Dépendant aux médicaments psychotropes

Bonjour,

Ton message m'a touchée car j'ai, pour ce qui me concerne, tenté de gérer comme je pouvais un trouble anxieux généralisé pendant des années (je ne savais pas ce que j'avais en dehors d'une anxiété monstrueuse et un émotivité délirante) en gobant de la codéine pour tenter d'avoir une vie à peu près normale, de continuer à travailler et à avoir des interactions sociales sans chialer toutes les 2 minutes.

Personne ne va te juger car tu fais comme tu peux pour composer avec des difficultés psychiques.

Ca a été très long pour que j'admette que je souffrais d'une addiction et qu'elle avait été induite par un trouble psychique qui n'était pas soigné. Mais il arrive un moment où tout fini par se mélanger et où l'on ne sait plus si ce qu'on prend aide ou aggrave la situation.

Tu souffres aussi d'une addiction, notamment au valium et tu as envie de prendre d'autres produits pour dormir et parfois d'alcool pour te sentir mieux.

Pourquoi ne pas tout poser sur la table en consultant en addictologie en plus de ta consultation psychiatrique ?

C'est ce que j'ai fait. Un jour j'ai fini par comprendre que je m'étais trompée, que j'avais prêté à la codéine des vertus presque magique qu'elle n'avait pas du tout. J'ai commencé un sevrage dégressif seule, puis en addictologie et c'est là que mon TAG a été diagnostiqué.

Une fois que j'ai pris un traitement qui a fonctionné pour mon anxiété, j'ai fini mon sevrage dégressif. Ca a été physiquement très dur mais la dépendance psychologique, l'envie de consommer avait disparu.
Quand je pense que durant des années j'ai pensé que  j'étais "folle" et que la codéine m'empêchait de finir en camisole, tant l'anxiété était dévorante...

Je ne te dis pas que tout est simple car il s'est passé 10 ans entre le début de l'addiction et la consultation en addicto, donc le processus a été très très lent.

Tes cocktails de médocs pourraient très bien avoir un effet psychique négatif avec le temps car avec les addictions tout est possible.

Maintenant, si tu n'es pas encore prêt à essayer de te défaire de tes consommations problématiques, alors prends soin de toi le temps de faire ton cheminement intérieur. Si tu as laissé un message ici c'est bien que ce travail est en cours.

Continue à te questionner et fais attention avec les mélanges, mais ça tu dois le savoir.

Je comprends bien vos messages, je sais très bien que les médicaments psychotropes ne sont pas la solution à mes pathologies psychiatrique, mais étant donné que seules ces substances soulagent les symptômes qui m'empêche de vivre une vie normale, je ne pourrais m'en passer quoiqu'il arrive, et dieu sait si j'ai testé avec différente pratiques comme la respiration ventrale, la méditation, la sophrologie j'en passe et des meilleures avec différents praticiens + des séances innombrables depuis 3 ans maintenant qui n'ont servit à rien chez des psy

Depuis que j'ai du Valium et d'autre benzo avec le bon AD (Zoloft) ça va beaucoup mieux et ça marche mieux que l'homéopathie ou des thérapies bidons de yoga, et quand je dis ça je parle pour moi de mon point de vue, je n'en fais pas une généralité.

Je prends 120mg de Baclofène, 60mg de Duloxétine, 100mg Métropolol, 15mg de Mirtrazapine, 300mg de quétiapine et des dizaine de gouttes de Lysenxia, le tout quotidiennement arrosé d'alcool.
Comme j'ai été longtemps phobique social, le confinement c'est de la rigolade à côté, oui le problème quand t’arrête les substances qui te garantisse le sommeil, c'est que tu dors plus!
Je n'ai jamais pris de drogues car elles me rendent parano, une seule taf et c'est l'enfer, sauf récemment où j'ai pris un médicament à la codéine, et là c’était vraiment super, pour tout dire ça remplace tout les médocs d'un coup! c'est même surement moins nocif en fin de compte, mais en France c'est quasi impossible de s'en procurer, j'en ai même parler à un psy, m'imaginant comme un idiot qu'il allait m'en préscrire, tu parles oui, il à juste fait semblant de pas comprendre.:)