réagir fermement à des menaces de mort verbales et à des menaces à l'arme blanche. On ne peut pas conseiller aux gens de se laisser abuser, ou harceler. C'est mortifère.
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Dernière modification par sud 2 france (16 septembre 2019 à 09:29)
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Hilde a écrit
sud 2 france a écrit
@ RICK: je suis loin d'être le seul à suggérer la mise à la porte; certains ont le droit de dire ce qu'ils pensent, et d'autres (un autre en l'occurrence) s'ils disent pareil se font citer...
C'est exact, j'ai dit la même chose...
Ama il est important de prendre connaissance du sujet précédent ouvert par l'OP
C'était il y a 6 mois. Courgette nous a offert un instantané en mars, puis un autre hier, et avec un peu d'imagination on complète. Ce qu'elle écrivait à l'époque semblait parfaitement sincère.
Il y a 6 mois lui a été suggéré ce que Rick propose aujourd'hui : implication forte mais non intrusive de la famille, don d'argent, etc. En vain découvre-t-on, la situation n'a fait qu'empirer.
Je lis qu'aujourd'hui la famille ("les aidants" comme on dit...) est en danger, vraiment, alors qu'elle a tout fait pour trouver des solutions, aider le frère d'abord à traverser une période difficile, puis à reprendre ses esprits ; c'est à dire que cela fait 6 mois qu'ils lui donnent des chances de trouver une solution par lui-même.
Là elles sont sur le point de sombrer avec lui.
Cela me met mal à l'aise de lire qu'on cherche à leur glisser une forme de culpabilité de ne pas en faire davantage, de ne pas tout faire, alors que visiblement la mère et la fille en ont déjà fait plus qu'elles ne sont capables de supporter et que ça peut très très mal finir.
Et puis je trouve malsain aussi de ne pas conseiller de réagir fermement à des menaces de mort verbales et à des menaces à l'arme blanche. On ne peut pas conseiller aux gens de se laisser abuser, ou harceler. C'est mortifère.
Oui moi aussi j'ai conseillé à ces personnes de se protéger en le mettant dehors… les risques sont trop gros...de son coté à lui comme du côté de la famille, prête à craquer...
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Vous pouvez dire ce que vous voulez, et moi je dis ce que je veux aussi donc merci de respecter mon opinion aussi et j'assume mes propos jusqu'à la dernière lettre.
Rick, il me semble que personne ne t'a demandé de te taire mais seulement qu'ils n'étaient pas d'accord. Et ton avis a toute sa place pour que Courgette et sa maman puissent prendre la décision qui leur convient, en écoutant des avis différents.
Amicalement
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A elle et sa maman de faire leur choix.
Et rappelons que les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Exactement, certains vont préférer lâcher 10-40€ par jour pour évacuer la pression et arrêter la violence jusqu'à sa prise en charge médicale. D'autres refuseront tout compromis. C'est chez eux, c'est leur choix.
Si des belges sont capables d'énoncer les solutions possibles pour que cette famille prenne une décision consciente et éclairée, ce serait un plus. Entre le foyer, l'hospitalisation en unité fermé, l'appartement thérapeutique, l'hôtel tenue par une association comme Aurore à paris , la rue, l'arrêt à domicile etc. Je ne connais pas le système de santé belge et son arsenal thérapeutique.
Hilde a écrit
Et puis je trouve malsain aussi de ne pas conseiller de réagir fermement à des menaces de mort verbales et à des menaces à l'arme blanche. On ne peut pas conseiller aux gens de se laisser abuser, ou harceler. C'est mortifère.
Je n'ai jamais dit qu'il fallait tolérer la violence, je vous ai invité à être honnête dans votre argumentaire.
Désamorcer la violence est théoriquement possible quand elle n'est pas pathologique. Et si c'est pathologique, il a besoin de soin en psychiatrie à mes yeux. Pas de la rue, encore une fois.
Parfois on est face à des situations complexes, qui nécessitent des moyens détournés. pour parvenir à ses fins. Prenons l'exemple des femmes battues : quand on constate qu'une femme subit des violences , notre instinct nous impose de lui dire "quitte le, sauve toi" etc. Dans les faits , dans le monde réel, dans des situations concrètes, c'est parfois totalement inefficace. Voir c'est contre productif. Je n'ai pas envie de faire partir le topic en hors sujet mais en tout cas je vous invite à faire preuve de pragmatisme. C'est quelque chose que j'ai appris avec les anciennes femmes battues avec qui j'ai échangé, ne jamais tomber dans la facilité et le paternalisme. Parfois le moyen le plus rapide pour qu'elle se sépare de cet individus toxique, c'est d'engager un chemin détourné. Entre lui dire "quitte le" et se retrouver au final, avec une femme battue qui est partie le 25 novembre. Et avoir une autre approche, qui fait qu'elle sera partie le 17 octobre, pour moi le choix est vite vu. Pragmatisme.
Et parfois pour la drogue c'est pareil, tu peux couper les vivre, mettre à la rue etc. Au final on retrouve la personne entrain de mendier trois quartiers plus loin, 6 mois après sa santé s'est beaucoup dégradé, elle consomme encore plus, la personne s'est isolé socialement encore plus et la spirale descendante continue. La fin de l'addiction est encore plus lointaine. Alors que parfois, lâcher du leste et faire preuve de pragmatisme peut être le moyen le plus rapide pour passer à la prochaine étape dans l'émancipation de la personne et sa famille.
prescripteur a écrit
Vous pouvez dire ce que vous voulez, et moi je dis ce que je veux aussi donc merci de respecter mon opinion aussi et j'assume mes propos jusqu'à la dernière lettre.
Rick, il me semble que personne ne t'a demandé de te taire mais seulement qu'ils n'étaient pas d'accord. Et ton avis a toute sa place pour que Courgette et sa maman puissent prendre la décision qui leur convient, en écoutant des avis différents.
Amicalement
Je n'ai PAS dit que les membres voulaient me faire taire. C'est un argument que Sud2france a utilisé mais pas moi. D'ailleurs je n'ai rien contre lui, j'ai simplement cité la dernière personne qui invitait l'auteure à couper les ponts avec son frère. J'ai seulement revendiqué le droit d'avoir une opinion divergente de la majorité et invité mes pairs à être honnête dans leur argumentaire, en toute cordialité. Honnêtement qui souhaiterait à cette famille de rester dans cette situation? de subir la violence ou les menaces un jour de plus? personne.
Bonne journée et encore une fois, si il y a des belges qui connaissent bien le réseau de santé ... vous pouvez vraiment aider là.
Dernière modification par Rick (16 septembre 2019 à 11:55)
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Rick a écrit
Je n'ai jamais dit qu'il fallait tolérer la violence, je vous ai invité à être honnête dans votre argumentaire.
Rick, j'ai l'impression que ta réflexion me concerne et pourtant je n'ai pas l'impression d'avoir été malhonnête dans mon argumentaire.
Mon argumentaire repose sur une différence essentielle par rapport au tien: tu te focalises sur la situation du frère et les épreuves qu'il traverse, et moi je porte davantage mon regard sur les proches qui vivent une situation insoutenable (mère en arrêt maladie, sœur qui songe à s'homisuicider au platane).
Je ne donne pas la priorité au frère en quelque sorte parce que je n'ai pas nécessairement l'impression que c'est lui qui va le plus mal aujourd'hui, et parce que c'est lui qui constitue une menace pour les autres.
La famille est entrée dans une dynamique de dépendance / co-dépendance très dangereuse.
Quant aux mentions de violence etc., ce n'était pas une attaque contre tes commentaires, il s'agissait d'exposer explicitement la façon dont je percevais les choses, là encore dans un souci de clarification.
Rick a écrit
Désamorcer la violence est théoriquement possible quand elle n'est pas pathologique. Et si c'est pathologique, il a besoin de soin en psychiatrie à mes yeux.
Cela me paraît doublement théorique, et difficile à mettre en pratique.
D'abord on ne peut pas supposer tomber sur des experts du désamorçage de violence ou de la contre-manipulation (même le RAID et le GIGN n'y arrivent pas systématiquement...).
Et puis si toute violence considérée comme pathologique entraînait des soins psychiatriques, les HP crouleraient sous les conjoints violents. En général ils ne sont ni en HP ni en prison mais tranquilou à la maison.
En plus de cela je ne suis pas convaincue que le frère nécessite des soins psychiatriques, sinon un sevrage pour son addiction au crack, à supposer que les effets neurobiologiques du crack soient réversibles.
C'est pour tout cela, en raison de ce que je perçois comme une situation "C'est lui, ou c'est nous" que j'ai conseillé l'éloignement, à l'initiative de la famille.
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Dernière modification par Daane-El (16 septembre 2019 à 13:24)
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Daane-El a écrit
L'argent, c'est pas compliqué
Vraiment? quid des tutelles, curatelles etc. Dans un cas comme celui- ci contrôler l'accès monétaire, sans la mendicité (va-t-il mendier ou voler etc. ?), ça peut changer la donne pour l'accès au produit. Ce type de solution existe aussi.
Pour moi, je ne souhaite PAS proposer UNE solution à l'auteure car je n'ai même pas échangé avec l'usager ni sa famille physiquement. C'est pas un bon choix pour moi, l'accompagnement pluridisciplinaire c'est pas fait à distance, surtout dans des cas aussi complexe. Et parfois la première solution est inefficace, en appel une deuxième qui elle réussira.
Sinon en effet, l'hospitalisation ou tout autre solution devrait être volontaire, D.
Comme on le dit souvent sur ce forum, si t'as pas envie, t'as pas envie. Et après la cure, on rechute.
C'est pour ça que je met l'usager au centre de la perspective Hilde. Car c'est lui la source des problèmes, c'est son malêtre qui provoque le malêtre des autres (peut être plus grand, en effet) de sa famille. Peut être que s'occuper des conséquences sera plus efficace pour cette famille, que s'occuper de la source , de l'origine des problèmes. C'est le genre de discussion que les professionnels auront à plusieurs, pour aider cet individus.
Avoir SON opinion sur son devenir est très important, voir ce que souhaite faire la famille etc.
Aussi je ne vois pas trop l'intérêt de dire "oubliez le, immédiatement, éloignez vous de lui" , c'est le conseil que tout le monde va donner pour cette situation. Sauf les soignants, le médico social et peut être certains usagers sur psychoactif. Donc se pose la question : quelle est la plus value que l'on est prêt à apporter au famille? Car si c'est pour entendre les mêmes choses que le premier quidam au P.M.U du coin, sans apport supplémentaire, sans plus value, cela n'a aucun intérêt. Heureusement, vous avez tous contribué à apporter quelque chose en plus donc je vous remercie pour cela.
De plus , sur le point de vue éthique, renforcer l'isolement social d'un usager, désolé mais je n'y crois PLUS. Pour moi cela ne fait que empirer les choses. Et le tropes qu'il faut toucher le fond du lac pour mieux rebondir est pour moi , à la fois destructeur et contre productif. Car de nombreux usagers vont s'y noyer, même si certains refont surface. Sinon le traitement des addictions ce serait des sortes de dossier de surendettement, allez hop tout le monde à la rue, et débrouillez vous. Quand vous en aurez marre du froid , du mépris et du manque de dignité ou de confort, l'individus va s'écrier "euréka!" et devenir sobre. Non, moi je crois à la progression pas à pas, pas au miracle. Cette progression on peut la faire chez soi, dans la rue, dans une structure.
Pour moi son frère a besoin de regagner son ESTIME DE SOI , ce qui va lui faire arrêter d'être VIOLENT, de parasiter sa famille, lutter contre sa DEPENDANCE. Là il lui manque tellement de briques, dans sa pyramide de MASLOW qu'il ne peut faire que de la merde : délits, crimes, déchéance spirituelle ou physique.
il vit une descente aux enfers, il carbure aux stéréotypes* sur le crack (*"qui te fait cacher la drogue dans la couche du nourrisson, revendre les bijoux de ta mère et braquer les mamies. Après tout, t'es un ZOMBIE ) . Sa famille l'aime et ne s'estime probablement pas mériter cette amour, il ne comprend pas pourquoi on lutte encore pour ne pas le laisser crever. Il fait des choses qui le dégoûte, il a besoin d'aide mais ne sais pas comment faire. Il sent aussi que la fin des dernières reliques, des dernières structures sociales sont bientôt détruites et il sera abandonné. Il a probablement peur de cet abandon mais n'arrive pas à faire machine arrière. Ce gars a besoin d'aide, pas d'une punition et cette aide ce n'est pas FORCEMENT sa famille qui peut la lui prodiguer mais ça peut être aussi le système de soin ou mieux , les deux. Rendre visite, organiser sa tutelle etc.
Courgette, pour moi votre salut viendra d'une demande d'aide de votre part avec les professionnels.
Maintenant reparlons de l'urgence : LA VIOLENCE.
Cela me paraît doublement théorique, et difficile à mettre en pratique.
D'abord on ne peut pas supposer tomber sur des experts du désamorçage de violence ou de la contre-manipulation (même le RAID et le GIGN n'y arrivent pas systématiquement...).
Si tu ne parviens pas à faire un lien entre la théorie et la pratique, c'est parce que tu n'as peut être pas encorez assez d'expérience dans la matière théorique (voir en la pratique et tant mieux? je ne connais pas ton passé). En complement d'une petite formation fournit par danny en clé de bras et arme blanches ça peut être utile.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, désamorcer les conflits et la violence est une discipline scientifique très utilisé pour les professions en contact avec le public mais aussi pour venir en aide aux victimes de violence.
Des hypothèses ont été émises, des observations rédigées, des théories vérifiés et mis en pratique, des expérience ont été menées et des guides ont été publiés et distribué. Il n'y a pas de solution universelle mais pour chaque cas, il existe des stratégies plus efficaces que d'autres. Certes un négociateur d'une brigade antiterroriste est une pointure et un expert aussi doué est inaccessible. Cependant , en échangeant avec divers structure, en prenant des RDV en commun pour susciter de l'aide, on peut rapidement avoir de bons conseils, de bonnes méthodes pour sabrer ces excès de violence.
Comprendre le motif de la violence, permet de mieux la cerner pour ensuite la réduire. Et quand il n'y a pas de motif (rubrique : faits divers) , en être conscient et se protéger peut être très bien aussi.
Ex1: troubles psychiatries divers, ex : psychopathie aggravé avec passage à l'acte lorsqu'il y a une consommation disons d'alcool ; la personne peut faire du mal pour aucune raison. Ici il vaut mieux isoler la personne, la traiter sur plusieurs front simultanés, en psychiatrie. Une fois que le patient comprend que l'alcool a un impact trop négatif et important, il peut arrêter voir consommer autre chose sans être violent à nouveau.
Ex2: Mari violent, aucun trouble psychiatrique mais dans sa culture c'est normal et acceptable. Actuellement il y a des stages, des peines de prison, un arsenal judiciaire et thérapeutique pour les victimes et les coupables même si largement insuffisant et balbutiant. Mais là lui donner des traitements ou le faire internet en psychiatrie c'est inutile, la prison est plus légitime.
Ex3: Un individus brutal car il braque des commerçants, vole à la tir, ou dans le cas présent il menace et vole pour se payer de la drogue.
Je crois sincèrement que chaque situation appel une réponse différente. Et que dans le cas présent, le choix FAMILLE VS USAGER est illusoir, parfois la prise en charge globale peut aider les deux en même temps et que le système n'a pas à choisir entre l'un et l'autre mais peux aider les deux simultanément. Crois tu que son frère ait un motif quand il devient violent? ou alors il fait ça , sans raison? Pour le plaisir , peut être ? Tu comprends que ce qui le pousse à passer à l'acte, on peut étouffer cette dynamique. Si il revient à chaque fois, en chialant et en s'excusant après avoir obtenu sa dose, ça explique déjà des choses. Déjà il regrette et éprouve des choses, ce qui n'est pas évident (cf: troubles psy). Ensuite malgré son dégoût et sa conscience de l'immoralité de la chose, il le fait quand même. Donc maintenant , est ce que c'est possible d'arrêter le mécanisme de la violence? oui, je le pense , honnêtement. Mais seules? NON
Dernière modification par Rick (16 septembre 2019 à 16:47)
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