Comment gérer le craving après une longue période d'abstinence ?

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Bonjour à tous. :)

Tout d'abord je tiens à me présenter mais j'aimerais dire que je ne sais pas si je dois poster cela ici ou pas... Merci de ne pas être trop méchant avec moi, je suis très fatigué et je suis maladroit socialement.

Je m'appelle Sébastien, étudiant en philosophie, après avoir été professeur dans l'Education Nationale en tant que stagiaire dans un lycée. Je viens d'avoir 25 ans en Décembre, je suis sous Subutex 0.4, Valium 20/40mg par jour, et je fume 10 cigarettes industrielles environ/jour et la e-cig. Je bois très peu, très irrégulièrement.

Je fais appel à vous car j'ai besoin d'aide... En effet je suis autiste asperger, ce qui m'a amené à un trouble anxio-dépressif ; à l'heure actuelle, je ne suis pas vraiment dépressif - parfois déprimé quand même, y a des hauts et des bas... - souvent anxieux voire angoissé.

Je ressens un manque dans ma vie. Parfois j'ai envie de reconsommer de la drogue. Dans ma vie j'ai pris du tabac, des benzos, de l'alcool, de la codéine, de la morphine, du DXM, du LSD, de l'héroïne, de la MDMA, de la cocaïne, du crack, du cannabis. Je crois avoir fait le tour mais la liste est longue. Mais j'ai surtout eu des addictions sévères, d'abord aux benzos, puis à l'alcool, puis aux opiacés, puis la coke/crack.

Aujourd'hui je ressens souvent l'envie de me piquer, à l'héroïne ou la cocaïne. La seringue a longtemps été ma meilleure amie... J'ai l'argent. Je pourrais m'en acheter. Mais mon anxiété et ma raison cartésienne m'en empêchent. Cependant, si on m'offrait un plateau pour sniffer à la Scarface, ou une seringue toute prête à la Trainspotting, je n'hésiterais pas une seconde. Je suis encore fragile...

J'ai peur de replonger. Parfois je me dis que Oscar Wilde n'avait pas tord sur la tentation... Le fait est que, tout de même, c'est un gros risque. J'ai arrêté suite à une TS en 2015, en Août (tranché les veines + 2g de marron d'Amsterdam + une boîte de Valium). J'ai fumé du cannabis pour palier. J'injectais le Subutex à 16mg/jour. Puis je l'ai sniffé. Puis j'ai pris sous la langue, plus par contrainte qu'autre chose...

En 2016, je suis retombé dans la coke surtout en IV. Puis en sniff, j'ai arrêté l'IV. Puis j'ai arrêté tout court. Je m'étais racheté de la marron mais je ne sentais rien avec le Subutex. Je fumais 2 paquets de Gitanes par jour (aujourd'hui des Marlboro). Je fumais un bang tous les soirs pour palier au craving, même si je n'ai jamais trop aimé le cannabis sous toutes ses formes. Je prenais parfois de la MDMA. Ma mère m'a vu défoncé d'ailleurs haha.

Ensuite en 2017, j'avais arrêté l'héro et la coke tout court, prenais mon Subutex en sublingual, et avais diminué les doses. C'a été dur... trop dur, j'ai craqué. J'ai voulu reprendre mes études, mais j'ai retouché une fois à l'héroïne (bien beige, très bonne), la cocaïne IV, ai fumé du crack, et ai testé le LSD pour la première fois - mais je n'aime pas les hallucinogènes, j'ai fait un bad trip.

Puis depuis, je n'ai retouché à rien. Mais ça reste dur... J'ai fait beaucoup d'efforts, mais je ne sais comment gérer tout ça. J'ai fumé des Marlboro en alternance avec mes Gitanes, j'allais au restau tous les jours avec l'AAH - j'ai substitué tout par la bouffe, la clope et le vin rouge qui va avec. Je me suis pris quelques cuites, même pas mal.

Aujourd'hui non. Mais je ressens un vide, malgré mes occupations : lecture 2-4h/jour (selon l'humeur) ; sport ; musique (guitare acoustique + chant surtout, mais aussi électrique, harmonica, clavier) ; promenades ; sorties (la messe, le café où je prends mon petit jus de fruits) ; séries/films ; jeux vidéos ; militantisme politique (je n'en parlerai pas par contre, je n'ai pas envie de débattre politique désolé...)

Parfois je me dis qu'il me manque une petite copine ou un petit copain. Mais je n'aime que la sexualité tout seul. Je n'aime pas que l'on me touche sexuellement. Je l'ai déjà fait avec une escort girl, mais je n'ai pas aimé... J'aimais juste jouer avec ses pieds (sans que cela soit sexuel).

Voilà. Merci beaucoup de m'avoir lu et infiniment pour votre réponse. :)

Sébastien.

"the difference between Art and Life is that Art is more bearable".

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Je fais appel à vous car j'ai besoin d'aide... En effet je suis autiste asperger, ce qui m'a amené à un trouble anxio-dépressif ; à l'heure actuelle, je ne suis pas vraiment dépressif - parfois déprimé quand même, y a des hauts et des bas... - souvent anxieux voire angoissé.

C'est le fond du problème et nous ne sommes pas très compétents dans ce domaine. Il est clair qu'il faut un suivi psychiatrique/psychologique complexe et continu. Incluant des actions medico-psycho-sociales te permettant d'améliorer ton vécu.

La consommation des produits peut amener un soulagement immédiat mais, comme tu l'as constaté n'est pas efficace au long cours. Il faut donc, si possible, les remplacer par des actions pas forcément à soulagement immédiat mais efficaces au long cours (cf chapitre précédent). Et le craving diminuera sans même que tu aie besoin de rien faire.

https://asperger.autisme.ch/syndrome

Il est donc utile de réfléchir à un encadrement plus systématique, plus méthodique, dans la formation professionnelle et le cadre professionnel. Pragmatisme et utilité sont à garder à l’esprit en tout temps.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (13 janvier 2020 à  08:35)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Merci c'est gentil. :) Je ne sais pas trop si je suis autiste... Je doute du diagnostic. J'ai été diagnostiqué étant enfant. Est-ce seulement vrai ?

"the difference between Art and Life is that Art is more bearable".

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Parfois je doute...

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Je m'entends mal avec les psychiatres...

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Je m'entends mal avec les psychiatres...

Il faut réfléchir au pourquoi de cet avis général. Des psychiatres il y en a de toutes sortes donc il y en a sûrement qui pourraient t'aider.
Mais tu ne veux pas les voir (TOUS) , pourquoi ? Est ce pour ne pas confirmer le diagnostic, par peur du traitement, par peur du regard des autres ?
Ce sont des raisons valables mais qui t'empêchent de te prendre en charge.
Donc je t'engage à tâter prudemment du "médical" pour voir ce qui peut te convenir. Le mieux est peut etre un CSAPA qui n'est pas directement psychiatrique mais qui pourra te conseiller.

Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Bonjour Hero,

As-tu pensé à consulter dans un centre expert pour l'autisme ? Je te mets la carte des centres :

https://www.fondation-fondamental.org/l … -le-reseau

Le très gros avantage c'est qu'ils bossent avec des thérapies récentes, où il n’est pas uniquement question d’assommer le patient avec des médicaments. Ils pourront au moins confirmer ou pas ton diagnostic et te proposer des choses concrètes pour améliorer ton quotidien.

Pour pouvoir y avoir accès il faut que tu sois adressé par ton médecin traitant ou ton psychiatre.

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HeroinIsMyLife homme
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Rebonjour. :)

J'ai parlé avec un ami à moi au sujet de l'autisme et pour lui il est évident que je ne le suis pas... Je pense que les deux psys qui m'ont posé ce diagnostic (quand j'étais petit et plus tard, il y a quelques années) se sont sûrement trompés.

Je dois dire que j'aimerais réécrire mon post ou clarifier des choses à mon sujet après la discussion que j'ai eu avec cette personne... Déjà dire que ça va quand même mieux puisque je suis sous Subutex 0.4/0.8 (j'alterne). Ensuite que même si y a des hauts et des bas (même si en ce moment y a eu pas mal de bas c'est vrai, comme le déménagement de mes parents), ce n'est pas la fin du monde.

Et je n'ai pas eu une toxicomanie aussi lourde que donne l'impression de mon post... En tout cas c'est l'impression qu'a eu mon ami et il s'y connait.

Donc voilà... Après oui je suis très anxieux et j'ai une forte propension à déprimé ça c'est sûr. J'ai du mal avec les relations sociales aussi... C'est compliqué. J'ai du mal à trouver les mots justes en fait. hmm

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Pour te répondre Prescripteur, j'ai eu de très mauvaises expériences avec les psychiatres, et ne les ai pas trouvé très pro... Mais ma meilleure amie est tombée sur un bon donc bon, peut-être que je n'ai pas eu de chance. ^^

Je suis déjà suivi au CSAPA.

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Je dois dire que j'aimerais réécrire mon post ou clarifier des choses à mon sujet après la discussion que j'ai eu avec cette personne... Déjà dire que ça va quand même mieux puisque je suis sous Subutex 0.4/0.8 (j'alterne). Ensuite que même si y a des hauts et des bas (même si en ce moment y a eu pas mal de bas c'est vrai, comme le déménagement de mes parents), ce n'est pas la fin du monde.

Et je n'ai pas eu une toxicomanie aussi lourde que donne l'impression de mon post... En tout cas c'est l'impression qu'a eu mon ami et il s'y connait.

Donc voilà... Après oui je suis très anxieux et j'ai une forte propension à déprimé ça c'est sûr. J'ai du mal avec les relations sociales aussi... C'est compliqué. J'ai du mal à trouver les mots justes en fait. hmm

En fait c'est malheureux que tu restes sans prise en charge quand tu nous dis bien que des solutions ont deja été trouvées et surtout que la solution de ton problème est  à portée de main.
Renseigne toi sur les psychiatres. Peut etre que celui de ton ami peut te prendre en charge. Et ça ne coûte pas grand chose d'en essayer plusieurs pour trouver celui qui te convient.
Amicalement


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J'y penserai merci Prescripteur. :)

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Aleas homme
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Bonjour Hero,

Tu as conclu ton poste en parlant de ton envie de trouver un petit ami ou une petite amie, il faut que tu sois clair avec toi même par rapport à ça pour que la personne ne soit pas un palliatif, moi aussi j’ai souvent voulu trouver un petit copain pour me changer les idées, je ne pense pas que ce soit une bonne dynamique, car c’est construire une relation sur une intention de vouloir s’en sortir à travers l’autre ou grâce à l’autre, par contre je te conseille de te rapprocher des personnes qui te connaissent déjà et qui peuvent te soutenir dans ta démarche de sobriété, pour certain autiste, il est difficile de se faire des amis, je ne sais pas si c’est ton cas mais je te conseille de sociabiliser via des activités de groupe via des clubs ou d’autres associations.

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HeroinIsMyLife homme
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Je sociabilise à la paroisse, via des réseaux de connaissances que j'ai déjà (même s'ils sont maigres), au CAARUD un peu... Là je pense faire du théâtre et/ou de la boxe. :)

Merci.

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Nuit blanche Anouk femme
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Hello Hello,

très courageux de nous partager cette détresse. Je trouve ton histoire très touchante. cela fait échos aussi en moi en tant qu'individu en proie au vide et à cette volonté de le combler à tout prix en ayant l'illusion que cela puisse nous permettre de nous faire ressentir vivant.

D'où ma question, Est-ce que tu as déjà été voir au fond de toi la raison de ce manque? je dis essayer de comprendre qu'est ce que ce manque te fait vivre? as-tu peur de ce manque? as-tu peur que si tu t'y confronte qch pourrait arriver?   

Les substances sont, dit-on, des objets/ sujets qui ne trahissent jamais et prévisibles. Il n'y a pas de risque car ils produisent qch que l'on connait…

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