Je suis infirmier et entrain de prendre un mauvais chemin

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Jazz57 homme
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Pour faire court, j'ai 36 ans après 12 année au profit des l'armée ou j ai consommé énormément d'alcool dans le cadre institutionnel. Puis après une reconvertion energivor (passage du bac intégration en IFSI pour 3 ans) j'ai chamboulé l'ensemble du quotidien de ma famille. Durant mes études infirmier j'ai eu accès à de nombreuse molécules. En temps qu'experienseur j'ai essayé un maximum de chose de la ketamine au codeine, et mon problème se situe au niveau des anxio.
Une béquille magique qui m'a souvent aidé à surmonter des moment de doute, des insomnie occasionnel ect.... Aujourd hui je suis un infirmier reconnu par mes paires mais je n'ai jamais été aussi addict à toute ces substances. J'ai récemment commencé à prendre un peu de cocaïne dans un premier temps en mode festif puis doucement je m'en suis servit pour me donner un élan avant d aller travailler. Cette période été vécu un peu comme une lune de miel j'assure sur tt les sujets. Jamais defonce au travail j'assure des soins de qualité ainsi que des relations saine et bienveillante avec mes patient. Sauf et c'est la que le bas blesse..... Quand le soir je me retrouve seul, enfants couché femme au lit, je retrouve le moyen de taper à peu prêt tt ce que j'ai afin de m'assomer. Ni ne comprend ni n'assume cette faiblesse dont j'ai honte et qui je sais va être le facteur déterminant dans un chaos proche que je ressent comme inéluctable. Je suis terrifié à l'idée de n'être plus mettre de mes pulsions destructrice. Ma famille est mon oxygène et perdre ça par la force de mes addictions est terrifiant. Le cercle se referme. Angoisse->échappatoire chimique...
Si quelqu'un a connu cette situation, je serais extrêmement reconnaissant d'avoir des conseils pour sortir de ce système qui risque de gâcher bien plus que ma vie.
Est ce qu'une consulté chez un généraliste avec ces élément peu aidé à changer ce mode de fonctionnement.? Je suis terrifié de la tournure que prenne les choses et la perte de contrôle. Je suis connu comme quelqu'un de droit et obstiné mais la drogue et mes consommation démontre tout le contraire. Mon amour propre prend cher...... Je maîtrise plus rien la.
Premier déboire arrive cette année. Accident de voiture, conflit avec la femme de ma vie qui sans trouver la cause ressent un changement et se sent mise de côté. Car j'ai souvent préféré trouver mes substance plutôt que de partager de moment joyeux en famille. Je suis clairement sur une tangente dangereuse.
Après une adolescence catastrophique rupture familiale ect... J ai tout réparé réussis l'ensemble de mes projets, l'aspect financier n'est pas encore impacté cat je gag'e confortablement ma vie. Mais la aussi allez dans des projets plus important (accession à la propriété ect... Sont sur la select)

Je me livre sans filtre et honnêtement afin de donner un max d element qui peuvent, je l'espère vous donner des élément de réponse. Je suis prêt à tout entendre. Mes réflexion m'emmène vers des dizaine d'alternative mais comment déclencher le déclic. Qui aller voir ? Puis protéger mes acquis dans cette démarche redemptoire. Comment ça se fait qu après quelques semaines de vacances idéal pas de problème et je replonge le lendemain de mon arrivé.
Temps de question qui ruinent mes nuits et provoque des journée ou je garde la banane et la sympathie nécessaire aux Bonne prise en charge de mes patients mais tant de solitude entre 2.

Merci cher membre de m'avoir lu. Le simple fait d accepter la situation honnêtement et la mettre par écris, de la partager me fais déjà du bien. Car jusque là je suis fasse à mes faiblesses et perpétuel échec de reprise en main.

Dernière modification par Jazz57 (14 novembre 2019 à  09:39)

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Ocram homme
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Jazz57 a écrit

Jazz57

Bonsoir,

C est un message dense qui contient énormément de choses... la perte de maîtrise concernant les prods c est une situation difficiles à accepter qui engendre souvent énormément de souffrance, de culpabilité, de dégoût etc.

Je pense que mtn que tu as admis que tu as un problème il ne faut pas rester seul avec cela. C est une bonne chose que tu aies passé le cap de venir parler ici.

A mon sens, le plus important mtn serait de prendre rdv dans un Csapa ou un Caarud proche de chez toi. Ça te permettra d avoir accès à des professionnels en addicto avec qui tu pourras discuter de la suite des événements.

Évites d’attendre. Plein de courage et prend soins de toi.

Ocram

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Cusco homme
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Peut être que son emploi du temps ne lui permet pas d aller dans une structure adaptée entre son travail et sa vie de famille ?
Mais tu n'as pas l'air dépendant au point d'avoir des crises de manque, si ?
Dans ce cas il te faudra baisser par palier même si ça va être dur.
En tout cas tu peux en discuter ici on trouvera j'espère une solution adaptée.
Le mieux serait un csapa tu trouveras l'adresse la plus proche de chez toi dans l annuaire rdr.
Je te souhaite bon courage.

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Plotchiplocth homme
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Jazz57 a écrit

Je suis terrifié de la tournure que prenne les choses et la perte de contrôle. Je suis connu comme quelqu'un de droit et obstiné mais la drogue et mes consommation démontre tout le contraire. Mon amour propre prend cher...... Je maîtrise plus rien la.

salut jazz57
déjà ca fait mal, mais tu as un regard relativement clair sur ce qui se passe; cette lucidité va t'aider.
(Néanmoins je me permets une petite remarque, ces mots que tu emploies sont ceux d'un abstinent jugeant la consommation (le "mauvais" chemin), bref ce que la société aussi nous conditionne à percevoir face à l'addiction, les consommations etc. )
Je crois que AMHA tu peux rester ce que tu es,obstiné et droit, et avoir des difficultés de gestion de conso.

si j'ai bien compris, tu peux faire des breaks (genre vacance) mais retour au quotidien tu consommes?

comme dis par les collègues tu peux demander rdv en CSAPA pour demarrer un suivi, avoir un endroit ou poser ces ruminations ou un endroit ou reflechir a quoi en faire.
Si pas envie d'aller en CSAPA, tu peux essayer de trouver un addictologue, ou un psychologue pour une psychothérapie. ca depend de ton attente. Le médecin traitant peut etre une porte d'entrée, mais peut-être implique-t-il ta famille et que tu ne le souhaites pas

Je suis infirmier aussi. Je sais pas ou tu bosses, mais je me rends compte que parfois les charges mentales du boulot peuvent avoir une place dans ces malaises.
Je pense qu on peut etre "en addiction" et etre un soignant reconnu par ses pairs, tu l'as vécu, moi aussi, (si l'addiciton personnelle n'impacte pas négativement la pratique). La dépendance ne fait pas de nous des sous-hommes AMHA mais juste des hommes (à défaut d'être parmi les sur-hommes fantasmés)

en te souhaitant de trouver la porte à ouvrir pour poser ou porter ca

bien à toi

Dernière modification par Plotchiplocth (13 novembre 2019 à  07:58)

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Très bon com Plotch! Ocram

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prescripteur homme
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Tu as bien vu ta situation et tu constates toi même que tu vas droit dans le mur, notamment sur le plan affectif et professionnel. Je crois que personne ici ne critiquera ton analyse et te dira que tout baigne.
Alors que faire ? Comme indiqué voir un professionnel (CSAPA, addictologue, psychologue, psychiatre) mais pas forcément près de chez toi. Si tu crains des fuites tu peux commencer par une structure à distance qui te donnera des pistes.
Et puis, essayer dès maintenant de réguler tes consommations (horaires, quantités) pour reprendre la main. Un cahier de consommations peut etre utile et n'oublie pas d'y noter les moments où tu as reussi à dire non.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Isoretemple
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Bonjour Jazz, 

pour appuyer un peu plus ce qu’a dit Plotchiplothc sur la fin :

En plus de ces démarches, et peut-être même en premier lieu selon moi, essayer de te débarrasser de la culpabilité de ne plus savoir gérer, de t’être laissé entraîner dans une situation difficile, du risque de décevoir tes proches sûrement.
Si ça te paraît possible essayer de voir ce que tu traverse comme un moment de vie que tu dois affronter avec calme et méthode. Loin de moi l’idée de dire que c’est facile, c’est je pense d’ailleurs très difficile, mais aborder cette épreuve, pas en te sentent une merde, mais comme un être humain qui affronte des problèmes d’être humain, comme n’importe lequel des problèmes que tu as sûrement eu à affronter au cours de ta vie. Encore une fois sans vouloir diminuer la difficulté de ce que tu es en train de vivre et ta souffrance. Personnellement je vois comme tout à fait « normal » et compréhensible, qu’en tant qu’expérimentateur comme tu te présentes, tu aies pu déraper et te laisser dépasser. Après tout, la vie est dure, on vit dans un monde impitoyable, et on fait comme on peut pour supporter tout ça. Ceux qui disent le contraire me laissent rêveuse (et pas dans le bon sens du terme). Comme je me répète souvent : essaye de faire preuve de bienveillance avec toi-même.

J’espère ne pas m’être trop laissée emporter dans un grand bla-bla complètement déconnecté de la réalité...

Sur ce je te souhaite beaucoup de courage. Prends soin de toi.
Isore
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Joel

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joel92 homme
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Ce que j'ai à dire c'est que ce n'est pas parce qu'on est soignant qu'on ne peut pas entrer en démarches de soins. Pour prendre soin des autres c'est mieux de savoir prendre soin de soi même aussi (enfin je pense). Je te recommande également d'aller dans un CSAPA ou voir un addictologue, voire un psy.

As-tu déjà vu un psy quelconque ? Certains disent que ça ne les aide pas du tout.  Perso, le fait de parler de mes consos me permet de les mettre un peu à distance, de les désacraliser et de "vider mon sac" me permet de gérer le craving un peu mieux, malgré des "rechutes" occasionnelles.

Je sais que je suis beaucoup dans le "tout ou rien" (ça a l'air d'être ton cas aussi). Et c'est très dur pour moi de me dire que je ne consommerai plus. J'aime trop ça. Et je ne veux pas voir les gens autour de moi consommer -je parles également de l'alcool-, toute ma vie et rester sobre.
Du coup il me faut trouver un juste milieu. Et c'est pas évident. J'imagine que tu vas avancer dans ce genre de questionnements aussi. N'hésite pas à nous en faire part.

L'idée de prescripteur du cahier de consommation me semble pertinente, je vais peut-être me l'appliquer aussi, je n'y avais pas pensé avant !



Ces consommations sont-elles surtout pendant les périodes de travail ?
Tu parles de tes vacances, ça donne l'impression qu'en vacances tu ne consommes pas.

Puis-je être indiscret et te demander dans quel milieu (en gros), tu bosses ?
J'ai entendu dire qu'il y avait beaucoup d'alcoolisme et de consommations chez les médecins et soignants, car le fait d'être exposés à la souffrance tout le temps est très dur à vivre.

Je pense que ta situation n'est pas une exception malheureusement. Il y a également un psychiatre sur le forum qui disait que ses collègues et lui même consommaient des benzos. Alors qu'on connait tous les conséquences sur le long terme...



Plotchiplocth a écrit

déjà ca fait mal, mais tu as un regard relativement clair sur ce qui se passe; cette lucidité va t'aider.
(Néanmoins je me permets une petite remarque, ces mots que tu emploies sont ceux d'un abstinent jugeant la consommation (le "mauvais" chemin), bref ce que la société aussi nous conditionne à percevoir face à l'addiction, les consommations etc. )
Je crois que AMHA tu peux rester ce que tu es,obstiné et droit, et avoir des difficultés de gestion de conso.

Je te rejoins sur ce point dans une certaine mesure... Déjà on vit dans un pays où la plupart des drogues sont illégales, donc chères, coupées etc... Si tous ces produits étaient légaux, disponibles à bas prix (sous ordonnance (?)) et de bonne qualité la problématique serait amplement différente. Mais on ne vit pas dans ce monde la, hélas.

Ok, la société nous conditionne -dans une certaine mesure-. Franchement quand je vois dans quels états j'ai finis en faisant certains mélanges, j'ai pas besoin d'être conditionné pour me dire que j'ai pas envie de recommencer.

Mais surtout, quand une famille est impliquée là dedans la problématique n'est plus du tout la même à mes yeux. Quand on voit combien l'équilibre d'une personne est difficile à trouver, celui d'une famille résultant de l'ensemble des équilibres des membres et de leurs relations. Je pense qu'à partir du moment où tu te caches pour consommer, etc... Conditionnement ou non, société ou non, ça va créer des soucis et on peut parler de "pente glissante" sans avoir besoin de conditionnement.


Aussi on ne le dit pas assez souvent mais gérer un travail à temps plein et une vie de famille c'est une somme colossale de choses à gérer. Déjà que gérer juste un travail c'est très compliqué pour moi, physiquement et mentalement parlant (j'ai bossé dans l'éducation spécialisée pas mal). Alors y ajouter une vie de famille et des enfants pour moi ça me semble impossible. Bien que ce soit la ""norme"", il faut relativiser et accepter que tu as beaucoup de choses à gérer, donc forcément çela crée des angoisses. C'est naturel. Mais les angoisses font malheureusement partie de la vie et des fois il faut faire avec même si ça peut être très dur.


je te cite :
"Le cercle se referme. Angoisse->échappatoire chimique..."

Dans ma situation c'est plutôt : Angoisse -> Consommation -> Culpabilité (car je sais que mes consos me sont rarement bénéfiques -j'ai bien dit "rarement", pas "jamais"-) ->Encore plus d'angoisse -> Conso -> etc...

Le fait de consommer m'angoisse et j'y pallie en consommant plus. J'en suis conscient mais quand j'ai une boite de valium sous la main c'est un festival de cachetons dans ma bouche... Pas évident de trouver un juste milieu mais en mettant tout ça au travail, je perçois les avancées malgré les rechutes. Quand je parles de rechutes, je parle plus de consommation non raisonnée que de consommation tout court.
L'idéal pour moi serait de réussir à consommer sans tomber dans l'excès et sans faire de choses que je regrette après...

Bon courage Jazz57

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krash
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Ca ressemble à un burn-out. Tu es impeccable dans ton travail, mais c'est le reste qui suit pas. Réorganise tes priorités sur ce qui compte le plus, garde ton énergie pour ce qu'il y a à réparer. Prendre de la distance avec ton travail pourrait changer la donne, voir un psy aussi... Il manquerait plus qu'une faute professionnelle pour t'achever...

Tu dis que tu t'assomme, et ne comprends ni n'assumes cette faiblesse dont tu as honte. Est-ce que tu aimes les substances que tu prends? (Un accident de voiture, personne n'aime,  je te rassure).

Mes 2 cents... Courage

Dernière modification par krash (13 novembre 2019 à  14:03)

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Cusco homme
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Salut Joël
Mon (ancien) médecin traitant est mort l année dernière d une OD de morphine.
Sa femme m'a expliqué qu'il se piquait intra musculaire en conduisant à travers son pantalon.
La voiture était pleine de seringues.
Il était gravement malade des hanches et à chaque prothèse il y avait un rejet.
Il a pourtant essayé de décrocher avec la methadone mais ce fut un échec.
Il était p'us que mon médecin a force et au fil des années on était devenu très proche.
Je pouvais l appeler à n'importe quelle heure de la nuit, il arrivait debraillé chez moi et selon le cas il me donnait des ampoules de valium ou de morphine.
Je lui avais dédié un blog lors de sa mort.
Son divorce l avait achevé.
Courage Jazz tu es très loin de ce cas exceptionnel.

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Heashka
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Jazz57 a écrit

Pour faire court, j'ai 36 ans après 12 année au profit des forces spéciales dans l'armée ou j ai consommé énormément d'alcool dans le cadre institutionnel. Puis après une reconvertion energivor (passage du bac révisé en mission en candidat libre et intégration en IFSI pour 3 ans) j'ai chamboulé l'ensemble du quotidien de ma famille. Durant mes études infirmier j'ai eu accès à de nombreuse molécules. En temps qu'experienseur j'ai essayé un maximum de chose de la ketamine au codeine, et mon problème se situe au niveau des anxio.
Une béquille magique qui m'a souvent aidé à surmonter des moment de doute, des insomnie occasionnel ect.... Aujourd hui je suis un infirmier reconnu par mes paires mais je n'ai jamais été aussi addict à toute ces substances. J'ai récemment commencé à prendre un peu de cocaïne dans un premier temps en mode festif puis doucement je m'en suis servit pour me donner un élan avant d aller travailler. Cette période été vécu un peu comme une lune de miel j'assure sur tt les sujets. Jamais defonce au travail j'assure des soins de qualité ainsi que des relations saine et bienveillante avec mes patient. Sauf et c'est la que le bas blesse..... Quand le soir je me retrouve seul, enfants couché femme au lit, je retrouve le moyen de taper à peu prêt tt ce que j'ai afin de m'assomer.

Merci cher membre de m'avoir lu. Le simple fait d accepter la situation honnêtement et la mettre par écris, de la partager me fais déjà du bien. Car jusque là je suis fasse à mes faiblesses et perpétuel échec de reprise en main.

Je te lirais en détail après avoir dormi histoire d'être sûr d'avoir bien tout compris mais ma situation est assez similaire.

Tu es du paramédical mais on est tous les deux soignants en structure hospitalière. L'autre point commun c'est ce que j'explose également tout psychostimulant que j'ai à disposition de façon compulsive.

Déjà sache que tu n'es pas seul. J'ai beau être soignant et avoir soigné des amis devenu patient en Psychiatrie, Addictologie ou service de Neurologie... Ben je suis loin d'être un modèle mais bon j'évite de mélanger vie privée et vie professionnelle. Seule mes anciens potes internés savent que quand je sors du centre hospitalier je suis tout autant déséquilibré qu'eux dans la maitrise de leurs consommations psychotropes.

Voilà c'est pas grand chose mais ne culpabilise pas tu n'es pas le seul qui soigne et qui en coulisse à tout autant un statut de soigné ou devrait se faire stabilisé.

EDIT : D'ailleurs si tu culpabilises de ouf histoire de te faire sourire pour cette après-midi, je suis censé faire du diagnostic post-opératoire demain et j'ai pas dormi depuis 24h je m'éclate aux stim sans m'arrêter en alternant avec un peu d'opiacé... Une bonne grosse merde comme tu peux le constater car si je gère pas mon endormissement bientôt je ne serais pas au top pour les malades demain

Dernière modification par Heashka (13 novembre 2019 à  15:17)


Je cours entre l'hôpital, le laboratoire et les services neuropsychiatriques quand je ne suis pas en conférence à la faculté de médecine pour écouter l'actualité sur l'addictologie.

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ca_ira_mieux femme
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Salut Jazz,

je n'ai aucune experience en tant que soignant et je me passerai bien de te donner un conseil, je n'en ai aucun.

Je voulais juste te dire que j'ai lu ton temoignage et qu'il m'a beaucoup touchee. On entend que tu reviens de loin (enfance et famille), que tu as su faire les choix qui te semblaient juste (y compris une reorientation professionnelle courageuse). Et qu'il y a un mal etre qui continue de te tirailler et que tu sens qu'il pourrait te deborder, alors tu essaies de le faire taire avec des substances.. mais tu as malgre tout peur qu'il reprenne le dessus comme un tsunami.

Bon je ne sais pas j'espere que je ne dis pas n'importe quoi.

Je voulais juste te souhaiter bon courage. Etre conscient du danger est deja un rempart tres important.

Il y a une phrase que tu as dite qui m'a interpelee:

Comment ça se fait qu après 3 semaines de vacances idéal pas de problème et je replonge le lendemain de mon arrivé.

C'est une tres bonne question. Tu la dis comme si elle etait une enigme. Mais peut etre qu'il y a une reponse a trouver a cette question, et que ca t'aiderait a comprendre ce qui te fais du mal dans une situation ou apparemment tout va bien. Peut etre un probleme avec ta hierarchie? tes collegues? la confrontation avec les malades qui est tres difficile a vivre et qui te renvoie peut etre a des choses tres dures, sans que tu en sois completement conscient? ou simpletement des horaires de travail mal adaptes a ton rythme de famille ou une charge de travail bien trop importante? 
Enfin je ne sais pas mais j'ai l'impression qu'il y a peut-etre un debut d'un fil a tirer dans cette phrase que tu as dite.

Encore une fois je te souhaite beaucoup de courage. Mais ton message montre que tu fais deja preuve d'un courage admirable. Tes patients ont bien de la chance d'avoir un soignant avec ta sensibilite et ton ecouter pour les entourer.
J'espere que tu trouveras sur le forum l'aide dont tu as besoin. La chercher, c'est deja la trouver un peu.

Amicalement,
CIM

Dernière modification par ca_ira_mieux (13 novembre 2019 à  15:50)

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ca_ira_mieux femme
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PS: une emission (3minutes) que j'ai entendue a la radio il n'y a pas longtemps. Ton message m'y a fait penser, alors je te donne le lien. Ca pourra peut etre t'interesser de l'ecouter:
Grève des urgences : la détresse des soignants
https://www.francetvinfo.fr/replay-radi … 69507.html

Dernière modification par ca_ira_mieux (13 novembre 2019 à  15:49)

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Hilde femme
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Jazz57 a écrit

Je me livre sans filtre et honnêtement afin de donner un max d element qui peuvent, je l'espère vous donner des élément de réponse.

Hello,

Je ne sais pas où se trouve la solution mais en discuter avec un professionnel ne peut pas faire de mal.

J'ai un peu l'impression que tu t'es construit comme un surhomme, rôle que tu as assumé pendant des années voire des décennies, mais qu'aujourd'hui tu aurais besoin de faire un peu de place pour une part de toi-même plus fragile et vulnérable et que tu n'arrives pas à accepter cette part de toi-même ce qui suscite une remise en question identitaire insupportable qui te conduit à des pulsions destructrices.

Reconnaître et accepter cette faiblesse, pas seulement celle correspondant aux excès, mais celle qui y conduit, accepter de relâcher le contrôle sur certaines choses de ta vie, tes relations avec ton entourage peut-être, pour mieux le reprendre sur les consos de SPA qui sont plus une solution ou un symptôme que le problème d'origine?


Faut pas chercher midi à quatorze heures -
"19 heures c'est un peu tôt"

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Heashka
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ca_ira_mieux a écrit

Il y a une phrase que tu as dite qui m'a interpelee:

Comment ça se fait qu après 3 semaines de vacances idéal pas de problème et je replonge le lendemain de mon arrivé.

C'est une tres bonne question. Tu la dis comme si elle etait une enigme.

Merci pour cette citation j'avais pas vu ça lors de ma lecture.

Alors ce qui s'est passé c'est un des trois phénomènes de l'addiction à savoir la rechute. Au niveau neuroanatomique c'est très différent d'une consommation compulsive, d'une descente, d'un craving, sevrage, etc.

En faite ce sont les récepteurs glutamatergiques qui entrent en jeu. C'est pour ça qu'une molécule prometteur dans l'addiction c'est l'acétylcystéine car elle permet de réguler les échanges dans la transmission excitatrice


Je cours entre l'hôpital, le laboratoire et les services neuropsychiatriques quand je ne suis pas en conférence à la faculté de médecine pour écouter l'actualité sur l'addictologie.

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Jazz57 homme
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Je suis agréablement surpris par la qualité des réponses. Merci infiniment pour le temps accordé pour soutenir l'inconnu que je suis. Je pense pas que vous puissiez réaliser le bien que la lecture de vos réactions peu suscité dans mon cas.
J'ai la ferme intention de sortir de cette spirale infernal dont je suis victime. Et je pense suivre le conseil le plus récurrent e't et en même temps le plus sensé recus. Je vais tenté un rendez vous au CSAPA. Cependant j'ai la peur panique de croiser un pote de promo ou autre relation de travail. Même si consciemment le jeu en vaut la chandelle, je suis quasiment certain de devoir affronté le jugement d'une connaissance. Le monde paramed est tt petit. Vous m'avez permis de me livrer et de mettre à nu mon intimité. Par vos témoignage et votre soutien je me sent moins seul. Il est paradoxale de conseillé au quotidien de favoriser le dialogue et d'être soit même enfermé par ses propres démons... Je commence un long chemin de réparation. Rien est fais mes le projet existe grâce à vous. E'core ce soir je n'ai fais aucune concession sur ma conso mais j'entrapercois un espoir. J'ai effectivement besoin d'aide. Je n'ai pas les aptitudes ni la force d'affronter cette état de fait seul. J'ai choisi de quitter le monde violent de l'armée pour un nouveau systeme de valeurs plus proche de l'humain. Vous confirmé la pertinence de ce choix par votre humanitude et vos analyses bienveillantes.

J'ai besoin d'un peu de temps. Même si en réalité le temps dans ce cas précis n'est pas mon allier. Mais je sais où aller. Merci encore.

Putain......... Je suis pas sortis d'affaire............ Peace.

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janis femme
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Jazz57 a écrit

Je suis agréablement surpris par la qualité des réponses. Merci infiniment pour le temps accordé pour soutenir l'inconnu que je suis. Je pense pas que vous puissiez réaliser le bien que la lecture de vos réactions peu suscité dans mon cas.
J'ai la ferme intention de sortir de cette spirale infernal dont je suis victime. Et je pense suivre le conseil le plus récurrent e't et en même temps le plus sensé recus. Je vais tenté un rendez vous au CSAPA. Cependant j'ai la peur panique de croiser un pote de promo ou autre relation de travail. Même si consciemment le jeu en vaut la chandelle, je suis quasiment certain de devoir affronté le jugement d'une connaissance. Le monde paramed est tt petit. Vous m'avez permis de me livrer et de mettre à nu mon intimité. Par vos témoignage et votre soutien je me sent moins seul. Il est paradoxale de conseillé au quotidien de favoriser le dialogue et d'être soit même enfermé par ses propres démons... Je commence un long chemin de réparation. Rien est fais mes le projet existe grâce à vous. E'core ce soir je n'ai fais aucune concession sur ma conso mais j'entrapercois un espoir. J'ai effectivement besoin d'aide. Je n'ai pas les aptitudes ni la force d'affronter cette état de fait seul. J'ai choisi de quitter le monde violent de l'armée pour un nouveau systeme de valeurs plus proche de l'humain. Vous confirmé la pertinence de ce choix par votre humanitude et vos analyses bienveillantes.

J'ai besoin d'un peu de temps. Même si en réalité le temps dans ce cas précis n'est pas mon allier. Mais je sais où aller. Merci encore.

Putain......... Je suis pas sortis d'affaire............ Peace.

Coucou jazz,

Ta réponse est le signe que même si dans l immédiat, rien n a encore changé, tu as envie de gérer autrement tes consommations.

Ne les diabolise pas de trop (en d autres époques elles auraient été encouragées). Fais toi aider pour sortir de ce cercle dans lequel tu as perdu le contrôle. Et si tu dois affronter les regards de connaissances et bien....tu ignores ce qu ils font ou prennent loin des regards. Arrête de te sentir coupable, on peut tous déraper de multiples façons.

Prends bien soin de toi
Janis


J'ai pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même

A. Artaud

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Jazz57 a écrit

je pense suivre le conseil le plus récurrent e't et en même temps le plus sensé recus. Je vais tenté un rendez vous au CSAPA. Cependant j'ai la peur panique de croiser un pote de promo ou autre relation de travail.

prescripteur a écrit

Comme indiqué voir un professionnel (CSAPA, addictologue, psychologue, psychiatre) mais pas forcément près de chez toi. Si tu crains des fuites tu peux commencer par une structure à distance qui te donnera des pistes.

je reprends le conseil de prescripteur, si cela t es facilitant et que tu le peux/veux, se déplacer pour aller à un CSAPA "un peu plus loin" ou rechercher un addictologue ou un psychologue en libéral

bien à toi

Dernière modification par Plotchiplocth (14 novembre 2019 à  06:27)

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j'ai voulu champignoner Prescripteur, justement, bonne piste!

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Anonyme 218797
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Perso je viens (d'etre gentillement... roll) sortie du dispositif CSAPA pr passer en prescription «medecin de ville» justement...
Et j'ai eu du bol (enfin je vais voir... rdv bientot) de trouver un generaliste qui est addicto.
Bon c en île de France, donc il y a plus de praticiens, mais en province ca doit se trouver aussi.

Du coup question anonymat, c'est pas mal, mais pour initier une prise en charge ou bénéficier d'un suivi pluri-pro «costaud» (psychiatre pr le TDAH et troubles associés, psychologue pr parler debreiffer / analyser les prblm que je peux rencontrer dans ma vie quotidienne, un medecin / addicto pr la metha....) ben c'est forcément moins pratique.
Tout avoir sur une mm structure, c plus simple niveau logistique, mais aussi pour la transmission des infos... avec un suivi «morcelé» j'ai plus de chance que des points de convergence puissent alerter sur tel ou tel point...

Bref il y a des avantages et des inconvénients, mais comme tu dis le milieu de la santé reste «petit», et ca met pas a l'aise, en pleine confiance d'imaginer des fuites.
Même qd c'est peu probable, ca peut etre un sacré blocage à se faire aider.
Les cordonniers sont les plus mal chaussés comme on dit....

Sinon Prescripteur faisait allusion à des services ou soins «a distance» il me semble...
Je vois pas du tout de quoi il s'agit...

Bon courage Joel, déjà tu vois les choses en face, c'est un grand pas, donc ne lache pas pour te faire accompagner, c'est essentiel.
Et comme tu dis, les débuts la lune de miel, c'est une chose. La tu arrives encore à assurer au boulot, mais ta conso peut finir par impacter ton travail, mm si tu consommes uniquement à distance des heures de travail.  A la longue, la fatigue, l'usure physique, la tête envahie par les prblm perso.... ça peut engendrer des baisses d'attention et conduire indirectement à une erreur de dosage, de patient... ou juste une irritabilité qui peut compliquer le relationnel ou le seuil de tolérance....
C'est pas une fatalité non plus, conso n'est pas egal à mauvais travail, ce n'est pas le propos.
Je souligne juste que tu es dans une phase où tu ne subis pas encore de plein fouet les effets negatifs de certaines consos. Donc vigilance (surtt avc les stim, la coke, ou le sentiment de toute puissance peut masquer des comportements risqués / limite) et c'est le bon moment pour travailler sur tes consos avant que ton cadre de vie ne subissent certains effets «indésirables».

Ca peut faire alarmiste cette fin de message, mais au dela des produits il y a la fatigue accumulée, le burn out... qui peuvent poser prblm dans la vie pro. Dans ces moments, l'entourage / nous mm a tendance a pointer du doigt les drogues....
Mais attention a continuer a remettre en question notre travail, etre attentif aux changements de comportement, on est jamais à l'abri.

Et n'oublie pas aussi que tu peux prendre 6mois pour toi, initier une prise en charge, mm ailleurs, et repartir frais, reposé, avec des amorces de solutions et moins de soucis qui s'accumulent....

Spoiler


Bises, bon courage et bravo pour ton brillant changement professionnel! C'est pas simple de reprendre en cours de route wink

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prescripteur homme
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Sinon Prescripteur faisait allusion à des services ou soins «a distance» il me semble...
Je vois pas du tout de quoi il s'agit...

Simplement un CSAPA dans une autre ville pour la confidentialité. Evidemment c'est souvent peu pratique pour le suivi mais une consultation initiale permet d'orienter et conseiller.
Par exemple pour la cocaine il y a des structures spécialisées, qu'il n'est pas illogique de consulter au moins une fois, même si elles sont assez loin. Quelques unes sont citées à la fin du document :

https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxiou1.pdf

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (14 novembre 2019 à  13:53)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Emma4778 femme
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Coucou...

J'écris ce post, alors que je suis morte de fatigue, en mode "comment résumer ma pensée sans dire de conneries", donc sois indulgent si mon post ne t'apporte pas ce qu'il te faut.

Juste que je suis aussi infirmière... Et sache que la proportion de soignants addicts est énorme... (genre ma 1ere cadre était la femme du dealer de beuh de ma promo lol). Et outre le canna qui est plus ou moins "bien accepté"... pour les autres prod' c'est plus compliqué d'en parler, mais ca existe++.

Je ne sais pas où tu bosses, ni depuis combien de temps. Mais franchement, c'est un boulot affreusement merdique. Je l'aime pourtant, je crois même que je ne sais faire que ça... mais il est affreusement bousilleur de vie.

On doit être sur-humains alors qu'on est que des humains. On apprend à ne pas s'écouter, ou plutot à faire semblant de ne pas s'écouter... alors on finit seul avec soi même, et c'est pas joli à voir.

Le canna me permettait d'avoir un meilleur seuil de tolérance face aux aberrations qu'on vit tous les jours... ma béquille. Les anxio pourraient me faire la même chose, mais l'accoutumance m'a toujours fait repousser ce prod' car j'ai pas confiance en ma capacité de maitrise (mais j'ai ma boite de séresta dans mon tiroir quand même... en cas d'urgence!!! wink )... J'ai travaillé dans mon coin... dans ma tête toute seule... genre j'ai écrit un roman qui n'évoque rien de mon job... j'ai mené à bien le truc et ca m'a fait un bien fou (15 ans que je voulais le faire..... suis une lente !! ) Ce truc m'a donné le coup de pied au cul pour prendre le dessus... vivre dans autre chose et relativiser ce job. Tu as peut être un truc qui te tient à coeur, et qui n'a rien à voir avec le boulot? si oui, fonce!

J'ai jamais parlé de ma conso à un autre pro de la santé... trop peur pour ma réputation (suis libérale depuis 15 ans.... le truc de fou... 70h par semaine pendant des années...; là je bosse plus que 50h... mon cendrier de voiture débordait de mégot de joints)... J'ai fait la superwoman qui peut gérer... j'ai échappé au suicide de justesse... il m'a fallu trop d'années de souffrance pour commencer à surnager...
La vie est courte, ne perd pas ton temps à soigner ton amour-propre... va demander de l'aide. Sors de toi même... que dirais tu à toi même si tu t'avais comme patient? Ne serais tu pas plus indulgent que tu ne l'ais actuellement?

Je t'embrasse!
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Beau témoignage, plein de vérité! Bonne continuation & PENSEZ A VOUS. Marla

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psychodi homme
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salut jazz57

pour participer un peu à la vaste entreprise de déculpabilisation en cours te concernant : je suis soignant en addicto depuis bientôt 20 ans...et totalement "addicté" au cannabis depuis 30 !! avec une dépendance pharmacologique bien velue qui fait que je ne peux pas ne pas consommer un seul jour sans avoir des symptômes de manque de merde (sudation, insomnie totale, irritabilité extrême..."névrose d'angoisse" me diraient des collègues psychanalystes !...ha les cons...)

bon, comme je suis psychologue, ça me donne un peu de latitude pour être à côté de la plaque ( parce que les psy, c'est bien connu, c'est des gens barrés, quand même hein...) ... comme c'est un peu mon "jardin secret", je ne claironne pas à tous mes collègues mon "addiction" même s'ils savent que je connais (bien) la substance en question...ça fait de moi une sorte d'expert à double casquette en fait...avec ses avantages et ses inconvénients (parfois, je banalise un peu trop les conso de canna chez certaines personnes à priori...)

être soignant, ça veut pas dire ne pas être "soi nié"...
être "gai ri", j'préfère...même si la "guérison", en matière d'addicto, je vois pas trop ce que ça peut être en fait...
(fin de la parenthèse lacanoïde)

devenir soignant, ça peut avoir aussi pour fonction de soigner une partie de soi en accompagnant les autres...c'est de la résilience de mon point de vue...ou la preuve d'une capacité à prendre soin de soi (qu'on "auto-ignore" parfois)

même conseil : si tu vas en CSAPA, tu pourras explorer ce qui t'amène à consommer, les "bonnes raisons de le faire" mais aussi peut-être les bonnes raisons d'en changer (j'ai pas écrit "arrêter", on est bien d'accord...)

content que les feed back que tu trouves sur le forum t'aident à avancer

amicalement

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Sufenta
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Et ben !!! Y en a des soignants sur PA :)

Joël courage tu es face a des choix mais tu sais les consommations ça n’est pas tout blanc ou tout noir mais ça demande une gestion et ça s’apprend ..

En attendant je pense que tu te poses les bonnes questions et la suite se mettra en place ...

Amicalement

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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Hilde femme
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Le monsieur ne s'appelle pas Joël, il s'appelle Jazz!!!! lol

Faut pas chercher midi à quatorze heures -
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Jazz57 homme
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Merci pour vos retours. La situation aussi simple soit elle a analyser me semble souvent complexe et le pas a faire, tellement anxiogène. 3 appels au centre des addictions: 1er fois je prétexte un faux numéro. 2eme fois de ne pas bien capté. 3eme j'ai carrément raccroché... Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Donc première objectif trouver la force de demander à l'aide dans la vie réel.
Plein de bonnes choses a côté:. Des réussites professionnels. J'ai avoué a ma femme mon soucis... Enfin, je n'ai parlé que de l'alcool, ce qu'elle savait déjà logiquement....
Bref... elle me soutiendra dans la démarche. Ce qui a déjà eu un impact positif sur notre complicité que je redécouvre avec joie.
J'ai affronte énormément de difficultés que j'avais choisi de surmonter. Mais je me rend compte que de m'affonter moi même est un défis de taille....

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psychodi homme
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Jazz57 a écrit

J'ai affronte énormément de difficultés que j'avais choisi de surmonter. Mais je me rend compte que de m'affonter moi même est un défis de taille....

c'est, je trouve, l'un des grands défis qui nous caractérisent, nous, pauvres humains

ma petite suggestion qui vaut ce qu'elle vaut : ne "t'affronte" pas...
...car il n'y a rien de pire que l'ennemi de l'intérieur non ? (et je parle à quelqu'un qui a l'air de s'y connaitre en "ennemis")

nous passons, toi, moi, bref...tout le monde...la totalité de notre temps avec nous-mêmes...
s'avoir comme ennemi, c'est être dans une lutte contre soi qui ne fait que des perdants (soi et soi)
essaye de te voir comme un allié  et non comme un adversaire !!

tu connais l'histoire de la perle de nacre ? : pour faire une perle, une huitre a besoin d'avoir une blessure...un petit grain de sable, un caillou qui vient la blesser...pour se protéger, elle va entourer le grain de nacre...et ça donnera une perle...de nos blessures, on peut faire des perles...ou se dire qu'on est juste blessés et ne voir que ça...tu peux surement trouver en toi ta part soignante et la mettre à ton profit (puisque tu sais le faire pour les autres, sois un peu égoïste, tiens, allez...)

avec tout mon soutien


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Pierremgl homme
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Jazz tu peux nous donner des nouvelles ?
Ton histoire m’intéresse, je suis aide-soignant  et ancien accro à la codéine et au Kratom...et oui nos métiers font que nous avons besoin de relâcher un peu de pression face à certaines difficultés mais il s’agit de trouver des choses positif pour faire cela....par exemple depuis que je suis « clean » je découvre que j’adore manger de bonne chose donc je me fais plaiz...pareil je m’autorise à me faire des cinés solo pour me détendre en fin de semaine...

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