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Dernière modification par prescripteur (13 avril 2020 à 18:22)
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pierre a écrit
Excuse moi le titre de l'article (choisi par eux) "les usagers de drogues, les grands oubliés"... pour ne parler que des usagers de gare du nord... Je ne sais pas ou tu as vu de la mesure...
Bonjour,
Alors parlons de la non pertinence du titre. Mais de là à dire que l entièreté de l article est à gerber ( tu dis "beurk") je trouve que c est vraiment faire un raccourci rapide et que ça aussi ça dessert tout le monde.
On y parle de vulnérabilité, de précarité, de prohibition, de répression etc. Il est très bien cette article. Peut être un titre maladroit...
Ocram
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pierre a écrit
Excuse moi le titre de l'article (choisi par eux) "les usagers de drogues, les grands oubliés"... pour ne parler que des usagers de gare du nord... Je ne sais pas ou tu as vu de la mesure...
Dans le contenu de l'article, je ne me suis pas arrêté au titre.
Et puis les titres c'est toujours racoleur tu le sais bien.
Bon après chacun voit midi à sa porte bien sûr, mais je ne me suis pas senti offensé et je n'ai pas vu d'amalgame dans l'article en lui même.
Après on le sais très bien que les raccourcis sont vite fait dans l'esprit des gens qui n'y connaissent rien.
Ils retiennent le fait que la plupart des usagers de drogues dites "dures" ont commencé par le cannabis, mais ils occultent le fait que peu d'usagers de cannabis passent au stade au dessus. (pour l'exemple)
Tout comme le fait que 98% des usagers de substances ne sont pas dans la précarité et ont une vie rangée, mais que 98% des gens dans la précarité consommes des substances....
Correlations/causalités, toujours le même soucis.
Alors c'est peut être à d'autres assos ou d'autres csapa/caarud qui devraient faire des tribunes ou articles pour mettre ça en avant et faire changer les mentalités.
Mais ça c'est un autre sujet.
Pour le sujet traité dans l'article le contenu est bon, y compris le discours anti prohibitionniste.
Ne soyons pas comme nos détracteurs et ne nous arrêtons pas à un titre.
Mais ça reste mon avis.
Dernière modification par RandallFlag (14 avril 2020 à 00:14)
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Libé a écrit
l’Etat a pris des mesures de bon sens pour éviter aux fumeurs et aux buveurs les effets délétères d’un sevrage brutal et forcé. Pour les usagers de drogues illicites, les choses sont plus compliquées, leurs ressources souvent issues de la «manche» se tarissent,
comme dit psychodi, les drogues illicites semblent donc partie prenante de la précarité / "souvent" payées par la manche (oui pour certains, mais... et les autres?). bien sur si tes ressources c'est la manche et que tu consommes tu payes avec, et si tes ressources c'est autre chose ben avec autre chose. pareil si tu veux t acheter un sandwich.
il est sur que l'etat a pris les precautions de ne pas cesser la vente de tabac et d'alcool en raison des effets "deleteres" du sevrage... lol. quid du reste? comme dis, la restriction de circulation complique pour beaucoup l acces aux ressources et aux plans
je reconnais l effort rédactionnel, mais il n'est pas validé pour moi: s'il parle d'une réalité bien présente, indéniable, ce récit me laisse un arrière gout comme beaucoup de playdoyers dans le social et médicosocial
...un arriere gout de l'histoire et l'image unique de l'addiction illicite et de l'attachement causal drogues=>précarité
...un arrière gout diffus mais tenace, dérangeant
...un arrière gout masquant la place centrale de la prohibition et du stigmate (des autres/envers soi) dans le mecanisme de précarisation de certains usagers, et pas de la drogue elle-même uniquement
...un arrière gout masquant que beaucoup d'usagers de substances psychoactives licites et illicites font comme d'habitude: ils gèrent leurs consommations, seuls ou accompagnés, au boulot ou confinés, dans la galère du moment comme tou.te.s
... ayé, je viens de le reconnaitre cet arrière gout: un parfum qu'on retrouve parfois/souvent? dans l'addictologie et de médico-social (et le social), l'effort de non-stigmatisation de ceux qui n'ont pas fini/commencé de déconstruire ce que l'addictologie et son discours performatif porte dans l'histoire unique de l'addiction, comme maladie ou trouble social incapacitant.e, nécessitant contrôle social et contraintes, une histoire qui nous dépossède de nos ressources parfois, de nous memes souvent
attention j'ai pas dit que tout cela était ecrit tel quel dans cette tribune, mais je crois que les implicites derrière les bonnes intentions me laissent quand même ce petit gout degeulasse et persistant... je suis sans doute trop sensible voire parano ou dans le déni complet...
WTF! Non!
je crois que je suis juste vigilant et pointu dans ma lecture!
quel était le terme employé par PCP récemment déjà? ... ha oui! l'addictocratie!
c'est pour moi l'arrière gout de la narration dominante portée par l'addictocratie!
Réclamons des conditions de vie dignes sur tous les plans pour toutes les personnes en situation de précarité(s) (sociale, financière, santé, relationnelle, psychique, ....), car nous avons tous droit à des conditions de vie dignes
.
Merci Hilde pour cette lecture et la discussion que ca permet!
Dernière modification par Plotchiplocth (15 avril 2020 à 18:40)
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psychodi a écrit
même si la réponse de Pierre (avec son style inimitable)
Merci, c'est la première fois qu'on me dit cela. (-:
Plotchiplocth a écrit
...un arrière gout de l'histoire et l'image unique de l'addiction illicite et de l'attachement causal drogues=>précarité
Oh YESSSS !
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pierre a écrit
psychodi a écrit
même si la réponse de Pierre (avec son style inimitable)
Merci, c'est la première fois qu'on me dit cela. (-:
de rien
tu as une approche addicto parfois radicale que j'apprécie
...j'aurais bien aimé bosser dans ton CSAPA
...vu les branquignoles que j'ai eu comme direction pendant des années !
...bref...
amicalement
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pierre a écrit
Il y a vraiment quelque chose qui me dérange dans ce texte : encore une fois, les usagers de drogues, ce sont les précaires de la gare du nord. Ce genre de tribune qui fait du misérabilisme nous fait plus de mal que de bien (à tout les usagers de drogues).
Le pire c'est que ces associations pensent défendre les usagers... C'est le contraire qui se produit, car elles renforcent l'idée que les usagers de drogues sont forcément précaire
Article a écrit
Pour les usagers de drogues illicites, les choses sont plus compliquées : leurs ressources souvent issues de la «manche» se tarissent, les produits sont moins disponibles et deviennent trop chers. Résultat, nombre d’entre eux se retrouvent en état de manque, en prise à de fortes souffrances physiques et psychiques.
Plotchiplocth a écrit
je reconnais l effort rédactionnel, mais il n'est pas validé pour moi: s'il parle d'une réalité bien présente, indéniable, ce récit me laisse un arrière gout comme beaucoup de playdoyers dans le social et médicosocial
...un arriere gout de l'histoire et l'image unique de l'addiction illicite et de l'attachement causal drogues=>précarité
Une réalité bien présente et indéniable mais surreprésenté. Très bien dit plotchiplocth! Le but n'étant pas de faire du mépris de classe mais quand on échange avec les usagers de drogues en France, on se demande rapidement : qui vit ce quotidien là, à l'heure actuelle? une infime minorité ... La quasi totalité des usagers de stups sont confinés chez eux, en silence
Ce quotidien de précarité, il est vécu par quelle part des usagers de cannabis ?
après tout le cannabis c'est la très grande majorité des échanges de stups..
1%?3%? Bien entendu on peut faire un article sur les mendiants de la capitale mais ne les nommons pas uniquement les "usagers de drogues" mais plutôt les UDs précaires, sdf, mendiants etc.
Là c'est quand même un brin ironique d'évoquer "l'oubli des usagers de drogues", en faisant un article qui ne parle pas d'eux. Après c'est une très bonne chose de faire un article sur les UDs les plus précaires de France.
Décidément certains stéréotypes ont la vie dure : la manche ne doit même pas représenté 5% des montants du trafic de stups et pourtant elle devient "commune" , l'auteur écrit que c'est "souvent" LA source des revenus des clients. Pas la seule mais une des principales. C'est vraiment fascinant. Si les rédacteurs avaient échangé avec les communautés des usagers de drogues , ils n'auraient jamais pu écrire cela.
@modos : Merci pour le nettoyage du flood/HS , j'avais pas le courage après cette rude journée
Dernière modification par Rick (18 avril 2020 à 00:04)
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