Seresta accoutumance

Je relève beaucoup de points dans ton message
1) c’était à usage récréatif et tu es déçu de ne pas avoir ressentir les effets. A 150mg de seresta oui tu as developpé une sacré accoutumance
2) tu n’as pas de black out ni comportement anormale mais on ne s’en rend pas compte la plupart du temps, on est deshinibé sans le savoir, sans s’en apercevoir simplement car enfin la pression retombe, c’est bien le principe des anxiolytiques
3) ensuite je retiens « supporter la journée » et donc... tu voudrais planer h24. Honnêtement, je comprends et tout comme le message du dessus, loin de moi l’idée de juger. Mais il paraît que la vie est belle et moins difficile que ce l’on se fait subir.... alors tu as déjà pensé à un anti dépresseur ?

On ressent un besoin de planer pour s’échapper, arrêter de penser. La bière légère pour éviter de redrop... je connais ? et c’est déjà commencer à déraper.
150mg de seresta ça fait costaud.
20mg de valium devrait te poser pour des heures.

Honnêtement je pense que tu es allé au bout de ce que tu pouvais tenter solo.
De plus, ton envie de defonce va jusqu’à demander de l’oxy à un médecin inconnu ? Tu sais que ce sont d’abord et avant tout de très puissants anti douleurs. Oui opi comme morphine, codéine, opium mais le tramadol le risque c’est que tu va y prendre goût c’est certain, et ce, grâce à son petit effet anti dépresseur.

Clairement ça se voit que tu voudrais une autre vie mais elle ne dépendra jamais de tes conso et tu te mens un peu, voir tu te voiles la face en passant par doctolib pour te faire prescrire tout et n’importe quoi.
Ne va pas te mettre en danger. Déjà benzo et alcool c’est pas chouette, mais tu risques de finir par mélanger opi, benzo et ta petite bière.

C’est mal parti tout ça, sans vouloir en rajouter une couche sur ton moral.
Si tu dois voir un médecin et que tu lui dis « 150mg de seresta ne me fait pas d’effet » il te conduira direct vers un centre pour faire une pause et je peux te jurer que la maison de repos c’est confinement puissance mille. Bon sang j’ai jamais autant galéré de toute ma vie. Je ne dormais plus même avec 4 imovane +++++ xanax, bref...
On ne peut pas échapper à la réalité.

Déjà on conseille d’alterner, xanax, puis valium, puis seresta. Sur trois jours tu pourrais alterner comme on le fait avec les antidouleurs (j’ai des douleurs neuro et on essaie d’éviter l’addiction ??)
Si tu vas voir un médecin traitant, il va te tourner vers un psychiatre, le seul apte à faire des ordonnances, mais ne rêve pas. Un psychiatre va vouloir te parler, analyser ta situation avant d’établir un ttt, et il te faudra être sérieux et suivre ce qu’il dit.
Si c’est voir des médecins en les voyant comme des imprimantes, tu vas te faire envoyer bouler, comme précédemment et surtout on va bien finir par te repérer.

Et euh... les psychiatres ne délivrent pas d’opi ?
A part dans les centres dédié. Mais en allant aux urgences psy ou en consultant un psychiatre, il va certainement te filer plutôt de quoi te stabiliser. Ça sera terminé les trip puisque honnêtement ce que je retiens de ton message c’est ça. Tu cherches la substance qui fera planer pour soulager des maux.

Teddyappt a écrit

@Zazou : Oui c'est ce que je me dis également, comme avec n'importe quelle substance addictive on se retrouve vite face à un mur.

@Maudammier : Merci d'avoir rejoint Zazou pour ce message d'une clarté incontestable. On est jamais mieux servi que par soi-même et on progresse toujours mieux en puisant en soi ses propres capacités de résilience qu'en s'intoxiquant. Par contre je précise qu'il n'y a rien de récréatif, j'ai un suivi pour trouble anxiodepressif car j avais des pb d alcool et Automutilation.
On m a prescrit du Seroplex mais jamais eu le courage.
J ai peur justement que cela me "paralyse" émotionnellement et que ça aggrave mon mal-être.

Tu as l'air d avoir de l experience, les AD t'ont ils aidés ?

Alors oui j’ai eu des anti dépresseurs un temps, après avoir testé les anti psychothiques avec du solian et du tercian. Ça m’aidait beaucoup mais j’y étais hypersensible et je faisais régulièrement des crises de dyskinésie malgré un anti parkinsonien. Si bien que j’ai préféré arrêté et je suis passée sur un AD. C’était bien dans le sens où encore une fois le soulagement a été énorme.
J’ai lutté toute ma vie, cachée mes angoisses jusqu’à faire une pancréatite à 18ans. J’étais devenue anorexique, le lycée était l’enfer. Depuis l’âge de 10ans je souffrais mais on me poussait à « me forcer un peu ». C’est mon corps qui a lâché.

Le truc c’est que l’ad faisait disparaître les angoisses, mais les envies aussi. Je ne faisais pas grand chose. Jusqua 21ans je regardais la tv, je marchais avec le chien, je dînais.
Le truc que j’avais perdu : l’écriture.
Je tenais un blog très suivi depuis mes 13ans et impossible honnêtement de trouver l’inspiration sous AD. Hors l’écriture m’a clairement énormément aidée à survivre. Et je n’exagère pas ce verbe.
Donc tu vois depuis je jongle entre écriture et un peu de valium.
Quand j’angoisse, que je fatigue, ou entre deux romans, je n’hésite pas, un ou deux valium par jour.
J’ai pris l’habitude de la codéine en fin de journée, et honnêtement si je veux croire que c’est pour me détendre et me poser, c’était purement récréatif en vrai. Alors en ce moment j’essaie de m’en passer. J’arrive à me questionner : tu as mal à la tête, au ventre ? Bon alors tu n’en as pas besoin. Go faire un tour à pied ou va prendre ton bain ^^

J’ai énormément de chance d’avoir trouvé mon remède : l’écriture. Mais c’est épuisant je l’admets donc parfois je puise un peu trop loin dans mes forces. Et c’est là alors que je m’inquiète des choses les plus insignifiantes.
Je pense trop alors évidemment toutes les substances psychoactives me font de l’effet.

Mais honnêtement j’essaie de rester, non pas honnête avec la psy qui me suit, mais honnête avec moi même.
A 3 codoliprane par jour, je me suis vraiment dit « tu deconnes la ».