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Dernière modification par Jazz57 (14 novembre 2019 à 09:39)
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Jazz57 a écrit
Jazz57
Bonsoir,
C est un message dense qui contient énormément de choses... la perte de maîtrise concernant les prods c est une situation difficiles à accepter qui engendre souvent énormément de souffrance, de culpabilité, de dégoût etc.
Je pense que mtn que tu as admis que tu as un problème il ne faut pas rester seul avec cela. C est une bonne chose que tu aies passé le cap de venir parler ici.
A mon sens, le plus important mtn serait de prendre rdv dans un Csapa ou un Caarud proche de chez toi. Ça te permettra d avoir accès à des professionnels en addicto avec qui tu pourras discuter de la suite des événements.
Évites d’attendre. Plein de courage et prend soins de toi.
Ocram
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Jazz57 a écrit
Je suis terrifié de la tournure que prenne les choses et la perte de contrôle. Je suis connu comme quelqu'un de droit et obstiné mais la drogue et mes consommation démontre tout le contraire. Mon amour propre prend cher...... Je maîtrise plus rien la.
salut jazz57
déjà ca fait mal, mais tu as un regard relativement clair sur ce qui se passe; cette lucidité va t'aider.
(Néanmoins je me permets une petite remarque, ces mots que tu emploies sont ceux d'un abstinent jugeant la consommation (le "mauvais" chemin), bref ce que la société aussi nous conditionne à percevoir face à l'addiction, les consommations etc. )
Je crois que AMHA tu peux rester ce que tu es,obstiné et droit, et avoir des difficultés de gestion de conso.
si j'ai bien compris, tu peux faire des breaks (genre vacance) mais retour au quotidien tu consommes?
comme dis par les collègues tu peux demander rdv en CSAPA pour demarrer un suivi, avoir un endroit ou poser ces ruminations ou un endroit ou reflechir a quoi en faire.
Si pas envie d'aller en CSAPA, tu peux essayer de trouver un addictologue, ou un psychologue pour une psychothérapie. ca depend de ton attente. Le médecin traitant peut etre une porte d'entrée, mais peut-être implique-t-il ta famille et que tu ne le souhaites pas
Je suis infirmier aussi. Je sais pas ou tu bosses, mais je me rends compte que parfois les charges mentales du boulot peuvent avoir une place dans ces malaises.
Je pense qu on peut etre "en addiction" et etre un soignant reconnu par ses pairs, tu l'as vécu, moi aussi, (si l'addiciton personnelle n'impacte pas négativement la pratique). La dépendance ne fait pas de nous des sous-hommes AMHA mais juste des hommes (à défaut d'être parmi les sur-hommes fantasmés)
en te souhaitant de trouver la porte à ouvrir pour poser ou porter ca
bien à toi
Dernière modification par Plotchiplocth (13 novembre 2019 à 07:58)
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Plotchiplocth a écrit
déjà ca fait mal, mais tu as un regard relativement clair sur ce qui se passe; cette lucidité va t'aider.
(Néanmoins je me permets une petite remarque, ces mots que tu emploies sont ceux d'un abstinent jugeant la consommation (le "mauvais" chemin), bref ce que la société aussi nous conditionne à percevoir face à l'addiction, les consommations etc. )
Je crois que AMHA tu peux rester ce que tu es,obstiné et droit, et avoir des difficultés de gestion de conso.
Je te rejoins sur ce point dans une certaine mesure... Déjà on vit dans un pays où la plupart des drogues sont illégales, donc chères, coupées etc... Si tous ces produits étaient légaux, disponibles à bas prix (sous ordonnance (?)) et de bonne qualité la problématique serait amplement différente. Mais on ne vit pas dans ce monde la, hélas.
Ok, la société nous conditionne -dans une certaine mesure-. Franchement quand je vois dans quels états j'ai finis en faisant certains mélanges, j'ai pas besoin d'être conditionné pour me dire que j'ai pas envie de recommencer.
Mais surtout, quand une famille est impliquée là dedans la problématique n'est plus du tout la même à mes yeux. Quand on voit combien l'équilibre d'une personne est difficile à trouver, celui d'une famille résultant de l'ensemble des équilibres des membres et de leurs relations. Je pense qu'à partir du moment où tu te caches pour consommer, etc... Conditionnement ou non, société ou non, ça va créer des soucis et on peut parler de "pente glissante" sans avoir besoin de conditionnement.
Aussi on ne le dit pas assez souvent mais gérer un travail à temps plein et une vie de famille c'est une somme colossale de choses à gérer. Déjà que gérer juste un travail c'est très compliqué pour moi, physiquement et mentalement parlant (j'ai bossé dans l'éducation spécialisée pas mal). Alors y ajouter une vie de famille et des enfants pour moi ça me semble impossible. Bien que ce soit la ""norme"", il faut relativiser et accepter que tu as beaucoup de choses à gérer, donc forcément çela crée des angoisses. C'est naturel. Mais les angoisses font malheureusement partie de la vie et des fois il faut faire avec même si ça peut être très dur.
je te cite :
"Le cercle se referme. Angoisse->échappatoire chimique..."
Dans ma situation c'est plutôt : Angoisse -> Consommation -> Culpabilité (car je sais que mes consos me sont rarement bénéfiques -j'ai bien dit "rarement", pas "jamais"-) ->Encore plus d'angoisse -> Conso -> etc...
Le fait de consommer m'angoisse et j'y pallie en consommant plus. J'en suis conscient mais quand j'ai une boite de valium sous la main c'est un festival de cachetons dans ma bouche... Pas évident de trouver un juste milieu mais en mettant tout ça au travail, je perçois les avancées malgré les rechutes. Quand je parles de rechutes, je parle plus de consommation non raisonnée que de consommation tout court.
L'idéal pour moi serait de réussir à consommer sans tomber dans l'excès et sans faire de choses que je regrette après...
Bon courage Jazz57
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Dernière modification par krash (13 novembre 2019 à 14:03)
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Jazz57 a écrit
Pour faire court, j'ai 36 ans après 12 année au profit des forces spéciales dans l'armée ou j ai consommé énormément d'alcool dans le cadre institutionnel. Puis après une reconvertion energivor (passage du bac révisé en mission en candidat libre et intégration en IFSI pour 3 ans) j'ai chamboulé l'ensemble du quotidien de ma famille. Durant mes études infirmier j'ai eu accès à de nombreuse molécules. En temps qu'experienseur j'ai essayé un maximum de chose de la ketamine au codeine, et mon problème se situe au niveau des anxio.
Une béquille magique qui m'a souvent aidé à surmonter des moment de doute, des insomnie occasionnel ect.... Aujourd hui je suis un infirmier reconnu par mes paires mais je n'ai jamais été aussi addict à toute ces substances. J'ai récemment commencé à prendre un peu de cocaïne dans un premier temps en mode festif puis doucement je m'en suis servit pour me donner un élan avant d aller travailler. Cette période été vécu un peu comme une lune de miel j'assure sur tt les sujets. Jamais defonce au travail j'assure des soins de qualité ainsi que des relations saine et bienveillante avec mes patient. Sauf et c'est la que le bas blesse..... Quand le soir je me retrouve seul, enfants couché femme au lit, je retrouve le moyen de taper à peu prêt tt ce que j'ai afin de m'assomer.
Merci cher membre de m'avoir lu. Le simple fait d accepter la situation honnêtement et la mettre par écris, de la partager me fais déjà du bien. Car jusque là je suis fasse à mes faiblesses et perpétuel échec de reprise en main.
Je te lirais en détail après avoir dormi histoire d'être sûr d'avoir bien tout compris mais ma situation est assez similaire.
Tu es du paramédical mais on est tous les deux soignants en structure hospitalière. L'autre point commun c'est ce que j'explose également tout psychostimulant que j'ai à disposition de façon compulsive.
Déjà sache que tu n'es pas seul. J'ai beau être soignant et avoir soigné des amis devenu patient en Psychiatrie, Addictologie ou service de Neurologie... Ben je suis loin d'être un modèle mais bon j'évite de mélanger vie privée et vie professionnelle. Seule mes anciens potes internés savent que quand je sors du centre hospitalier je suis tout autant déséquilibré qu'eux dans la maitrise de leurs consommations psychotropes.
Voilà c'est pas grand chose mais ne culpabilise pas tu n'es pas le seul qui soigne et qui en coulisse à tout autant un statut de soigné ou devrait se faire stabilisé.
EDIT : D'ailleurs si tu culpabilises de ouf histoire de te faire sourire pour cette après-midi, je suis censé faire du diagnostic post-opératoire demain et j'ai pas dormi depuis 24h je m'éclate aux stim sans m'arrêter en alternant avec un peu d'opiacé... Une bonne grosse merde comme tu peux le constater car si je gère pas mon endormissement bientôt je ne serais pas au top pour les malades demain
Dernière modification par Heashka (13 novembre 2019 à 15:17)
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Comment ça se fait qu après 3 semaines de vacances idéal pas de problème et je replonge le lendemain de mon arrivé.
C'est une tres bonne question. Tu la dis comme si elle etait une enigme. Mais peut etre qu'il y a une reponse a trouver a cette question, et que ca t'aiderait a comprendre ce qui te fais du mal dans une situation ou apparemment tout va bien. Peut etre un probleme avec ta hierarchie? tes collegues? la confrontation avec les malades qui est tres difficile a vivre et qui te renvoie peut etre a des choses tres dures, sans que tu en sois completement conscient? ou simpletement des horaires de travail mal adaptes a ton rythme de famille ou une charge de travail bien trop importante?
Enfin je ne sais pas mais j'ai l'impression qu'il y a peut-etre un debut d'un fil a tirer dans cette phrase que tu as dite.
Encore une fois je te souhaite beaucoup de courage. Mais ton message montre que tu fais deja preuve d'un courage admirable. Tes patients ont bien de la chance d'avoir un soignant avec ta sensibilite et ton ecouter pour les entourer.
J'espere que tu trouveras sur le forum l'aide dont tu as besoin. La chercher, c'est deja la trouver un peu.
Amicalement,
CIM
Dernière modification par ca_ira_mieux (13 novembre 2019 à 15:50)
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Dernière modification par ca_ira_mieux (13 novembre 2019 à 15:49)
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Jazz57 a écrit
Je me livre sans filtre et honnêtement afin de donner un max d element qui peuvent, je l'espère vous donner des élément de réponse.
Hello,
Je ne sais pas où se trouve la solution mais en discuter avec un professionnel ne peut pas faire de mal.
J'ai un peu l'impression que tu t'es construit comme un surhomme, rôle que tu as assumé pendant des années voire des décennies, mais qu'aujourd'hui tu aurais besoin de faire un peu de place pour une part de toi-même plus fragile et vulnérable et que tu n'arrives pas à accepter cette part de toi-même ce qui suscite une remise en question identitaire insupportable qui te conduit à des pulsions destructrices.
Reconnaître et accepter cette faiblesse, pas seulement celle correspondant aux excès, mais celle qui y conduit, accepter de relâcher le contrôle sur certaines choses de ta vie, tes relations avec ton entourage peut-être, pour mieux le reprendre sur les consos de SPA qui sont plus une solution ou un symptôme que le problème d'origine?
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ca_ira_mieux a écrit
Il y a une phrase que tu as dite qui m'a interpelee:
Comment ça se fait qu après 3 semaines de vacances idéal pas de problème et je replonge le lendemain de mon arrivé.
C'est une tres bonne question. Tu la dis comme si elle etait une enigme.
Merci pour cette citation j'avais pas vu ça lors de ma lecture.
Alors ce qui s'est passé c'est un des trois phénomènes de l'addiction à savoir la rechute. Au niveau neuroanatomique c'est très différent d'une consommation compulsive, d'une descente, d'un craving, sevrage, etc.
En faite ce sont les récepteurs glutamatergiques qui entrent en jeu. C'est pour ça qu'une molécule prometteur dans l'addiction c'est l'acétylcystéine car elle permet de réguler les échanges dans la transmission excitatrice
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Jazz57 a écrit
Je suis agréablement surpris par la qualité des réponses. Merci infiniment pour le temps accordé pour soutenir l'inconnu que je suis. Je pense pas que vous puissiez réaliser le bien que la lecture de vos réactions peu suscité dans mon cas.
J'ai la ferme intention de sortir de cette spirale infernal dont je suis victime. Et je pense suivre le conseil le plus récurrent e't et en même temps le plus sensé recus. Je vais tenté un rendez vous au CSAPA. Cependant j'ai la peur panique de croiser un pote de promo ou autre relation de travail. Même si consciemment le jeu en vaut la chandelle, je suis quasiment certain de devoir affronté le jugement d'une connaissance. Le monde paramed est tt petit. Vous m'avez permis de me livrer et de mettre à nu mon intimité. Par vos témoignage et votre soutien je me sent moins seul. Il est paradoxale de conseillé au quotidien de favoriser le dialogue et d'être soit même enfermé par ses propres démons... Je commence un long chemin de réparation. Rien est fais mes le projet existe grâce à vous. E'core ce soir je n'ai fais aucune concession sur ma conso mais j'entrapercois un espoir. J'ai effectivement besoin d'aide. Je n'ai pas les aptitudes ni la force d'affronter cette état de fait seul. J'ai choisi de quitter le monde violent de l'armée pour un nouveau systeme de valeurs plus proche de l'humain. Vous confirmé la pertinence de ce choix par votre humanitude et vos analyses bienveillantes.
J'ai besoin d'un peu de temps. Même si en réalité le temps dans ce cas précis n'est pas mon allier. Mais je sais où aller. Merci encore.
Putain......... Je suis pas sortis d'affaire............ Peace.
Coucou jazz,
Ta réponse est le signe que même si dans l immédiat, rien n a encore changé, tu as envie de gérer autrement tes consommations.
Ne les diabolise pas de trop (en d autres époques elles auraient été encouragées). Fais toi aider pour sortir de ce cercle dans lequel tu as perdu le contrôle. Et si tu dois affronter les regards de connaissances et bien....tu ignores ce qu ils font ou prennent loin des regards. Arrête de te sentir coupable, on peut tous déraper de multiples façons.
Prends bien soin de toi
Janis
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Jazz57 a écrit
je pense suivre le conseil le plus récurrent e't et en même temps le plus sensé recus. Je vais tenté un rendez vous au CSAPA. Cependant j'ai la peur panique de croiser un pote de promo ou autre relation de travail.
prescripteur a écrit
Comme indiqué voir un professionnel (CSAPA, addictologue, psychologue, psychiatre) mais pas forcément près de chez toi. Si tu crains des fuites tu peux commencer par une structure à distance qui te donnera des pistes.
je reprends le conseil de prescripteur, si cela t es facilitant et que tu le peux/veux, se déplacer pour aller à un CSAPA "un peu plus loin" ou rechercher un addictologue ou un psychologue en libéral
bien à toi
Dernière modification par Plotchiplocth (14 novembre 2019 à 06:27)
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Sinon Prescripteur faisait allusion à des services ou soins «a distance» il me semble...
Je vois pas du tout de quoi il s'agit...
Simplement un CSAPA dans une autre ville pour la confidentialité. Evidemment c'est souvent peu pratique pour le suivi mais une consultation initiale permet d'orienter et conseiller.
Par exemple pour la cocaine il y a des structures spécialisées, qu'il n'est pas illogique de consulter au moins une fois, même si elles sont assez loin. Quelques unes sont citées à la fin du document :
https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxiou1.pdf
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (14 novembre 2019 à 13:53)
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Jazz57 a écrit
J'ai affronte énormément de difficultés que j'avais choisi de surmonter. Mais je me rend compte que de m'affonter moi même est un défis de taille....
c'est, je trouve, l'un des grands défis qui nous caractérisent, nous, pauvres humains
ma petite suggestion qui vaut ce qu'elle vaut : ne "t'affronte" pas...
...car il n'y a rien de pire que l'ennemi de l'intérieur non ? (et je parle à quelqu'un qui a l'air de s'y connaitre en "ennemis")
nous passons, toi, moi, bref...tout le monde...la totalité de notre temps avec nous-mêmes...
s'avoir comme ennemi, c'est être dans une lutte contre soi qui ne fait que des perdants (soi et soi)
essaye de te voir comme un allié et non comme un adversaire !!
tu connais l'histoire de la perle de nacre ? : pour faire une perle, une huitre a besoin d'avoir une blessure...un petit grain de sable, un caillou qui vient la blesser...pour se protéger, elle va entourer le grain de nacre...et ça donnera une perle...de nos blessures, on peut faire des perles...ou se dire qu'on est juste blessés et ne voir que ça...tu peux surement trouver en toi ta part soignante et la mettre à ton profit (puisque tu sais le faire pour les autres, sois un peu égoïste, tiens, allez...)
avec tout mon soutien
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